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fraction quelconque de la population. Ainsi le veulent le pluralisme, la tolérance et
l’ouverture d’esprit sans lesquels il n’est pas de société démocratique »[
Enfin la Commission Européenne dans son livre vert sur la Communication Commerciale de
1996, énonce que « les services de communication commerciale sont des vecteurs d’opinion
et d’information ou d’idées et peuvent à ce titre bénéficier de la liberté d’opinion et de la
liberté de recevoir ou de communiquer des informations ou des idées sans ingérence
d’autorités nationales et sans considération de frontières »7.
La liberté d’expression fait donc l’objet de nombreuses protections et s’applique bien à la
publicité commerciale. Toutefois l’article 10§2 de la convention européenne des droits de
l’homme vient limiter ce principe constitutionnel en donnant la possibilité à chaque Etat de
légiférer dans certains cas pour restreindre le champ d’application de cette liberté
d’expression, « l'exercice de ces libertés comportant des devoirs et des responsabilités peut
être soumis à certaines formalités, conditions, restrictions ou sanctions prévues par la loi, qui
constituent des mesures nécessaires, dans une société démocratique, à la sécurité nationale, à
l'intégrité territoriale ou à la sûreté publique, à la défense de l'ordre et à la prévention du
crime, à la protection de la santé ou de la morale, à la protection de la réputation ou des
droits d'autrui, pour empêcher la divulgation d'informations confidentielles ou pour garantir
l'autorité et l'impartialité du pouvoir judiciaire ».
Les mesures adoptées doivent résulter d’une loi au sens large, il doit s’agir d’une « norme
énoncée avec assez de précision pour permettre à chacun en s’entourant au besoin de
conseils éclairés, de prévoir à un degré raisonnable dans les circonstances de la cause, les
conséquences de nature à dériver d’un acte déterminé »8.
Ces mesures doivent viser un but légitime et enfin être proportionnées aux besoins auxquels
elles sont censées répondre, la jurisprudence de la CEDH utilise les termes de « besoin social
impérieux »9 pour juger de la validité de la législation nationale en cause.
Dés lors il convient de s’interroger sur le fait de savoir si les limitations et restrictions
apportées à la publicité commerciale sont justifiées ?
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7 « Les communications commerciales dans le marché intérieur » Livre vert de la Commission 1996, page 12
8 Arrêt CEDH Sunday Times c/ Royaume Uni, 26 avril 1979, n°6538/74
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