Virus SCHMALLENBERG
Une action concertée et cohérente
Il convient de souligner la rapidité, la cohérence et la transparence de la réponse
de l’ensemble des acteurs de la santé animale, aussi bien au niveau du terrain
(élevages concernés) qu’aux échelons locaux, nationaux et communautaire pour
faire face à un virus inconnu qui n’avait jusqu’alors jamais été identifié.
Très rapidement les acteurs sanitaires se sont mobilisés, notamment dans le cadre
de la Plateforme nationale de surveillance épidémiologique mise en place
récemment, avec une implication forte de l’Etat, de l’Anses, des Groupements de
Défense Sanitaire (G.D.S.), des Groupements Techniques Vétérinaires (G.T.V.) et
des laboratoires d’analyses.
L’Etat a mis en place dès le 4 janvier un réseau de surveillance des suspicions
cliniques qui permet d’entreprendre rapidement le diagnostic de la maladie grâce
à des analyses virologiques par technique PCR réalisées sous l’égide du laboratoire
de l’Anses à Maisons-Alfort.
A la demande de l’Etat, le Réseau Français pour la Santé Animale (R.F.S.A.) est
mobilisé pour coordonner au niveau national la recherche et prioriser les besoins
dans ce domaine. G.D.S. France participe activement à ces travaux aux côtés des
acteurs de la recherche publique et privée (Anses, I.N.R.A., C.I.R.A.D., laboratoires
pharmaceutiques), des autres organisations d’élevage (Races de France et
l’Institut de l'Elevage), des organisations vétérinaires et des laboratoires. Deux
priorités immédiates sont d’ores et déjà dégagées : la mise au point d’un outil
sérologique et la mise en œuvre de contaminations expérimentales pour
connaître la diffusion de ce virus. Les projets correspondants sont déjà engagés
ou vont l’être dans les prochains jours. Des études épidémiologiques sont
également en cours d’élaboration. En ce qui concerne la mise au point de vaccin, il
convient d’avoir conscience que l’élaboration d’un vaccin, a fortiori vis-à-vis d’un
virus jusqu’alors inconnu, nécessite des étapes préalables de recherche et
d’évaluation de son positionnement au regard de l’évolution des connaissances et
de la situation épidémiologique.
Groupement de Défense Sanitaire
Technopole Changé - Rue Albert Einstein
BP 86113 -
53061 LAVAL cedex 9
Tél : 02 43 53 53 54 -
Fax : 02 43 53 53 52
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Virus,
SCHMALLENBERG
22 février 2012
Le Mail Sanitaire de la Mayenne
N° 039
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L
e Mail
Sanitaire
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Le Réseau des G.D.S. particulièrement actif
Le réseau des G.D.S. a été mobilisé dès la fin décembre par G.D.S. France qui a
relayé et synthétisé très régulièrement les informations disponibles. Des outils de
communication à destination des éleveurs (fiche et jeu de transparents
réactualisé) ont été élaborés et diffusés dès le 30 janvier. Le Réseau des G.D.S. a, à
partir de ces outils, diffusé les fiches, élaboré des articles dans la presse agricole
et organisé des réunions avec pour leitmotiv d’informer les éleveurs sans les
affoler.
Avec l’appui de la Plateforme nationale de surveillance épidémiologique en santé
animale le réseau des G.D.S. a également élaboré une enquête destinée à
évaluer de façon objective les conséquences de la maladie dans les élevages
touchés. Les enquêtes sont en cours de réalisation et les premiers résultats seront
disponibles dans les prochaines semaines.
Enfin, les G.D.S. étudient en relation avec la Fédération Nationale Ovine les
modalités d’une prise en charge forfaitaire des pertes dans les élevages
adhérents touchés.
Quelques rappels sur la maladie et la situation épidémiologique
Le laboratoire de référence allemand Friedrich-Loeffler-Institut (FLI) a identifié en
novembre 2011 un nouvel orthobunyavirus, nom virus Schmallenberg en
référence à une ville proche des premiers élevages allemands dans lesquels il a
été rapporté.
Depuis fin novembre 2011, sept pays européens ont identifié des élevages
atteints : l’Allemagne, les Pays-Bas, la Belgique, la Grande Bretagne, la France,
l’Italie et le Luxembourg. La présence du virus a été confirmée depuis le 25 janvier
dans 152 élevages français. Comme dans les autres pays, la grande majorité des
cas concerne des élevages ovins mais 1 élevage caprin et 3 élevages bovins sont
également touchés en France.
Cette maladie purement animale concerne les ruminants. Contrairement à la
Fièvre Catarrhale Ovine, les symptômes chez les adultes apparaissent bénins,
voire indétectables. C’est l’infection de reproductrices gestantes, notamment au
début de la gestation qui peut se traduire par la naissance d’animaux malformés.
Les principales malformations rencontrées sont les suivantes : blocage des
articulations, raccourcissement des tendons du jarret, déformation de la
mâchoire, cerveau réduit ou absent, ... Ces symptômes apparaissent assez
caractéristiques. Même si les pertes dans les élevages touchés ne sont pas
précisément évaluées à ce jour, la Commission européenne estime que son
impact sur la santé animale semble moindre que celui de la Fièvre Catarrhale
Ovine.
Cette maladie, transmise par des insectes vecteurs, n’est actuellement visée par
aucune réglementation communautaire ou internationale.
Virus,
SCHMALLENBERG
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