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Construire en métal, un art, notre métier
N° 4-2013
Octobre 2006 - éditeur délégué: l’Officiel de l’Immobilier d’Entreprise
Le magazine d’informations de la construction métallique
Actualité
Journée technique : Conception
parasismique des bâtiments
à structure métallique
Développement durable
Inédit, unique et gratuit
Obtenez facilement les données
environnementales de vos produits
Sur le terrain
DOSSIER
Le CTICM votre
partenaire formation
BNP Paribas Immobilier
sur l’entrepôt Macdonald
Le grand pari !
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métallique non précontrainte
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Tél. : 03 83 39 66 66
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www.iteurope.net
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L’édito par Patrick Le Chaffotec
Directeur général adjoint - CTICM
© Brigitte Cavanagh
ÉDITORIAL
Une clé de la réussite :
la formation des hommes
L’ensemble des activités du CTICM se conjuguent pour créer et développer un
cycle continu d’enrichissement des connaissances en matière de construction
métallique et mixte : créer de la connaissance par la recherche, la codifier par la
normalisation, la transmettre notamment par la formation, accompagner sa mise
en œuvre en participant de façon opérationnelle aux projets de construction,
et détecter lors de cet accompagnement les nouveaux besoins d’innovation ou
de consolidation à traiter dans un nouveau cycle.
La formation professionnelle est un maillon primordial de ce cercle vertueux,
et le CTICM adapte chaque année son offre en la matière au développement
des connaissances et aux besoins détectés.
À cet effet, notre catalogue 2014 – déjà disponible – intègre un certain nombre
de nouveautés, que le dossier formation, constitué dans les pages qui suivent,
présente en détail.
Je vous invite à consulter attentivement ce dossier et le catalogue 2014 à l’heure
prochaine de l’élaboration du plan de formation de votre entreprise pour l’année
à venir.
L’offre du catalogue est, comme les autres années et avec un succès grandissant,
complétée par la possibilité d’organiser des actions de formation sur mesure,
dédiées à un ensemble de salariés d’une même entreprise, dans ses locaux ; le
programme est alors établi en fonction des besoins spécifiques exprimés.
Je vous invite par ailleurs à vous inscrire nombreux à nos Rencontres régionales
à venir. Au cours de l’automne 2013, nous serons présents à Lyon le 8 octobre, à
Mulhouse le 23 octobre, et à Lille le 26 novembre, pour vous parler thermique
et séisme. Programme et bulletin d’inscription (gratuite) sont disponibles sur
notre site cticm.com.
Également disponible sur notre site, un questionnaire vous invitant à mieux
définir vos besoins en matière de construction métallique. Je vous remercie
de consacrer quelques instants à y répondre pour nous permettre de toujours
mieux adapter nos actions à ces besoins.
CMI 4-2013
3
GEMINI HD36
STEEL THINKING
Portique automatique à commande numérique de perçage,
fraisage, et de coupe thermique pour le travail
de la tôle de grandes dimensions
La GEMINI HD36 est un portique à commande numérique avancé pour le
travail de la tôle, sa conception modulaire permet de réaliser des opérations
de perçage, fraisage, marquage et de découpes thermiques (Oxycoupage +
Plasma). De plus la GEMINI HD36 permet de réaliser des chanfreins en une
seule opération grâce à une nouvelle technologie de tête orientable.
Système automatique
Les systèmes entièrement automatiques de
fabrication pour l’acier sont de plus en plus
fréquents car ils fournissent:
une réduction du besoin en compétences de haut
niveau, un environnement de fabrication plus
sécurisé, une diminution des heures / Tonne,
une meilleure qualité, une augmentation de la
production et une durabilité environnementale.
Ficep est le premier fournisseur au monde pour
les systèmes entièrement automatiques.
ENDEAVOUR 1203DD
Ligne de perçage
La nouvelle gamme de produits ENDEAVOUR a été développée pour améliorer le processus de perçage
des profilées (de 610 x 310 mm à 1220 x 610 mm). Elle assure une meilleure qualité et une productivité supérieure
à celle d’une ligne de perçage traditionnelle. Les trois têtes de perçages équipées de moteurs type
«élèctrobroches» travaillent simultanément grâce à une course supplémentaire de 250 mm pour diminuer
le mouvement des profilés. L’ENDEAVOUR peut être proposée également pour des profilés de 2030 x 610 mm.
Basée à Varese, Italie, Ficep est le premier fabricant de machines-outils pour l’industrie de
la construction métallique, avec des clients dans près de 90 pays dans le monde. La société
offre la plus large gamme au monde de machines, à la fois pour la structure métallique et les
industries de la forge.
www.ficepgroup.com
SOMMAIRE
Éditeur :
CTICM - Centre
Technique Industriel de la
Construction Métallique
Baumert Construction Métallique
« La réhabilitation des monuments
historiques ; les bureaux…
des marchés d’avenir pour BCM »
Rédactrice en chef :
Isabelle Pharisier, chef du
service publications
Tél. : 01 60 13 83 00
[email protected]
Imprimé en France
Fabrication et réalisation :
MRGS,
Tél. : 09 52 28 81 07
CTICM
Espace technologique
L’Orme des Merisiers
Bâtiment Apollo
91193 Saint-Aubin
Tél. : 01 60 13 83 00
Fax : 01 60 13 13 03
CMI est diffusé
gracieusement
à 8 500 exemplaires.
CMI, dans un souci
de préservation de
l’environnement,
est imprimé sur
papier recyclable. La
reproduction même
partielle de tout matériel
publié dans CMI est
strictement interdite. Les
annonceurs prennent
l’entière responsabilité
des informations qu’ils
insèrent et déclarent être
autorisés à les utiliser.
Pour vous abonner
gracieusement :
© Mimram
Directeur
de la publication :
Christophe Mathieu
directeur général du
CTICM
P.26
EN COUVERTURE
BNP Paribas Immobilier sur
l’entrepôt Macdonald
Le grand pari !
Actualités techniques
6
Réglementation
parasismique française
6
Dossier
Le CTICM votre partenaire
formation
14
Journée technique CTICM - ConstruirAcier
Le catalogue
16
Conception parasismique des bâtiments
à structure métallique 19 novembre 2013
7
Zoom sur les nouveautés
du catalogue 2014
17
Actualités de nos organismes
professionnels10
L’offre « intra » et « sur mesure »
18
Comment financer vos formations 19
Portrait22
Quand le cœur de Paris bat
au rythme de l’acier
10
l’éco-construction,
c’est l’acier ! 10
Une journée technique
pour l’acier autopatinable
le 6 décembre
« La réhabilitation des monuments
historiques ; les bureaux…
des marchés d’avenir pour BCM » 22
11
Le BPM nouveau est arrivé ! 11
Sur le terrain
Parution d’une lettre dédiée
à l’éco-construction
11
En bref…
11
Développement durable
12
Baumert Construction Métallique
28
BNP Paribas Immobilier sur l’entrepôt
Macdonald
Le grand pari !
28
Assistance technique32
Inédit, unique et gratuit
Obtenez facilement les données
environnementales de vos produits 12
CMI 4-2013
5
ACTUALITÉS
Réglementation parasismique française
Publication par l’administration d’un guide pour la conception parasismique des éléments
non structuraux des bâtiments à risque normal.
Pierre-Olivier Martin, directeur de projets recherche, CTICM
Dans le cadre de la réglementation parasismique
française, l’arrêté du 22 octobre 2010 modifié impose
l’Eurocode 8 comme norme de construction parasismique pour tous les bâtiments concernés par les
exigences parasismiques (une période transitoire
de cohabitation avec les anciennes PS92 courant
jusqu’à fin 2013). Cette norme traite en priorité le
comportement de la structure assurant la stabilité
globale du bâtiment mais elle s’intéresse aussi au
dimensionnement des éléments non structuraux. En
effet, une conception parasismique efficace concerne
aussi ces éléments dans la mesure où ils sont susceptibles d’occasionner des blessures aux occupants
ou de gêner leur évacuation.
Cependant, la définition actuelle des éléments non
structuraux souffre d’imprécision dans l’Eurocode 8
et le concepteur se trouve confronté au dilemme de
savoir quels sont réellement les éléments à traiter.
C’est pourquoi le ministère de l’Égalité des territoires et du logement et le ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie
viennent du publier, en juillet 2013, un guide intitulé
« Dimensionnement parasismique des éléments non
structuraux du cadre bâti - Justifications parasismiques pour le bâtiment à risque normal ».
Ce guide se décompose en deux parties principales.
La première explicite clairement les éléments non
structuraux du cadre bâti devant faire l’objet d’une
conception parasismique. La seconde partie rappelle
les objectifs de comportement, les principes d’analyse et de vérification. Elle propose une méthode
simplifiée enveloppe, issue des principes de l’Eurocode 8, pouvant être appliquée aux éléments non
structuraux visés.
Pour ce qui concerne les bâtiments à ossature métallique ou mixte, il est intéressant de noter que ce guide
permet entre autres de statuer sur les points suivants :
••Les équipements techniques, assurant des fonctions de confort ou d’exploitation ne sont pas
soumis à l’obligation de conception parasismique
(chauffage, éclairage, ascenseurs, panneaux photovoltaïques rapportés, stores…).
CMI 4-2013
6
••Les panneaux photovoltaïques assurant une fonction de clos couvert doivent être dimensionnés
pour l’action sismique.
••Il n’y a pas lieu de vérifier la tenue parasismique
des acrotères métalliques et des garde-corps
métalliques (risque négligeable).
••Les clôtures ne font pas partie du cadre bâti et
ne sont pas visés par la réglementation.
••Tous les éléments de couverture doivent faire
l’objet d’une analyse sismique (éventuellement
fournie par le DTU approprié).
••Certains éléments non structuraux de par leurs
dimensions, leur implantation et leur masse, présentent un risque très faible pour les personnes en
cas de chute, c’est pourquoi il n’est pas nécessaire de
les dimensionner vis-à-vis des actions sismiques.
Le guide fournit des critères permettant d’identifier
ces éléments et simplifie ainsi l’application de la
réglementation parasismique :
--éléments de façade fixés à la structure par
liaison mécanique seule, dont la hauteur de
chute n’excède pas 3,5 m et dont la masse
n’excède pas 25 kg/m2 ;
--cloisons et doublages, dont la hauteur de
chute n’excède pas 3,5 m et dont la masse
n’excède pas 25 kg/m2 ;
--plafonds suspendus fixés à l’aide d’une ossature, dont la hauteur de chute n’excède pas
3,5 m et dont la masse n’excède pas 25 kg/m2 ;
--planchers surélevés dont la hauteur de chute
n’excède pas 1 m ;
--auvents dont la longueur en porte-à-faux
n’excède pas 1,5 m et dont la masse n’excède
pas 25 kg/m2.
Sur tous ces points, ainsi que les autres non mentionnés ici, il convient de consulter directement le guide.
Ce dernier est disponible gratuitement et peut être
téléchargé sur le site internet de l’Administration à
l’adresse suivante :
www.developpement-durable.gouv.fr/Elementsnon-structuraux-du-cadre.html
Actualités
Journée technique CTICM - ConstruirAcier
Conception parasismique des bâtiments à
structure métallique - 19 novembre 2013
La réglementation parasismique française a connu
depuis le 1er mai 2011 des modifications importantes,
la période de transition s’achevant fin 2013. Dans
ce contexte, il est important de bien maîtriser les
nouvelles règles et normes, d’autant plus que les
structures métalliques sont réputées pour leur très
bonne résistance parasismique.
La journée technique organisée par le CTICM et
ConstruiAcier le 19 novembre prochain, au théâtre
Adyar à Paris, sera l’occasion pour tous les acteurs de
la construction de mettre à jour leurs connaissances
et d’échanger avec les experts invités.
Pierre-Olivier Martin, directeur de projets recherche, CTICM
La première partie sera consacrée essentiellement au
cadre réglementaire et normatif ainsi qu’aux règles
spécifiques applicables aux constructions métalliques. La seconde partie exposera différents projets
de bâtiments parasismiques construits récemment
en France et illustrant plusieurs points saillants :
conception dissipative, renforcement de bâtiments
existants, alliance de la qualité architecturale et de
la résistance parasismique …
Renseignement
et inscription aux
journées techniques :
CTICMJournée technique,
Véronique Chauveau,
Tél. : +331 60 13 83 04,
[email protected]
Rendez-vous sur www.cticm.com pour
télécharger votre bulletin d’inscription.
Programme de la journée
Réglementation, normalisation et bonnes pratiques
Exemples de bâtiments parasismiques
9h30 Introduction Bruno Chabrolin, directeur scientifique du
CTICM
14h20 Exemples de solutions métalliques pour le renforcement
parasismique aux Antilles - Victor Davidovici, Dynamique
Concept
9h40 Nouvelle réglementation parasismique française : point
sur les dernières évolutions et les modifications à venir
Mathieu Blas, DHUP ‐ ministère de l’Égalité des territoires
et du logement
Hiromi Kobayashi, DGPR ‐ ministère du Développement
durable
10h10 Recommandations pour l’utilisation de la classe de
ductilité DCL de l’Eurocode 8 - Pierre-Olivier Martin,
CTICM
10h40 Pause
11h10 Procédures d’évaluation technique de procédés pour
constructions parasismiques - Xavier Thollard, CSTB
11h40 Comment répondre à l’exigence de continuité de
fonctionnement pour les bâtiments de catégorie d’importance
IV ? Victor Davidovici, Dynamique Concept
14h50 Dimensionnement parasismique du Palais des congrès
d’Antibes - Joseph Noc, bureau d’études AEN
15h20 Un bâtiment dissipatif pour les Antilles : salle des
compresseurs de la centrale de Bellefontaine - Guillaume
Collin, ITC ingénierie et technique de la construction
15h50 Siège social Rossignol à Saint‐Jean‐de‐Moirans ‐ Une
structure dissipative au coeur des Alpes - Cécile Plumier et
Rémi Cheilan, Batiserf
16h20 Concilier expression architecturale et conception
parasismique - Jean‐Loup Patriarche, Patriarche & Co
17h00 Échanges et clôture Bruno Chabrolin
17h30 Fin de la journée
12h10 Conception parasismique des assemblages
Maël Couchaux, CTICM
CMI 4-2013
7
LA GRANDE PORTEE
DES PANNES Canam Joist
Le comble en pannes treillis type JOIST, est avant tout un système élaboré dans son
ensemble pour proposer un comble très aéré, léger, facile à monter et simplifiant
l’implantation des réseaux techniques tels que les gaines de ventilation, les gaines
électriques ou les sprinklers. Il permet une diminution importante du nombre de
portiques, donc du nombre de massifs en béton et facilite l’exploitation du bâtiment.
LA PRESTATION CANAM
Canam calcule, étudie et
fabrique le comble complet en
proposant
une
solution
d’allègement de la structure. Le
but principal, est de diminuer le
nombre de portiques.
Canam vous aide à proposer des
variantes pour écarter les
portiques par exemple, de 6
mètres, à 18 mètres, voir 24
mètres.
Le second gain se fait sur le
temps de montage.
Qui dit suppression de poteaux,
dit, diminution du Génie Civil,
moins de terrassement, moins de
massifs en béton pour le Maître
d’Œuvre et une meilleure
exploitation du bâtiment, un
aménagement plus facile, plus
modulable, pour le Maître
d’ouvrage.
Un très gros travail sur les
procédures des différents stades
du lancement en fabrication, a
permis à Canam de labelliser
son système.
LOGISTIQUE
Un
logiciel
de
calculs,
spécifique au JOIST est en
perpétuel développement, de
manière à optimiser le poids des
combles Joist en tenant compte
de l’application des Eurocodes.
Stratégiquement, cela ne serait
pas suffisant si cette démarche
n’était pas suivie, d’une mise en
place d’une politique d’achat et
de stockage, des différents
profilés optimisés, nécessaires
à leur fabrication.
Pour le charpentier, Canam
réalise le dimensionnement du
comble et propose un chiffrage
de la variante du comble JOIST
complet avec ses pannes, ses
stabilités,
sa
poutre
au
vent…etc… Il ne reste qu’à
évaluer la structure principale.
LA FABRICATION
L’industrialisation, permet de
réduire au maximum les temps
de fabrication pour proposer un
produit très optimisé.
Après une application de
peinture primaire par trempage
dans un bain de 24 mètres, les
pannes
sont
colisées
et
expédiées.
L’ensemble du comble est en
général, livré en transport de
grande longueur sur le chantier
pour être montées par le client.
LES GAINS
Le premier gain est engendré par
la suppression d’un certain
nombre de portiques.
CANAM 4, Rue Denis Papin, BP 8616, 79026 NIORT Cedex 9 France
Tél. 05 49 04 47 00
Fax. 05 49 79 19 06
www.canamfrance.com
ACTUALITÉS
Actualités des organismes professionnels
Quand le cœur de Paris bat au rythme de l’acier
À l’affût des beaux projets, ConstruirAcier a organisé l’exceptionnelle
visite du chantier de la Canopée des Halles début octobre.
Comment édifier, au-dessus d’une cité souterraine
en pleine activité, un bâtiment dont la toiture
singulière aura une dimension comparable à la
Cour carrée du Louvre ? Réponse avec les architectes Patrick Berger et Jacques Anziutti qui ont
imaginé une immense feuille de verre et d’acier
destinée à couvrir l’actuel Forum des Halles fin
2013. Renouant avec le principe des halles couvertes, cette structure légère est constituée d’un
seul bloc qui s’appuie sur des poteaux existant.
Plus de 130 heureux candidats ont ainsi pu visiter
le chantier hors du commun de La Canopée qui
abritera deux bâtiments pour des équipements
publics et des commerces. Il a nécessité au total
quelque 3 800 tonnes d’acier. Toutes en finesse, ses
15 ventelles en tubes d’acier franchissent jusqu’à
96 mètres de portée, et viennent s’appuyer sur
d’imposantes poutres caisson. Reprises par les
structures en PRS e tprofilés laminés des bâtiments
nord et sud, les charges sont descendues ensuite
sur les poteaux existants du sous‐sol. Démarré l’été
dernier, le chantier a été organisé de façon à ne pas
interrompre l’activité commerciale et le fonctionnement de la gare RER. Livraison prévue : 2014.
l’éco-construction, c’est l’acier !
Pour la deuxième fois
depuis sa création,
ConstruirAcier prend
ses quartiers au salon
Batimat qui se tiendra cette année à Paris
Nord Villepinte du 4 au
8 novembre prochain.
En partenariat avec le
CMI 4-2013
10
CTICM, la FFDM, le SCMF et le SNPPA, l’association a choisi de réunir sur son stand, acteurs et
experts de la construction métallique pour informer les prescripteurs sur les défis architecturaux,
économiques et environnementaux relevés par
l’acier dans la construction. Au programme : l’écoconstruction à travers différents thèmes dont le
recyclage et la valorisation, la maîtrise des risques
et la réhabilitation. Outre ces journées dédiées à
Actualités
l’information et aux échanges, ConstruirAcier
organise une soirée événementielle riche en surprises… À commencer par la conception du stand,
inspirée par le modèle du loft d’architecte, fruit
d’un judicieux autant qu’esthétique partenariat avec
différents acteurs du monde de l’acier. Réalisé par
le compagnon du devoir, Arnaud Telesnicki, avec
Oxymétal et Descours &Cabaud, l’escalier invite sur
la mezzanine conçue en partenariat avec Canam,
Seraba, et Bacacier. Pour tout savoir sur le stand,
les partenaires, les rencontres, les événements,
rendez-vous régulièrement sur le site avant le jour
J et... rejoignez-nous dès le 4 novembre prochain
sur le stand H7 Hall 5A.
Une journée technique pour l’acier autopatinable
le 6 décembre
d’informations. Qu’il s’agisse de passerelles tout en
finesse ou de ponts respectueux de l’environnement, de
carapaces ou d’enveloppes de bâtiments de tous types
ou encore d’objets issus de la métallerie, l’autopatinable
démontre inlassablement ses multiples avantages et
nuances colorées, variant au fil d es années. En collaboration avec des experts issus du monde de la sidérurgie, de la construction, de centre technique ou du
compagnonnage, mais aussi des utilisateurs architectes
ou bureaux d’études, ConstruirAcier organise une
journée technique dédiée à l’acier autopatinable le 6
décembre prochain à Paris. Réservez votre date et votre
inscription prochainement sur www.construiracier.fr.
Fascination toujours et regain d’intérêt : l’acier autopatinable n’en finit pas de susciter curiosité et besoin
Le BPM nouveau est arrivé !
Référent dans l’univers de la construction métallique, le
BPM présente des ouvrages ou des études remarquables
mettant en évidence les possibilités et avantages des
solutions métalliques. Ce Bulletin Ponts métalliques
n° 26 n’échappe pas à la règle. Viaduc de la Grande
Ravine, Pont-levant Jacques Chaban-Delmas ou encore
viaduc de la Savoureuse… : ces études de cas font apparaître les atouts incontestables dans ces ouvrages pour
lesquels les exigences techniques sont particulièrement
élevées et de plus en plus
associées aux exigences
environnementales. Un
authentique tour d’horizon de l’art de construire
des ponts métalliques en
acier. 226 pages Editions
ConstruirAcier Paris,
2013 Prix : 35 €
Parution d’une lettre dédiée à l’éco-construction
Si, face à ses concurrents, l’acier affiche
plus que jamais son
excellence environnementale dans la
conception jusqu’à la
déconstruction des
ouvrages, mieux vaut
le faire savoir ! Avant la
parution prévue en 2014
d’un ouvrage entièrement consacré au développement
durable, ConstruirAcier publie un numéro spécial de
sa lettre d’information placée sous le signe de l’écoconstruction. Un outil bienvenu qui fait la preuve en
huit pages, de la pertinence de la solution acier dans
la construction. Recyclage, chantier, énergie ou coût
global… : ces différents atouts sont non seulement
exposés mais également démontrés par l’exemple du
bâtiment tout acier Altaïr qui va au-delà des critères
d’exigence de la démarche HQE.
EN BREF…
Au feu les
pompiers à
Chambéry !
Après Nantes
en 2011 et
Amiens en 2012,
ConstruirAcier
se tiendra avec le
SCMF aux côtés
des soldats du feu
à l’occasion de
la 120e édition
du congrès des
sapeurs-pompiers
à Chambéry
du 10 au 12
octobre prochain.
L’occasion durant
trois jours de
présenter et
convaincre des
différents atouts de
l’acier dans la lutte
contre l’incendie.
L’inox en vedette
chez les 10/50 !
Si en moins d’un
siècle, l’acier
inoxydable a trouvé
sa place dans la
construction,
multipliant les
applications
innovantes ces
vingt dernières
années, il trouve
forcément sa
place au sein
de la collection
Acier 10/50. En
quelque 84 pages,
ce nouvel opus
de la collection
fait la part belle
aux ouvrages en
acier inoxydable.
À feuilleter sans
modération…
84 pages, Editions
ConstruirAcier
2013, 18 €
CMI 4-2013
11
DURABLE
Inédit, unique et gratuit
Obtenez facilement les données
environnementales de vos produits
Le nouveau site save-construction.com vous permet d’obtenir en 3 clics les profils environnementaux de vos produits de construction en acier. Reposant sur les 18 déclarations
environnementales acier (FDES disponibles sur la base Inies), décrivant chacune un élément
de structure ou d’enveloppe de bâtiment typique d’une gamme, save-construction.com
vous donne désormais accès aux données environnementales de milliers de produits de
construction en acier.
Stéphane Herbin, chef du service développement durable, CTICM
Thibault Maquenhem, ingénieur service développement durable, CTICM
Mémo
L’analyse de cycle de
vie (ACV) est la compilation et évaluation des
intrants, des extrants et
des impacts environnementaux potentiels d’un
système de produits
au cours de son cycle
de vie. L’inventaire de
cycle de vie (ICV) est
la quantification compilée des intrants et des
extrants pour chaque
phase de l’ACV.
La déclaration environnementale est établie
pour un produit ; la performance environnementale est évaluée à
l’échelle de l’ouvrage,
donc en assemblant
les données relatives
aux produits qui le
composent.
CMI 4-2013
12
Aujourd’hui, les maîtres d’ouvrages, les maîtres
d’œuvres, les constructeurs et les industriels de la
construction se préoccupent des impacts environnementaux de leurs créations, activités ou produits
pour répondre aux enjeux du changement climatique.
Afin d’évaluer les performances environnementales
d’un ouvrage, les professionnels de la construction
doivent utiliser des informations fiables et concrètes :
les déclarations environnementales des produits
qui constituent cet ouvrage. La personnalisation
(adaptation à chaque projet) était un vrai casse-tête ;
depuis septembre, c’est désormais un jeu d’enfants.
Un site, 18 FDES,
plus de 5 000 combinaisons
Le site internet save-construction permet de calculer
et délivrer des profils environnementaux personnalisés de produits et systèmes de construction en acier.
À partir des 18 outils (12 sont déjà en ligne), un large
catalogue de produits et systèmes offre plus de 5 000
combinaisons. Indispensable aux professionnels
de la construction, save-construction fournit sous
la forme d’un fichier xlsx, l’Inventaire de Cycle de
Vie (ICV) du produit ou système en acier, calculé
à l’aide des paramètres déterminés par l’utilisateur,
ainsi que le tableau des impacts environnementaux
au format NF P01-010.
Un profil environnemental
en 3 clics !
Chacune des multiples interfaces du site est dédiée
à une gamme de produits ou systèmes. Elles sont
groupées par usage : ossature/charpente, façade,
couverture/toiture, plancher. L’obtention du profil
environnemental d’un produit (ou d’un système)
se fait en 3 étapes :
1. sélection du produit
2. choix des paramètres
> marque du produit,
> dénomination commerciale,
> épaisseur,
> masse des accessoires associés (vis, clous de
fixation, tirefonds, goujons…),
> distance au chantier.
3. délivrance des résultats
Après le calcul, chaque interface de Save-construction
fournit les documents suivants :
••le profil environnemental du produit configuré
au format xlsx (ICV + tableau des impacts au
format NFP01-010),
••la FDES de référence,
••une synthèse des hypothèses de calcul prises
(lieux de production européens, mix énergétique,
transport, scénario de fin de vie…).
Développement durable
Ces documents sont proposés en consultation en
ligne ou en téléchargement et les données délivrées
peuvent être incorporées directement dans un logiciel
de performance environnementale de bâtiments.
En outre, chaque utilisateur peut retrouver dans
ses archives personnelles, les profils précédemment
calculés.
Un système ouvert et évolutif
Dès 2014, save-construction évoluera pour délivrer également l’ICV au format NF EN 15804.
save-construction est un système ouvert qui peut
s’enrichir d’interfaces supplémentaires pour permettre d’élaborer les profils environnementaux
de nouveaux produits et systèmes. Il est important de préciser que le profil environnemental
du produit configuré et la FDES de référence
forment un ensemble et ne peuvent en aucun
cas être utilisés séparément. De même, les profils
environnementaux, déterminés à partir d’une
interface de SAVE, ne sont exploitables que pour
les produits ou systèmes des contributeurs de
données figurant dans la FDES de référence
correspondante.
Exemple d’une interface*
en 3 clics :
1
2
je sélectionne mon
produit
Je renseigne
paramètres
les
Des données issues des acteurs
référents de l’acier
Les données utilisées pour les FDES de chaque
produit proviennent :
••de l’association WorldSteel qui regroupe plus
de 170 sidérurgistes à travers le monde (source
zone Europe),
••des organismes représentatifs des filières de
transformation et de construction (CTICM,
SNPPA, ConstruirAcier),
••des bases de données environnementales de
référence (Ecoinvent, Team,...).
Le principe et les bases de calcul pour la détermination de chaque profil ont été élaborés avec le concours
de la société PricewaterhouseCoopers (PwC).
save-construction (www.save-construction.com)
est le fruit d’une démarche collective engagée par
trois organismes professionnels réunis par la passion
de construire en acier, et la volonté de promouvoir
auprès d’un large public le développement de solutions constructives plus durables.
Plus d’infos
CTICM Service développement durable
Tél. : + 33 (0) 1 60 13 83 20
[email protected]
3
J’obtiens le profil
environnemental et je
peux le télécharger
*actuellement 14 interfaces
sont à votre disposition,
6 supplémentaires seront
accessibles fin 2013
En résumé, save-construction.com, c’est :
> un site internet gratuit, développé par les organismes représentants de la
filière de la construction en acier
> l’outil de référence pour obtenir les informations environnementales des
gammes de produits de construction en acier
> la garantie de la mise à jour suivie et régulière des données
> une plateforme connectée vers les outils reconnus pour l’étude de la
performance environnementale des bâtiments : base Iniès, Elodie, etc.
CMI 4-2013
13
Construire en métal, un art, notre métier
Coefficients de pression
sur les auvents
Des études ont été réalisées sur le sujet par
certains pays et des résultats figurent dans
quelques annexes nationales ou autres règlements nationaux.
À défaut de prescription dans l’EN 1991-1-4/
NA, il est loisible d’utiliser les résultats publiés
dans la norme DIN EN 1991-1-4/NA et qui font
l’objet des figures 1 et 2 et du tableau ci-après.
h = hauteur moyenne entre la
sablière et le faîtage
Domaine d’application :
Les coefficients de pression nette cp,net du tableau s’appliquent aux auvents plans, attenant
à une paroi verticale, avec une largeur d1 ≤ 10 m
et formant avec l’horizontale un angle de ± 10°.
Ces valeurs restent en vigueur, quelle que soit
la position du auvent par rapport à l’angle du
bâtiment.
Forces sur les auvents :
La force exercée par le vent agissant sur un
auvent peut être déterminée par l’expression :
Fw = cscd . cp,net . qp(ze) . Aref
Avec :cscd = c oefficient structural du bâtiment
cp,net = coefficients de pression
nette sur le auvent (lus sur le
tableau ci-après)
qp(ze)= pression dynamique de pointe
à la hauteur de référence
(au faîtage du bâtiment)
Aref = aire de référence
Deux cas de charge sont à considérer :
• une action descendante (positive)
• une action ascendante (négative)
Figure 1 : Géométrie et dimensions respectives
du bâtiment et du auvent
Les valeurs de même signe doivent être
utilisées simultanément sur les zones A
et B.
Octobre 2013 - CMI 4-2013
Pignon
Long pan
e=p
lus petite des
deux dimensions
suivantes :
d1/4 ou b1/2
Figure 2 : Dimensions et répartition des zones sur les auvents
Fiche technique n° 19
L’EN 1991-1-4 ne fournit aucun élément sur
les coefficients de pression à prendre en compte
sur les auvents.
Coefficients de pression
sur les auvents
Fiche technique n° 19
Zone A
Rapport des
hauteurs
h1/h
Charge
descendante
≤ 0,1
Zone B
Charge ascendante
h1/d1 ≤ 1,0
h1/d1 ≥ 3,5
1,1
- 0,9
- 1,4
0,2
0,8
- 0,9
0,3
0,7
0,4
Charge
descendante
Charge ascendante
h1/d1 ≤ 1,0
h1/d1 ≥ 3,5
0,9
- 0,2
- 0,5
- 1,4
0,5
- 0,2
- 0,5
- 0,9
- 1,4
0,4
- 0,2
- 0,5
0,7
- 1,0
- 1,5
0,3
- 0,2
- 0,5
0,5
0,7
- 1,0
- 1,5
0,3
- 0,2
- 0,5
0,6
0,7
- 1,1
- 1,6
0,3
- 0,4
- 0,7
0,7
0,7
- 1,2
- 1,7
0,3
- 0,7
- 1,0
0,8
0,7
- 1,4
- 1,9
0,3
- 1,0
- 1,3
0,9
0,7
- 1,7
- 2,2
0,3
- 1,3
- 1,6
1,0*
0,7
- 2,0
- 2,5
0,3
- 1,6
- 1,9
* Pour h1/h = 1, le auvent peut être considéré comme une « avancée de toit ». Les actions du vent peuvent
alors être déterminées comme indiqué à la clause 7.2.1(3) de l’EN 1991-1-4.
Valeurs de cp,net sur les différentes zones des auvents
Octobre 2013 - CMI 4-2013
• Une interpolation linéaire peut être utilisée
pour les valeurs intermédiaires de h1/h
• Une interpolation linéaire est nécessaire pour les valeurs intermédiaires de
1,0 < h1/d1 < 3,5
Construire en métal, un art, notre métier
Calendrier 2014 des formations
au CTICM
Code
Intitulé
Durée
Prix
(jours) (€ H.T.)
Deuxième semestre
2014
Premier semestre 2014
J
F
M
A
M
J
S
O
N
D
Formations catalogue
Information sur le contexte normatif et réglementaire
Panorama normatif de la
construction métallique
PAN01
2
940
28-29
*
Acquérir les « fondamentaux » nécessaires au calcul ou à la conception générale des ossatures
FON01
Bases de conception des bâtiments
à ossature métallique
3
1 435
FON02
Bases de résistance des matériaux
2
940
BAS01
Actions et combinaisons d’actions
- Niveau 1
20-22
*
25-26
Disposer des informations de base en vue d’approcher le calcul de structures simples
3
1 435
4-6
27-28
BAS02
Analyse des structures
2
9 40
BAS03
Vérification de résistance et de
stabilité
3
1 435
11-13
BAS05
Calcul des assemblages Niveau 1
3
1 485
25-27
BAS11
Séismes: initiation- bâtiments
courants faiblement dissipatifs
2
1 150
20-21
BAS21
Conception à l’incendie des
bâtiments
à simple rez-de-chaussée (ICPE,
ERP,…)
1,5
770
27-28
*
Se perfectionner et compléter les informations de base acquises avec les stages précédents
PER01
Actions et combinaisons d’actions Niveau 2
3
1 520
PER02
Résistance ultime des sections
3
1 520
4-6
PER03
Analyse globale
2
1 100
18-19
PER04
Résistance des barres aux
instabilités
2
1 100
20-21
PER05
Calcul des assemblages Niveau 2
3
1 520
PER11
Séismes : approfondissement structures à comportement
dissipatif
2
1 150
16-17
PER21
Méthodes de calcul au feu des
ossatures métalliques
2
1 200
18-20
18-20
*
8-10
Aborder les sujets transversaux connexes à la conception et au calcul : exécution, performance de
l’enveloppe, prévention de la corrosion
CNX01
Exécution des ouvrages en acier NF EN 1090-2
2
1 020
11-12
CNX02
Réglementation thermique
et construction métallique
1
495
13
CNX03
Protection anticorrosion et impacts
environnementaux
2
940
OUV01
Chemins de roulement
de ponts roulants - EN 1993-6
3
1 485
OUV02-a
Eléments formés à froid EN 1993-1-3 - module 1
2
940
OUV02-b
Eléments formés à froid EN 1993-1-3 - module 2
1
450
OUV03
Passerelles pour piétons
2
1 100
BAT01-a
Calcul d’un bâtiment industriel
simple-module 1
3
1 540
15-17
BAT01-b
Calcul d’un bâtiment industriel
simple- module 2
3
1 540
28-30
BAT02
Calcul d’un bâtimentperfectionnement
4
2 050
*
2-3
Octobre 2013 - CMI 4-2013
Approfondir et maîtriser le calcul d’ouvrages ou de composants spécifiques d’ossature
13-15
* dates second semestre disponibles en mai 2014
3-4
*
5
22-23
Stages BAT
*
10-13
* dates second semestre disponibles en mai 2014
les
g rat u i te
pa rt i c i pat i o n
Les réponses de La construction métaLLique
aux régLementations thermique et parasismique
régionales
2 e cYc Le 20 13
actualisez vos connaissances…
en profitant de l’expertise du cticm à l’occasion
de cette ½ journée d’information et d’échange
Conception : Obea communication | Crédit photo : ©Thinkstock
Le cticm accompagne l’ensemble
des acteurs de la construction métallique
dans leur appropriation
des réglementations rt 2012 et eurocode 8
2 thèmes abordés :
• RT 2012 - ConsTRuiRe aveC le MéTal
Amor Ben Larbi, Chef du Service Thermique
• la ConsTRuCTion MéTallique dans
Le nouVeau contexte parasismique
Pierre-Olivier Martin, Directeur de Recherche
p ro g ra mme
8H30 / 10H00 RT 2012 - Construire avec le Métal
10H00 / 10H30 Pause
10H30 / 12H00 La construction métallique dans le nouveau
contexte parasismique
to B r e
LYo n 8 o c
e
2 3 o c to B r
muLhouse
oV em Bre
L iL L e 2 6 n
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questions su
Pour toutes
2 journée :
1/
e
t de cett
n
e
m
le
u
ro
é
le d
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Patrick le C
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Directeur Gé
13 83 39
Tél. : 01 60
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affotec@ct
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DOSSIER
votre partenaire
Le CTICM
formation
Dossier réalisé par : Dominique Semin, chef du service formation, CTICM
L’activité de formation continue au CTICM fait partie de nos missions et
même de nos raisons d’être de Centre Technique Industriel au service
de l’ensemble de la profession.
Notre offre de formation professionnelle est conçue pour soutenir les
différents acteurs de la filière construction métallique, qu’il s’agisse de
construire, de développer des compétences ou de capitaliser des
savoirs, sur une large couverture de domaines, sous les angles à la
fois scientifiques, techniques, réglementaires et normatifs.
Elle veut prendre en compte les besoins exprimés tant par nos ressortissants que par l’ensemble des acteurs du secteur pour leur permettre
de faire face aux défis qui attendent la construction métallique.
CMI 4-2013
14
Dossier
Catalogue formation 2014 du CTICM
formation
> Acquérir les fondamentaux nécessaires
au calcul ou à la conception
> Approcher le calcul de structures simples
in
Construire en métal, un art, notre métier
> Se perfectionner et aborder les sujets connexes :
exécution, performance de l’enveloppe,
prévention de la corrosion
CMI 4-2013
15
DOSSIER
Le CTICM
votre partenaire formation
Activité essentielle du Centre, la formation au
CTICM est une activité soutenue dont le succès ne
se dément pas.
Avec plus de 1 600 jours stagiaires soit plus de 11 000
heures de formation dispensées en 2012, l’activité
de formation croit de manière régulière depuis
quelques années, environ 12 % par an depuis 2007.
Dans un contexte économique très tendu, le CTICM
est convaincu que la mise à jour des connaissances
et la montée en compétence des personnels des
entreprises constituent un levier d’augmentation
des performances de l’entreprise.
C’est pourquoi, fort de ses 50 ans d’expérience, le
CTICM veut proposer aux entreprises de toutes
tailles, des formations indispensables pour se perfectionner ou acquérir de nouvelles connaissances
spécifiques.
Nous sommes confrontés à une évolution majeure
du référentiel normatif : nouvelles normes de calcul
structural, de calcul thermique, d’exécution des
ouvrages, règlementation et méthodes de calcul à
l’incendie en évolution constante, multiplication
des exigences relevant du développement durable.
Notre offre de formation, riche d’une trentaine
de stages proposés au catalogue, est centrée sur
l’appropriation de ces normes et règlementations :
comprendre, acquérir, maîtriser les nouveaux
concepts et les appliquer depuis la conception
jusqu’à l’exécution sont les maîtres mots qui soustendent la réalisation de nos formations. Outre les
formations catalogue, nous répondons également
à toute demande de programme spécifiquement
adapté à vos besoins. La structure et la pédagogie
de nos stages, les niveaux de formation ou d’expérience requis sont suffisamment variés pour que
vous puissiez trouver la formation la plus adaptée
à vos besoins.
Qu’elles soient « catalogue » ou « sur mesure », nos
formations s’adressent à un large public du secteur
de la construction métallique (plus de 45% de la
demande), mais également à un public dont le cœur
de métier de l’entreprise peut être tout autre (transport, énergie,…). Les bureaux d’études participent
pour une part variant de 15 à 20% de la demande.
Le catalogue
PAN01
Le CTICM met en œuvre ses savoir-faire et son
expérience pour assurer un niveau de qualité indispensable aux formations dédiées aux métiers de la
construction métallique.
Les retours d’informations de nos stagiaires, les
questions qui nous sont régulièrement posées au
titre de l’assistance technique nous permettent de
constater que l’évolution du référentiel évoquée
précédemment, et en particulier celle liée aux codes
de calculs, se traduit par la montée en charge de leur
mise en application et la multiplication des questions
d’interprétation de ces textes.
Ces retours et la volonté de faire bénéficier en « flux
continu » nos stagiaires des résultats de nos travaux
de recherche constituent les apports de base pour la
réactualisation continue des contenus pédagogiques ;
en 2014, ils sont également à l’origine de la création
de deux nouveaux stages : l’un dédié aux actions,
l’autre aux assemblages.
En termes de pédagogie, nous privilégions les applications pratiques qui illustrent généralement pas à
pas chaque sujet abordé. Lorsque le sujet s’y prête,
plusieurs formations sont déclinées en suivant un
CMI 4-2013
16
FON01
FON02
BAS01
BAS02
BAS03
BAS05
BAS11
BAS21
PER01
PER02
PER03
PER04
PER05
PER11
PER21
CNX01
CNX02
CNX03
OUV01
OUV02
a&b
OUV03
BAT01 a
&b
BAT02
Panorama normatif de la construction métallique
Bases de conception des bâtiments à ossature
métallique
Rappels de résistance des matériaux
EC0 et EC1 - Actions et combinaisons – Niveau 1
EC3 - Analyse des structures
EC3 - Vérifications de résistance et de stabilité
EC3 - Calcul des assemblages – Niveau 1
Séisme - Initiation : bâtiments courants faiblement
dissipatifs
Conception à l’incendie des bâtiments à simple rezde-chaussée
en charpente métallique (ICPE, ERP, …)
EC0 et EC1 - Actions et combinaisons – Niveau 2
EC3 - Résistance ultime des sections
EC3 - Analyse globale
EC3 - Résistance des barres aux instabilités
EC3 - Calcul des assemblages – Niveau 2
Séisme - Approfondissement : structures à comportement dissipatif
Structures métalliques et sécurité incendie
Exécution des ouvrages en acier – NF EN 1090-2
Règlementation thermique RT 2012 et construction
métallique
Protection anticorrosion
Chemins de roulement de ponts roulants – EN
1993-6
Eléments formés à froid – EN 1993-1-3
Passerelles pour piétons
Calcul d’un bâtiment industriel simple – Niveau 1
Calcul d’un bâtiment – Niveau 2
Dossier
exemple « fil rouge » regroupant les sujets abordés ;
certains modules de synthèse sont même essentiellement centrés sur des études de cas globales.
Nos formateurs sont tous des experts « métier »,
à la pédagogie éprouvée : en contact constant
avec les évolutions techniques, normatives et
réglementaires, par leurs missions d’études ou
d’assistance technique, nos formateurs disposent
d’une expérience pratique de la problématique
métier ; nombreux d’entre eux interviennent en
outre comme enseignants dans diverses écoles au
titre de la formation initiale.
Zoom sur les nouveautés du catalogue 2014
••Pour la famille « BAS » : Acquérir et Appliquer
les notions essentielles.
C’est un premier niveau d’entrée dans l’univers des
Eurocodes. Les notions abordées permettent d’approcher le calcul de structures dites « simples »
ou « courantes ».
Les concepts de base couvrent les différents aspects
des Eurocodes 0 (états limites, règles de combinaison des actions, coefficients partiels de sécurité…),
1 (actions dues aux charges d’exploitation, à la
neige ou au vent) et 3 (vérification en résistance
et en stabilité, assemblages courants). Mais les
aspects réglementaires sont également intégrés
Le catalogue 2014 va voir quelques nouveautés :
••Il devient « semestriel », en ce sens que seul le
programme du premier semestre y figure ; le
programme du second semestre sera communiqué par voie d’un encart central dans notre CMI
2-2014, soit en avril-mai. Nous nous efforçons
d’animer tous nos stages à chaque semestre.
••Il est redéployé autour de 6 grandes familles
thématiques pour une meilleure lisibilité.
Les 2 premières en constituent la colonne vertébrale ;
elles résultent de la fusion et du redécoupage de nos
3 anciens cycles « Eurocodes » et seront désignées
par les sigles BAS et PER et auront respectivement
vocation à :
PAN 01
FON 01
BAS 01
PER 01
CNX 01
FON 02
BAS 02
PER 02
BAS 03
PER 03
PER 04
BAS 05
CNX 02
CNX 03
PER 05
OUV 03
OUV 01
BAT01 a/b
BAT02
OUV 02
BAS 11
PER 11
BAS 21
PER 21
CMI 4-2013
17
DOSSIER
dans ce cursus (réglementation parasismique pour
les bâtiments courants en zone peu ou moyennement sismique ; réglementation incendie pour les
bâtiments à simple rez-de-chaussée).
••Pour la famille « PER » : Approfondir et
Maitriser les nouveaux concepts.
Ce deuxième groupe vise à disposer d’une information plus complète. C’est un second niveau
d’accès aux Eurocodes qui s’adresse soit à un
public disposant déjà de connaissances sur les
sujets abordés, ou à un public désirant approfondir les notions acquises par le niveau « BAS » en
vue d’aborder des bâtiments plus complexes. A
ce titre, sont abordés des sujets complémentaires
des Eurocodes 1 (configurations de bâtiments
plus complexes, actions de la température) et 3
(sections de classe 4, vue exhaustive des méthodes
d’analyse, plasticité, méthodes de calcul d’assemblages non explicitement traités dans l’Eurocode
3 partie 1-8). Les aspects réglementaires sont
également complétés.
Dans nombre de configurations, il est également
nécessaire d’interpréter les règles de calcul tout
en restant dans le cadre de la norme : « bien
comprendre pour bien utiliser » les textes est le
second objectif assigné à cette famille de stages.
Quatre familles thématiques viennent compléter
notre offre :
••« PAN » pour mieux comprendre et utiliser le
système français de normalisation relatif au
domaine de la construction métallique.
••« FON » pour acquérir les « fondamentaux »
nécessaires à la conception générale et à l’étude
des ossatures métalliques (principes de base
de conception et de stabilité ; résistance des
matériaux ; Information sur l’enveloppe et la
protection des ossatures).
••« CNX » pour aborder les sujets transversaux
connexes à la conception et au calcul (exécution
- norme EN 1090-2 ; performance de l’enveloppe
- RT 2012 ; prévention de la corrosion et gestion
des contraintes environnementales liées à la
protection anticorrosion).
••« OUV » pour identifier les spécificités d’ouvrages ou parties d’ouvrages afin de les prendre
en compte tant au stade de la conception que du
calcul (chemins de roulement ; éléments formés
à froid ; passerelles piétonnes).
Cette organisation (voir schéma) veut vous permettre, selon vos besoins, de bâtir votre parcours de
formation sur mesure. Vous pouvez ainsi choisir de
vous bâtir un cycle de formation à partir d’une des
deux familles principales, tout en le complétant par
un ou plusieurs modules des 4 familles complémentaires qui peuvent s’insérer en amont ou s’intégrer
dans la démarche retenue.
Vous pouvez également disposer, pour un thème
donné, d’une formation la plus complète possible
en associant plusieurs stages traitant d’un même
sujet ; notre offre est conçue en conséquence ; en
2014, cette possibilité existe pour la détermination
des actions, le calcul des assemblages, le calcul sismique et l’incendie .
Enfin, au sein des voies de progression BAS et PER,
les stages BAT sont conçus comme des modules de
synthèse ; ils proposent des études de cas récapitulatives pour établir le lien entre les codes de calcul
et la rédaction « pratique »des notes de calculs. Les
exemples choisis nous ont été fournis par nos ressortissants ; ils correspondent donc à des structures
existantes et sont basés sur des conceptions usuelles.
Deux ossatures sont actuellement proposées : un bâtiment à base quadrangulaire avec sections de classe
3 et un bâtiment est à 3 halls accolés présentant un
décrochement en plan et réalisé à partir de profils
reconstitués soudés de classe 4. Il est prévu que
d’autres structures viennent compléter ces ouvrages
en y incorporant d’autres particularités.
L’offre « intra » et « sur mesure »
Les stages à la carte (entre 30 et 40% de notre activité
selon les années), parce que vos besoins évoluent
de façon permanente, ont évidemment pour but
de s’y adapter au plus près. Adaptées aux besoins
précis préalablement identifiés par un dialogue
avec l’entreprise, ces sessions de formation dédiées
et organisées pour les collaborateurs de votre entreprise sont réalisées selon vos souhaits sur notre site
de Saint-Aubin ou sur votre site.
Toutes les formules sont envisageables depuis
l’animation décentralisée de nos stages catalogue,
CMI 4-2013
18
l’animation d’un stage catalogue dans vos locaux,
l’adaptation d’un ou plusieurs stages du catalogue à
votre besoin jusqu’à la création d’un stage spécifique,
même s’il ne correspond pas à une offre du catalogue.
Un de vos cas concret peut servir de fil conducteur
à votre formation. Ces différentes formules vous
permettent d’optimiser le coût de votre formation.
Voici quelques exemples de « formations décentralisées »
réalisées dans plusieurs entreprises en 2012 et 2013 :
••Le « calcul d’un bâtiment courant » a été réalisé, selon les souhaits de nos clients, en 3 ou
Dossier
4 sessions de 2 ou 3 jours chacune ; certaines ont
été complétés par les aspects relatifs aux chemins
de roulement et au calcul sismique.
••Formations à la conception des ossatures, soit
à partir du catalogue, soit pour des ouvrages
spécifiques,
••Le voilement des plaques (EN 1993-1-5) ; cette
formation abordait l’ensemble des aspects du
calcul au voilement, y compris la prise en compte
de raidisseurs longitudinaux.
••Le calcul des planchers et poutres mixtes.
••Les modules « calcul d’un bâtiment courant »
du catalogue ont également été animés à Lyon.
Comment financer vos formations
En France, la formation professionnelle continue
est financée principalement par trois acteurs : l’État,
les régions et les entreprises. L’État intervient en
direction des publics les plus en difficulté, les régions
principalement en faveur des jeunes âgés de 16 à
25 ans.
Les entreprises, elles, sont la clef de voûte du dispositif
de financement de la formation professionnelle par
l’obligation légale de verser chaque année des cotisations. Cette contribution est calculée en fonction de la
taille des entreprises (selon trois régimes : moins de
10 salariés, de 10 à moins de 20 salariés et au moins
20 salariés) et rapportée à leur masse salariale.
Les entreprises de moins de 10 salariés ont ainsi
une obligation minimum légale qui s’élève à 0,55
% de leur masse salariale, ventilée en direction de
mesures différentes :
••0,40 % pour financer le plan de formation ;
••0,15 % pour financer la professionnalisation et
le droit individuel à la formation (DIF).
Les entreprises de 10 à 19 salariés ont, pour leur
part, une obligation minimum légale qui s’élève à
1,05 % de leur masse salariale, ventilée en direction
de mesures différentes :
••0,90 % pour financer le plan de formation ;
••0,15 % pour financer la professionnalisation
et le DIF.
Les entreprises de 20 salariés et plus ont, elles, une
obligation minimum légale qui s’élève à 1,60 % de
leur masse salariale, ventilée en direction de mesures
différentes :
••0,90 % pour financer le plan de formation ;
••0,50 % pour financer la professionnalisation
et le DIF ;
••0,20 % pour financer le congé individuel de
formation (CIF).
Toutes les entreprises, quelle que soit leur taille,
doivent enfin verser une contribution égale à 1 % des
salaires versés chaque année aux salariés embauchés
sous contrat à durée déterminée (CDD).
Des organismes collectent, obligatoirement ou facultativement, les contributions des entreprises. Ils sont
créés par les organisations syndicales d’employeurs et
de salariés puis agréés par l’État : organismes paritaires
collecteurs agréés (OPCA). Le rôle de ces OPCA est
d’optimiser la gestion et les financements des actions
de formation des entreprises adhérentes, notamment :
••par l’accès à la mutualisation des fonds par la prise
en charge des actions de formation internes et
externes (coûts pédagogiques, salaires et charges
des participants, frais de transport, d’hébergement et de repas) ou encore des bilans de
compétences,
••par l’étude de financement complémentaire pour
les actions s’inscrivant dans les dispositifs en
vigueur (périodes de professionnalisation, droit
individuel à la formation, validation des acquis).
Pour être complet, il convient de rappeler que toute
entreprise engageant des dépenses de formation au
profit de ses salariés peut également bénéficier, sous
certaines conditions, de types d’aides spécifiques :
Les aides de l’État
••les conventions engagements de développement
de l’emploi et des compétences (EDEC), ayant
pour objet d’anticiper et d’accompagner l’évolution des emplois et des qualifications.
••les conventions de formation et d’adaptation du
fonds national de l’emploi (FNE), permettant à
l’entreprise, sous réserve de maintenir et soutenir
l’emploi, de percevoir des aides pour assurer des
formations visant à maintenir l’employabilité de
ses salariés.
••le fonds social européen (FSE), dont l’objectif est
de favoriser l’adaptation des salariés, notamment
ceux menacés à court ou moyen terme par le chômage, aux évolutions techniques et aux mutations
structurelles et organisationnelles de l’entreprise.
Les aides locales au financement des formations
professionnelles
Chaque conseil régional peut proposer des aides aux
entreprises. Il en fixe alors librement les conditions
d’attribution. De plus, les communes et les départements sont également susceptibles de mettre en
place des programmes d’aides à la formation.
CMI 4-2013
19
DOSSIER
« Du fil à retordre au métal »
Alain Galzadet, responsable études de prix chez Cancé Constructions Métalliques
Le groupe Cancé a récemment bénéficié
d’une formation de plusieurs jours dispensée par le CTICM dans le cadre des
nouvelles règles en matière de vérification
de la résistance des structures. Quelles
raisons ont présidé à cette action ?
Malgré des échéances maintenant reportées
en 2014, le passage aux nouvelles normes
européennes de conception, dimensionnement et justification des structures de
bâtiment et de génie civil est désormais
imminent : il y avait donc urgence à s’approprier ces fameux Eurocodes pour totalement
les maîtriser. C’est pourquoi le Groupe a
décidé, dès 2011, de former une partie de son
personnel à ces impératifs, et notamment,
bien sûr, à ceux portant sur les constructions
en acier ou les ouvrages mixtes. La formation
a ainsi eu lieu entre mai et septembre 2011,
à raison de 5 modules distincts de deux ou
trois jours chacun.
Quel est le profil des personnes à en avoir
bénéficié ?
Nous avions évidemment choisi, pour ce
premier collège de stagiaires, de prioriser les
premiers concernés, en amont de la chaîne,
à savoir les calculateurs qui interviennent
dès la commande actée, en préparant la
base du travail des dessinateurs. Certains
CMI 4-2013
20
de ces ingénieurs ou
techniciens confirmés
exercent en interne, au
siège, d’autres en agences
ou à domicile, et il nous
semblait essentiel que
tous bénéficient d’une
même culture et d’une
identique compétence en
la matière.
Les modules ont été dispensés en intra. À quels
objectifs ce choix répondait-il et s’est-il révélé pertinent ?
La solution « à domicile » présentait plusieurs avantages indéniables. Le premier
est d’ordre managérial : alors que nous réunissions, pour ces sessions, des professionnels d’horizons divers, cette option nous
permettait de resserrer et conforter le lien
inter-personnel au sein de notre entreprise.
Le second atout relève du champ « praticofinancier » : il était plus aisé de réunir tout le
monde à Morlaàs (Pyrénées-Atlantiques),
où vit déjà une partie des salariés, plutôt que
d’envoyer dix personnes à Paris plusieurs
jours d’affilée. Enfin, et surtout, le fait de
« monter » une formation entre ses propres
murs permettait techniquement d’adapter
celle-ci à nos problématiques industrielles
et de pouvoir y exposer sans réserve nos
questionnements. Naturellement conçu
à partir de la trame mise au point par le
CTICM dans le cadre de son cycle dédié,
le contenu des modules a ainsi été aménagé
et optimisé en fonction de nos pratiques et
besoins, sur la base d’exemples concrets…
À l’évidence, cette lecture pragmatique a
permis de rendre plus accessible le langage
- quelque peu abscons - des eurocodes et,
point capital, de faire de cette formation une
action directement opérante.
À ce propos, le Groupe a-t-il eu l’occasion,
depuis, d’appliquer à ses projets cette nouvelle grille méthodologique ?
Période transitoire oblige, peu de chantiers, publics ou privés, relèvent déjà des
nouvelles normes, mais la courbe est
incontestablement à la hausse puisque
d’un chantier unique en 2009, nous
sommes passés à 15 sur les 400 traités en
2012. Parmi ceux-là, nous pouvons citer
le stade du Havre, ESRF (bâtiment pour
le synchrotron de Grenoble), la barrière
de péage Sud de l’A63 pour le concessionnaire Atlandes ou encore le bâtiment
Leroy-Merlin, à La Réunion ou la liaison
des terminaux A et C pour Aéroports de
Paris à Roissy CDG. Les enseignements
tirés du cycle de formation nous ont donc
évidemment été très utiles dans ce cadre.
Mais il faut aussi noter l’accompagnement
fort précieux que propose par ailleurs le
CTICM, toujours à même d’intervenir
sur un point précis, comme par exemple
les risques sismiques, dans ce contexte
d’une cartographie d’aléas très élargie que
nous connaissons aujourd’hui.
Comment comptez-vous sensibiliser les
autres personnels du Groupe aux eurocodes ?
Peut-être constituerons-nous un second
groupe composé des métreurs et deviseurs lorsque l’échéance aura vraiment
sonné ! En attendant, nous avons choisi
de faire passer le message par le biais du
tutorat, chaque stagiaire d’hier devenant
le formateur d’aujourd’hui. Et nous ne
manquerons pas, lors du passage effectif
aux eurocodes de procéder sans doute à
une petite « piqûre de rappel » car, face
à la complexité de ces nouveaux textes,
être parfaitement formé est vraiment
indispensable.
Dossier
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21
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PORTRAIT
Baumert Construction Métallique
« La réhabilitation des monuments historiques ;
les bureaux… des marchés d’avenir pour BCM »
Si la société alsacienne BCM peut se prévaloir d’un véritable savoir-faire dans la réhabilitation des bâtiments anciens à caractère historique, cette activité est loin d’être son seul atout.
Gilbert Schmitt, directeur général, nous ouvre les portes de cette entreprise trentenaire qu’il
a vu naître, dont il a soutenu avec conviction les premiers pas et pour laquelle il a voué la
majeure partie de sa carrière.
Propos recueillis par Isabelle Pharisier
Gilbert Schmitt,
directeur général
de Baumert
Construction
Métallique
CMI - Vous êtes installé à Erstein (67) et
dans le village voisin une société porte également le nom de Baumert. Est-ce la même
société ?
Gilbert Schmitt : non, plus maintenant. Mais ce fut
le cas puisque nous sommes issus de cette société.
À l’origine Baumert était une serrurerie dirigée par
cinq frères. Le plus jeune, qui était visionnaire, a
souhaité, au début des années 1980, orienter une
partie de l’activité vers la charpente métallique.
Rapidement nous avons été à l’étroit dans les locaux
de la serrurerie. En 1986, nous avons eu une opportunité pour acheter un terrain dans la ville voisine
à Erstein où la zone industrielle se mettait en place.
Nous étions les premiers et donc nous avons pu nous
porter sur un terrain de 2 ha avec une option sur
1 ha supplémentaire en vue de nous agrandir plus
tard. Nous y avons construit un atelier de 1 600
m² dont nous avons pris possession début 1987. À
cette date nous étions encore dépendants de la holding « Robert Baumert et fils ». Ce n’est qu’en 1990
que nous avons pu prendre notre indépendance.
Monsieur Georges BAUMERT et moi-même avons
alors pris la direction de la société baptisée Baumert
Construction Métallique.
CMI - Dès lors qu’elle a été l’évolution de
Baumert Construction Métallique ?
Gilbert Schmitt : nous avons commencé les extensions dès 1990 presque tous les deux ans nous avons
fait un agrandissement. La dernière extension date de
2002, cela signifie qu’en à peine plus de 10 ans nous
CMI 4-2013
22
somme passés de 1 600 m² à 9 000 m² de bâtiments
couverts avec les ateliers. Les bureaux qui faisaient
80 m² sont passés à 400 m², avec une réserve de 200
m² à l’étage. Nous avons une configuration idéale
mais si besoin est nous avons encore une possibilité
d’extension d’environ 2 500 m². Pour être franc, si la
conjoncture le permet, c’est un projet à moyen terme.
Pendant les dix premières années de notre existence, en dehors des bâtiments, nous avons investi
dans des machines à commande numérique. Cela
nous a permis d’avoir des ratios heures/tonne très
intéressants, nous avons même pu travailler parfois
pour des confrères. Nous avons acquis la première
machine en 1989.
CMI - Vous avez multiplié par près de 6
votre espace de travail en 10 ans, les effectifs ont-ils suivi la même ascension ?
Gilbert Schmitt : non. L’achat progressif des
machines à commande numérique nous a permis
d’accroître notre productivité et d’atteindre une
production de 500t/mois avec une augmentation
de l’effectif plus modérée . Nous avons démarré
avec 35 personnes et nous sommes actuellement 47.
CMI - En 2008, votre co-actionnaire,
Georges Baumert, part à la retraite. Quel
impact ce départ a-t-il eu sur l’entreprise ?
Gilbert Schmitt : 2008 a été un grand tournant
pour l’entreprise. Deux possibilités se présentaient :
soit nous acquérions les parts de Monsieur BAUMERT
en interne, soit nous nous orientions vers un
Portrait
actionnariat extérieur. Monsieur BAUMERT étant
majoritaire, et vu les enjeux, il nous a semblé opportun d’opter pour la 2ème solution, de faire un choix
raisonné et pérenne, qui s’est avéré être le bon choix.
C’est de cette façon que Soprema est devenu actionnaire unique. Nous faisons donc partie du groupe
Soprema mais nous avons gardé notre indépendance
dans le fonctionnement au quotidien. En fait, nous
avons « juste » changé d’actionnaire ! Le fait de pouvoir s’adosser à un groupe ayant une activité dans
le bâtiment, complémentaire à la nôtre, est plutôt
rassurant et nous permet d’avoir une assise et une
crédibilité, surtout dans le cadre de marchés à gros
enjeux financiers. Nous profitons également d’une
assistance grâce à différents services à notre disposition (communication, administration, formation …)
CMI - Ce changement d’actionnaire a-t-il eu
des conséquences sur le fonctionnement de
l’entreprise ?
Gilbert Schmitt : s’il y a, de fait, un avant et un après
2008, notre façon de fonctionner n’a pas fondamentalement changé. Bien sûr, notre actionnaire nous demande
des comptes mais dès lors que ces derniers le rassurent,
il intervient peu dans la vie de l’entreprise. En 2008, au
moment du rachat, nous avions un outil de travail qui
était très performant, la meilleure preuve c’est que cinq
ans après il est toujours là et il fonctionne très bien !
Depuis cette date, il n’y a pas eu de gros investissements
tout simplement parce que c’était inutile. Cependant,
notre activité étant actuellement bonne, nous envisageons dans un futur proche d’investir de nouveau
dans des machines et, comme je vous l’ai dit, dans les
bâtiments. Nous étudions les possibilités avec toute la
prudence qu’il convient de garder dans des périodes
incertaines comme celle que nous vivons.
Pour en revenir à votre question, comme je vous le
disais Soprema n’interfère pas dans le fonctionnement
de l’entreprise, mais sous cette nouvelle impulsion,
nous avons mis en place un outil homogène au niveau
du groupe (ERP) permettant un meilleur reporting
(plus réguliers et plus précis) auprès de notre actionnaire et la génération d’indicateurs opérationnels.
Les efforts se sont essentiellement portés sur la
comptabilité, sur la gestion des stocks, la partie
commerciale, la gestion de production.
CMI - Sur quels types de marché intervenezvous et sur quel périmètre géographique ?
Gilbert Schmitt : A l’origine, nos projets étaient
essentiellement des bâtiments industriels, c’était la
période où il y en avait encore beaucoup sur la région.
Dans les années 80 et 90, nos marchés étaient pour
l’essentiel des marchés locaux et privés. Nos clients
étaient les industriels et artisans locaux, les concessionnaires automobiles, et poids lourds, la SNCF, et
quelques uns hors de l’Alsace.
Actuellement il n’y a plus assez d’activité en Alsace
alors qu’il y a une concentration assez importante
de charpentiers, donc nous avons étendu notre
périmètre d’action à Paris, la région parisienne
et la région Rhône Alpes où nous avons créé une
agence. Nous avons investi ce territoire à la fin des
années 1990. L’un des premiers gros projets fut l’îlot
Lafayette des AGF. Entièrement réhabilité, l’îlot a fait
l’objet d’une restructuration d’envergure conçue par
le cabinet d’architecte Arte & Charpentier. À l’intérieur, nous avons redistribué tous les planchers en
métal. Pour ce gros projet nous avons travaillé pour
le groupe Vinci, qui nous consulte régulièrement
Nous venons de terminer avec eux l’hôtel Péninsula
avenue Kléber, à 300 m de l’Arc de Triomphe.
Les Dock’s, Strasbourg
Construit en 1932 et
élevé sur 3 niveaux tout
en longueur, l’entrepôt
Seegmuller est aujourd’hui
reconverti dans le cadre
d’un vaste programme
immobilier pour accueillir,
au cœur d’un nouveau
quartier urbain, commerces, activités culturelles et plus de 60 logements en surélévation.
Spectaculaire,
une superstructure métallique de 9 m de haut
vient prendre la place
de l’ancienne toiture et
s’avance en porte-à-faux
sur 14 m vers la médiathèque André Malraux sur
la presqu’île éponyme.
Maîtrise d’ouvrage :
Icade Foncière Développeur
Edifipierre
Caisse d’Épargne
d’Alsace
Maîtrise d’œuvre :
Architectes : Heintz – Kehr
& Associés
Exécution :
PH Architecture
BET Structures :
CTE Strasbourg
Entreprise générale :
KS Construction
Charpente métallique : BCM (Baumert
Constructions Métalliques)
CMI 4-2013
23
PORTRAIT
Photo du bandeau de
gauche à droite
la Grande Mosquée de
Strasbourg,
novembre 2009
Maître d’ouvrage :
SCI G.M.S, Grande
Mosquée de Strasbourg,
Strasbourg
Maître d’œuvre :
Paolo Portoghesi,
Architecte Italien Maechel-Delaunay-Jund,
Architectes et Urbanistes,
Strasbourg
West Plaza, 31000 m² de
bureaux à Colombes (92),
Livraison 2 013
Maître d’ouvrage:
BRP3
Maître d’œuvre:
International d’architecture/ 3AM Architectes
© Jacques Pepion
Bibliothèque nationale
universitaire de
Strasbourg, 2 013
Maître d’ouvrage :
Rectorat de l’Académie de
Strasbourg
Maître d’œuvre :
Agence Nicolas Michelin
et Associés
©BCM
Levage d’un ensemble
assemblée au sol de
165 tonnes (Novarti)
Vue des deux poutres de
reprise portée 64ml
(Hall Rhénus Sport à
Strasbourg)
CMI 4-2013
24
Dernièrement, nous avons réalisé pour le compte
du promoteur HRO le West Plaza, un immeuble de
bureaux de 30 000 m² de bureaux à Colombes, aux
portes de La Défense.
Nous avons également travaillé sur les Grands moulins de Pantin.
Bref, nous essayons d’avoir une activité continue
sur la région parisienne.
CMI - Quelle est votre production
annuelle ?
Gilbert Schmitt : actuellement nous avons un
rythme de croisière de 5 000 t par an, avec 30 personnes en production.
Notre outil de travail permet essentiellement de
transformer la poutrelle. Nous sommes moins performants sur les structures à treillis légers, vu la
proportion importante de la main d’œuvre pure
par rapport aux heures machines. Nous arrivons
à 5 000 t/an grâce au parc machine et au choix des
affaires adaptées. Il est évident que nous ne pourrions
pas atteindre ce volume avec les treillis. Nous ne produisons pas non plus des PRS (profilés reconstitués
soudés), que nous confions à des sous-traitants.
CMI - Comment êtes-vous structurés ?
Gilbert Schmitt : Au bureau d’études, nous sommes
trois calculateurs, cinq dessinateurs, trois conducteurs de travaux/chargés d’affaires; les achats et l’administration représentent à peu près cinq personnes ;
en partie production nous avons 30 personnes fixes
avec un appoint d’intérimaires si nécessaire, au maximum 5 dans les périodes de très forte activité. Nous
avons également une équipe de montage composée
de trois monteurs. En résumé, cela signifie que nous
sommes capables de faire un projet de l’étude de
faisabilité jusqu’au montage ayant fait le choix d’axer
nos efforts sur l’outil de production. Nous faisons
cependant régulièrement appel à des partenaires en
études d’exécution et en montage.
CMI - Vous êtes certifiés Qualibat 2413,
envisagez-vous d’autres qualifications,
des démarches qualités comme le label
BlueMetalPlus ?
Gilbert Schmitt : effectivement, nous détenons la
qualification de 2413, ce qui, selon moi, correspond
à la taille de notre entreprise. Je crois d’ailleurs que
nous sommes les seuls à l’avoir en Alsace. Nous avons
cette qualification depuis une quinzaine d’années.
Elle nous a été renouvelée l’an dernier. Elle nous
oblige à garder une rigueur dans nos processus de
fabrication, et adapter régulièrement notre structure
pour suivre les évolutions qui ont lieu dans notre
domaine (eurocodes, traçabilité, contrôle qualité…)
Pour le moment nous ne faisons de la fabrication
que pour nous-même, nous ne sommes donc pas
assujettis au marquage CE.
Concernant le contrôle qualité, nous avons en place
le principe de l’autocontrôle, qui jusqu’à ce jour a fait
ses preuves. La préparation en automatique des pièces
et leur contrôle par « sondage » par l’opérateur nous
donne de très bons résultats en terme de fiabilité.
Les assembleurs travaillent en binôme, les pièces
assemblées étant vérifiées par l’équipe avant évacuation. Concernant les soudures, pour les pièces
des affaires courantes, le soudeur respecte les règles
liées aux épaisseurs des pièces à assembler, et réalise
un contrôle visuel. Pour les affaires plus techniques,
nous faisons appel à l’Institut de Soudure tant
pour les contrôles que pour l’établissement des
documents correspondants. Depuis Mars 2013,
nous avons en interne une personne issue de
notre bureau d’études, ayant obtenue le diplôme
« Technologue Soudage » (IWT), qui est destiné
à la formalisation et l’application des procédures,
à l’établissement des notices d’organisation, des
manuels qualité, au suivi des formations et contrôle
du matériel.
L’un des prochains objectifs sera l’obtention du label
« Blue métal plus » qui nous permettra de formaliser
la qualité, la traçabilité, en optimisant les impacts
environnementaux.
Toutes ces démarches impliquent d’avoir des collaborateurs compétents aux différents postes à pourvoir, malheureusement les recrutements, même de
dessinateurs débutants, sont très longs à aboutir.
CMI - Comment voyez-vous les années à
venir ?
Gilbert Schmitt : je suis de nature optimiste, je pense
qu’il y aura toujours une place pour les charpentiers
mais il faut peut-être prendre certaines directions dès
maintenant, comme la réhabilitation, par exemple.
Elle va se développer dans les prochaines années ne
serait-ce que par la réglementation qui impose que
nous conservions des ouvrages classés monuments
historiques, comme les Moulins Pantin. Pour ce type
de projet, il est clair que la charpente métallique a
sa place.
Baumert Construction Métallique
Chez BCM nous irons vers ce genre de projet en
parallèle au neuf. Ce type de bâtiments demande
une certaine expérience, un certain savoir-faire
que nous avons acquis avec les chantiers à Paris
et que nous pouvons mettre maintenant en avant
sur la région. Pour l’habitat, je ne crois pas aux
logements individuels en construction acier mais
plutôt aux logements collectifs. Le métal permet
une rapidité d’exécution qui peut être intére0ssante
pour les bâtiments de bureaux ou pour les logements collectifs. Pour le maître d’ouvrage HRO
(les bureaux de Colombes), c’était son premier
immeuble en acier, et il a été très convaincu par
la solution; pour Les Docks, du fait du poids, il
n’était pas envisageable de faire autrement qu’en
acier. Nous avons donc construit des logements
neufs au-dessus de l’entrepôt historique réhabilité
et le promoteur semble convaincu que le métal est
une solution d’avenir dans ce domaine. J’espère que
toutes ces réalisations permettront un déclic chez
d’autres promoteurs et qu’ils se tourneront plus
naturellement vers la solution acier.
Nous exerçons une activité passionnante, de plus
en plus technique, mais malheureusement, nous
sommes dans un domaine où la concurrence est de
plus en plus rude, avec en face de nous des entreprises souvent étrangères qui n’ont pas les mêmes
contraintes que nous, ce qui fait que les marges
de manœuvre sont de plus en plus réduites, voir
nulles, et les moindres dérapages peuvent avoir
des incidences non négligeables sur l’avenir des
nos entreprises.
Le billet d’humeur de BCM
Il n’est pas rare de constater au sein des bureaux d’étude des constructeurs métalliques, un certain énervement vis-à-vis de
l’application des Eurocodes. M. Christophe, responsable du bureau d’étude BCM, avec la bénédiction de Gilbert Schmitt, n’a pas hésité
à témoigner de son irritation.
« Le premier problème que nous rencontrons avec les Eurocodes » est l’établissement d’une note de calculs. Pourquoi ? Parce que
nous ne connaissons jamais le temps qu’il va nous falloir pour la faire. Un exemple : nous travaillons actuellement sur un projet
(portique avec ponts roulants et plancher, pannes, solives, poutres de roulement, en zone sismique) qui avec les CM 66 nous
demanderait trois jours de calcul, actuellement nous en sommes à trois semaines et nous n’avons pas encore fini, il y a encore une
bonne semaine de travail ! Nous avons des objectifs de rentabilité et nous ne pouvons pas nous permettre de passer trois semaines
sur un portique, ce n’est pas possible. Il est vrai que nous n’avons pas encore acquis les automatismes avec les EC. Bien sûr il y a
les logiciels pour nous aider, mais pour le moment, ceux que nous utilisons ne sont pas encore vraiment efficaces. Il y a un grand
nombre de « paramétrages par défaut » qui ne sont pas bons et qu’il faut modifier.
Le logiciel n’est pas intuitif et on risque de « passer à côté » de certaines vérifications. (recherche manuelle de αcr, dans de millier
de cas de pondérations, pas de prise en compte automatique des MDL, choix par l’utilisateur de la méthode de calculs en fonction
de la valeur de αcr, calcul en 3D quasi impossible, etc…)
Nous avons une « certaine » expérience et nous avons un ordre d’idées des sections que nous devrions trouver pour les structures
courantes et nous avons le moyen de faire un calcul « comparatif » avec les CM66. Mais que penser de « jeunes » qui débutent et
qui n’ont pas ce recul et qui font une confiance absolue au logiciel ?
C’est grâce à la formation au CTICM que nous avons pu détecter les problèmes, sans formation, ce serait impossible.
Les problèmes de logiciel ne sont pas nos seuls problèmes, loin s’en faut ! La définition des marchés est souvent « floue », la
plus part des acteurs ayant les mêmes difficultés que nous, pour le moment, à manipuler les Eurocodes. Résultat, lorsque
nous répondons à une offre, de nombreux points ne sont pas définis par la maîtrise d’œuvre. Donc, faute d’informations, nous
répondons à l’offre en choisissant les hypothèses avec lesquelles nous allons travailler. Or en ne travaillant pas sur les mêmes bases
que nos confrères, dans un souci de qualité, nous pouvons faire des choix qui nous discriminent.
Chez nous, tout le monde a suivi régulièrement des formations aux Eurocodes depuis les années 90 pour certains, et des
formations chez notre éditeur de logiciel, mais si demain nous devons tout faire aux Eurocodes, les temps de calculs ne pourront
plus être maitrisés.
Il y aura une période de quelques mois, voire quelques années avant que l’on puisse se passer des CM.
Au CTICM, on nous avait parlé d’une version light des Eurocodes : Europratique.
Nous l’attendons avec impatience.
Heureusement qu’il y a des logiciels mis à disposition par le CTICM et ArcelorMittal qui permettent de faire des vérifications
ponctuelles, cela nous sert beaucoup.
En résumé nous ne sommes pas à la traîne pour les Eurocodes mais il est vrai que nous ne poussons pas à la roue !
Nous évoquons ces problèmes car pour les résoudre il faut les évoquer. »
NDLR: le CTICM prépare en effet un Eurocode siplifié (Europratic), ainsi qu’un CCTP Type bâtiment.
Sortie prévue en 2014
CMI 4-2013
25
TERRAIN
BNP Paribas Immobilier sur l’entrepôt Macdonald
Le grand pari !
Quartier du nord-est parisien oublié entre le canal Saint-Denis et la porte d’Aubervilliers
(19e arrondissement), le boulevard Macdonald vit une impressionnante métamorphose, élevant sur l’ossature d’un bâtiment logistique de plus de 600 mètres, un gigantesque ensemble
urbain de 165 000 m2… Ici, « une nouvelle poésie des lieux s’écrit» selon l’architecte François
© Mimram
Leclercq, à laquelle le programme BNP Paribas Immobilier accroche sa rime inventive.
Façade nord du bâtiment côté boulevard MacDonald
À savoir
Rien à voir avec une
célèbre enseigne de
fast-food ! Comme
la majorité des voies
formant la « petite
ceinture » parisienne,
le Boulevard
Macdonald doit son
nom à un maréchal
de France, à savoir
Étienne Jacques
Joseph Alexandre
Macdonald, duc de
Tarente, élevé à la
dignité de maréchal
d’Empire le 12 juillet
1809 après ses faits
d’armes à Wagram.
CMI 4-2013
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On disait déjà « beau comme un camion », on dira
désormais « beau comme un entrepôt » !
Conçu à la fin des années soixante par Marcel
Forest, grand architecte du bâti industriel, l’entrepôt Macdonald, abandonné depuis des décennies,
opère une mue spectaculaire pour donner naissance
à un ensemble immobilier aussi complet que complexe qui offrira l’espace de ses quelque 165 000 m2
SHON à 4 500 habitants et salariés dans le courant
de l’année 2015.
Fini donc le no man’s land tristement isolé du reste
de l’arrondissement ! Avec 71 500 m2 de logements,
28 000 m2 de bureaux, 32 500 m2 de commerce,
16 000 m2 d’activités et 17 000 m2 d’équipements
publics, ce remodelage urbain XXL s’affiche comme
le point de reprise majeur de ce territoire décousu,
avec l’ambition de constituer ici, « de toutes pièces,
un bout de ville en s’appuyant sur le passé industriel du territoire » comme le précisait fin 2012
Patrick François, directeur régional de la Caisse des
dépôts et des consignations, à ce titre, président de
la SAS Paris-Nord-Est maître d’ouvrage général*. Et
s’appuyer n’est pas un vain mot, car la requalification magistrale du lieu prend bel et bien appui sur
cet immense bâtiment logistique de 617 mètres de
long et 68 mètres de large qu’ont laissé derrière eux
les camions Calberson, lors du départ de la société
de fret éponyme pour laquelle ces 5,5 hectares (la
surface de l’île Saint-Louis !) avaient été pensés.
« Il n’était évidemment pas question de détruire cet
élément emblématique du patrimoine industriel
parisien», insiste Vincent Dubusset, directeur de
travaux chez BNP Paribas Immobilier. C’est donc
sur ce monolithe de béton, initialement composé
d’un étage enterré, d’un rez-de-chaussée et d’un
étage surélevé, qu’une quinzaine de concepteurs
vont édifier plusieurs programmes immobiliers
publics et privés, sous la coordination de Floris
Sur le terrain
Drôle de trame !
Soufflée par la barre originelle, évidée en son centre
(création de patios, passage du tramway T3…) et
renforcée (voir Zoom), une intention architecturale
prime immédiatement : « se placer dans le prolongement exact de la structure afin de conserver l’esprit
du bâtiment et, de ce lieu exceptionnel, créer ainsi
un espace hors du commun en habitant sa trame »,
pose l’architecte François Leclercq, architecte de l’opération en association avec le cabinet Marc Mimram.
Guillaume André, architecte DPLG au sein de ce
dernier, renchérit : « l’idée était de nous appuyer
sur la trame comme élément majeur du bâtiment
existant pour inventer un mode de développement
urbain différent de celui d’une ZAC traditionnelle et
prolonger l’unité de l’existant.» Guère « orthodoxe »,
certes, pour un immeuble de bureaux avec ses dimensions de 8 mètres par 8,50 mètres qui bouleversent
circulation et parties servantes, la trame originelle
propose, il est vrai une exploitation tridimensionnelle
très inédite de la structure de l’entrepôt et des espaces
à venir (voir interview). « En jouant sur le dialogue
naturel des deux trames, cette solution présentait
par ailleurs le mérite de rendre inutile toute dalle
de reprise», ajoute de son côté Michele Bonera, du
cabinet Marc Mimram Ingénierie, insistant sur le
gain de temps, de moyens, de poids et de volume
ainsi réalisés. Bref, que des atouts… Ou presque,
car la proposition architecturale retenue comporte
également quelques difficultés, qu’il faudra dénouer
au fil des étapes…
L’acier plébiscité
Pour des raisons de légèreté, préférence est rapidement donnée à une structure associant ossature
métallique (poteaux métalliques continus, poutres
métalliques articulées aux extrémités) et béton (planchers collaborants, connectés aux poutres par des
goujons métalliques). Cette solution est en effet la
seule permettant d’imprimer au socle existant la
charge verticale additionnelle des cinq étages de
surélévation souhaités par BNP Paribas Immobilier,
en lieu et place des trois initialement prévus par
le concepteur de l’entrepôt : «là où le béton aurait
imposé des dalles de 16 à 20 cm, l’option mixte
Zoom
Quand Sicra
relève la barre!
« Le bâtiment
avait été créé par
Marcel Forest avec
l’idée d’être un jour
surélevé mais, aussi
visionnaire était-il,
l’homme n’avait
pu imaginer les
nouvelles normes
qui seraient celles du
XXIe siècle » précise
l’architecte François
Leclercq. Dès lors,
et pour permettre
la construction des
programmes sur la
structure originelle
dont la hauteur a
donc été doublée (de
13 à 28 mètres), la
capacité portante des
fondations existantes
a dû être renforcée
sur toute la longueur
de l’entrepôt. Sous
la conduite de la
SAS Paris-NordEst, responsable de
la réalisation de ce
support préparatoire,
Sicra-Chantiers
Modernes a donc
carotté 538 pieux
d’environ 10 mètres
de hauteur et de
1,30 à 1,60 mètres
de diamètre pour
permettre une
restructuration du
terrain par injection
(jet grouting)
tandis que 2 800
micro-pieux étaient
réalisés à 6/8 mètres
de profondeur.
Les travaux ont
également porté sur
la création de 23
noyaux centraux et
d’une voie souterraine
de livraison de 500
mètres de long.
© Mimram
Alkemade (FAAX) et Xaveer de Geyter (XDGA),
garants de la cohérence de l’ensemble. Parmi ces
opérations s’affiche celle conduite en maîtrise d’œuvre
d’exécution et OPC par BNP Paribas Immobilier
(accompagnée par Artelia), 27 600 m2 de bureaux
dont la construction a débuté fin 2012 pour s’achever
courant 2014.
équivaut à une dalle de 13,5 cm, ce qui ramène le
plancher type à une pression de seulement 335 kg/m2»,
souligne avec satisfaction Vincent Dubusset.
Ainsi que l’ordonne le postulat architectural de
départ, les poteaux principaux sont axés aux poteaux
en béton du bâtiment existant dont ils suivent la
trame, tandis que les poteaux secondaires (poteaux
des noyaux d’escalier et d’ascenseur, des gaines verticales et des palées de contreventement) sont repris
par un système de chevêtres en béton armé au niveau
de la dalle R+2 existante. Conformément aux études
menées par le bureau d’ingénierie Setec Bâtiment
en charge des travaux de reprise sur l’ensemble de la
barre originelle, la charge maximale amenée en tête
de chaque poteau n’excédera pas les 400 tonnes. La
solution entre, qui plus est, en pleine cohérence avec
les impératifs d’ordonnancement et de méthodologie
dictés par la co-activité de règle sur ce chantier pas
comme les autres (lire encadré).
C’est l’entreprise CM Paimboeuf – Groupe Fayat
qui décroche le lot « charpente métallique-gros
œuvre », associée à TRD pour le gros-œuvre béton
et la maçonnerie, et à GSI-Sols industriels pour le
dallage. Le défi est à la hauteur de ce marché de
15 millions d’euros ! D’abord parce que, de façon
générale, les ouvrages en charpente métallique d’une
telle dimension - 3000 tonnes - sont peu fréquents
et que la forte densité urbaine dans laquelle se réalise cette opération en a fortement complexifié les
conditions de mise en œuvre : absence de stockage,
tri drastique des déchets, etc. De plus, « il a fallu
tenir des cadences de montage très soutenues, conditionnées de surcroît au calendrier des opérations
voisines puisque tout le chantier se réalise dans une
étroite promiscuité», ajoute Sébastien Renoux, chargé
d’affaires chez CM Paimboeuf. « Afin d’optimiser
le temps de travail, un zonage sera d’ailleurs mis
CMI 4-2013
27
Façade sud du bâtiment
© Mimram
TERRAIN
en place permettant à tous les corps de métiers –
charpentiers, poseur des bacs acier et dalleurs – de
travailler simultanément sur différentes zones »,
ajoute Hugues Mouquet, responsable dessin traçage
au sein de la même entreprise.
Le prix de l’indépendance
Mais l’adjonction de plusieurs niveaux à la barre
existante ne modifie évidemment pas que la charge
verticale pesant sur celle-ci : elle en altère aussi la
prise au vent, sachant que le bâtiment initial est formé
par une série de portiques dans les deux directions
jouant un rôle majeur dans la stabilité horizontale
de l’ouvrage. Or, afin de « préserver une certaine
indépendance du programme et en simplifier la mise
en œuvre a été, dès la conception, rejetée toute « interaction structurelle » avec la barre », pose Michele
Bonera. Ainsi, les palées de contreventement, en
structure métallique, s’arrêtent au niveau du plancher
R+2 du bâtiment existant sans participer donc de
sa stabilité, et la structure des gaines verticales et
escaliers de secours est également interrompue au
niveau du plancher R+2 de la barre support. « De
façon générale, tous les éléments verticaux (gaines,
escaliers, ascenseurs, monte-charges) présents dans
les deux volumes sont désolidarisés au niveau de la
dalle terrasse existante », résume Michele Bonera. Pas
question donc de prolonger les noyaux de stabilité
de la superstructure jusqu’en bas. « La condition de
départ va ainsi ordonner l’érection d’un bâtiment à la
structure pendulaire dont la stabilisation passe, non
par les poteaux et planchers, mais par l’intermédiaire
CMI 4-2013
28
Une « première » avec FRACOF
Initiée par le Centre technique et industriel
de la construction métallique (CTICM),
aux côtés de l’Agence Nationale pour le
Programme européen d’éducation et de
formation tout au long de la vie (ANEFORE)
et ArcelorMittal dans le cadre du Programme
européen pour l’éducation et la formation
tout au long de la vie, la méthode de calcul
Fracof permet de « vérifier la résistance au feu
des planchers mixtes partiellement protégés
en tenant compte de l’effet membranaire de
ceux-ci », explique Christian Labetoulle,
responsable de la division « structure mixte
et incendie » au sein du BET E2C Atlantique.
L’ingénieur INSA, qui a travaillé sur le sujet
avec Hoang-Tung Vu (docteur INSA au
sein de la structure), poursuit : « seules les
poutres périphériques principales sont ainsi
protégées tandis que les solives intermédiaires
demeurent « nues », la capacité portante
de la dalle reposant sur l’activation de
l’effet membrane en grands déplacements.»
Résultat : un gain esthétique et, surtout,
« 150 000 à 200 000 euros économisés, ce
qui permet aussi de faire la différence lors de
l’appel d’offres ». Utilisée pour la première
fois dans le cadre d’un immeuble de bureaux,
la méthode, que la réglementation française
n’admet pas encore, a été revalidée par le
Centre scientifique et technique du bâtiment
(CSTB).
Sur le terrain
La présence d’une quinzaine d’opérateurs se
retrouvant ensemble sur un même chantier
n’est évidemment pas sans créer un certain
nombre de problèmes de promiscuité,
« chacun devant accorder son cahier des
charges programmatique à celui du voisin
tout en préservant ses propres intérêts »,
explique Denis Iung, conducteur de travaux
chez CM Paimboeuf. « L’impératif est
évidemment logistique, via un planning des
livraisons partagé, faute d’accès suffisants
pour plusieurs transports en simultané »,
détaille Vincent Dubusset, directeur de
travaux chez BNP Paribas Immobilier.
Mais il l’est aussi au plan organisationnel,
de manière à ce que les travaux des uns ne
gênent pas ceux des autres : « nous avons
ainsi dû reporter de quelques semaines la
fermeture d’un voile en sous-sol afin de ne
pas entraver l’avancée des chantiers engagés
sur les emprises mitoyennes ». Enfin, et
pour des raisons évidentes de sécurité,
ordonnancement et méthodologie ont
également présidé à la pose et au montage
afin de ne pas mettre en danger les personnes
intervenant sur les parcelles attenantes, à côté
ou au-dessous. Résultat, sur le terrain, « les
classiques réunions de projets, de synthèse
et de logistique se doublent régulièrement
de rencontres inter-maîtres d’œuvre, comités
inter-maîtres d’ouvrage et autres comités des
maîtres d’œuvre d’exécution hebdomadaires
afin de coordonner les contraintes et dessiner
les meilleurs compromis », rapporte Vincent
Dubusset.
des cages d’escalier contre-montées et de noyaux
insérés aux structures métalliques desdits escaliers,
en s’appuyant sur l’inertie de ces éléments», explique
Michele Bonera qui schématise : « c’est la solution
dite du casier à bouteilles, dont l’ensemble est stable
dès lors que la base l’est. »
Innover pour plus de sécurité
L’originalité de la superstructure confronte également
ses concepteurs à plusieurs problématiques relevant
de la « sécurité ». Première interrogation : alors que
la fermeture du plénum contraint à multiplier les
réservations sur les poutres treillis (8 trous) pour le
passage des fluides, comment limiter la déformation
du plancher à 6 hertz ? « Les Eurocodes demeurent
© Mimram
Savoir composer avec la co-activité
totalement muets dans ce contexte qui combine
trous en série et trous isolés au sein d’une structure
mixte ; il nous a donc fallu élaborer notre propre
méthode de vérification, inspirée tout à la fois des
« Mieux dialoguer avec la très grande
dimension du bâtiment et la structure
existante»
Guillaume André,
architecte au cabinet Marc Mimram
Le choix d’appuyer la trame des bureaux à venir sur celle du bâtiment
existant relève-t-elle d’une mini-révolution architecturale ?
Si elle est originale, c’est en tout cas l’approche qui nous a semblé la plus
pertinente pour mieux dialoguer avec la très grande dimension du bâtiment
et la structure existante. La trame structurelle (8 m x 8,5 m) de l’entrepôt
permet en effet d’entrevoir un mode d’urbanisation qui ne serait pas le résultat
d’une juxtaposition d’opérations mais une exploitation tridimensionnelle de
cette structure originelle. Cette démarche, qui articule structure, volumes
et programmes, pérennise l’unité du bâtiment dans sa grande dimension.
Quelle conséquence ce choix a-t-il eu sur l’aménagement spatial des bureaux ?
Nous avons évidemment tenté de reproduire cette démarche dans le cadre du
projet pour les bureaux. La volumétrie s’inscrit parfaitement dans la trame
existante et les épaisseurs des vides et des pleins sont issues de la trame et
d’un assemblage en trois dimensions. Les bureaux s’inscrivent donc dans
des épaisseurs de 8 mètres, 16 mètres et 24 mètres qui ne correspondent
certes pas aux standards connus mais respectent la trame et prolongent
l’image de ce bâtiment de stockage, à la manière de containers que nous
aurions glissés dans une trame support,
Comment votre intention s’articule-t-elle avec l’opération d’ensemble menée
dans le cadre de ce vaste programme de requalification urbaine ?
Le jeu de plein et de vide résulte également d’un dispositif urbain, celui des
patios et d’une rue haute qui constitue notre armature urbaine. En effet,
ce dispositif en étage dialogue aussi avec la ville, puisque cette rue haute
traversante - située à R+2 sur la dalle haute existante - permet un ancrage
urbain jusqu’au cœur du projet. Ainsi, cette rue nord-sud traversant toute
l’épaisseur du bâtiment est à la fois le cœur du projet, un instrument de
mesure du bâtiment existant qui donne à lire ses 68 mètres d’épaisseur et
un axe de relocalisation ouvrant des perspectives lointaines sur Paris centre
au sud et sa banlieue au nord.
CMI 4-2013
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© Mimram
TERRAIN
© Mimram
© Mimram
DES CHIFFRES ET DES MAÎTRES…
Surface de bureaux : 27 600 m2 SHON
Maître d’ouvrage : SCCV Macdonald Bureaux représentée par BNP
Paris Immobilier et Icade Promotion Tertiaire
Architectes : François Leclercq et Marc Mimram
Maîtrise d’œuvre exécution/OPC : BNP Paribas Immobilier
accompagné d’Artelia
Bureau d’études techniques CM phase conception : Marc Mimram
Ingénierie
Bureau d’études techniques CM phase exécution : E2C Atlantique
Entreprises :
Charpente métallique : CM Paimboeuf Groupe Fayat
Co-traitants : Gros Œuvre-Maçonnerie :TRD, Dallage : GSI-Sols
industriels
Durée du chantier : 20 mois environ (automne 2012/ mi-2014), dont 9
mois pour la partie « charpente métallique » (achevée en août 2013)
Quelques chiffres :
Coût travaux : 57 millions d’euros
Montant du lot n° 3 – Charpente métallique/Gros œuvre : environ
15 millions d’euros
3000 tonnes de structure métallique
34 000 m2 de planchers réalisés
Poids du plancher type : 335 kg/m2
Charge d’exploitation type : 350 kg/m2 (bureaux + cloisons modulables)
Base vie dimensionnée pour 200 personnes (gestion confiée à
l’entreprise CM Paimboeuf)
Eurocodes et des règles en vigueur dans les pays
anglo-saxons », rapporte Christian Labetoulle,
responsable de la division « structure mixte et
incendie » chez E2C Atlantique. Chacune des
étapes a été validée par Socotec.
Deuxième difficulté : le volet « incendie ». Certes,
la stabilité au feu est en grande partie assurée par
l’épaisseur de la dalle béton du plancher mixte et
par les armatures complémentaires. Et la règle
voudrait que la protection de tous les éléments
métalliques, poteaux et passerelles/escaliers
métalliques soit classiquement confortée par
l’ajout de flocage et/ou peinture intumescente.
Mais cette réponse, classique, ne satisfait guère
l’esthétique du bâtiment à venir dont la conception
laisse de nombreux poteaux apparents. De plus,
elle grève lourdement le budget, compte tenu
des surfaces à couvrir (3 poutres de remplissage
par unité de trame). Pour la première fois sur
un immeuble de bureaux est donc appliquée la
méthode Fracof, fondée sur l’effet membranaire
CMI 4-2013
30
des planchers (lire encadré). La méthode de calcul
sera utilisée pour tous les éléments de structures
secondaires des planchers qui ne seront donc pas
floqués, faisant là encore jurisprudence technique !
« Intervenir sur un chantier qui oblige ainsi sans
cesse à innover et se réinventer est un exercice passionnant dont je garderai le meilleur des souvenirs,
d’autant qu’il s’associe à l’intelligence d’une équipe
multipartenariale qui a toujours su faire des difficultés rencontrées une source de cohésion bien
plus que de conflits », conclut avec enthousiasme
Vincent Dubusset.
* In « L’entrepôt Macdonald entame sa métamorphose »,
Le Moniteur – 30 novembre 2012.
Rénovation
de la Gare de Lyon à Paris
GAGNE Construction Métallique
Maître d’ouvrage: Gares et Connexions SNCF
Entreprise générale: Chantiers Modernes Construction
Architecte: Ateliers d’architecture Gares et Connexions
Bureau d’études structure: AREP
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ASSISTANCE
Assistance téléphonique
L’assistance technique contribue à faciliter et encourager le choix des solutions métalliques, et permet aux praticiens d’obtenir des
réponses concrètes à leurs interrogations au quotidien. Elle est délivrée aux constructeurs métalliques mais également à l’ensemble
des acteurs du secteur de la construction métallique.
Il s’agit généralement de conseils ou renseignements ne nécessitant pas d’études approfondies, et qui sont donc donnés à titre gratuit.
Dans le cas où la demande d’assistance nécessite une étude particulière de plus longue durée, un devis est alors proposé dans le cadre
des prestations d’ingénierie et de conseil.
Thèmes
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Dynamique des structures - Vibrations
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Comportement des structures soumises au séisme PS92,
Pierre-Olivier Martin
EC8 PS-MI
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Exécution des structures métalliques : fabrication,
montage, tolérances
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Fatigue
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par l’expérimentation
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Logiciels utilisés en CM
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Rupture fragile
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Vérification des sections et des éléments.
Flambement, déversement, voilement local
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Voilement des plaques et EC3-1-5
Pierre-Olivier Martin
01 60 13 83 69
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01 60 13 83 59
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CONSTRUCTION MIXTE
Bâtiments mixtes acier-béton (planchers, poteaux,...)
Philippe Beguin
MATÉRIAUX
Aciers inoxydables et EC3-1.4
Alain Bureau
01 60 13 83 56
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Boulonnerie – Fixations
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Soudage
Dominique Semin
01 60 13 83 43
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Produits d’enveloppe en acier
Stéphane Herbin
01 60 13 83 63
[email protected]
ÉLÉMENTS DE STRUCTURE ET OUVRAGES PARTICULIERS
Cheminées et EC3-3.2
Patrick Le Chaffotec
01 60 13 83 40
[email protected]
Chemins de roulement et EC1-3/EC3-6
Dominique Semin
01 60 13 83 43
[email protected]
Conception des structures de bâtiment
Philippe Beguin
01 60 13 83 59
[email protected]
CMI 4-2013
32
Concours Utilisateurs 2013
Nomination Catégorie 4: Projets spéciaux
Baudin Châteauneuf
Couverture de l’atrium, Bâtiment Helios
St Jean de Braye, France
“La création d’une couverture, en coussins gonflables, de l’Atrium, le jardin
intérieur du nouveau centre R&D de LVMH. Une structure légère en acier, sans
appuis intermédiaires, pour une portée de 56m. La solution : 12 pannes cintrées
en tubes circulaires, reposant sur une nappe de câbles inox croisés. Une analyse
non linéaire est exécutée dans Scia Engineer, prenant en compte l’incapacité des
câbles à reprendre un effort de compression, ainsi qu’une « contrainte initiale » pour
introduire une tension dans ces éléments. Enfin un calcul de stabilité a permis de
prendre en compte les effets liés au flambement des tubes comprimés.”
Vainqueur Catégorie 1 : Bâtiments
SICA an Assystem Company - MuCEM, France
Vainqueur Catégorie 2 : Structures civiles
Ney & Partners - Passerelle «Vluchthaven», Pays-Bas
Vainqueur Catégorie 3 : Bâtiments industriels & usines
ARCADIS Belgium NV - Hangar pour avions, Belgique
Vainqueur Catégorie 4 : Projets spéciaux
VISIA s.r.o., Couverture d’une station service, Slovaquie
Prix spécial du Jury
Grontmij Nederland BV, New Energy Institute, Chine
Prix Spécial pour la Fabrication & l’Exécution
AECOM, Serpentine Gallery Pavilion 2013, Royaume-Uni
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ASSISTANCE
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ÉLÉMENTS DE STRUCTURE ET OUVRAGES PARTICULIERS (suite)
Éléments minces formés à froid et EC3-1.3
Dominique Semin
01 60 13 83 43
[email protected]
Ponts métalliques et mixtes EC3-2 et EC4-2
Daniel Bitar
01 60 13 83 38
[email protected]
Poutres alvéolaires
Alain Bureau
01 60 13 83 56
[email protected]
Pylônes et pylônes haubanés et EC3-3.1
Patrick Le Chaffotec
01 60 13 83 40
[email protected]
Silos et réservoirs et EC1-4/EC3-4
Patrick Le Chaffotec
01 60 13 83 40
[email protected]
Stabilisation d’un bâtiment par les parois - Effet diaphragme
Mladen Luki
01 60 13 83 68
[email protected]
Structures en aluminum
Mladen Luki
01 60 13 83 68
[email protected]
ACTIONS
Actions climatiques : neige et vent - Règles NV et EC1
Danielle Clavaud
01 60 13 83 36
[email protected]
Actions d’exploitation (charges)
Danielle Clavaud
01 60 13 83 36
[email protected]
Combinaisons d’actions
Danielle Clavaud
01 60 13 83 36
[email protected]
Actions sismiques PS92 et EC8
Danielle Clavaud
01 60 13 83 36
[email protected]
Actions en cas d’incendie EC 1-1.2
Christophe Thauvoye
01 60 13 83 21
[email protected]
États limites de service - Flèches admissibles
Philippe Beguin
01 60 13 83 59
[email protected]
DÉVELOPPEMENT DURABLE
Construction métallique et développement durable
Stéphane Herbin
01 60 13 83 63
[email protected]
Protection anticorrosion des structures métalliques
Stéphane Herbin
01 60 13 83 63
[email protected]
Performances thermiques et énergétiques de bâtiments à ossature
Amor Ben Larbi
métallique
01 60 13 83 61
[email protected]
Performances acoustiques de bâtiments à ossature métallique
Philippe Beguin
01 60 13 83 59
[email protected]
Étanchéité à l’air de bâtiments à ossature métallique
Philippe Beguin
01 60 13 83 59
[email protected]
01 60 13 83 27
[email protected]
Calcul du comportement au feu des structures mixtes. Application
Gisèle Bihina
de l’EC4-1.2
01 60 13 83 26
[email protected]
Calcul du comportement au feu des structures en acier et
aluminium – Application des EC3-1.2 et EC9-1.2
Christophe Renaud
01 60 13 83 27
[email protected]
Comportement au feu des entrepôts et bâtiments industriels
Christophe Renaud
01 60 13 83 27
[email protected]
Comportement au feu des parcs de stationnement
Bin Zhao
01 60 13 83 16
[email protected]
Ingénierie de la sécurité incendie – Méthodologie
Nicolas Henneton
01 60 13 83 25
[email protected]
Sécurité incendie dans les bâtiments à simple RDC
Nicolas Henneton
01 60 13 83 25
[email protected]
Flux thermique émis par un feu d’entrepôt (Flumilog)
Christophe Thauvoye
01 60 13 83 21
[email protected]
Produits de protection des structures contre l’incendie
Christophe Renaud
01 60 13 83 27
[email protected]
01 60 13 83 15
[email protected]
PHYSIQUE DU BÂTIMENT
INCENDIE
Calcul du comportement au feu des éléments de second œuvre à
ossature métallique
Christophe Renaud
CERTIFICATION
Marquage CE des produits de construction métalliques
CMI 4-2013
34
Frédérique Algranti
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