Chapitre 4.9a – La quantité de mouvement relativiste Deux usages au facteur de Lorentz Le facteur de Lorentz apparaît régulièrement dans les équations relativistes. Nous avons vu que le facteur est utilisé dans les transformations de Lorentz de la position et du temps. Le calcul du facteur fait intervenir la vitesse relative v xAB entre deux référentiels A et B où il y aura transformation de valeur de position et de temps : Exemple : Temps propre mesuré dans A et transformé vers B. Vitesse relative : v xAB Temps propre : TA Facteur gamma : 1 / 1 v xAB 2 / c 2 Temps dilaté : TB TA Le facteur de Lorentz peut également être employé dans la définition d’une grandeur physique ou dans une loi physique. Dans ce cas, le calcul du facteur fait intervenir la vitesse v A de l’objet dans un référentiel A. Voici les notations que nous utiliserons : Une particule O se déplace avec un module de vitesse v OA dans un référentiel A : Une particule O se déplace selon l’axe x avec une vitesse v xOA dans un référentiel A : OA 1 / 1 v OA 2 / c 2 2 2 où v OA v xOA v yOA v zOA xOA 1 / 1 v xOA 2 / c 2 où v yOA 0 , v zOA 0 2 La conservation de la quantité de mouvement La quantité mouvement p permet d’évaluer l’état de mouvement d’un objet ou d’un système. Selon Newton, lorsqu’il n’y a pas de force extérieure exercée sur un système ( Fext 0 ), cette quantité doit être conservée (1ière loi de Newton). C’est ce qui se produit lors d’une collision. Plusieurs forces normales sont en jeux, mais puisqu’elles se retrouvent en paire action-réaction, leurs influences ne modifient pas la quantité de mouvement du système (3ième loi de Newton). https://abdurahmaankenny.wordpress.com/ En mécanique classique, la quantité de mouvement p se définit comme étant le produit de la masse de l’objet au repos m multipliée par la vitesse ordinaire de l’objet v ( p mv ). Puisque la vitesse dépend du choix de référentiel, la quantité de mouvement aussi dépend du choix de référentiel. Cependant, le 1ier postulat de la relativité impose que les lois physiques sont les mêmes dans tous les référentiels inertiels. S’il existe un référentiel inertiel observant la conservation de la quantité de mouvement, alors tous les autres référentiels doivent observer également cette conservation, mais avec des valeurs numériques différentes. Note de cours rédigée par : Simon Vézina Page 1 Situation A : La collision élastique classique d’un électron et d’un positron. Dans un accélérateur de particule, un électron ( me 9,11 10 31 kg ) se déplace vers la droite avec une vitesse de 0,7 c et entre en collision élastique avec un positron ( m e 9,11 10 31 kg ) se déplaçant vers la gauche avec une vitesse de 0,7 c . Après la collision, l’électron se déplace vers le haut avec une vitesse de 0,7 c et le positron se déplace vers le bas avec une vitesse de 0,7 c . On désire vérifier si la quantité de mouvement classique p x mv x est conservée (a) selon l’accélérateur de particule et (b) selon un observateur se déplaçant vers la droite à 0,7 c par rapport à l’accélérateur de particule. Dans ce problème, nous avons deux référentiels et deux objets à étudier : A : L’accélérateur de particule B : Observateur à 0,7 c 1 : Électron 2 : Positron Voici deux représentations graphiques du mouvement de l’électron et du positron selon nos deux référentiels : Selon l’accélérateur de particule Selon l’observateur à 0,7 c v B1 0,7 c 0,7 c 0,7 c v xB 2 0,7 c vB2 Selon l’accélérateur de particule, nous avons les mesures de vitesses suivantes : Vitesses des particules (selon le référentiel de l’accélérateur A) Vitesse initiale Vitesse finale l’électron positron l’électron positron v x1A 0,7 c v y1A 0 v x 2 A 0,7 c v y 2A 0 v x1A 0 v y1A 0,7 c v x 2A 0 v y 2 A 0,7 c Vitesse relative entre les référentiels Vitesse de l’observateur B par rapport à l’accélérateur A v xBA 0,7 c Vitesse de l’accélérateur A par rapport à l’observateur B v xAB 0,7 c Note de cours rédigée par : Simon Vézina Page 2 Évaluons la quantité de mouvement classique selon l’axe x de l’électron (1) et du positron (2) avant collision et après la collision selon l’accélérateur (A) : Avant la collision : Électron 1 : Positron 2 : (Référentiel A) p x1A m1v x1A p x 2 A m2 v x 2 A Après la collision : p x1A 9,11 10 31 0,7 c p x1A 1,913 10 22 kg m/s p x 2 A 9,11 10 31 0,7 c p x 2 A 1,913 10 22 kg m/s (Référentiel A) Électron 1 : p x1A m1v x1A p x1A 0 kg m/s ( v x1A 0 ) Positron 2 : p x 2 A m2 v x 2 A p x 2 A 0 kg m/s ( v x 2A 0 ) (a) Nous observons qu’il y a conservation de la quantité de mouvement selon l’accélérateur (A) : p x1A f p x 2 A f p x1A i p x 2 A i p f pi 0 0 1,913 10 22 1,913 10 22 00 ■ Évaluons la vitesse selon l’axe x de l’électron (1) et du positron (2) selon l’observateur à 0,7 c (B). Pour ce faire, nous devons utiliser les transformations de Lorentz des vitesses parallèles du référentiel de l’accélérateur (A) vers le référentiel de l’observateur (B) : Avant la collision : Électron 1 : Positron 2 : v x1B v x 2B (Référentiel B) v x1A v xAB v v 1 x1A xAB c c v x 2 A v xAB v v 1 x 2 A xAB c c Note de cours rédigée par : Simon Vézina 0,7 c 0,7 c v x1B v x1B 0 v x 2B v x 2 B 0,9396 c 0,7 c 0,7 c 1 c c 0,7 c 0,7 c 0,7 c 0,7 c 1 c c Page 3 Après la collision : Électron 1 : Positron 2 : v x1B (Référentiel B) v x1A v xAB v x1A v xAB 1 c c v x 2B v x 2 A v xAB v v 1 x 2 A xAB c c v x1B 0 0,7 c 0 0,7 c 1 c c v x1B 0,7 c v x 2 B 0,7 c (Idem : v x 2 B v x1B ) Évaluons la quantité de mouvement classique selon l’axe x de l’électron (1) et du positron (2) avant collision et après la collision selon l’observateur à 0,7 c (B) : Avant la collision : Électron 1 : Position 2 : (Référentiel B) p x1B m1v x1B p x 2 B m2 v x 2 B Après la collision : Électron 1 : Position 2 : p x 2 B m2 v x 2 B p x1B 9,11 10 31 0 p x1B 0 kg m/s p x 2 B 9,11 10 31 0,9396 c p x 2 B 2,568 10 22 kg m/s (Référentiel B) p x1B m1v x1B p x1B 9,11 10 31 0,7 c p x1B 1,913 10 22 kg m/s p x 2 B 9,11 10 31 0,7 c p x 2 B 1,913 10 22 kg m/s (b) Nous observons qu’il n’y a pas conservation de la quantité de mouvement selon l’observateur à 0,7 c : p x1A f p x 2 A f p x1A i p x 2 A i p f pi 1,913 10 1,913 10 0 2,568 10 3,826 10 22 2,568 10 22 22 Note de cours rédigée par : Simon Vézina 22 22 ■ Page 4 La quantité de mouvement relativiste En relativité, nous devons modifier l’expression de la quantité de mouvement classique p mv puisqu’elle n’est valide que dans le référentiel de l’objet en mouvement. Dans ce référentiel, cette quantité de mouvement est nulle puisque l’objet est immobile dans son référentiel. Ainsi, pour préserver la conservation de la quantité de mouvement dans tous les référentiels, il faut reformuler la quantité de mouvement. Référentiel observant l’objet en mouvement p Ainsi, l’expression relativiste de la quantité de mouvement d’une masse au repos m qui est observée se déplaçant à une vitesse v sera égale à l’expression suivante : où v y z x p mv p x x mv x (expression vectorielle) (selon l’axe x uniquement) p : Quantité de mouvement de l’objet ( kg m/s ) m : Masse de l’objet mesuré au repos (kg) v 0 : Vitesse propre de l’objet (m/s) v : Vitesse ordinaire de l’objet (m/s) ( v0 v ) 2 2 2 ( v vx v y vz ) : Facteur gamma avec vitesse ordinaire de l’objet ( 1/ 1 v 2 / c 2 ) Preuve : Considérons une particule O immobile dans son propre référentiel possédant une masse au repos égale à m. Étant immobile, sa quantité de mouvement dans son référentiel est nulle ce qui donne d rO pO m vO m 0 . dt O Référentiel O Référentiel A yO O zO yA vO 0 A zA xO Considérons maintenant un référentiel A observant la particule O en mouvement à vitesse v OA selon un axe w tel que 2 2 2 v OA v OA v wOA v xOA v yOA v zOA permettant de décomposer la vitesse selon l’axe x, y et z tel que v xOA v wOA cos x , v yOA v wOA cos y , v zOA v wOA cos z Note de cours rédigée par : Simon Vézina v OA O xA Référentiel A yA A zA y O v OA wA x xA Page 5 Utilisons la transformation de Lorentz selon l’axe w wA OA wO v wOA t O avec OA 1 2 1 v OA / c 2 afin de définir la position de la particule dans le référentiel A et ainsi représenter la quantité de mouvement de la particule dans le référentiel A. Puisque la particule est uniquement immobile dans le référentiel O, alors nous avons v wO d wO 0. dt O Appliquons la dérivée du temps selon un écoulement de temps dt O à notre transformation de Lorentz. Cette variation de temps sera interprétée par le référentiel A comme étant un écoulement de temps dilaté puisque la particule O est immobile dans son référentiel ce qui correspond à un écoulement de temps propre dans le référentiel O : wA OA wO v wOA t O d wA d OA wO v wOA t O dt O dt O d wO d wA w OA v wOA dt O dt O Si l’on multiplie par la masse m de la particule l’équation précédente et que l’on introduit la définition de la quantité de mouvement p w m v w selon l’axe w, nous obtenons la transformation de la quantité de mouvement p w du référentiel O du temps propre vers le référentiel A du temps dilaté tel que m d wO d wA w OA m m v wOA dt O dt O p wA w OA p wO m v wOA où p wA m dwA / dt O est l’interprétation de la quantité de mouvement de la particule O dans le référentiel A. Puisque p O p wO 0 selon le référentiel O, alors nous avons l’expression p wA w OA m v wOA de la quantité de mouvement de la particule O selon l’axe w dans le référentiel A Puisque l’axe w est décomposable selon l’axe x, y et z par des règles de trigonométrie, nous pouvons affirmer vectoriellement que p A OA m v OA avec p xA OA m v xOA , p yA OA m v yOA et p zA OA m v zOA . ■ Note de cours rédigée par : Simon Vézina Page 6 Situation B : La collision élastique relativiste d’un électron et d’un positron. En se référent à la situation A, on désire vérifier si la quantité de mouvement relativiste p x mv x est conservée (a) selon l’accélérateur de particule et (b) selon un observateur se déplaçant vers la droite à 0,7 c . Selon l’accélérateur de particule 0,7 c 0,7 c (a) 0,7 c 0,7 c La vérification de la quantité de mouvement dans le référentiel de l’accélérateur (A) n’est pas nécessaire, car la conclusion sera identique à la situation A. Il y aura conservation de la quantité de mouvement, car la situation est parfaitement symétrique avec une quantité de mouvement totale en x égale à zéro. Vérifions maintenant que cette nouvelle définition de la quantité de mouvement est conservée dans le référentiel de l’observateur à 0,7 c : Selon l’observateur à 0,7 c (avec les résultats trouvés dans la situation A) v B1 0,7 c 0,7 c 0,9396 c vB2 Pour évaluer la quantité de mouvement relativiste p x mv x , nous avons besoin du module de la vitesse v B de chaque particule, car ce terme se retrouve dans le terme . Pour ce faire, nous devons évaluer la vitesse v yB de chaque particule avant et après la collision. Pour ce faire, nous devrons utiliser la transformation des vitesses perpendiculaires de Lorentz où un facteur de transformation utilisant v xAB est nécessaire. Commençons par calculer le de transformation de A vers B : 1 / 1 v xAB 2 / c 2 1 / 1 0,7 c 2 / c 2 1,40 Note de cours rédigée par : Simon Vézina Page 7 Évaluons la vitesse selon l’axe y de l’électron (1) et du positron (2) selon l’observateur à 0,7 c (B). Utilisons la transformation de Lorentz des vitesses perpendiculaires du référentiel de l’accélérateur (A) vers le référentiel de l’observateur (B) : Avant la collision : Électron 1 : v y1B Positron 2 : v y 2B (Référentiel B) v y1A v 1 xAB v x1A 2 c v y 2A v 1 xAB v x2A 2 c Après la collision : Électron 1 : v y1B v y 2B v y1B 0 ( v y1A 0 ) v y 2B 0 ( v y 2A 0 ) (Référentiel B) v y1A 1 Positron 2 : v xAB v x1A 2 c v y 2A 1 v xAB v x2A 2 c v y1B 0,7 c 1,401 0,27 c 0 v y1B 0,5 c v y 2B v y 2B c 0,7 c 1,401 0,27 c 0 0,5 c c Évaluons maintenant le module des vitesses v B de chaque particule avant et après la collision : Avant la collision : (Référentiel B) 2 2 Électron 1 : v1B v x1B v y1B Positron 2 : v2B v x 2B v y 2B 2 Après la collision : Électron 1 : Positron 2 : 2 v1B 0 ( v x1B 0 , v y1B 0 ) v 2 B 0,9396 c ( v x 2 B 0,9396 c , v y 2 B 0 ) (Référentiel B) 2 v1B v x1B v y1B 2 2 v2B v x 2B v y 2B 2 Note de cours rédigée par : Simon Vézina 0,7 c 2 0,5 c 2 v1B v1B 0,860 c v2B v 2 B 0,860 c 0,7 c 2 0,5 c 2 Page 8 Voici un tableau synthèse des vitesses selon le référentiel de l’observateur à 0,7 c (B) : Vitesses des particules (selon l’observateur B) Vitesse initiale l’électron Vitesse finale positron l’électron position v x1B 0 v y1B 0 v x 2 B 0,9396 c v y 2B 0 v x1B 0,7 c v y1B 0,5 c v x 2 B 0,7 c v y 2 A 0,5 c v1B 0 v 2 B 0,9396 c v1B 0,860 c v 2 B 0,860 c Représentation graphique des vitesses ci-haut 0,860 c 0,5 c 0,7 c 0,7 c 0,9396 c 0,860 c 0,5 c Évaluons la quantité de mouvement relativiste p x mv x selon l’axe x de chaque particule avant et après la collision selon le référentiel de l’observateur à 0,7 c (B) : Avant la collision : Électron 1 : Positron : (Référentiel B) p x1B m1v x1B p x 2 B m2 v x 2 B m1v x1B p x1B p x1B p x1B 0 kg m/s p x2B 2 1 v1B / c ( 1/ 1 v 2 / c 2 ) 2 9,11 10 0 31 1 0 / c 2 2 m2 v x 2 B 2 1 v2B / c ( 1/ 1 v 2 / c 2 ) 2 9,11 10 0,9396 c 31 p x2B p x 2 B 7,503 10 22 kg m/s Note de cours rédigée par : Simon Vézina 1 0,9396 c / c 2 2 Page 9 Après la collision : Électron 1 : Positron 2 : (Référentiel B) p x1B m1v x1B p x 2 B m2 v x 2 B m1v x1B p x1B 2 1 v1B / c ( 1/ 1 v 2 / c 2 ) 2 9,11 10 0,7 c 31 p x1B p x1B 3,749 10 22 kg m/s p x 2 B 3,749 10 22 kg m/s 1 0,860 c / c 2 2 (Idem : v x 2 B v x1B ) (b) Nous observons qu’il y a maintenant conservation de la quantité de mouvement selon l’observateur à 0,7 c (B) : p x1B f p x 2 B f p x1B i p x 2 B i p f pi 3,749 10 3,749 10 0 7,503 10 7,50 10 22 7,50 10 22 ■ 22 22 22 Situation C : La guerre des étoiles mortes, partie 1. Dans une guerre futuriste où deux civilisations possèdent une technologie leur permettant de lancer des trous noirs (étoile morte très massive) à haute vitesse, deux trous noirs A et B se dirigent l’un vers l’autre. Selon la galaxie, le trou noir A ayant une masse mA = 60 × 1030 kg se déplace 0,3 c et le trou noir B ayant une masse de mB = 40 × 1030 kg se déplace à 0,5 c. Les deux trous noirs sont initialement espacés par une distance très grande (l’énergie gravitationnelle du système est nulle). http://fr.wikipedia.org/wiki/Trou_noir Image simulée d’un trou noir stellaire. On désire (a) évaluer la quantité de mouvement du système constitué des deux trous noirs A et B après la collision sachant qu’elle sera parfaitement inélastique et (b) peut-on évaluer la vitesse du système des deux trous noirs après la collision ? (Remarque : La masse solaire est de 1,99 × 1030 kg.) Évaluons la quantité de mouvement du trou noir A considérant qu’il se déplace dans le sens positif de l’axe x : p xA i x m A v xA i 1 (Remplacer 1 / 1 v 2 / c 2 ) p xA i p xA i p xA i 0,3145 c m A (Calcul) p xA i 5,661 10 39 kg m/s (Évaluer p xA i ) 2 1 v xA i / c 2 m A v xA i 1 1 0,3 c / c Note de cours rédigée par : Simon Vézina 2 2 m A 0,3 c (Remplacer valeurs num.) Page 10 Évaluons la quantité de mouvement du trou noir B considérant qu’il se déplace dans le sens négatif de l’axe x : p xB i x m B v xB i 1 (Remplacer 1 / 1 v 2 / c 2 ) p xB i p xB i p xB i 0,5774 c m B (Calcul) p xB i 6,929 10 39 kg m/s (Évaluer p xB i ) 2 1 v xB i / c 2 m B v xB i 1 1 0,5 c / c 2 2 m B 0,5 c (Remplacer valeurs num.) Évaluons la quantité de mouvement du système composé des deux trous noirs après la collision en appliquant la conservation de la quantité de mouvement sachant que la force gravitationnelle est une force interne au système ne créant par d’impulsion externe J x ext : p x f p x i J x ext p xA f p xB f p xA i p xB i ( J x ext 0 ) p xA B f p xA i p xB i (Collision parf. inélas.) p xA B f 5,661 10 39 6,929 10 39 p xA B f 1,268 10 39 kg m/s (Remplacer val. num.) (Évaluer p xA B f ) (a) (b) Malheureusement, nous ne pouvons pas évaluer la vitesse du système des deux trous noirs avec l’équation p xA B f x m A B v xA B f où x 1 2 1 v xA B f / c 2 en isolant v xA B f dans l’équation, car nous ne savons pas quelle sera la masse du système après la collision. Ainsi, m A B m A m B 100 10 30 kg . Puisqu’un trou noir ne peut pas émettre de rayonnement (en première approximation) car même la lumière ne peut s’en échapper, nous ne savons pas comment l’énergie cinétique habituellement perdue lors d’une collision parfaitement inélastique sera transformée. Cependant, nous pouvons affirmer que cette énergie restera dans le système, car elle ne peut pas s’échapper sous forme de rayonnement électromagnétique. On suppose également qu’il n’y a pas de perte énergétique sous la forme d’onde gravitationnelle (mécanisme ondulatoire expérimentalement observé en septembre 2015). Note de cours rédigée par : Simon Vézina Page 11 Note de cours rédigée par : Simon Vézina Page 12