Les ONG,
outils d’Intelligence
économique ?
CONVARD Hélène , CISSOKHO Mayama, GALLARDO Ruben,
GONZALES Ana, SAMAMA Laure, WAKIM Nadine, MONDRIAN Gabriel
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I. Les ONG : Quelques généralités
1) Définition et origine
L’expression d’ « organisation non gouvernementale » (ONG) désigne les organismes
ayant une large structure internationale. Le financement est essentiellement privé, et leur
objectif est de venir en aide aux pays en voie de développement ou aux victimes de
catastrophes ou de conflits.
Les premières ONG sont apparues sur la scène politique internationale au XIXème
siècle, à la suite de la tenue de la Convention mondiale contre l'esclavage en 1840.
2) Cadre juridique
Les organisations non gouvernementales également appelées selon une terminologie
récemment apparue, organisations ou associations de solidarité internationale (OSI ou ANI),
ne disposent pas dans notre pays de définition juridique ni d’une reconnaissance spécifique de
l’Etat. Elles sont régies en tant qu’associations par la loi du 1er Juillet 1901. Elles sont donc
considérées comme organisation au sens large, développant sans but lucratif une activité
internationale dont tout ou partie est consacrée à l’expression de solidarités avec les
populations défavorisées.
Ainsi les ONG se caractérisent essentiellement par l’origine privée de leur
constitution, la nature bénévole de leurs activités et le caractère international de leurs
objectifs.
3) L’intérêt des ONG
Le rôle de plus en plus officiel attribué aux ONG dans les organisations
internationales, comme les Nations unies, l'OCDE ou encore l'Union européenne leur est très
bénéfique. L'article 71 de la charte de l'ONU invite en effet le Conseil économique et social
des Nations unies « à prendre les dispositions nécessaires en vue de consulter les ONG ».
Sachant se faire entendre, efficaces et bénéficiant d'un large soutien, les ONG permettent
l'échange de contacts et d'informations d'un pays à l'autre en dehors de toute participation des
gouvernements. Elles sont désormais reconnues comme partie intégrante des relations
internationales et contribuent toujours plus à influencer la politique nationale et multilatérale.
Elles ont néanmoins fait l'objet de quelques critiques au sujet des limites de leurs programmes
et, pour certaines, d'un manque de rigueur dans leur financement.
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En 1909, il y avait près de 200 ONG internationales enregistrées. Au milieu des
années 1990, elles étaient plus de 2 000. Au début du XXIème siècle, elles sont près de
30 000 ONG à travers le monde ! Leur nombre a plus que centuplé, alors même que la
croissance des organisations intergouvernementales a marqué le pas dès les années 1970. Cet
essor considérable s’accompagne d’une importante diversification géographique. En effet, si
les premières ONG se sont formées en Europe et en Amérique du Nord, le phénomène s’est
ensuite étendu à l’Asie, la zone pacifique, l’Afrique et l’Amérique Latine. Cette expansion n’a
cependant pas remis en cause la prééminence occidentale. Les statistiques relatives à la
localisation de leurs sièges traduisent encore un fort européocentrisme.
Les ONG abordent de nos jours quantité de problèmes et de causes, allant des
échanges scientifiques à la religion, à l'aide d'urgence et aux questions humanitaires. Le
Conseil œcuménique des Églises, le Secours catholique, le Secours populaire, Terre des
hommes et la Croix-Rouge internationale figurent parmi les ONG les plus célèbres.
4) Les différents types d’ONG et leurs interventions
Les ONG investissent aujourd’hui un très grand nombre de domaines et l’Union des
Associations Internationales qui, en 1924, ne distinguait qu’une dizaine de secteurs
d’activités, en répertorie à présent une centaine. De cette même diversité, se dégagent 4
grandes catégories :
Les organisations corporatives, représentant des professions (syndicats)
et branches d’activités économiques, comme par exemple celles qui
collaborent avec l’O.I.T (Organisation Internationale du Travail), l’O.M.S
(Organisation Mondiale de la Santé) ou bien encore la F.A.O (Food and
Agricultural Organization)
Les organisations techniques comme la Commission Internationale de
Protection Radiologique, ou le Conseil International des Aéroports (A.C.I)
Les organisations savantes comme l’Association Internationale de
Sciences Politique, l’Association des Universités européennes, l’Institut de
Droit International…
Les organisations sociales et humanitaires : Action contre la faim
(A.C.F), American Joint Distribution, Amnesty International, Comité
Internationale de la Croix Rouge, Espace Femme International (E.F.I),
Greenpeace, Handicap International, Médecins sans Frontières…
Les associations peuvent intervenir dans des projets à très court terme dans un
contexte d’urgence ou bien à long terme dans le cadre de projets de développement.
Les interventions d’urgence
Le domaine des actions d’urgence est relativement facile à délimiter. Il s’agit
d’interventions directes, visant à venir en aide à des populations qui sont généralement dans
des situations d’extrême précarité, suite à des crises provoquées par l’homme (famines,
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déplacements de populations, guerres, génocides…) ou à des catastrophes d’origine naturelle
(sécheresses, inondations…) Ces actions sont souvent qualifiées d’humanitaires.
Les actions de développement
La notion de développement est en revanche plus vaste et plus complexe. En effet, si
les associations qui les conduisent ont pour objectif commun d’agir en faveur d’un
développement pérenne, elles le traduisent dans des domaines d’activité très divers : il est
possible de distinguer :
¾ Les projets de développement
Ils s’appuient généralement sur le métier et le domaine de compétence de l’ONG qui
les conçoit. Ils peuvent revêtir différentes formes telles que des interventions directes (à
travers l’envoi de volontaires ou la mise en œuvre des projets par des salariés locaux), des
appuis aux initiatives locales, le transfert de compétences nécessaires (formation de personnel
local, enseignement de techniques agricoles… servant de base à un développement autonome
des populations concernées), par la fourniture de financements nécessaires pour des projets de
développement local…
¾ Les appuis aux sociétés
Ils se traduisent par une attitude de veille et d’alerte concernant les dangers qui
guettent les sociétés du Sud et menacent leur développement (dangers politiques et
écologiques notamment).
Dans cette optique, les ONG de défense des droits de l’Homme (Amnesty
International, la Fédération Internationale des Droits de l’Homme…) agissent pour le respect
des droits de l’Homme, l’abolition de la peine de mort et la torture, et l’établissement de
régimes démocratiques. Elles agissent à travers la diffusion d’informations vers l’opinion
publique internationale des « pays du Nord » d’une part, et des actions de lobbying dirigées
vers les « pays du Sud » d’autre part.
De la même manière, les ONG d’environnement, souvent internationales (comme
Greenpeace ou WWF) exercent une activité de veille et d’alerte sur l’état de l’environnement
dans les pays du Sud, sa préservation constituant l’une des conditions essentielles de tout
développement durable.
¾ L’éducation au développement
Elle fait partie intégrante de tout processus de développement. Les actions de
sensibilisation des populations du Nord comme du Sud sont un préalable à leur participation
et à leur contribution, quelle qu’en soit la forme, aux actions de développement. Aussi
l’éducation au développement est souvent l’une des activités importantes des ONG, qui
contribuent par là à la promotion de la solidarité et de la citoyenneté auprès des publics les
plus divers.
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II. Le financement des ONG
1). Qui sont les financeurs potentiels des ONG ?
Dons et legs :
¾ Les particuliers
Sous le mot « don », plusieurs choses sont entendues. Les dons classiques, à savoir
l’envoi de sommes d’argent, et les donations qui concernent le don de biens.
Les « legs » concernent les dons effectués au travers d’un testament. Ils ne peuvent être fait
qu’aux associations de bienfaisance ou associations reconnues d’utilité publique.
Le don permet de bénéficier d’avantages fiscaux. En France, ils sont déductibles du revenu
imposable dans la limite de 6 %.
¾ Les entreprises
Elles financent de différentes façons, soit au travers de fondations d’entreprise, soit par
des dons financiers ou en nature. Une entreprise peut mettre des fonds ou des biens à la
disposition d’une ONG. Quand elle le fait à titre gratuit, cela s’appelle du « mécénat » par
contre quand elle en tire une contrepartie, le terme « parrainage » est employé. Le don en
nature est une façon intéressante d’aider les associations pour une entreprise car les dons sont
redirigés vers les ONG. Pour l’entreprise, les dons sont souvent une façon de soigner sa
communication.
¾ Les Etats
Chaque pays occidental a un service chargé de coordonner et distribuer son aide aux
pays en voie de développement. La France a le Service de l’Action Humanitaire (SAH) et la
Direction Générale de la Coopération Internationale et du Développement (DG CID). Il n’est
pas toujours nécessaire aux ONG d’avoir la nationalité du bailleur de fonds gouvernemental
qu’elles plébiscitent. Il est toutefois important de savoir que tous n’ont pas les mêmes
exigences et ne disposent pas des mêmes budgets.
Dans chaque pays d’intervention des ONG, les ambassades disposent de crédits d’aide
au développement. L’équipe d’une ONG sur place aura donc intérêt à avoir de bons rapports
avec les diplomates en poste dans le pays. En plus d’une aide pécuniaire, les ambassades
peuvent être d’une grande aide matérielle.
¾ Les Organisations internationales
Elles sont souvent des partenaires privilégiés des ONG. L’Union Européenne est en
tête des bailleurs de fonds, au travers des services de la Commission Européenne et des
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