Draft sujet à révisions 61
Comportement élastique
Descartes nous a appris à aller du plus simple au plus compliqué. Dans les chapitres à venir, nous allons d'abord aller du
plus simple au plus surprenant et ensuite peut-être, du plus surprenant au plus basique !
Le modèle d'Alain Fraysse est basé sur l'élasticité de la ligne de mouillage, que ce soit de la chaîne (très faible élasticité)
ou du câblot en nylon (grande élasticité). Il cite au détour, sans s'y appesantir, la formule Tmax = 2 Fr – Fo, tout en
indiquant que les phénomènes dynamiques. Il explique que la ligne accumule de l'énergie, sous forme d'énergie
potentielle pour la chaîne qui se soulève et élastique pour le câblot qui se tend. La ligne restituerait ensuite cette énergie
au bateau, sous forme d'énergie cinétique. Il indique que pour obtenir un amortissement, il faudrait utiliser un système
amortisseur comme dans les voitures, qui transférerait l'énergie absorbée à l'environnement (air, eau, fond de la mer), tout
en concluant : Let's be serious: the relative speeds between the boat and its environment (air, water, bottom) are much to
low for such devices to be effective while keeping manageable! Thus, unfortunately, the cyclic astern and forward motion
(surging) looks unavoidable !
Son modèle fait l'hypothèse d'un vent établi de force Fo [daN] forcissant linéairement jusqu'à la force de la rafale
Fr [daN] et restant constante ensuite. Le diagramme suivant est relatif à une ligne 100% nylon. Il donne la traction
Tmax [daN] en fonction du temps t [s] correspondant à l'exemple de son site est celui-ci.
Dans ce diagramme, la traction maximale dans le câblot est de 750 daN, proche des 700 daN calculés avec la formule
qu'il cite (Tmax = 2 Fr – Fo) tout en la jetant rapidement aux oubliettes, à cause du comportement dynamique du
système. Je note, avant de poursuivre, que la figure ci-dessus représente un comportement dynamique. Il suffit de
regarder les oscillations du bateau en fonction du temps pour s'en convaincre.
Pourquoi, un alpiniste qui chute, ne rebondit-il pas indéfiniment, comme le modèle de Fraysse le montre ?
www.thoe.be © Pierre Lang