Polynésie 2010. Enseignement de spécialité EXERCICE 3 (5 points) Les parties A et B sont indépendantes. Partie A On considère l’équation (E) : 7x − 6y = 1 où x et y sont des entiers naturels. 1) Donner une solution particulière de l’équation (E). 2) Déterminer 1’ensemble des couples d’entiers naturels solutions de l’équation (E). Partie B Dans cette partie, on se propose de déterminer les couples (n, m) d’entiers naturels non nuls vérifiant la relation : 7n − 3 × 2m = 1 (F). 1) On suppose m 6 4. Montrer qu’il y a exactement deux couples solutions. 2) On suppose maintenant que m > 5. a) Montrer que si le couple (n, m) vérifie la relation (F) alors 7n ≡ 1 (modulo 32). b) En étudiant les restes de la division par 32 des puissances de 7, montrer que si le couple (n, m) vérifie la relation (F) alors n est divisible par 4. c) En déduire que si le couple (n, m) vérifie la relation (F) alors 7n ≡ 1 (modulo 5). d) Pour m > 5, existe-t-il des couples (n, m) d’entiers naturels non nuls vérifiant la relation (F) ? 3) Conclure, c’est-à-dire déterminer l’ensemble des couples d’entiers naturels non nuls vérifiant la relation (F). http ://www.maths-france.fr 1 c Jean-Louis Rouget, 2014. Tous droits réservés. Polynésie 2010. Enseignement de spécialité EXERCICE 3 Partie A 1) Le couple (x0 , y0 ) = (1, 1) est une solution particulière de l’équation (E). 2) Soit (x, y) un couple d’entiers relatifs. 7x − 6y = 1 ⇒ 7x − 6y = 7x0 − 6y0 ⇒ 7(x − x0 ) = 6(y − y0 ). Mais alors, puisque l’entier 7 divise l’entier 7(x − x0 ), l’entier 7 divise l’entier 6(y − y0 ). Puisque d’autre part, les entiers 6 et 7 sont premiers entre eux, le théorème de Gauss permet d’affirmer que l’entier 7 divise l’entier y − y0 . De même, l’entier 6 divise x − x0 . Par suite, il existe des entiers relatifs k et k ′ tels que x − x0 = 6k et y − y0 = 7k ′ ou encore x = 1 + 6k et y = 1 + 7k ′ . Réciproquement, soient k et k ′ deux entiers relatifs puis x = 1 + 6k et y = 1 + 7k ′ . 7x − 6y = 1 ⇔ 7(1 + 6k) − 6(1 + 7k ′ ) = 1 ⇔ 42(k − k ′ ) = 0 ⇔ k = k ′ . Finalement, les couples d’entiers relatifs solutions de (E) sont les couples de la forme (1 + 6k, 1 + 7k) où k ∈ Z. Enfin, les entiers relatifs 1 + 6k et 1 + 7k sont positifs si et seulement si k est positif et donc les couples d’entiers naturels solutions de (E) sont les couples de la forme (1 + 6k, 1 + 7k) où k ∈ N. Partie B 1) • Si m = 1, l’équation (F) s’écrit 7n = 7 et admet pour unique solution n = 1. • Si m = 2, l’équation (F) s’écrit 7n = 13 et n’admet pas de solution. • Si m = 3, l’équation (F) s’écrit 7n = 25 et n’admet pas de solution. • Si m = 4, l’équation (F) s’écrit 7n = 49 et admet pour unique solution n = 2. En résumé, il y a exactement deux couples (n, m) solutions de (F) tels que m 6 4 à savoir (1, 1) et (2, 4). 2) a) Si m > 5, 2m = 2m−5 × 25 = 32 × 2m−5 et donc 2m ≡ 0 [32]. Par suite, si le couple (n, m) est solution de (F), alors 7n = 1 + 3 × 2m ≡ 1 [32]. b) 70 = 1 ≡ 1 [32]. 71 = 7 ≡ 7 [32], 72 = 49 ≡ 17 [32]. Ensuite, 73 ≡ 7 × 17 [32] puis 73 ≡ 119 [32] puis 73 ≡ 23 [32]. Enfin, 74 ≡ 7 × 23 [32] puis 74 ≡ 161 [32] puis 74 ≡ 1 [32]. Posons alors n = 4q + r où r ∈ {0, 1, 2, 3} (division euclidienne de n par 4). On a 7n = 74q+r = (74 )q × 7r et donc 7n ≡ (14 )q × 7r [32] ou encore 7n ≡ 7r [32]. Les calculs initiaux montrent que 7n ≡ 1 [32] si et seulement si r = 0 ce qui équivaut à n est divisible par 4. Donc, si (n, m) est une solution de (F) telle que m > 5, n est nécessairement un multiple de 4. c) Posons donc n = 4q où q est un entier naturel non nul. 7n = 74q ≡ (24 )q [5] puis 7n ≡ 16q [5] puis 7n ≡ 1q [5] et finalement 7n ≡ 1 [5]. d) Si (n, m) est un couple d’entiers naturels non nuls solution de (F), alors 3 × 2m = 7n − 1 puis 3 × 2m ≡ 0 [5]. Par suite, le nombre premier 5 doit diviser l’entier naturel 3 × 2m ce qui n’est pas car 5 n’est pas un facteur premier de 3 × 2m . Il n’y a donc pas de couple solution tel que m > 5. 3) En résumé, l’équation (F) admet exactement deux solutions. Ce sont les couples (1, 1) et (2, 4). http ://www.maths-france.fr 2 c Jean-Louis Rouget, 2014. Tous droits réservés.