Chute du sujet âgé : Prévalence et parcours de soins en médecine

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Chute du sujet âgé : Prévalence et parcours de soins en médecine générale T. Deméocq, P. Couturier*, G. Gavazzi*, D. Perennou**, Y. Gaboreau***,
(* Clinique universitaire de médecine gériatrique, ** Clinique universitaire de médecine physique et rééducation, ***Chef de clinique MG; Université de Grenoble)
Introduction
•  Chaque année, 1/3 des plus de 65 ans chute
•  10 à 20 % des chuteurs souffrent de complications (fractures, hospitalisations, peur de chuter, troubles de la marche…)
•  Conséquences : comorbidités majeures ; réelle entrée dans la perte d’autonomie
•  Prise en charge effective limitée, malgré des complications bien connues
•  Coût majeur
Objectif principal
•  Réaliser une description du parcours de soin suivi par les patients âgés au décours d’une chute. Matériel et méthodes
•  Etude épidémiologique transversale descriptive multicentrique (9 cabinets médicaux)
•  Auto-questionnaire délivré à tous les patients de plus de 65 ans consultant en cabinet de médecine générale
•  Entre novembre 2011 et mai 2012, dans 4 départements (Savoie, Isère, Charente-Maritime, Puy de Dôme)
Résultats
•  600 questionnaires distribués, 358 analysés
•  124 personnes sur 358 avaient chuté soit une prévalence de la chute estimée à 35% ± 5% (IC à 95%).
•  Parmi les chuteurs, 52 poly-chuteurs (prévalence chez les chuteurs de 42% ± 9%), ce qui représente 16% ± 4% de la
population étudiée. Parent ou proche 35% % des chteurs sans réponse 11% Seuls 45% 40 35 30 25 20 15 10 5 0 Pompiers 9% Diagramme 1 : Recours immédiat au décours de la
chute Graphique 1 : Recours secondaires pour l’évaluation des chutes •  Les patients poly-chuteurs ne consultaient pas plus au décours de leurs chutes que les patients mono chuteurs (62% vs
49%, p = 0,15).
•  75% des chutes étaient compliquées, en majorité par une peur de chuter (37%)
•  43% des patients ne consultaient pas par manque d’intérêt pour un dépistage des facteurs de risque
•  92% des mono-chuteurs et 96% des poly-chuteurs avaient au moins un des critères de gravité énoncés par la HAS et
mériteraient un examen approfondi en prévention secondaire. Moins de 10% de ces patients en avait bénéficié.
•  Facteurs de risque de chute : antécédents de fracture après 50 ans (p=0), prise d’antidépresseurs et d’anxiolytiques (p=0,002).
•  Chez les poly-chuteurs, facteurs de risque : somnifères (p=0,02), antécédents d’ostéoporose (p=0,01) et âge > 80 ans (p=0,07).
Conclusion :
Les chutes restent donc sous évaluées tant par manque d’information du personnel soignant par le patient, par ignorance de
l’intérêt d’une consultation post-chute, que par minimisation des conséquences.
Une sensibilisation du patient et de son entourage, souvent seuls informés, et un meilleur dépistage au cabinet de médecine
permettraient certainement une réduction des chutes et de leurs conséquences (action synergique). Kannus P, Sievänen H, Palvanen M, Järvinen T, Parkkari J. Prevention of falls and consequent injuries in elderly people. Lancet. 2005 Nov 26;366(9500):1885-93
Stalenhoef PA, Diederiks JP, Knottnerus JA, de Witte LP, Crebolder HF. The construction of a patient record-based risk model for recurrent falls among elderly people living in the community. Fam Pract. 2000
Dec;17(6):490-6
Haute autorité de santé. Evaluation et prise en charge des personnes âgées faisant des chutes répétées. Paris: HAS/ SFGG; 2009
Rubenstein LZ. Falls in older people : Epidemiology, risk factors and strategies for prevention. Age Ageing. 2006 Sep;35 suppl2 ii37-ii41 
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