Groupement de Défense Sanitaire Technopole Changé - Rue Albert Einstein BP 86113 - 53061 LAVAL cedex 9 Tél : 02 43 53 53 54 - Fax : 02 43 53 53 52 [email protected] - www.gds53.com Le Mail Sanitaire de la Mayenne Virus SCHMALLENBERG Une action concertée et cohérente Il convient de souligner la rapidité, la cohérence et la transparence de la réponse de l’ensemble des acteurs de la santé animale, aussi bien au niveau du terrain (élevages concernés) qu’aux échelons locaux, nationaux et communautaire pour faire face à un virus inconnu qui n’avait jusqu’alors jamais été identifié. Très rapidement les acteurs sanitaires se sont mobilisés, notamment dans le cadre de la Plateforme nationale de surveillance épidémiologique mise en place récemment, avec une implication forte de l’Etat, de l’Anses, des Groupements de Défense Sanitaire (G.D.S.), des Groupements Techniques Vétérinaires (G.T.V.) et des laboratoires d’analyses. Virus, SCHMALLENBERG 22 février 2012 L’Etat a mis en place dès le 4 janvier un réseau de surveillance des suspicions cliniques qui permet d’entreprendre rapidement le diagnostic de la maladie grâce à des analyses virologiques par technique PCR réalisées sous l’égide du laboratoire de l’Anses à Maisons-Alfort. A la demande de l’Etat, le Réseau Français pour la Santé Animale (R.F.S.A.) est mobilisé pour coordonner au niveau national la recherche et prioriser les besoins dans ce domaine. G.D.S. France participe activement à ces travaux aux côtés des acteurs de la recherche publique et privée (Anses, I.N.R.A., C.I.R.A.D., laboratoires pharmaceutiques), des autres organisations d’élevage (Races de France et l’Institut de l'Elevage), des organisations vétérinaires et des laboratoires. Deux priorités immédiates sont d’ores et déjà dégagées : la mise au point d’un outil sérologique et la mise en œuvre de contaminations expérimentales pour connaître la diffusion de ce virus. Les projets correspondants sont déjà engagés ou vont l’être dans les prochains jours. Des études épidémiologiques sont également en cours d’élaboration. En ce qui concerne la mise au point de vaccin, il convient d’avoir conscience que l’élaboration d’un vaccin, a fortiori vis-à-vis d’un virus jusqu’alors inconnu, nécessite des étapes préalables de recherche et d’évaluation de son positionnement au regard de l’évolution des connaissances et de la situation épidémiologique. Le Mail Sanitaire de la Mayenne N° 039 Le 22/02/12 Page 1 Le Réseau des G.D.S. particulièrement actif Le réseau des G.D.S. a été mobilisé dès la fin décembre par G.D.S. France qui a relayé et synthétisé très régulièrement les informations disponibles. Des outils de communication à destination des éleveurs (fiche et jeu de transparents réactualisé) ont été élaborés et diffusés dès le 30 janvier. Le Réseau des G.D.S. a, à partir de ces outils, diffusé les fiches, élaboré des articles dans la presse agricole et organisé des réunions avec pour leitmotiv d’informer les éleveurs sans les affoler. Avec l’appui de la Plateforme nationale de surveillance épidémiologique en santé animale le réseau des G.D.S. a également élaboré une enquête destinée à évaluer de façon objective les conséquences de la maladie dans les élevages touchés. Les enquêtes sont en cours de réalisation et les premiers résultats seront disponibles dans les prochaines semaines. Virus, SCHMALLENBERG 22 février 2012 Enfin, les G.D.S. étudient en relation avec la Fédération Nationale Ovine les modalités d’une prise en charge forfaitaire des pertes dans les élevages adhérents touchés. Quelques rappels sur la maladie et la situation épidémiologique Le laboratoire de référence allemand Friedrich-Loeffler-Institut (FLI) a identifié en novembre 2011 un nouvel orthobunyavirus, nommé virus Schmallenberg en référence à une ville proche des premiers élevages allemands dans lesquels il a été rapporté. Depuis fin novembre 2011, sept pays européens ont identifié des élevages atteints : l’Allemagne, les Pays-Bas, la Belgique, la Grande Bretagne, la France, l’Italie et le Luxembourg. La présence du virus a été confirmée depuis le 25 janvier dans 152 élevages français. Comme dans les autres pays, la grande majorité des cas concerne des élevages ovins mais 1 élevage caprin et 3 élevages bovins sont également touchés en France. Cette maladie purement animale concerne les ruminants. Contrairement à la Fièvre Catarrhale Ovine, les symptômes chez les adultes apparaissent bénins, voire indétectables. C’est l’infection de reproductrices gestantes, notamment au début de la gestation qui peut se traduire par la naissance d’animaux malformés. Les principales malformations rencontrées sont les suivantes : blocage des articulations, raccourcissement des tendons du jarret, déformation de la mâchoire, cerveau réduit ou absent, ... Ces symptômes apparaissent assez caractéristiques. Même si les pertes dans les élevages touchés ne sont pas précisément évaluées à ce jour, la Commission européenne estime que son impact sur la santé animale semble moindre que celui de la Fièvre Catarrhale Ovine. Cette maladie, transmise par des insectes vecteurs, n’est actuellement visée par aucune réglementation communautaire ou internationale. Le Mail Sanitaire de la Mayenne N° 039 Le 22/02/12 Page 2