2
on s’attend à ce qu’elles connaissent une croissance similaire. La province tient compte de ce fait jusqu’à
un certain point, car elle indique dans son dernier rapport de mise à jour sur le PACC que la province
comptera en 2014 4 Mt de plus que la cible de 166 Mt.
Dans notre analyse, nous avons étudié cette relation de près et nous avons tenu compte des prévisions
du gouvernement sur la croissance du PBI pour les prochaines années d’après son dernier budget. Même
en choisissant la relation la plus favorable entre les grammes de CO2 et les dollars du PIB, nos calculs
nous montrent que la meilleure prévision pour 2014 pour la province, relativement à cette croissance
économique, sera, non pas de 4 Mt, mais de 13 Mt au-dessus de la cible. Alors, comment les choses se
passent-elles? Ces actions sont-elles suffisantes? Si nous suivons la trajectoire actuelle que nous dictent
nos outils en vigueur, nous n’atteindrons pas la cible de 2014, ni celle de 2020. Donc, non, ce n’est pas
suffisant.
Il faut mieux concevoir, gérer et mettre en œuvre le programme. J’ai déjà dit qu’il fallait diviser les cibles
globales par secteur et je demande maintenant à ce que ce soit fait pour que nous puissions déterminer
quelles parties du plan donnent des résultats et quelles autres ne portent pas leurs fruits. Prenons par
exemple le secteur du transport. Il représente à lui seul environ le tiers de toutes les émissions. Pourtant,
non seulement nous n’arrivons pas à réduire de façon drastique les émissions dans ce secteur, mais le
gouvernement a mis fin à trois programmes de réduction des émissions de GES dans le même secteur.
Je demande à la province de trouver un moyen de fixer un prix sur le carbone. La Colombie-Britannique
possède une taxe sur le carbone, l’Alberta applique une taxe de fait et le Québec exige une redevance
liée au carbone sur tous les carburants. Bien que modeste, un prix sur le carbone prépare l’économie à
une transition imminente où le prix sur le carbone sera bien ancré dans les pratiques commerciales
internationales.
Il est évident que notre trousse en matière de réduction des émissions de GES a besoin d’autres outils.
Ceux que nous utilisons ne suffisent pas à la tâche. À ce titre, mon rapport suggère au gouvernement ce
que nous pourrions faire de différent et de nouveau. Par exemple, je recommande fortement que le
ministère de l’Environnement jette un bon coup d’œil, avec un regard neuf, aux programmes en faveur
de l’extraction des gaz d’enfouissement aux fins de production d’énergie. Il est prouvé que les pratiques
actuelles pourraient empirer la situation en raison des émissions fugitives de méthane, soit un gaz à effet
de serre très nocif. En ce qui a trait aux nouvelles occasions, je dirige l’attention de la province sur le
potentiel de la séquestration de grandes quantités de carbone dans les sols agricoles. Il s’agit d’une
option que nous n’avons pas encore explorée en Ontario.
Il est temps de revoir ce que nous essayons de faire avec le PACC et d'étudier les raisons sous-jacentes à
ces objectifs. Jusqu’à maintenant en 2011, les conditions météorologiques extrêmes ont peut-être
épargné l’Ontario, mais il n'en sera peut-être pas toujours ainsi. Qu'à cela ne tienne, nous avons toujours
l’obligation envers la collectivité mondiale et les générations à venir de faire de notre mieux pour
atténuer la crise climatique qui pèse sur nous. Je réponds aux questions.