Construire en métal, un art, notre métier N° 3-2015 Octobre 2006 - éditeur délégué: l’Officiel de l’Immobilier d’Entreprise Le magazine d’informations de la construction métallique Developpement durable Démodulor, une démarche de mixité des matériaux pour favoriser la démontabilité Sur le terrain DOSSIER Les formations au CTICM Nouveau hall d’exposition au Bourget Un origami d’acier Rencontre Philippe Ascone, PDG d’Alkar Tous types de structures acier avec rapidité et précision La solution BIM Tekla est la seule solution certifiée IFC 2X3 pour l’acier. La garantie d’une bonne intégration dans un processus BIM. www.tekla.com AVEC TEKLA VOUS POUVEZ a Travailler sur tous les types de projets quels que soient leurs tailles et matériaux avec une seule solution. a Travailler sur chantier et au bureau : Coordonner la conception, gérer la fabrication et le chantier pour améliorer les processus automatisés. a Travailler en mode collaboratif : Ingénieurs, chefs de projets, dessinateurs d’exécution et autres intervenants peuvent partager le modèle. a Etre compétitif et remporter des appels d’offres. [email protected] ÉDITORIAL Directeur général adjoint - CTICM © CTICM La formation, le moteur de votre développement Comme chaque année à pareille époque paraît le catalogue des formations proposées par le CTICM pour l’année à venir, et cette parution constitue un événement marquant de l’année pour la construction métallique puisqu’il vous permet de mieux identifier vos besoins pour les prochains mois et de programmer les actions correspondantes. Le dossier de ce numéro 3-2015 de votre magazine CMI est consacré à la formation professionnelle et il décrit en détail les orientations prises dans le cru 2016 de notre catalogue. Les parcours pédagogiques y ont été restructurés pour être plus efficaces, des stages y ont été modifiés ou créés, et nous avons complété notre offre par un certain nombre de stages développés par nos partenaires formation : Oger Institut et le Cetim. Je vous invite donc à découvrir le renouveau de notre catalogue dans ce CMI, puis à le consulter plus complètement, soit dans sa version papier, soit sur le site dédié www.cticm-formation.com. En complément des stages du catalogue, des formations « sur mesure » peuvent être organisées au sein de votre entreprise, pour répondre à vos besoins de contenus spécifiques et de dates. Le programme peut en être conçu par compilation/combinaison des programmes de certains stages du catalogue et/ou faire l’objet de développements spécifiques à l’activité de l’entreprise : le stage intra a connu un fort développement en 2015 du fait de sa complète adéquation aux besoins exprimés. Quelles que soient les évolutions de son cadre législatif, la formation continue reste l’outil majeur de l’entreprise pour accroître sa performance, sa capacité à innover et à faire face aux nouvelles demandes du marché ; c’est aussi le moyen d’entretenir la motivation de ses salariés en développant leurs compétences. C’est pourquoi, année après année, le CTICM en fait le fer de lance de sa mission de transfert des connaissances, dont le dispositif de réalisation est complété par l’assistance technique questions-réponses, l’organisation de rencontres régionales et de journées techniques, la publication de revues et d’ouvrages et la mise à disposition d’outils logiciels sur son site Internet. CMI 3-2015 3 GEMINI HD36 STEEL THINKING Portique automatique à commande numérique de perçage, fraisage, et de coupe thermique pour le travail de la tôle de grandes dimensions La GEMINI HD36 est un portique à commande numérique avancé pour le travail de la tôle, sa conception modulaire permet de réaliser des opérations de perçage, fraisage, marquage et de découpes thermiques (Oxycoupage + Plasma). De plus la GEMINI HD36 permet de réaliser des chanfreins en une seule opération grâce à une nouvelle technologie de tête orientable. Système automatique Les systèmes entièrement automatiques de fabrication pour l’acier sont de plus en plus fréquents car ils fournissent: une réduction du besoin en compétences de haut niveau, un environnement de fabrication plus sécurisé, une diminution des heures / Tonne, une meilleure qualité, une augmentation de la production et une durabilité environnementale. Ficep est le premier fournisseur au monde pour les systèmes entièrement automatiques. ENDEAVOUR 1203DD Ligne de perçage La nouvelle gamme de produits ENDEAVOUR a été développée pour améliorer le processus de perçage des profilées (de 610 x 310 mm à 1220 x 610 mm). Elle assure une meilleure qualité et une productivité supérieure à celle d’une ligne de perçage traditionnelle. Les trois têtes de perçages équipées de moteurs type «élèctrobroches» travaillent simultanément grâce à une course supplémentaire de 250 mm pour diminuer le mouvement des profilés. L’ENDEAVOUR peut être proposée également pour des profilés de 2030 x 610 mm. Basée à Varese, Italie, Ficep est le premier fabricant de machines-outils pour l’industrie de la construction métallique, avec des clients dans près de 90 pays dans le monde. La société offre la plus large gamme au monde de machines, à la fois pour la structure métallique et les industries de la forge. www.ficepgroup.com SOMMAIRE Éditeur : CTICM - Centre Technique Industriel de la Construction Métallique © Hélène Peter Directeur de la publication : Christophe Mathieu directeur général du CTICM Rédactrice en chef : Isabelle Pharisier, chef du service publications Tél. : 01 60 13 83 00 [email protected] Imprimé en France Fabrication et réalisation : MRGS, Tél. : 09 84 49 71 61 CTICM Espace technologique L’Orme des Merisiers Bâtiment Apollo 91193 Saint-Aubin Tél. : 01 60 13 83 00 Fax : 01 60 13 13 03 CMI est diffusé gracieusement à 8 500 exemplaires. CMI, dans un souci de préservation de l’environnement, est imprimé sur papier recyclable. La reproduction même partielle de tout matériel publié dans CMI est strictement interdite. Les annonceurs prennent l’entière responsabilité des informations qu’ils insèrent et déclarent être autorisés à les utiliser. Pour vous abonner gracieusement : P. 32 EN COUVERTURE Nouveau hall d’exposition au Bourget Actualités techniques 6 Sur le terrain 32 L’acier, un atout dans la conception des parkings aériens largement ventilés 6 Nouveau hall d’exposition au Bourget Un origami d’acier 32 Actualités de nos organismes professionnels 8 Rencontre ConstruirAcier Prix de l’architecture acier : le palmarès ! Dossier formations 8 10 Les formations au CTICM 14 La parole à nos partenaires 20 42 Rencontre avec Philippe Ascone, PDG d’Alkar « Nous voulons rendre notre entreprise et notre métier beaucoup plus convivial et attrayant. » 42 Assistance technique 48 Développement durable 24 DÉMODULOR Une démarche de mixité des matériaux pour favoriser la démontabilité 24 D CMI 3-2015 5 ACTUALITÉS L’acier, un atout dans la conception des parkings aériens largement ventilés Depuis quelques années, construire des parkings aériens sans protection au feu rapportée est devenu possible en France. Nous n’en sommes pas encore, comme nos voisins européens, à considérer que l’exigence de stabilité au feu est automatiquement assurée si la ventilation naturelle est suffisante mais les évolutions règlementaires vont dans le bon sens. Toute la question est de savoir en tirer parti. Christophe Thauvoye, chef de projet recherche incendie, CTICM Parking aérien construit à Vernon et utilisé pour plusieurs essais. CMI 3-2015 6 Dans un parking aérien largement ventilé (PSLV), le feu localisé constitue la situation la plus défavorable pouvant survenir en cas d’incendie. En effet, ce type de superstructure possède une très grande surface ouverte sur l’extérieur qui empêche la formation d’une importante couche de gaz chauds et rend le désenfumage naturel du parking très efficace, d’où l’absence d’incendie généralisé. Cette situation aboutit à un bon comportement en cas d’incendie de ces parkings comme l’ont démontré les essais réalisés par le CTICM à Vernon (cf. photo). La règlementation a ainsi évolué en 2006 pour prendre en compte ces spécificités. Elle a abouti à une définition règlementaire des parcs de stationnement largement ventilés et à des contraintes destinées à garantir un désenfumage naturel efficace. Par exemple, dans ce type de parking, la distance entre deux façades ouvertes ne doit pas dépasser 75 m. La surface des ouvertures fait également l’objet d’obligations. Depuis, nombre de parkings aériens ont vu le jour et la solution acier est rapidement devenue la norme. En pratique, les dispositions constructives imposées par la réglementation sont largement respectées. Cependant, cet essor, couplé aux facilités apportées par l’acier, a favorisé l’apparition de conceptions que le législateur n’a pas envisagées. Là encore, les évolutions règlementaires apportées par l’ouverture à l’ingénierie de la sécurité incendie (ISI) ont permis de dépasser ces limitations. Ainsi, des solutions innovantes peuvent voir le jour si elles sont justifiées par une étude d’ingénierie. La question qui se pose alors pour le maître d’œuvre est la suivante : comment, dès la phase avant-projet orienter la conception pour remplir d’une part les exigences (cahier des charges) du client et être d’autre part certain que l’étude ISI confirmera in fine que la conception prévue pour le parking permettra de le considérer équivalent à un PSLV ? C’est à cette question que l’article paru dans la Revue construction métallique 2-2015 répond. Dans cet article, le CTICM a étudié les paramètres influençant le désenfumage des PSLV aussi bien pour des configurations au-delà des limites règlementaires que pour des solutions atypiques. Les résultats de cette étude montrent qu’une forte attention doit être portée à la hauteur sous poutre. Elle est l’élément clef pour dépasser les contraintes règlementaires dans nombre de cas. Sur la base des résultats obtenus, des règles et recommandations simples sont définies, permettant de déterminer facilement si la conception prévue pour un parking aérien permettra de le considérer équivalent à un PSLV. Il faut bien noter que les règles énoncées dans cet article ne se substituent pas à une justification via une étude d’ingénierie du désenfumage par un organisme agréé. Les configurations couvertes dans l’article vont des parkings avec des façades ouvertes distantes de plus de 75 m, des cas où la surface des ouvertures est inférieure à 50 % jusqu’aux parkings partiellement enterrés ou encore présentant un patio, voire des façades déportées. Logiciel d’analyse structurelle pour tous vos projets Fiabilité | Ergonomie | Transparence | Productivité • Intègre l’analyse avancée sismique à l’EC8 • Assistance technique métier par équipe d’experts • Interopérabilité avec tous les logiciels de conception du marché (Tekla …) • Interface IFC certifiée, 100% Open BIM • 8000 licences actives • 25 ans de présence en France (250 licences) Mertens Plastique © Ateliers Mersch s.a. www.ateliersmersch.be Eurocode 4 NOUVEAU Calcul structures mixtes & EC4 Version Analyse élasto-plastique Extension des assemblages calculés Open Design : intégration de vos propres vérifications liées au modèle éléments finis • Note de calcul encore plus explicite • Saisie en tableau de toutes les données • … et aussi tout nouveau menu pour le calcul complet détaillé des poutres et poteaux EC2 • • • • 15 Poste de tremies chargement camions © Preci www.be-preci.fr Analyse sismique Analyse élasto-plastique Demandez votre licence d’évaluation sur www.scia.net Nemetschek Scia sarl - 8, Place des Vins de France - 75012 Paris - Tél. 01.84.02.00.90 - [email protected] ACTUALITÉS Les actualités de ConstruirAcier Prix de l’architecture acier : le palmarès ! Étudiants en architecture, architectes, bureaux d’études, prescripteurs, maîtres d’ouvrages, professionnels de la filière acier… : près de 400 invités se sont retrouvés le 7 octobre dernier au ShowCase, sous le pont Alexandre III, à l’occasion de la Steel.in 2015, cérémonie de remise des prix d’architecture acier. Organisée par ConstruirAcier, elle a récompensé les lauréats des deux concours étudiants – le Défi Culture Acier et le Concours Acier – et a décerné, pour la première fois, les trophées Eiffel d’architecture acier. © J. Lanoo Vif succès pour la première édition des Trophées Effel d’architecture acier qui a distingué des réalisations architecturales qui témoignent de la vitalité et de la qualité de la construction acier en France, les trophées Eiffel sont une distinction d’envergure nationale, attribuée par un jury indépendant, à des œuvres construites en France, conçues par des architectes sans restriction de nationalité. Ils sont décernés à des projets architecturaux réalisés tout ou partie grâce au matériau acier et livrés entre le 1er janvier 2013 et le 31 décembre 2014. Sous la CMI 3-2015 8 © J. Lanoo Lauréat APPRENDRE École nationale supérieure de Strasbourg Maître d’ouvrage : ministère de la Culture et de la Communication Bureau d’étude : Marc Mimram Ingénierie SA Constructeur métallique : ZM Autres intervenants : Peutz, Alto Ingénierie présidence de Catherine Jacquot, présidente du Conseil National de l’ordre des architectes, le jury a attribué un prix par catégorie – Apprendre, Divertir Franchir, Habiter, Travailler et Voyager – et remis deux prix spéciaux. Six lauréats et deux prix spéciaux Quelque 111 candidats, architectes, bureaux d’études, entreprises, maîtres d’ouvrage, ont déposé leur candidature pour cette première édition des trophées Eiffel d’architecture acier. Huit projets ont été distingués : Actualités Lauréat DIVERTIR © Mathias Neveling © Cécile Septet © Cécile Septet Le Centre culturel des Quinconces – Le Mans Maître d’ouvrage : la ville du Mans Bureau d’étude : Grontmij Sechaud Bossuyt Constructeur métallique : CM Grésillon Autres intervenants : Heulin, Tohier, M. Desvigne, VS-A, D. Darbois, Pascal Payeur, ASE Lauréat FRANCHIR La Jetée – Mont Saint-Michel Maître d’ouvrage : Syndicat mixte Baie du Mont-Saint-Michel Bureau d’étude : Schlaich Bergermann & Partner Constructeur métallique : Eiffage Métal Métallier : BP Métal CMI 3-2015 9 © DR ACTUALITÉS Lauréat HABITER @ Mathieu_Ducros © DR Les Docks Malraux – Strasbourg Maître d’ouvrage : Icade Promotion Bureau d’étude : CTE Ingénierie Constructeur métallique : Baumert CM Métallier : Serrurerie Stroph Lauréat TRAVAILLER La Tour D2 – La Défense Maître d’ouvrage : Sogecap Bureau d’étude : Setec TPI, DVVD, Setec Bâtiments, Berim, Egis Bâtiments, Ceres Constructeur métallique : Iemants Autres intervenants : Egis Bâtiments, Setec Bâtiments et Setec TPI, GTM Bateg CMI 3-2015 10 Actualités La gare de Montpellier Saint-Roch Maître d’ouvrage : SNCF Gares & Connexions Bureau d’étude : MAP3 Constructeur métallique : Groupe Briand (Gagne) L’ombrière du Vieux-Port – Marseille (catégorie DIVERTIR) Maître d’ouvrage : Communauté urbaine Marseille provence métropole - Difra Bureau d’étude : Ingérop Constructeur métallique : Eiffage Construction Métallique Prix spéciaux Le Carreau du Temple –Paris (catégorie DIVERTIR) Maître d’ouvrage : Ville de Paris Bureau d’étude : Bollinger + Grohmann Constructeur métallique : Eiffage Construction Métallique Métallier : Loison Autres intervenants : Fonderie du Vincent © Edmund Summer/ Eiffage Métal © Fernando Javiee Urquijo © M. Vigneau © M. Vigneau Lauréat VOYAGER CMI 3-2015 11 DOSSIER Les formations au CTICM Ont collaboré à ce dossier: Patrick Gacek, Cetim - formation et gestion des compétences, Sandrine Rousseau, responsable d’Oger Institut, organisme de formation d’Oger International Dans un contexte économique et législatif en profonde évolution, la formation reste un outil essentiel de la performance des entreprises ; à ce titre, elle doit, plus que jamais, être considérée comme un investissement. En nous adressant à l’ensemble de la filière construction métallique, sous les angles scientifiques, techniques, réglementaires ou normatifs, nous voulons contribuer à cette création de valeur ajoutée en misant sur le capital humain de nos entreprises. Ce dossier vous permettra, parallèlement à la publication de notre catalogue 2016, d’en mesurer les évolutions, pour une efficacité accrue. CMI 3-2015 12 © Fotolia - © elen31 Dossier CMI 3-2015 13 DOSSIER Les formations au CTICM Dans un contexte économique resté tendu en 2014, confirmant les signes déjà patents constatés en 2013, quelques chiffres significatifs de l’activité en 2014 : ••52 modules animés dont 13 réalisés en entreprise, ••1050 jours stagiaires, ••125 jours de formation dispensés, ••430 stagiaires formés. Convaincu que le capital humain est le premier facteur de succès et de résistance à la crise, la formation, d’une façon générale, et l’offre de formation continue du CTICM, en particulier, représente un levier de performance pour chaque entreprise. Notre offre, qu’il s’agisse de nos stages catalogue ou de stages organisés « sur mesure », est conçue comme une mission d’accompagnement aux salariés et aux entreprises pour : ••enrichir leurs compétences, ••acquérir les nouveaux savoir-faire à détenir, ••s’adapter aux évolutions de leurs différentes missions. Et ceci, dans un contexte législatif en forte évolution, dont les maîtres mots sont ceux d’employabilité et de compétitivité, et où la formation doit être abordée comme un enjeu startégique. Outils primordiaux dans la mise à jour des connaissances et de la montée en compétence des personnels, les modules de formation proposés par le CTICM aux acteurs de la construction métallique sont les composants essentiels de parcours destinés à la maîtrise du référentiel qui sous-tend notre activité. Ce référentiel est désormais constitué, en matière de conception et calcul des structures, du corpus Eurocodes et de leurs annexes nationales, associé pour les aspects liés à l’exécution à l’EN 1090. Un signe qui ne trompe pas est l’importance de ces 2 postes dans la répartition de la fréquentation de nos stages par thèmes comme illustré dans le tableau ci-dessous. Le calcul aux Eurocodes représente près du quart de l’activité (en légère progression par rapport à 2013) et l’EN 1090 (essentiellement sa partie 2) est en nette progression (plus du doublement de la part 2013). Ces mêmes thèmes représentent 54% de nos animations intra. Le calcul sismique se maintient ; les formations plus spécifiques sont en repli. Outre les formations catalogue, nous répondons également à toute demande de programme spécifiquement adapté à vos besoins. La structure et la pédagogie de nos stages, les niveaux de formation ou d’expérience requis sont suffisamment variés pour que vous puissiez trouver la formation la plus adaptée à vos besoins. Thème % de stagiaires Nombre de stages catalogue animés Stages de formation au calcul des structures métalliques selon les Eurocodes (analyse de la structure - vérification des éléments constitutifs) 23 % 5 Exécution des structures selon NF EN 1090-2 15 % 1 Calcul sismique 15 % 2 Calcul des assemblages 12 % 2 Détermination des actions sur les structures 7% 2 Bases de la conception des structures métalliques 7% 1 Études de cas concrets (rédaction de notes de calculs) 4% 2 Étude des chemins de roulement selon NF EN 1993-6 4,5 % 1 Calcul des structures à l’incendie 4,5 % 2 8% 4 Autres (RDM, construction mixte, passerelles piétons, anticorrosion, …) CMI 3-2015 14 Dossier Le catalogue 2016 FON 02 RDM BAS 01 Action 1 PER 01 Action 2 FON 03 Bases conception BAS 04 Eurocode 3 Éléments courants PER 01 Eurocode 3 Analyse PAN 02 Découverte soudage PER 04 Eurocode 3 Sections/Barres OUV 10 Appareils de levage BAS 05 Assemblages 1 PER 05 Assemblages 2 OUV 01 Chemins de roulement CNX 01 EN 1090-2 BAT 04 BAT 05 a et b OUV 02 a et b Éléments formés à froid CNX 04 Impacts environnementaux BAS 11 Eurocodes 8 Bases PER 11 Eurocodes 6 Niveau 2 OUV 03 Passerelles piétons CNX 11 B.I.M. BAS 21 Incendie 1 PER 21 Incendie 2 OUV 11 a et b Produits verriers BAS 31 Mixte 1 PER 31 Mixte 1 OUV 21 Escaliers garde-corps ALU 01 Aluminium Le CTICM met en œuvre ses savoir-faire et son expérience pour assurer un niveau de qualité indispensable aux formations dédiées aux métiers de la construction métallique. En contact constant avec les évolutions techniques, normatives et réglementaires, nos formateurs sont tous des experts « métier », à la pédagogie éprouvée ; nombre d’entre eux interviennent également comme enseignants dans diverses écoles au titre de la formation initiale. Les retours d’expériences de nos stagiaires et les questions qui sont régulièrement posées au titre de l’assistance technique nous alimentent en « flux continu » pour constituer la base de la réactualisation de nos supports de formation. Notre ligne pédagogique privilégie les applications pratiques qui illustrent pas à pas chaque sujet abordé. Lorsque le sujet s’y prête, nos formations sont déclinées en suivant un exemple « fil rouge » regroupant les sujets abordés. CMI 3-2015 15 DOSSIER Notre offre « catalogue » en 2016 reste organisée autour des mêmes familles thématiques. Elle est constituée de 31 modules, représentés sous forme synthétique sur le schéma ci-dessous. Pour se repérer dans notre offre : ••FON : acquérir ou faire le point sur les bases indispensables au calcul ou à la conception. ••BAS : aborder le dimensionnement de composants ou de structures simples. ••PER : disposer d’une vision complète d’un sujet et avoir les outils pour aborder des cas de figure plus complexes. ••BAT : procéder à des études de cas de bâtiments axées sur l’établissement d’une note de calculs dans le référentiel « EUROCODES ». ••OUV : maîtriser le calcul d’ouvrages ou de composants d’ossature spécifiques. ••CNX : comprendre les sujets transversaux connexes à la conception et au calcul. Les partenariats noués avec le Cetim et Oger Institut se développent dans la continuité des sujets déjà abordés en 2015. Plusieurs modules sont identifiés par une étoile : ••Verte pour les modules qui font l’objet d’un redécoupage ou d’une modification de contenu significative ••Rouge pour les nouveaux modules Sans entrer dans le détail de toutes les évolutions apportées que vous découvrirez dans le catalogue, il nous est néanmoins apparu important d’insister sur quelques modules particuliers. Les modules « BAS » et « PER » Nos modules BAS et PER sont ceux liés aux calculs, sous tous leurs aspects, des structures métalliques selon les Eurocodes. Les modules BAS 04 et PER 03 + PER 04. Par rapport au catalogue 2015, le contenu de ces modules a considérablement évolué, dans un souci de clarté et de cohérence accru. Si, à première vue, l’objectif de ces modules peut sembler assez similaire dans la mesure où ils concernent les bases de calcul de l’Eurocode 3, partie 1-1, il s’agit bien de 2 approches distinctes, s’adressant à des publics dont les besoins et les attentes sont différentes. Le module BAS 04 est résolument orienté vers la justification des ossatures simples et des composants de base de toute ossature métallique. Les ossatures et composants concernés sont ceux rencontrés dans les bâtiments courants : pannes, potelets de bardage, portiques à âme pleine, poutres au vent et stabilités en croix de saint André. Seule l’analyse globale élastique des structures y est abordée ; de même, les barres en profils laminés du commerce (classes 1 à 3) constituent l’essentiel des éléments traités en vérification. Les PRS à âme élancée (classe 4) n’y sont abordés que dans le cas courant de profils doublement symétriques et dont les semelles sont au minimum de classe 3. Le module privilégie les méthodes simples, voire enveloppe, de vérification, CMI 3-2015 16 pour proposer aux stagiaires une méthode de justification rapide des éléments visés, tout en restant compatible avec les prescriptions de l’Eurocode 3. À l’issue de ce module de 4 jours, le calcul et la justification de tout élément courant de structure peut être réalisé. Ce module est plus adapté à des calculateurs projeteurs ou personnels de bureaux d’études opérant sur des ossatures courantes. Les modules PER 03 et PER 04 ont vocation à apporter une information beaucoup plus complète, explorant la plupart des aspects tant de l’analyse globale que de la justification des sections ou des éléments. On y précise les conditions d’application des méthodes et les conséquences sur la vérification des éléments. Ces modules mettent l’accent sur une présentation exhaustive des règles et la compréhension de leur origine et de leur formulation afin d’exploiter de manière optimale les possibilités offertes par l’Eurocode 3. Ainsi, par exemple, le module PER 03 abordera les méthodes d’analyse plastique ou les questions liées aux calculs 3D ; le module PER 04 traitera des questions relatives à l’inertie variable ou aux instabilités de voilement. Le stagiaire qui aura suivi ces 6 jours (2+4)de formation disposera de toutes les clés de lecture pour comprendre et appliquer la partie 1-1 de l’Eurocode 3. Ils s’adressent plus spécifiquement à des ingénieurs ou des personnels expérimentés. Parachèvement d’acier depuis 60 ans norme EN1090 : Voyez les choses en plus grand ! PRS jusque 40 m Epargnez vous des soudures chères et complexes ! Notre métier : Transformer l’acier à votre mesure Déroulage jusqu’à 20 mm Planage jusqu’à 100 mm Cisaillage jusqu’à 12 mm Oxycoupage table 40 m Plasma table 35 m Refendage jusqu’à 8 mm Fortes épaisseurs - Grandes dimensions Souplesse, réactivité - 5000 t de stock permanent DD11 - S235 - S355 - Noir - DKP - HLE Le laboratoire qualité Essai traction - Caractérisation chimique par spéctrométrie (+33)603 12 59 50 www.tagar.fr - [email protected] Route d’Osnes - 08110 - Carignan / Avenue de la gare - 08370 - Margut - RCS 803 518 455 DOSSIER Les autres modules Ils sont généralement constitués par « paires » associant un module BAS et un module PER. Les modules BAS permettent d’aborder les sujets les plus souvent rencontrés. À l’issue d’un module de type BAS, le but est de pouvoir aborder et résoudre les problèmes couramment rencontrés. Les modules PER sont conçus comme des compléments visant à donner une vision complète d’un sujet et à disposer d’outils et méthodes permettant d’aborder des configurations moins courantes, voir complexes. Il est recommandé de disposer d’un niveau équivalent à celui du module BAS correspondant pour aborder ces modules d’approfondissement. Les thèmes traités sont ••la détermination des actions, ••le calcul des assemblages, ••le calcul parasismique, ••le calcul des structures mixtes ••la résistance au feu. Le module « chemins de roulement et monorails» Suite à des demandes récurrentes, il est apparu nécessaire de redéployer le contenu du module existant pour permettre d’y intégrer les aspects du calcul des poutres monorails supports de chariots-palans. En effet, l’approche de ces éléments est considérablement modifiée par rapport aux habitudes antérieures ; approches complémentaires ELS et ELU, introduction des critères de réversibilité, vérifications locales plus complexes, etc. Les aspects « tolérances » et « fatigue » des poutres supports des appareils de levage sont également révisés à l’occasion de cette refonte. Les modules BAT 04 et BAT 05 Ces modules sont dorénavant basés sur une pédagogie « active » sollicitant les stagiaires sur des durées limitées tout en leur permettant d’aborder un maximum de thèmes liés au calcul des ossatures de bâtiments selon les Eurocodes. Non conçus comme des cours, ces modules sont organisés autour d’une succession d’exercices pour mettre le stagiaire en immersion pendant la durée de la formation. Dès son retour en fonction, disposant d’une vraie note de calculs pédagogique, le stagiaire pourra réinvestir les connaissances acquises avec une autonomie accrue et une meilleure efficacité. Une première connaissance des Eurocodes acquise par l’expérience ou une formation est cependant nécessaire pour tirer le meilleur parti de ces modules. Par analogie aux stages BAS et PER, les 2 modules proposés en 2016 s’adressent à des publics différents : Le module BAT 04 vise les « bâtiments simples » et s’adresse à toute personne chargée du dimensionnement d’ossatures ou d’éléments de structure courants en privilégiant des approches simplifiées. Ils s’adressent plus spécifiquement aux projeteurs, calculateurs ou personnels de niveau BTS ou de connaissances équivalentes. Les méthodes simples ou forfaitaires, voire enveloppe sont privilégiées. Le module BAT 05 vise les « bâtiments courants » et aborde des notions plus complexes comme la classe 4 ou la semi-rigidité des assemblages. Il s’adresse plus spécifiquement à des ingénieurs et techniciens de bureaux d’études expérimentés. N’hésitez pas à consulter le catalogue 2016 qui présente un tableau de synthèse comparatif permettant d’identifier les différences des 2 modules. Création d’un module « Aluminium» Lorsque l’on parle d’aluminium, les 2 propriétés qui viennent le plus naturellement à l’esprit sont sa légèreté (environ le tiers du poids de l’acier) et sa bonne résistance naturelle à la corrosion atmosphérique (due la couche compacte d’oxyde qui se forme naturellement à sa surface). Mais au-delà, savez-vous que l’aluminium est le métal le plus utilisé après le fer ? Que l’on peut augmenter CMI 3-2015 18 sa résistance – mécanique, physique, … – par des alliages ou par traitement à froid ? Qu’il peut être soudé et collé ? Que l’on peut recycler presque indéfiniment sans perdre ses propriétés ? … Toutes ces caractéristiques en font un matériau particulièrement intéressant pour des applications structurelles. IL n’est donc pas étonnant que le CTICM ait reçu plusieurs demandes pour organiser une FONDATION SONDAGE INJECTION Concepteur Ensemblier l’expérience innovante FONDATION SONDAGE INJECTION TEC System a commercialisé depuis 15 ans plus de 800 machines, représentant plus de 50% de son chiffre d’affaires à l’export dans 30 pays. Chaque machine, “made in France” avec rigueur, est unique, intégrant les dernières normes de sécurité et répondant aux besoins spécifiques de chaque client. TEC vous accompagnera pour les mises en route et la maintenance de vos machines, et dispose de 5000 références en stock afin de mieux vous servir. Abyss 75 www.tecsystem.fr SONDAGE FORAGE SOIL INVESTIGATION DRILLING INJECTION FONDATIONS FOUNDATIONS MELANGEURS MIXERS 14, rue Emile Zola - 86530 Naintré - France Tél. 00 33 (0)5 49 93 76 00 - Fax : 00 33 (0)5 49 93 76 26 - [email protected] photo Studio LUDO GROUTING DOSSIER formation sur ce thème. 2016 verra donc l’apparition d’un module dédié au calcul des éléments en aluminium selon l’Eurocode 9. Ce stage vise, en 3 jours, à fournir les notions permettant de procéder à l’analyse de structures et aux différents aspects des justifications de ces ossatures : classification et résistance des sections, instabilités des barres, critères ELS, spécificités des assemblages. La parole à nos partenaires Oger Institut, pôle formation d’Oger International, société d’ingénierie de la construction nous apporte son expérience issue de la réalisation de grands projets en France et à l’étranger. Un module d’initiation au « B.I.M. » Le Plan transition numérique du bâtiment, annoncé en décembre 2014 par Sylvia Pinel ministre du Logement, est lancé. Le BIM (Building Information Modeling/Management) est au cœur de cette transition numérique. L’ensemble des acteurs du bâtiment et de l’immobilier sont donc maintenant concernés par le passage au BIM. Pour préparer ce que François Pelegrin (architecte urbaniste membre du bureau du comité stratégique du Plan bâtiment durable) définit comme un Bouleversement interprofessionnel majeur, il faut être capable de comprendre ce qu’est et sera le BIM (le système, les niveaux d’usage, les outils…), d’apprécier la valeur ajoutée du BIM sur l’ensemble du cycle de vie du bâtiment et d’identifier l’impact du BIM pour sa profession et son métier. À l’issue de la formation «BIM, 1 jour pour tout comprendre» vous serez en mesure d’accompagner votre organisation dans son passage au BIM. Les modules « VERRE » Les façades comme les produits verriers du bâtiment sont aujourd’hui à la fois art, technique et innovation. La conception des façades doit tenir compte d’un nombre croissant d’exigences, parfois contradictoires, qui les rendent complexes à réaliser. Les technologies associées évoluent rapidement. Du mur rideau traditionnel à la façade active, un état de l’art s’impose pour être capable d’identifier les points critiques des «Systèmes de façades». Les évolutions technologiques des produits verriers dans le monde sont telles que l’architecture moderne internationale ne se conçoit pas sans eux. CMI 3-2015 20 La formation «Connaissance et choix des produits verriers» vous permet d’appréhender le matériau verre et les technologies du verre plat et de comprendre les caractéristiques, les applications et le cadre réglementaire des différents produits verriers du bâtiment. L’institut Carnot Cetim, membre du réseau CTI, nous apporte sa connaissance dans les techniques industrielles et la mécanique. En 2016, deux formations sont mises au service des acteurs de la construction métallique: « Découverte du soudage » et « Éléments de calcul des appareils de levage ». Calcul des appareils de levage La formation de trois jours « Éléments de calcul des appareils de levage » vise à donner, aux personnels du bureau d’études, la maîtrise des bases scientifiques et des règles essentielles du dimensionnement des appareils de levage. À l’issue de la formation, les participants pourront : classer un appareil de levage, mécanisme, élément de charpente ; évaluer individuellement puis combiner les efforts subis par un appareil de levage ; dimensionner un élément de charpente ou de mécanisme vis-à-vis des risques de ruine par plastification, choc fragile, fatigue, etc. Introduction au soudage L’objectif de la formation « Découverte du soudage » est de donner, en une journée, les éléments aux équipes pour dialoguer efficacement sur une problématique de soudage en intégrant des notions technico-économiques. À l’issue de la formation, les participants pourront : lister les différents procédés et technologies en soudage ; expliquer l’impact des exigences normatives sur l’organisation des activités en soudage ; identifier les principaux défauts et modes de défaillances possibles ; lister les matériaux métalliques soudables et les précautions de mise en œuvre (soudabilité métallurgique). Maurin Fixation et Lindapter® : assembler les bâtiments et infrastructures Depuis plusieurs années, Maurin Fixation distribue les produits pour charpente métallique Lindapter. Ces produits sont complémentaires aux gammes de boulons de construction, d’ancrage, supportage et visserie bois déjà proposés par le groupe Maurin. La gamme très étendue permet de s’adapter à chaque corps de métier. Inventeur du crapaud de fixation de poutrelles et du Hollo-Bolt®, Lindapter a mis au point le Type AAF, un nouveau crapaud permettant de relier des profilés de charpentes métalliques qui allie capacité de réglage, protection anticorrosion et capacités de charges élevées, même dans les environnements à basse température. réduction du temps de construction et des coûts de main-d’œuvre. Maurin Fixation vous fournit le Type AAF en dimensions M12, M16 et M20, ainsi que la gamme complète Lindapter avec, en plus de la partie crapautage, les fixations pour sections creuses, pour suspentes, pour plancher et les fixations de rail. En complément des fixations Lindapter, Maurin Fixation vous propose d’autres gammes adaptées à chaque corps de métier. Nous fournissons des milliers d’articles pour toutes les constructions métalliques, constructions bois, adaptés à tous types de structures : pont, musée, stade, gymnase, hôpital, bâtiment agricole, supermarché, etc Le crapaud Type AAF en situation de montage Par rapport aux méthodes classiques comme le perçage ou le soudage, la fixation Type AAF se pose en quelques minutes, sans avoir besoin d’obtenir de permis de feu, ce qui permet une * visserie bois avec des vis à bois, vis agglo, vis pour PVC en acier ou inox avec différents types d’empreintes, revêtements ou filetages * produits de supportage avec collier (isophonique ou non), rail profil en C ou en U, console, etc. Enfin, au-delà des infrastructures et bâtiments, Maurin Fixation est présent dans de nombreux secteurs d’activités dont l’industrie automobile et ferroviaire, l’environnement, l’énergie, la maintenance, etc. Avec plus de 40 000 articles gérés et 8 000 t de stock, nous vous proposons une offre produits complète et diversifiée. Sur notre site internet www.emile-maurin.fr (rubrique Fixation) vous accédez à tous nos modèles détaillés, avec possibilité de téléchargement des pièces en 3D. Le Type AAF fait partie de la gamme de crapauds de fixation à haute résistance au glissement (HSR) conçue pour des exigences élevées en matière de charge, notamment pour les applications suivantes : glissement, traction et charges combinées. De par sa conception innovante en deux parties, le crapaud s’adapte automatiquement à toute une gamme d’épaisseurs d’ailes et permet aux entrepreneurs de répondre aux exigences d’un grand nombre de systèmes d’assemblage, en adoptant un seul type de fixation. Toitures à ossature acier, suspentes de canalisations industrielles, matériel de manutention mécanique et appareils de renforcement de pont figurent parmi les applications types. * éléments d’ancrage avec goujon, scellement chimique, ancre-vis, cheville, cloueur, etc Nos experts sont à votre disposition pour répondre à vos demandes spécifiques. Les produits Lindapter sont utilisés à travers le monde sur tout type de projets prestigieux tel que la Tour Eiffel Nous intervenons dans l’ensemble des constructions à travers nos gammes : * boulonnerie de construction métallique avec des boulons non précontraints SB (EN 15048) et des boulons précontraints HR-HV-HRC (EN 14399) Nous élaborons tous vos produits de fixation suivant vos plans et cahiers des charges, procédés de fabrication, finitions et matières au choix. contact : Christophe MARSON [email protected] DOSSIER L’offre « intra » et « sur mesure » Les stages à la carte visent à vous proposer des formations adaptées aux besoins précis préalablement identifiés par un dialogue avec l’entreprise. Ces sessions de formation dédiées et organisées pour les collaborateurs de votre entreprise sont réalisées selon vos souhaits sur notre site de Saint-Aubin ou dans vos locaux. Toutes les formules sont envisageables depuis l’animation décentralisée de nos stages catalogue, l’animation d’un stage catalogue dans vos locaux, l’adaptation d’un ou plusieurs stages du catalogue à votre besoin jusqu’à la création d’un stage spécifique, même s’il ne correspond pas à une offre du catalogue. Vos cas concrets peuvent servir à illustrer votre formation pour la rendre plus « parlante » à vos collaborateurs. Ces différentes formules vous permettent, en outre, d’optimiser le coût de votre formation. Retrouvez nos formations sur www.cticm-formation.com Depuis septembre, les 2 catalogues 2015 et 2016 sont en ligne. Téléchargez les fiches de stages, visualisez le calendrier des sessions à venir. Inscrivez-vous en ligne. CMI 3-2015 22 en partenariat avec NOUVEAU STAGE PROTECTION FEU DES STRUCTURES METALLIQUES Peintures Intumescentes – Réglementation, Techniques et Contrôles Durée 3 jours - Lieu Châteauneuf Les Martigues Objectifs 2015 : Du 17/11 au 19/11 2016 : Du 08/03 au 10/03 Connaître les exigences et la règlementation Mieux appréhender les différentes techniques Pouvoir rédiger un CCTP de travaux Notions de garanties Méthodes pédagogiques • Exposés • Etude de cas • Vidéos • Démonstrations Inscription auprès de Valérie DIEVAL 06 15 54 31 22 – [email protected] Fiche de stage détaillée sur demande IPRS SAS | ZA la Lauve Migranon - 83 790 Pignans – tél :04 94 33 28 86 DURABLE DÉMODULOR Une démarche de mixité des matériaux pour favoriser la démontabilité En 2012, l’Ademe a lancé un appel à projets portant sur les déchets du BTP. Réunis au sein de l’alliance MECD*, quatre centres techniques de la construction (CTICM, CERIB*, CTMNC* et FCBA*) ont choisi d’engager une recherche commune de solutions constructives de prévention de la production de déchets grâce à une approche systématique de démontabilité. Retour sur ce projet achevé récemment. Stéphane HERBIN, CTICM - Céline VINOT, CERIB Olivier DUPONT, CTMNC - Jean-Luc KOUYOUMJI, FCBA * MECD : matériaux et équipements pour la construction durable CERIB : centre d’études et de recherches de l’industrie du béton CTMNC : centre technique des matériaux naturels de construction FCBA : institut technologique forêt cellulose bois ameublement. Le projet Démodulor vise les techniques de mise en œuvre représentatives du gros œuvre et de l’enveloppe qui sont pour une large part à l’origine du volume important de déchets attribué à la construction, secteur qui constitue un enjeu majeur en matière de prévention des déchets. L’approche globale et multimatériaux portée par les partenaires a pour but de sélectionner des solutions constructives et d’envisager une évolution de ces procédés pour faciliter : La séparation des systèmes et composants sur chantier, La séparation des matériaux en vue d’un recyclage ou d’une élimination optimisée, la réutilisation ou le réemploi des matériaux et composants. Mené sur un peu plus de deux ans, le projet s’est déroulé en phases successives : l’analyse des marchés et des volumes de matériaux et de déchets, la détermination de solutions constructives porteuses, la conception de leur adaptation et les premiers essais mécaniques de validation et, enfin, une analyse environnementale et socio-économique des potentialités. Analyse des pratiques actuelles de gestion des déchets du bâtiment et de construction-déconstruction L’évolution de la ville et de ses usages appelle une mutation récurrente des éléments de composition du tissu urbain qui se traduit par de nombreux CMI 3-2015 24 programmes de réorganisation et de construction. Pour les accompagner, il est fréquent de lancer auparavant des projets de démolition totale ou partielle du domaine bâti : démolition/reconstruction, réutilisation du patrimoine, construction dans les friches urbaines ou industrielles,... La pénurie de la ressource foncière, le besoin croissant de répondre à la nécessité structurelle de ces nouvelles constructions et la meilleure maîtrise de la consommation de ressources naturelles justifient d’améliorer la prise en compte des déchets issus de la construction : la valorisation des matériaux ouvre aujourd’hui de nouvelles perspectives environnementales, économiques et technologiques. La déconstruction engendre des millions de tonnes de déchets de natures diverses chaque année et ce mélange est à l’origine des difficultés de traitement et de tri des matériaux et produits. Pour le Bâtiment, la répartition en masse des 38,2 Mt entre les 3 catégories de déchets est la suivante (Enquête SOeS_2008) : ••déchets inertes : 27,6 Mt, dont béton (3,9 Mt) et briques/céramique/ardoise (2,4 Mt) ; ••déchets non dangereux : 10 Mt, dont bois (1,52 Mt) – métaux (0,83 Mt) ; ••déchets dangereux : 0,6 Mt. La pratique la plus répandue de gestion des déchets issus de la construction a longtemps été la mise en décharge, en centres spécialisés ou non, en vue de Développement durable leur enfouissement. Depuis plusieurs années, les préoccupations sanitaires et environnementales ont apporté une série d’évolutions, soutenues par des réglementations, notamment en termes de déchets dangereux. De plus, les principaux matériaux concernés (acier, béton, bois, terre cuite) ont chacun leurs propriétés et leur spécificité lors de ces étapes de fin de vie. Les études récentes menées par chaque filière et notamment chaque CTI, ont été rassemblées pour permettre de disposer de la ventilation des usages observés en fin de vie : entre les filières de valorisation, dont le recyclage, et l’enfouissement. Désormais, même si les pratiques tardent parfois à changer, la valorisation des déchets en fin de vie est la voie à privilégier : soit pour une production énergétique via incinération, soit par la collecte effectuée par des entreprises spécialisées aux fins de recyclage de matériaux, soit encore parfois pour une réutilisation des produits. En amont, le constat montre qu’à ce jour peu de produits ou systèmes constructifs utilisés dans le bâtiment font l’objet d’une réflexion, dès la conception industrielle ou lors des études de projet, pour réduire la production des déchets et pour améliorer leur exploitation en fin de vie. Cela est particulièrement le cas pour les structures des bâtiments pour lesquels la nécessaire séparation des matériaux pour faciliter leur valorisation en seconde vie est cruciale. Lors des étapes de démolition ou de déconstruction, la sécurité des abords du site et des personnels intervenant dans les opérations est une donnée fondamentale. La nécessité de comprendre l’historique d’une construction et de la traçabilité des matériaux et des interventions s’avère cruciale au moment de préparer un tel chantier. Le traitement des déchets valorisables issus de ces opérations est en principe conçu pour favoriser leur évacuation vers des filières plus ou moins structurées afin de recycler le plus possible de matériaux. ; Cependant l’espace disponible sur les sites pour le tri et surtout le coût de ces traitements (organisation du chantier, transport,…) constituent bien souvent un obstacle majeur. Solutions Démodulor : sélectionconception-expérimentation Après une revue du parc construit, des techniques de déconstruction sur site et de la capacité à la valorisation des produits et matériaux, la suite du projet consiste à établir une sélection de procédés constructifs susceptibles d’être améliorés pour les rendre démontables. En premier lieu, ces procédés, tous utilisés pour le gros œuvre et l’enveloppe du bâtiment, ont été choisis à l’aide de critères permettant d’estimer leur potentiel de valorisation des éléments qui les composent. Ces critères d’évaluation pour la détermination des procédés constructifs potentiellement intéressants pour la démontabilité reposent sur les 4 principes suivants : --le volume de matériaux utilisés dans les constructions courantes, en fonction de la segmentation des marchés (résidentiel, commercial et bureaux, industriel, etc.) permettent d’estimer le gisement de ressources disponibles par parties d’ouvrages, --la capacité au recyclage et le niveau de développement des filières déterminent le champ des débouchés et, par extension, la valeur économique envisageable, --les techniques de la démolition et la faisabilité sur le site (accessibilité, outillage, sécurité) renseignent sur les freins au déploiement ou non de nouvelles approches de démantèlement, --Les interfaces et les procédés d’assemblages entre éléments constructifs sont directement liés aux exigences de performances requises. La méthode de sélection repose moins sur la seule capacité intrinsèque du système à sa démontabilité que sur la marge de progression du potentiel des systèmes constructifs à une « seconde vie ». En ce sens, les voies du recyclage/valorisation et du réemploi ont été considérées distinctement dans l’analyse des procédés. Quatre systèmes constructifs ont été finalement retenus : deux pour le plancher et deux pour la façade. ••Une solution de plancher mixte acier-béton, avec une connexion réalisée par boulons, visant un usage tertiaire ••Le plancher sec multi composants pour la rénovation ou le neuf en maison individuelle ou petit collectif résidentiel ••Le mur modulaire en terre cuite destinée à la façade de maison individuelle ••La paroi à ossature bois, constitutive de parois légères en façades Pour chaque procédé, les partenaires de Démodulor ont étudié les composants d’origine et déterminé les modifications à apporter, puis établi une étude des processus de montage et démontage des éléments. Enfin, la complémentarité des systèmes a permis de proposer une association deux à deux. CMI 3-2015 25 DURABLE Le plancher mixte acier-béton et le panneau bois (usage tertiaire) Le plancher mixte acier-béton est une évolution du principe de connexion, habituellement effectué par goujons soudés tout au long de la poutre acier, pour être noyés dans la dalle béton coulée sur place. Dans le cas présent, les dalles en béton sont préfabriquées en présentant une série de réservations formant des boutonnières au droit de chaque zone de connexion sur la poutre support. Ces boutonnières accueillent les boulons fixés au travers de la poutre acier jouant ainsi le rôle de connecteur, et le béton de clavetage. La solution de façade à ossature bois destinée à l’enveloppe, propose la mise en place d’un assembleur métallique, sur le modèle des connecteurs de fermettes, disposé à la jonction de deux panneaux. Cet assembleur ne modifie pas la mise en œuvre et rend le démontage rapide, facilitant la séparation de composants préservés et donc le réemploi des ossatures. CMI 3-2015 26 Le mur démontable en terre cuite et le plancher sec acier-bois-béton (usage résidentiel) La solution associe une maçonnerie porteuse en briques Terre Cuite (mise en œuvre à sec et reprenant les charges gravitaires) entre des profils acier horizontaux haut et bas reliés par des tirants en acier mettant en précontrainte la paroi (solidarisation des éléments, efforts de traction, flexion, etc.) entre chaque niveau de plancher. Ce dernier est constitué d’un bac acier, de panneaux bois revêtus de dallettes de béton allégé Thermolitys®, conçu à l’occasion du projet. L’ensemble entièrement démontable ne comporte que des composants manuportables, avec des assemblages mécaniques (pas de mortier ni enduit). Développement durable Bilan de la campagne d’essais menée sur les 4 solutions constructives Démodulor. Le projet Démodulor a permis de tester les capacités potentielles de montage-démontage et de résistance mécanique de chaque partie d’ouvrage. Elles ont été contrôlées sur des maquettes réalisées à l’échelle 1 dans un même laboratoire. Dans le cas du mur terre cuite, l’ensemble des composants manuportables sont réutilisables à l’exception du rail d’ancrage de départ bas inséré dans la dalle béton après le coulage. Pour le dimensionnement des ouvrages en résistance et contreventement, les niveaux de performances permettent déjà de répondre aux cas de logements R+1 qui constituent le cœur de cible visée. Des briques faisant appel aux procédés de rectification industrielle permettraient d’améliorer la rigidité et la résistance du mur. Dans ce cas, les performances devraient être similaires à celle d’une maçonnerie traditionnelle. Dans le cas du plancher sec, les modalités actuelles de fixation par vissage permettent le démontage et la séparation facilitée des composants ; ces derniers ne pourraient être réutilisés qu’en décalant le pas de fixations. Il est possible d’envisager une évolution du procédé de fixation (type goupille filetée) qui permettrait le réemploi des dalles préfabriquées en béton allégé (sous réserve de la vérification de leur intégrité). Pour le plancher mixte (destination tertiaire) l’ossature acier est réutilisable, mais les boulons doivent être intégralement remplacés, compte tenu des chocs reçus lors de la dépose. La solution permet bien une déconstruction sélective, dissociant les différents composants et une capacité partielle au réemploi. Pour optimiser l’emploi de la dalle béton, des études Éssais Solutions Démodulor Murs terre cuite Plancher sec complémentaires sont à mener sur les armatures de liaison. Enfin, pour les panneaux de façade à ossature bois, deux voies de valorisation sont envisagées, Les pièces de bois massifs démontées, peuvent être réemployées après examen visuel (exclusion des pièces attaquées par les insectes ou les champignons). Les panneaux inutilisables après déconstruction doivent être recyclés. Les éléments métalliques (assembleurs, équerres, vis, etc.) sont recyclés. Solutions Démodulor : évaluations environnementale et économique Analyse environnementale multicritères La méthodologie retenue pour l’analyse environnementale entre systèmes existants et systèmes démontables innovants est une démarche multicritère qualitative. Au-delà des aspects environnementaux, cette dernière permet d’apporter une palette d’éléments contextuels déclinable à plusieurs aspects sociaux : santé, sécurité et perception des parties prenantes. Cette approche a été préférée à une analyse de cycle de vie (ACV), méthode quantitative habituellement pratiquée pour les études environnementales, car cette dernière nécessite un nombre important de données chiffrées qui ne sont actuellement disponibles que pour le système existant. De plus, les évolutions apportées ne représentaient pas toujours un changement de quantité significatif, risquant alors de n’être que peu perceptible dans une ACV. Pour conduire l’analyse multicritères, les systèmes ont été considérés intégrés dans un bâtiment et leur durée de vie sont inspirés des modules du cycle de vie figurant dans les normes en vigueur de l’ACV : Montage/démontage Essais mécaniques Objectif de l’essai Remontage intégral Essai dans le plan Essai hors plan Effort maximal pour assurer le contreventement Capacité de résistance aux actions du vent Remontage partiel après désolidarisation Essai de flexion Plancher mixte Tri des composants après désolidarisation ou remontage partiel Essai de flexion (test de la liaison boulonnée) Façade bois Remontage partiel de l’ossature Essais dans le plan Charge limite à partir de laquelle le plancher perd son intégrité et déplacements relatifs des composants Effort maximal pour assurer la stabilité du panneau Tableau résumant les propriétés de montage-démontage et essais subis par les solutions Démodulor CMI 3-2015 27 DURABLE A – production et construction ; B – Utilisation ; C – fin de vie ; D – bénéfices et charges au-delà du système. Afin de mieux exprimer l’évaluation de la démontabilité, les modules A et B sont groupés et le chantier de déconstruction a été isolé pour faciliter la lecture, donnant le découpage en étapes suivant : --production, construction & utilisation (modules A et B) ; --déconstruction (module C1) ; --fin de vie (modules C2 à C4 et D). Les charges et bénéfices liés à la seconde vie des constituants réutilisés sont évalués dans l’étape de fin de vie. Les gains et impacts environnementaux et sociaux sont groupés et présentés selon les catégories suivantes : --les consommations de matières premières et énergétiques ; --les émissions (air, eau, sols) et la production de déchets ; --les aspects sanitaires et sécurité ; --la perception des parties prenantes. La durée de vie d’un produit de construction peut avoir plusieurs sens. La durée de vie de référence (DVR), utilisée pour les fiches de déclaration environnementale et sanitaire, correspond à la performance technique et fonctionnelle du produit dans un bâtiment. Elle dépend des propriétés du produit et des conditions d’utilisation de référence. Il s’agit souvent de 50 ou 100 ans pour l’acier, le béton, le bois et la terre cuite. Cette DVR peut être différente de la durée de vie totale, et ne tient pas clairement compte d’un possible réemploi. Selon la méthodologie établie, le niveau des impacts ou des effets liés à la solution de démontabilité est estimé par différence entre les deux systèmes, l’actuel et sa version innovante. Dans le cas des solutions constructives de mise en œuvre à sec, les gains apparaissent déjà durant la phase de production-construction-utilisation aux postes : consommations de ressources (eau et emballage), émission dans l’eau et le sol et/ou dans la production de déchets. Lors de l’étape de déconstruction, le démontage s’apparentant à un curage permet logiquement des progrès très significatifs en matière de réduction des émissions et déchets. Les bénéfices des solutions Démodulor s’expriment pleinement lorsque l’on prend en compte les gains sur le début du second cycle de vie traduisant l’intérêt du réemploi. Dans ce cas, les économies observées sur les postes de consommation de ressources, d’eau, d’énergie et de production de déchets sont clairement mises en évidence. On constate pour l’ensemble des étapes du cycle de vie considéré que le système démontable est majoritairement plus avantageux que le système traditionnel aux points de vue environnemental, sanitaire et sécuritaire. Le système traditionnel comportant initialement un fort potentiel de recyclabilité et l’évaluation ne quantifiant que la différence entre les deux systèmes, les effets engendrés par la solution Démodulor ne sont pas toujours novateurs mais restent significativement bénéfiques, surtout lorsqu’on considère les avantages apportés au cycle de vie suivant. Analyse économique sur 2 cycles de construction/ déconstruction Le bilan économique semble intéressant lorsque le montage/démontage pourra être reproduit plusieurs fois durant la vie des produits notamment pour absorber les opérations de curage et de préparation (tri, palettisation) des matériaux du gros Etape de fin de vie du 1er cycle de vie (Plancher Mixte) Etape de fin de vie du 1er cycle de vie et Bénéfices et charges imputables au cycle de vie suivant (Plancher Mixte) I1 Consommation ressources 3 - 2 L3 Perception usagers et propriétairesexploitants 1 I4 Transport -1 - -3 - J1 Déchets J2 Emissions air K2 Sécurité opérateurs K1 Santé opérateurs J3 Emissions eau - 2 L3 Perception usagers et propriétairesexploitants 1 I2 Consommation eau I3 Consommation énergie recyclage/réutilisation 0 L2 Perception maîtres d’ouvrages, architectes/ MOE ... I4 Transport -1 -2 L1 Perception acteurs actuels (centre de stockage, recycleur ...) 3 - I3 Consommation énergie recyclage/réutilisation 0 L2 Perception maîtres d’ouvrages, architectes/ MOE ... I1 Consommation ressources I2 Consommation eau J4 Emissions sols et eaux souterraines -2 L1 Perception acteurs actuels (centre de stockage, recycleur ...) - -3 - J1 Déchets K2 Sécurité opérateurs J2 Emissions air K1 Santé opérateurs J3 Emissions eau - J4 Emissions sols et eaux souterraines Vue de 2 graphiques prenant en compte la fin de vie sans ou avec le début du cycle de vie suivant (ex : du plancher mixte) CMI 3-2015 28 Développement durable Réemploi D n tio es sa rc ili ou Ut ess r de de Ges s d tio éc n he ts Évolutivité DÉMODULOR Économie de fonctionnalité Traçabilité Schéma du modèle stratégique pour Démodulor œuvre plus longues comparées à une démolition traditionnelle. Toutefois, il convient de préciser que les éléments de l’analyse économique se sont arrêtés au site de démolition-déconstruction, sans estimation des coûts observés dans le circuit de tri et de valorisation. Sans évolution significative du contexte actuel sur la gestion des déchets de construction, la solution semble plus particulièrement pertinente dans la perspective d’apporter une réponse aux demandes croissantes d’évolutivité dans le temps des programmes de construction résidentiels ou tertiaires. Les deux analyses comparatives, environnementales et économiques, menées au cours de la phase 4 du projet Démodulor mettent en évidence une série d’atouts, propres aux différentes solutions constructives et à leurs usages privilégiés. Les variations proviennent surtout des incertitudes liées à des sujets innovants : manque de lisibilité sur les temps et les prix pour l’analyse économique, imprécision sur les possibilités de réemploi dans le cadre des évaluations environnementales. Dans les deux approches, la prise en compte réaliste du réemploi a permis de souligner la pertinence de l’approche de la déconstruction, même si plusieurs freins restent à lever. Opportunités et freins pour le développement de l’économie circulaire intégrant le principe de démontabilité des constructions Au-delà du développement de solutions constructives pertinentes, la maturité des marchés, la culture des métiers et des professions et même les grands aspects du développement durable peuvent aboutir à des freins à la diffusion de ce type de solutions. Analyse des gains et conséquences sur les usages et sur les conditions de réalisation d’une opération jusqu’à son démantèlement Pour rendre attractif un nouveau concept (la démontabilité), celui-ci doit apporter soit des avantages en termes de coût soit en terme de différenciation par rapport aux solutions concurrentes (traditionnelles dans ce cas) qui doivent permettre : --une appropriation durant toute la chaîne de valeur, --une croissance en termes de volume et de marge. Les filières de recyclage s’organisent mais le marché du réemploi des produits de la construction est aujourd’hui anecdotique et inexistant pour les produits de structure dits « industrialisés » La nécessaire CMI 3-2015 29 DURABLE professionnalisation du négoce de produits de réemploi ne pourra se faire qu’au travers d’un nouveau modèle économique d’économie circulaire attractif pour les investisseurs. Heureusement deux leviers favorables que nous avons développés précédemment, apparaissent pour rendre viable ce modèle économique nécessaire à l’émergence du concept de démontabilité dans la construction/déconstruction : ••la traçabilité des produits pendant tout leur cycle de vie, un volet prometteur de la démarche de la transition numérique de la construction, ••l’évolutivité des bâtiments, nouvelle demande croissante rendue incontournable par l’évolution de la société et des technologies. Les scénarios de développement des solutions Démodulor que nous proposons composent le schéma du modèle stratégique (figure ci-dessous) fondé sur trois pôles essentiels (sommets du triangle) à la croissance du concept de démontabilité : évolutivité, traçabilité, réemploi. Ces trois pôles permettent de créer les passerelles entre les enjeux du développement durable que sont : ••l’utilisation des ressources, ••la gestion des déchets, ••l’économie de fonctionnalité. Conclusion et poursuite du projet Démodulor Le projet Démodulor a été une recherche prospective passionnante dont la première innovation a consisté à réunir les centres techniques industriels des principaux matériaux de construction utilisés dans le gros œuvre et plus habitués à une situation de forte concurrence que de partenariat ouvert. L’objectif initial du projet était de définir et faire évoluer des procédés constructifs de gros œuvre pour faciliter leur démontabilité. L’étude préliminaire des marchés et des volumes a permis de mieux comprendre les modes de gestion des déchets et d’identifier les voies de valorisation selon leur organisation actuelle et, ce, malgré l’hétérogénéité des données recueillies. Le projet a permis de sélectionner quatre procédés de gros œuvre (structure et enveloppe), représentatifs d’un volume de marché significatif dans les domaines du résidentiel et du tertiaire. Chaque système, porteur d’un potentiel de progrès, a été CMI 3-2015 30 revisité pour les rendre démontables en conservant les niveaux de performance requis initialement. Au-delà des attentes du programme, les partenaires ont réussi à réaliser des prototypes à l’échelle 1 qui ont permis de vérifier la démontabilité des systèmes et de les soumettre à des essais mécaniques. Les objectifs d’écoconception du projet ont été confirmés par une évaluation qualitative multi-critères, préférée à l’analyse de cycle de vie initialement envisagée. Ses résultats satisfaisants soulignent en particulier tout l’intérêt du réemploi. Les opérations de montage et démontage ont été effectuées avec nos équipes, mais une collaboration plus étroite avec les professionnels de la démolition est une piste afin de mieux ajuster les modes opératoires. Techniquement, la première campagne d’expérimentations de concepts constructifs a apporté des résultats satisfaisants mais elle doit se prolonger vers les autres exigences. À terme, aboutir à des montages d’opérations de bâtiments prototypes est un prolongement souhaitable de Démodulor. Au vu des scénarios précédents, les perspectives sont prometteuses de développement de nouvelles pratiques tant pour la construction/déconstruction que pour l’utilisation des bâtiments (évolutivité, maintenance, coût global, remplacement de la démolition par un curage étendu au gros œuvre...). Des opportunités pour la création de nouveaux modèles économiques, filières ou métiers sont aussi à investiguer. Ce sera l’opportunité en associant des partenaires industriels, constructeurs, maîtres d’ouvrage, entreprises et distributeurs d’évaluer le potentiel d’appropriation du concept. Les enseignements de cette confrontation seront les clés pour déterminer la pénétration technologique et le volume des marchés potentiels et par voie de conséquence les bénéfices en matière de valorisation des déchets. Au préalable, les premiers objectifs à réaliser seront : ••l’optimisation des composants pour l’industrialisation des solutions Démodulor ; ••la réalisation des essais complémentaires de caractérisations des performances en laboratoires et in situ ; ••la validation complète des systèmes proposés, allant jusqu’à l’avis technique, pour la mise sur le marché, Développement durable ••des approches expérimentales coordonnées par les entreprises de déconstruction et de mise en œuvre, démonstrateur ; ••l’approfondissement des réflexions pour l’extension à d’autres systèmes constructifs permettant d’étendre l’aptitude au réemploi favorisant le réemploi. Les partenaires du projet Démodulor souhaitent aujourd’hui prolonger la démarche en faisant appel à l’ensemble des acteurs de la filière construction/ déconstruction. Nos espoirs portent aussi sur un renforcement des engagements des pouvoirs publics pour favoriser les démarches de recyclage des déchets et surtout de réemploi des matériaux « durables » de construction. Ce soutien pourrait être marqué par des initiatives à court terme telles que : ••lancer une réflexion sur le statut des déchets de construction, ••initier la mise en place active du « carnet de santé du bâtiment », ••inciter un taux élevé de recyclage des déchets de construction et de démolition par opération, ••introduire dans les appels d’offres une clause de « mieux disant recyclage – réemploi », ••renforcer les contrôles sur chantiers, ••soutenir l’élaboration effective des plans de gestion des déchets dès la conception des ouvrages. L’ensemble de nos actions devront être envisagées aussi au travers d’une communication renforcée et spécifique pour convaincre les parties prenantes des bénéfices de la démontabilité, du réemploi et de sa nécessaire généralisation dans les bâtiments du futur. L’histoire du projet Démodulor résumée en quelques mots… CMI 3-2015 31 TERRAIN Nouveau hall d’exposition au Bourget Un origami d’acier La commande était simple : un hangar de 1 800 m2 pour abriter quelques avions symboles de la seconde guerre mondiale. La réponse sera structurelle : huit portiques effilés en acier brun enveloppés d’un bardage gris métal. L’architecture de ce projet ne s’arrête pas à la définition d’une forme globale : elle est présente dans le dessin même de sa charpente, dans chacun des pliages de l’acier, dans tous les détails d’assemblage de cet origami de métal. L’ensemble paraît léger, aérien, il semble presque prêt à s’envoler dans le ciel du Bourget… Vincent Rey CMI 3-2015 32 Sur le terrain CMI 3-2015 33 TERRAIN © Kelemen - Viry ©Hélène Peter Une aile d’acier CMI 3-2015 34 Le 12 juin dernier, un nouveau bâtiment est inauguré au Musée de l’air et de l’espace du Bourget : le Hall 39-45 destiné à exposer les avions de la seconde guerre mondiale, les « warbirds ». Il a été édifié grâce au mécénat de la fondation David H. Dewhurst en souvenir du lieutenant-colonel David Dewhurst, Jr., pilote de l’armée de l’air américaine durant le conflit. Il abrite quelques merveilles de l’aéronautique du milieu du XXe siècle : Spitfire, Mustang, Skyraider ou encore Dakota. L’architecture de ce nouveau bâtiment contraste fortement avec les formes conventionnelles des hangars présents sur le site. Il développe en coupe un profil tendu, inspiré des ailes d’avion, et s’ouvre sur le tarmac de l’aéroport du Bourget par une immense façade vitrée. Son aspect aérodynamique est renforcé par une série d’étranges appendices suspendus : il s’agit de 21 brise-soleils dont le design est directement influencé par les volets mobiles des avions, les « flaps ». Un bardage gris acier vient épouser le profil en courbe de cette nouvelle construction. L’ensemble du projet détonne, surprend dans l’environnement du Musée. Jusqu’alors, seules les formes profilées des différents aéronefs exposés venaient s’opposer à la rigidité de la géométrie des halls d’exposition. Les contraintes de l’air et de l’espace ne sont pas celles de la terre et du sol ! Mais ce nouveau hall tente une synthèse improbable : comment faire se rencontrer des univers aussi différents que l’aéronautique et la construction de bâtiments ? La réponse sera structurelle et architecturale. La genèse du projet Mars 2014 : Nicolas Kelemen, l’architecte du projet, signe son marché de maîtrise d’œuvre. Le bâtiment est à livrer impérativement au mois de mai 2015 afin d’être inauguré et ouvert au public pour le salon du Bourget en juin. Il n’a que 14 mois pour réaliser ce nouveau hall, 14 mois pour concevoir le projet, obtenir un permis de construire E.R.P (établissements recevant du public), finaliser l’ensemble des éléments techniques avec son bureau d’étude STEBAT, réaliser le dossier de consultation des entreprises, lancer l’appel d’offres public, négocier les marchés, mettre au point avec l’entreprise les documents d’exécution, et enfin construire l’ouvrage et le réceptionner. Le délai est contraint, le budget limité (un peu plus d’un million d’euros pour une surface couverte de près de 1 800 m2), ce n’est pas un projet simple. « Si cela était à refaire, je ne sais pas si je m’engagerais à Sur le terrain © Kelemen - Viry d’une journée, des hangars opérationnels faits de métal et de toile étaient montés. Nicolas Kelemen juge qu’il y a là une leçon d’efficacité architecturale à retenir. Il va s’inspirer de ces constructions pour imaginer une structure tridimensionnelle alliant légèreté et dynamisme. Très vite, l’architecte dessine le croquis du hall : on y voit un bâtiment ouvert, dissymétrique, une coupe en forme d’aile rappelant l’univers aéronautique. On distingue déjà sur son dessin les portiques effilés, les proportions sont présentes, le projet est lancé ! © Vincent Rey nouveau sur une telle opération avec des délais aussi courts » confie Nicolas Kelemen. Cet aveu témoigne d’une genèse complexe et délicate du bâtiment, mais il est clairement contredit par l’enthousiasme et la fierté de l’architecte quand il évoque son projet ! En un mois, Nicolas Kelemen achève l’esquisse du bâtiment. Sa réflexion procède tout d’abord d’une approche « urbaine » du site. Urbaine, si le mot paraît incongru dans cet environnement aéroportuaire, il est cependant juste. L’urbanité, c’est la prise en compte du contexte, c’est l’attention porté aux éléments en présence. Le futur bâtiment vient dans l’alignement du Hall Concorde et donne directement sur le tarmac. Derrière eux, une série de hangars où sont exposés hélicoptères et avions. Ces différentes constructions viennent créer une sorte de rue, un passage dans lequel transitent la majorité des visiteurs. La volonté de l’architecte est claire : il s’agit du plus grand aéroport d’affaires d’Europe et il est donc nécessaire que son projet s’ouvre pleinement sur les pistes, sur le tarmac, sur le spectacle des avions. Transparence, le mot est jeté. Le bâtiment doit être transparent, donner en spectacle les pistes du Bourget. Cette transparence se traduit par la volonté de créer une façade totalement vitrée à l’ouest, et côté est, par la présence de « failles », de grandes ouvertures permettant depuis la rue intérieure d’apercevoir les pistes à travers toute la construction. « L’architecture du Hall doit raconter une histoire, l’histoire de ce musée et des collections qui y sont présentées » déclare Nicolas Kelemen. Il connaît bien la seconde guerre mondiale : son agence a déjà réalisé différents projets en relation à cette période, notamment le centre d’interprétation d’Omaha Beach et le musée du débarquement de Utah Beach. Il va donc puiser son inspiration dans l’architecture des hangars qu’édifiaient les forces alliées au fur et à mesure de leur avancée sur le front. Dès le lendemain du débarquement, les Américains construisaient leurs premiers aéroports. En l’espace CMI 3-2015 35 TERRAIN Économie du matériau Nicolas Kelemen ne travaille pas avec les profilés reconstitués soudés. Pour lui, l’utilisation des PRS reflète tout à la fois une standardisation des modes d’assemblages, une perte de savoir-faire, mais surtout un gaspillage de matière : « il y a souvent dans les projets un pourcentage très important d’acier qui est inutile structurellement ». Le même souci écologique a présidé au choix de l’acier autopatinable. Il y avait certes l’aspect brut du métal que souhaitait l’architecte, mais surtout cela permet d’éviter tous traitements ultérieurs de la ©Hélène Peter Une matière : l’acier autopatinable. Un principe : une architecture légère et transparente. Une envie : des portiques tridimensionnels en treillis soudés. Le travail de conception de la structure peut débuter. Nicolas Kelemen a l’habitude des constructions métalliques, mais compte tenu de la complexité de l’ouvrage, il fait appel à Jean-Christophe Grosso, ingénieur consultant. Ensemble, devant l’écran d’ordinateur, ils dessinent les portiques, sculptent leurs formes, imaginent les pliages d’acier nécessaires, les assemblages du métal. « Il y a eu un calcul optimal de la structure, dans l’idée d’un rapport poids-performance le plus efficace possible » indique l’architecte. Le challenge est de taille : ces portiques ont une portée de près de quarante mètres et reposent sur trois fixations articulés. Ne garder que l’essentiel, le minimum de matière possible, tel est la contrainte, le défi que s’est fixé Nicolas Kelemen. « C’est aussi une question environnementale » confie l’architecte : il faut être économe du matériau, n’utiliser que le strict minimum, éviter tout surdimensionnement. C’est pour cette raison que CMI 3-2015 36 ©Hélène Peter © Viry Sur le terrain Entretien avec Jean-Pierre Tahay, directeur général de l’entreprise Viry. structure : « ce coût environnemental n’est que très rarement pris en compte, de même que la dépense de matière superflue n’est jamais réellement évaluée ». Une architecture de métal… et de bois Le dessin des portiques avance : une poutre treillis composée de trois « V » en métal plié et d’entretoises soudées. La section des portiques est l’exact reflet des contraintes structurelles : épaisse au niveau de sa base et de sa grande courbure, elle vient s’affiner côté tarmac. Certaines charges sont néanmoins trop importantes pour rester en treillis soudés : Nicolas Kelemen et Jean-Christophe Grosse optent alors pour un caissonnage partiel des portiques uniquement aux endroits ou cela est nécessaire. Encore une fois, éviter tout superflu ! Les délais de l’opération étant très courts, un travail itératif est rapidement engagé avec le bureau d’étude STEBAT. « L’architecture de ce bâtiment, c’est sa structure. Toute la difficulté de cette opération était de respecter les proportions des portiques » déclare Philippe Noiray, chargé du projet au sein du bureau d’étude. Une des principales contraintes était la problématique du soulèvement au vent. Les premiers calculs de pré-dimensionnement sont effectués, les résultats donnent une flèche dépassant les valeurs recommandées. L’Eurocode 3 spécifie cependant qu’un accord entre maîtrise d’ouvrage et maîtrise d’œuvre permet de s’abstenir des valeurs standards, en relation aux spécificités techniques du bâtiment. Ce sera le cas pour le projet du Hall. « On est ici très loin, en terme de calcul, d’un hangar basique » rajoute Philippe Noiray. Métal et bois. Nicolas Kelemen souhaitait dès le départ associer ces deux matériaux : « l’idée était de raconter une histoire avec la structure ». L’histoire des premiers aéronefs et de leurs modes de construction, la recherche permanente d’une synthèse entre légèreté et solidité. Nous sommes ici très éloignés des standards et contraintes des constructions terrestres ! Qu’est-ce qui vous a motivé à répondre à l’appel d’offres du Hall 39-45 ? Ce qui nous a d’abord intéressés était le matériau employé, l’acier autopatinable. Si l’on retrouve cet acier très souvent en parement et en habillage, il est assez peu utilisé en structure. Nous avons construit récemment deux passerelles piétonnes en acier autopatinable, mais c’est la première fois que l’on réalise un bâtiment avec une structure de ce type. Le concept, l’approche particulière développée par Nicolas Kelemen nous a également séduits. Il a imaginé des poutres treillis tridimensionnelles avec des solutions « pliées » qui minimisent le travail de découpe et d’assemblage en soudure. Nous nous sommes posé la question : « comment peut-on faire pour respecter l’idée du projet, tout en la rendant technologiquement réalisable ? ». Cette problématique est essentielle dans les ouvrages architecturaux. Il faut comprendre l’architecture, le concept, et non pas tenter à tout prix d’utiliser les outils que nous avons à notre disposition pour faire différemment, pour altérer l’architecture et ses solutions techniques initiales. Et les principales difficultés inhérentes à votre réponse ? Dans ce type de projet, la principale difficulté est l’évaluation du temps de travail. Le calcul de la quantité de matière première nécessaire à la structure est, lui, relativement simple. Ce projet était un prototype, quelque chose que nous n’avions jamais réalisé auparavant. Comme nous étions dans le cadre d’un appel d’offres public, il fallait s’engager sur un prix forfaitaire. Nous devions donc évaluer de manière très précise la valeur ajoutée en terme de main-d’œuvre, c’était là que résidait toute la complexité de l’étude de prix. Quels étaient les défis techniques posés par cet ouvrage ? Dans le projet de Nicolas Kelemen, il y avait certaines parties en tôles pliées qui nécessitaient un façonnage assez sophistiqué. Il nous fallait investir dans une forme pliée complexe pour pouvoir bénéficier d’un assemblage qui, au final, soit le plus simple possible, le plus élégant. Nous devions donc imaginer de nouveaux moyens de production pour pouvoir réaliser ce qui était demandé. Concernant la forme particulière des portiques, il nous a fallu réfléchir en amont avec le cintreur, puis inventer un outillage spécifique pour créer leurs profils. Notre valeur ajoutée a été de compléter le dispositif prévu par l’architecte par des éléments additionnels qui ont rendu possible la réalisation de la structure. C’est ici que réside le « plus » que peut apporter l’entreprise par rapport à l’idée initiale : il faut respecter le concept et le développer jusqu’au bout. u CMI 3-2015 37 TERRAIN u Pour la structure de ce bâtiment, Nicolas Kelemen a parlé de « chaudronnerie »… Il y a effectivement certaines parties de l’ouvrage qui se rapprochent de la chaudronnerie. Les portiques sont composés d’une partie en treillis soudés : c’est de l’assemblage classique de charpente métallique. Par contre, leurs deux extrémités sont en tôles pleines et cela rappelle, en raison de leurs formes tout à la fois cintrées et fermées, les coques de bateaux. Nous sommes ici dans un travail de métallerie presque navale, qui nécessite le savoir-faire du chaudronnier. Ce qui est intéressant, c’est que l’on retrouve le métier initial de Viry qui, précisément, nous avait permis de réaliser des bateaux sur la Seine il y a quelques années. C’est comme une sorte de retour aux sources. Vous aviez également le lot menuiseries extérieures ? Nous avions tous les lots sur ce chantier, à l’exception de la couverture et de l’électricité : la structure métallique, le vitrage, les pannes en bois, les fondations. Pour les vitrages, l’idée était de minimiser les pièces d‘attache de telle sorte qu’ils soient le plus indépendants possibles de la structure. Nous avons travaillé sur un système de tuilage, avec des verres posés en « écaille ». Les vitrages sont tenus au final avec très peu de métal, par des « pinces » ponctuelles, ce qui augmente la transparence de la façade. Comment s’est déroulé le chantier ? Sur le chantier, la principale difficulté a été le délai très contraint d’exécution. Nous avons signé le marché en décembre pour un début de fabrication en janvier. C’est très court pour un ouvrage de ce type. Nous avons dû organiser de manière condensée la production en atelier. Il y a eu également des difficultés avec le transport. Les portiques étaient découpés en trois parties, mais les plus grandes pièces faisaient plus de 25 mètres de long ! Nous devions donc les acheminer par transport exceptionnel, mais nous le temps d’obtention des autorisations administratives a été anormalement long : le délai normal est de quatre semaines et, dans les faits, nous avons obtenu les autorisations au bout de dix semaines. Finalement, c’est une question externe à l’entreprise qui a représenté un des plus grands freins à notre projet. Une fois que le chantier a été lancé, il n’y a pas eu de problème majeur dans la mise en œuvre. Nous avions prévu un assemblage des éléments sur place avec des gabarits spécialement conçus : il fallait absolument garantir la géométrie des portiques avant le levage. Ensuite, nous avons monté la structure, portique par portique. Et pour finir, comment se sont passés vos échanges avec l’architecte ? Il y a eu un véritable dialogue avec Nicolas Kelemen. Nous avons travaillé avec un architecte qui comprenait vraiment la problématique technique, ce qui est extrêmement agréable ! Il avait des idées très précises mais est resté disponible pour examiner toutes nos propositions : s’il y avait une difficulté technique à réaliser une pièce, il était ouvert aux modifications nécessaires. L’ensemble du travail a été très efficace : nous avions un délai contraint en termes d’étude et de chantier, il fallait ne pas perdre de temps. Il y a eu globalement peu d’allers-retours, nous avons été très vite à l’essentiel pour pouvoir réaliser cet ouvrage dans les délais impartis. CMI 3-2015 38 Pour l’ossature secondaire du Hall, le choix est donc établi d’utiliser le bois. L’ensemble des pannes du projet, destinées à fixer la peau extérieure, sont réalisées en lamellé-collé. L’association de l’acier autopatinable, de couleur ocre-brune, et des pièces de bois est d’une grande élégance, une réussite esthétique. Pour la vêture extérieure, le choix initial de l’architecte était une couverture d’aspect aluminium, encore une référence à l’histoire de l’aéronautique. Mais l’enveloppe budgétaire du projet imposait de faire des choix, et le surcoût engendré par une vêture de ce type était trop important. Des bacs acier de couleur grise seront donc utilisés. Ils viennent épouser la forme courbe et tendue du bâtiment, soulignent son aspect dynamique. Une façade ouverte sur le tarmac L’autre singularité de ce hall, c’est sa façade ouest ouverte sur les pistes de l’aéroport. « Je voulais une façade totalement vitrée avec un porche qui invite vers l’extérieur, qui s’ouvre sur le tarmac » déclare Nicolas Kelemen. Sur toute la longueur du bâtiment, en partie basse, de grands vitrages continus sont surmontés d’une casquette d’acier. L’effet est réussi : une véritable sensation de transparence et une vue immense sur les pistes du Bourget. En partie haute, l’architecte a opté pour un système de « tuilage » : les vitrages sont fixés en écailles par un système de pinces métalliques. L’ensemble de la façade vitrée est indépendante des portiques, comme suspendue. Absents de ses premières esquisses, Nicolas Kelemen a souhaité ajouter en cours de projet une série de brise-soleils sur la façade ouest. Pour des raisons économiques, l’architecte se tourne tout d’abord vers des éléments standards, en aluminium. Mais rapidement, il se rend compte qu’il ne dispose pas d’un budget suffisant. Il change alors de stratégie, et tente de réaliser ces appendices en acier autopatinable, à l’instar des portiques. Nicolas Kelemen confie avoir toujours été fasciné par les « flaps », ces volets articulés situés à l’arrière des ailes d’avion. Il s’inspire directement de leur design pour dessiner des brise-soleils composés de trois parties, et venant s’inscrire dans l’exacte géométrie de la courbure du bâtiment. L’effet est totalement réussi : vus du sol, ils semblent prêts à s’incliner et à se mouvoir à l’image de leurs homologues aéronautiques. © Vincent Rey Sur le terrain Composés de caissons creux en acier, équipés de raidisseurs, ces brise-soleils seront réalisés par l’entreprise Viry. Un appel d’offres complexe Fiche signalétique Maitrise d’ouvrage : Musée de l’air et de l’espace Maitrise d’œuvre : Nicolas Kelemen architecte Consultant structure acier : Jean-Christophe Grosso Bureau d’étude structure : Stebat Entreprise : Viry Surface : 1 733 m2 Coût des travaux : 1,4 M€ Livraison : juin 2015 Au final… Il y a une fausse opposition entre un projet « basique et économe » et un projet « sophistiqué et cher » déclare Nicolas Kelemen. Le Hall 39-45 ne sera revenu au final qu’environ 7 % plus cher qu’un hangar classique : « on peut sortir du standard sans faire du haut de gamme ». Ce qui importe, selon l’architecte, c’est de rentrer dans la logique de l’acier, comprendre le matériau dans ses qualités et limites. Mais cela n’est vrai, ajoute-t-il, qu’à la condition de trouver une entreprise qui rentre dans le jeu, qui a tout à la fois les capacités et le désir de se lancer dans un projet hors normes. Le Hall 39-45 est exemplaire d’une approche technique et sensible de la problématique structurelle. Et l’élégance de son architecture tient à l’efficience du dessin de ses portiques. Un véritable origami d’acier. © Hélène Peter L’appel d’offres de l’opération est lancé à la fin du mois de juin pour des propositions attendues en septembre. « Peu d’entreprises avaient les compétences pour répondre » reconnaît Nicolas Kelemen. La problématique était effectivement complexe : des sociétés spécialisées dans la construction navale, des chaudronniers, avaient été consultés. « Trop simple » avaient-elles répondu ! Et beaucoup de charpentiers français interrogés avaient, eux, jugé le projet trop complexe. Seules quelques entreprises répondent à la consultation, dont la société Viry. « Viry avait, dès l’appel d’offres, compris les enjeux du projet » déclare l’architecte. Mais l’analyse des premières réponses donne un coût global dépassant l’enveloppe budgétaire initiale. Il faut donc travailler à nouveau le projet et renégocier les offres. Cette période durera deux mois. En décembre, les marchés sont signés. L’entreprise Viry obtient l’ensemble des lots à l’exception de l’électricité et de la couverture. Les délais sont extrêmement contraints : la mise au point des documents d’exécution commence début janvier et les premières fondations doivent être coulées aux premiers jours de février pour respecter le planning de l’opération ! Le dialogue entre l’architecte et l’entreprise se déroule bien. La compréhension est mutuelle : « Viry a vraiment joué le jeu » déclare Nicolas Kelemen. Peu de changements au final par rapport au projet initial, avec un regret de l’architecte : « nous aurions pu nous passer des contreventements en croix de Saint-André, mais nous n’avons pas eu le temps d’aller jusqu’au bout de nos calculs ». Malgré quelques retards dans l’obtention des autorisations de convoi exceptionnel, les portiques arrivent finalement sur le chantier. Ils sont transportés en trois parties, puis assemblés au sol directement sur le site, à l’aide de gabarits. Au mois de mars, les deux premiers éléments centraux sont levés. Une complexité, la flexibilité des portiques : « c’est une structure souple jusqu’à ce qu’elle trouve sa dimension statique » explique l’architecte. Le chantier avance vite, sans difficultés particulières. Au mois de juin, ce nouveau bâtiment est inauguré. Le musée de l’air et de l’espace peut s’enorgueillir d’une nouvelle architecture, à la hauteur des exceptionnels avions qui y sont exposés. Nicolas Kelemen a rempli son contrat. CMI 3-2015 39 Choisir Dlubal, c'est évoluer vers le meilleur choix Diu bal Avec plus de 25 ans d'expérience dans l'édition de logiciels de calculs de structure. Dlubal a su s'affirmer en tant que référence sur le marché international. Fort de ses filiales, dont une située à Paris, et de ses revendeurs à travers le monde, Dlubal conçoit et édite des produits intégrant les exigences des normes et méthodes de construction de nombreux pays. Sur les bases d'un haut niveau technique et scientifique, ils répondent efficacement aux besoins des ingénieurs structures. Des produits performants et personnalisables sont Dlubal solutions Les intuitives et personnalisables. De l'interface utilisateur au rapport de sortie des données, vous avezun droit de regard et de modification sur l'intégralité des paramètres de calculs et les entrées de votre modèle. Une large gamme de normes internationales : Eurocodes et ses annexes nationales, CSA (norme canadienne) ou encore SIA (norme suisse), permet aussi bien la création automatique des combinaisons de charges que la exhaustive des vérification critères de dimensionnements des éléments. 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Thomas Construction Métallique « Nous avons choisi RFEM, car il est complet et simple d'utilisation. L'assistance technique, mais aussi le service commercial, ont répondu pleinement à nos attentes. » F. KIEFFER Air Liquide « Nous avons développé une note de calcul très satisfaisante. Nous avons réussi à optimiser nos coûts de matière, nous sommes ravis. » T. CATALANO Actemium (Groupe Vinci) La gamme de logiciels s'étend également à la caractérisation des sections minces et massives et à la des poutres conception de roulement. Des produits vos besoins adaptés à Avec son système modulaire, tout client bénéficie d'une configuration de programmes adaptée à ses besoins. En France, de nombreuses sociétés sont satisfaites de la valeur ajoutée technique et de la fiabilité des résultats, dont : EDF, AREVA, ALSTOM, AIR LIQUIDE, AOC (Groupe Fayat), Intégration BIM Depuis des années Dlubal, partenaire d'Autodesk et de Tekla, est très engagé dans le développement des méthodes BIM. 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Propos recueillis par Isabelle Pharisier Philippe Ascone, PDG d’Alkar CMI 3-2015 42 CMI - Pourquoi et comment est née Alkar ? Philippe Ascone : Cinq amis, dont mon père ont créé la société en 1983. Ensemble ils avaient travaillé chez un charpentier de la région, et venaient, à 45 ans, d’être licenciés économiques. À cette époque, l’espadrille qui avait été le fer de lance de Mauléon pendant des décennies, périclitait, les usines fermaient les unes après les autres. Alors que faire pour pouvoir vivre, manger et demeurer sur la région ? Créer une entreprise ! Les 5 amis ont choisi le statut de Scop par hasard, contrairement à certaines personnes qui à l’époque créaient des Scop par conviction. L’entreprise est née de rien, avec l’équivalent de 30 000 €. Immédiatement après la création d’Alkar, une sixième personne a intégré la société pour en devenir le gérant. Son premier rôle était de faire connaître Alkar au-delà de Mauléon, afin de développer notre activité commerciale dans une région où beaucoup de constructeurs métalliques étaient déjà présents, et ne nous voyaient pas naître d’un bon œil ! Outre ce travail de développement et de prospection commerciale, il faisait les devis, la vente, et, comme accessoirement il était comptable, il s’occupait de la gestion de l’entreprise ! Il a quitté la société à la fin 1987, année où j’y suis arrivé pour assurer sa succession. CMI - A priori vous n’étiez pas destiné à devenir dirigeant d’Alkar. Pourquoi ce choix, comment s’est construit votre parcours ? Philippe Ascone : Effectivement, en 1987 j’avais 24 ans, je vivais chez mes parents et j’étais fonctionnaire ! J’ai obtenu un brevet de technicien en bâtiment et au moment de faire mon BTS génie civil, mon père a été licencié économique et l’entreprise qui employait ma mère a déposé le bilan. Cet été-là, pendant mes vacances scolaires, je travaillais comme manœuvre chez un maçon de la région, qui de fil en aiguille m’a proposé de m’embaucher pour devenir chef d’équipe ; vu la situation… j’y suis resté. Au retour de mon service militaire, l’adjoint chargé des travaux à la mairie de Mauléon m’a proposé un poste au service technique pour être en charge des équipes de chantiers. C’est ainsi que je me suis retrouvé à 21 ans numéro deux d’un service de trente personnes. C’était une véritable petite entreprise ! Les personnes de l’équipe étaient très sympathiques et compétentes mais aigris par l’exercice de métiers très peu valorisés. J’y ai passé trois ans et demi, ma voie était tracée pour être nommé directeur du service technique quand, apprenant que le gérant d’Alkar démissionnait, j’ai souhaité relever le challenge : Prendre la direction d’Alkar. Convaincre mon père n’a pas été simple. J’ai donné ma démission, ils n’en n’ont pas voulue, mais à la place ils m’ont proposé, un an de congés sans solde pour que je puisse réaliser mon projet. Je connaissais très bien les gens avec lesquels mon père s’était associé et je savais que ce métier me plairait car gamin mon père m’avait souvent amené à l’atelier dans lequel il travaillait. C’est ainsi que je suis arrivé en décembre 1987 dans l’entreprise. Je me souviens de mes premières démarches commerciales. J’ai rencontré mes deux premiers clients entre Noël et Premier de l’an, avec mon père… qui n’avait rien d’un commercial ! C’est à ce moment-là que j’ai compris que la route allait être longue. Le cadeau extraordinaire fait par la mairie prenait alors tout son sens. Avec la fougue de mon jeune âge, je n’avais pas perçu les éventuels écueils du parcours. Un an pour « tester », pour me frotter à la réalité du terrain… c’était un fabuleux présent. CMI - Quels étaient les marchés de l’entreprise et comment ont-ils évolué ? Philippe Ascone : Les premières années nous ne faisions que des bâtiments agricoles car c’était la période où l’élevage se développait et où les agriculteurs devaient s’équiper. en bâtiment. Ces constructions étaient généralement très simples et correspondaient à notre savoir-faire de l’époque. De mon arrivée jusqu’aux années 1990, nous avons continué cette activité. Puis un jour, nous avons été consultés pour réaliser l’extension de l’Intermarché de Mauléon. Problème : il fallait réaliser du calcul, des plans et nous n’avions pas cette compétence. C’est ainsi que nous avons commencé une collaboration de plusieurs années avec un ingénieur conseil en charpente métallique : Patrice Lemaire. À son contact, nous avons réalisé des choses plus complexes. La maîtrise de la conception et du calcul a rendu notre métier plus agréable et plus intéressant. Nous avions besoin de nous épanouir et de faire autre chose que du bâtiment agricole. J’ai beaucoup appris et j’ai réellement découvert le métier de charpentier avec lui. Notre marché était purement local, pourtant, en 1996, nous avons été sollicités par un grand distributeur de matériaux national pour leur faire un bâtiment. Satisfaits de notre collaboration, ils nous ont ensuite © Alkar Rencontre fait travailler sur un secteur géographique beaucoup plus important. Cette enseigne a été, pendant presque 10 ans, notre plus gros client. Ils nous ont permis de nous développer. C’est à ce moment-là que j’ai pris conscience qu’il était nécessaire d’agrandir notre périmètre d’intervention. Or pour se déplacer il nous fallait nous améliorer, être mieux organisés. Il fallait aussi que les pièces, les matériaux arrivent au bon moment au bon endroit ! Cela impliquait de mettre en place une certaine organisation. Cette enseigne et leur architecte de l’époque Monsieur Moussac ont été les déclencheurs de cette prise de conscience. C’est une des raisons qui nous a amenés, par la suite, à nous faire certifier Iso 9001. VVF Claoney, Lège-CapFerret (33) CMI - Très rapidement après votre arrivée, vous avez fait entrer Alkar dans l’air du numérique, quel a été votre cheminement ? Philippe Ascone : Patrice Lemaire était un excellent concepteur et calculateur mais un dessinateur « modeste ». Nous devions trouver une solution à cet important problème car nous ne pouvions pas continuer à sortir le chalumeau et le poste à souder régulièrement pour rectifier les pièces de charpente sur chantier ! J’ai alors entendu parler du logiciel de dessin TCA, mais il coûtait une fortune et demandait un apprentissage très long. Ce n’était donc pas une solution pour nous. Nous avons avec Patrice continué nos recherches, et un jour nous avons découvert le logiciel ATOM qui permettait de dessiner du bâtiment simple. Il avait des faiblesses car il ne permettait pas, par exemple, de dessiner des acrotères. Ceci n’était pas grave ! Nous faisions un traçage hybride mêlant logiciel et traçage à la main. Cela nous a permis de faire nos premiers pas à tous les deux dans la CAO. Ensuite il y a eu la première machine à commandes numériques pour l’atelier. Jusque-là, nous faisions tout à la main avec une poinçonneuse, achetée d’occasion, qui avait 50 ans. Pour débuter il nous fallait CMI 3-2015 43 RENCONTRE donc une machine simple et le choix s’est porté sur une poinçonneuse numérisée sur un seul axe. En 1996, à la création du bureau d’études, nous l’avons immédiatement informatisé en achetant notre première licence de CAO/DAO. En parallèle, nous avons installé notre première grosse machine numérique. Nous avons commandé une machine qui pouvait être reliée au bureau d’études afin de recevoir directement les programmes sans avoir à réaliser ces derniers en atelier. C’était à l’époque un enjeu financier énorme ! Dans le même temps, avec un ami passionné de programmation, nous avons créé un petit programme permettant de faire du métré et du devis. Lorsque j’ai voulu évoluer vers un produit du commerce, j’ai consulté une société proposant un logiciel qui permettait, sur la base d’une bibliothèque métier, de réaliser les devis. La démonstration initiale du programme ne fut pas probante, et à ma demande d’ajout de telle ou telle fonctionnalité, on m’a répondu que ce n›était techniquement pas possible. J’ai fait part au démonstrateur de mon étonnement puisque justement avec mon programme c’était déjà faisable ! Du coup, lorsqu’ils l’ont vu ils ont voulu me l’acheter. N’ayant pas le sens des affaires, je le leur ai donné. C’est comme ceci qu’a débuté notre collaboration avec cette société bordelaise concepteur et éditeur de logiciels de devis. Plus tard j’ai voulu me lancer dans l’aventure des ERP mais ceci était extrêmement coûteux. Constatant que les outils que nous avions nous convenaient parfaitement et que seule l’impossibilité de communication entre eux ne fonctionnait pas, l’idée a rapidement germé de créer avec nos partenaires une interface informatique. Depuis cet outil nous permet, quasiment en temps réel d’avoir un suivi financier et technique de nos chantiers. En 12 ans d’utilisation de ces logiciels dans l’ensemble des services de l’entreprise une émulation s’est créée et des idées émergent. C’est la raison pour laquelle nous avons entrepris de le faire évoluer avec nos partenaires historiques. CMI 3-2015 44 CMI - Vous avez également introduit la culture de la communication… Philippe Ascone : oui, effectivement. Pendant de très nombreuses années nous avons vécu cachés, en vase clos. Mais il a fallu que nous apprenions à nous mettre sur le devant de la scène ne serait-ce que pour faciliter le recrutement. Lorsque nous avons créé le bureau d’études nous avons dû recruter bien au-delà du Pays basque. Notre communication passe entre autres par l’accueil des écoles : nous avons un jeune ingénieur calcul qui a découvert Alkar lors d’une visite scolaire. Actuellement les collèges et les lycées viennent régulièrement visiter notre entreprise. Un autre exemple ; proche d’ici, à Anglet est installée l’ISA BTP, une école reconnue qui forme des ingénieurs spécialisés dans la gestion et le suivi de travaux. La qualité de l’enseignement et les débouchés attirent des jeunes de toute la France. En 2006 pour y recruter quelqu’un, croyez-moi il a fallu argumenter. Lorsque le directeur de l’école m’a proposé de participer à leur « jeudi de l’emploi », je n’ai pas hésité. L’exercice consistait à parler de notre métier et de notre projet d’entreprise, dans un amphi au milieu de jeunes étudiants de quatrième et cinquième années. Grâce à cette intervention un jeune est venu faire son stage de 5e année chez nous… À l’issue de son cursus, nous l’avons embauché. Il a été le premier ingénieur de notre service travaux. Depuis 4 autres nous ont rejoints. Aujourd’hui, grâce à cette communication nous arrivons aussi à recruter des gens du pays : ils savent que nous pouvons leur proposer des métiers et des possibilités de s›épanouir dans un travail intéressant. Cela leur permet d›envisager un avenir local dans notre métier et redynamise l›ensemble du secteur. CMI - Vous êtes constitués en Scop, cela a-t-il été un handicap ? Quels bénéfices en tirent les salariés ? Philippe Ascone : Quand nous avons voulu passer d’une clientèle d’agriculteurs qui connaissait et faisait confiance au milieu coopératif à nos clients actuels nous avons été confrontés à la réticence de certains. Une réticence, il est vrai, bien entretenue par certains de nos concurrents ! Nous entendions dire qu’il n’y avait pas de patron dans une Scop et que sans patron l’entreprise ne pouvait durer dans le temps ! Aujourd’hui tout le monde a compris que la Scop est tout à fait l’inverse, qu’elle doit transmettre, continuer à exister bien au-delà des départs de dirigeants. L’économie sociale et solidaire dont les Scop font partie est perçue comme entrant dans Rencontre CMI - Comment êtes-vous structurés, existe-t-il des filiales d’Alkar ? Philippe Ascone : Notre capital social est détenu à 100 % par des personnes de l’entreprise. Aujourd’hui nous ne sommes plus une SARL mais une SA coopérative à conseil d’administration. C’est ce dernier qui m’a élu PDG, alors que par le passé j’étais gérant de la SARL élu par l’ensemble des coopérateurs. À Mauléon nous sommes 75 répartis entre un service commercial, un service administratif, un bureau d’études, l’atelier de production et le service de montage. Nous avons la particularité d’avoir gardé aussi des compétences en couverture, bardage et métallerie ce qui nous permet de réaliser, hormis la maçonnerie des bâtiments en clos couvert. Nous avons créé, entre 2011 et 2013, 3 filiales de construction métallique : Alkar Garonne, Alkar Atlantique et Alkar Méditerranée qui sont, elles, des SARL. L’objectif de ces filiales est d’amener de l’activité en bureau d’études et à l’atelier de Mauléon. Alkar en est majoritaire au capital et les directeurs, véritables patrons locaux de la structure, ont également apporté une part significative du capital. Il existe également, sur le même modèle une quatrième filiale ; Alkar aluminium, basée dans la région toulousaine. Nous allons faire jouer les synergies pour développer cette activité de menuiserie aluminium. En 2011, lorsque nous étions seuls notre CA moyen annuel était de 12,5 millions d’euros pour 70 personnes. Au 30 juin 2015 avec nos filiales notre CA cumulé a été de 27 millions d’euros pour environ 100 personnes. CMI - Quel est votre rayon d’action ? Avezvous une activité à l’export ? Philippe Ascone : Nous sommes très présents dans tout le sud de la France. Nous pouvons ponctuellement aller au-delà, mais notre marché principal va du sud de Bordeaux jusqu’à Menton. Nous travaillons aussi à l’export. Pendant de nombreuses années nous avons eu un partenaire basé à Mayotte. Nous faisions des prestations de bureau d’études, de fabrication et de chargement en containers. Depuis juillet 2014 nous avons opéré un rapprochement et aujourd’hui nous venons de créer Alkar Export « Abil hoa ». Nous avons déjà quelques commandes. L’objectif est d’aller chercher la demande là où elle est la plus forte. Nous n’avons pas la prétention de faire immédiatement une part importante du CA à l’export ; nous souhaitons juste avoir un pied là-bas et nous développer en fonction des opportunités. CMI - Vous êtes à quelques encablures du Pays basque espagnol, quelle concurrence est-ce pour vous ? Philippe Ascone : Sincèrement, je pensais que nous allions être plus rapidement, plus massivement et de façon plus virulente impactés par la concurrence espagnole et portugaise. Nous avons par le passé travaillé en Espagne. L’organisation n’y est pas la même qu’en France. En Espagne, lorsque vous déposez un permis de construire, la définition technique du projet est faite. Vous joignez au dossier des documents techniques tels plans de structure, plans béton etc. Ce n’est pas le cas en France où force est de constater que nous chiffrons parfois des projets qui ne sont pas finalisés techniquement. Il y a donc une importante réflexion à avoir au niveau de l’étude de prix. C’est la raison pour laquelle nos commerciaux sont avant tout des techniciens qui travaillent avec l’architecte et les autres corps d’état, pour collecter les hypothèses de calcul, les besoins de chaque lot, © Alkar une démarche de développement durable. Notre entreprise est d’ores et déjà organisée de telle sorte que demain et pour longtemps nous soyons encore là. Pour les salariés les avantages ne sont pas négligeables. Comme toutes les autres entreprises nous devons faire du chiffre et du résultat pour exister, mais à la différence que chez nous le résultat, après impôt, est partagé à parts égales entre les salariés et une provision pour investissement. L’autre particularité c’est la participation de tous à la réflexion stratégique sur l’avenir de l’entreprise. Aujourd’hui un autre charpentier suit le même chemin. Lorsque nous avons été sollicités par le mouvement coopératif pour aider la reprise des établissements Cabrol par le personnel c’est tout naturellement et avec beaucoup d’enthousiasme que nous l’avons fait. Le courant est très bien passé avec leur gérant Christian Vertadier à tel point que nous allons rester à leur côté en participant au capital de cette nouvelle SCOP. Nos expériences et savoir faires complémentaires nous enrichirons mutuellement et nous ouvrirons de nouvelles portes… Fonderie M.F.A. à Arbérats Sillèsue (64) CMI 3-2015 45 RENCONTRE les souhaits architecturaux… Cela nous permet de valoriser notre savoir-faire en proposant des solutions qui respectent le budget, les souhaits et les besoins de chacun. S’il est habituel de travailler de cette façon en France, ce n’est pas le cas chez eux. Je pense que c’est la raison pour laquelle leur concurrence n’est pas plus importante pour le moment. Mais attention : ils sont en train de s’adapter, de se structurer en recrutant des techniciens français pour travailler selon nos méthodes. Alors, je pense qu’une fois habitués à nos modes de fonctionnement, ils seront de sérieux concurrents avec des coûts de production moins élevés que les nôtres si nous ne réagissons pas. CMI - Quelle stratégie avez-vous mis en place pour lutter contre cette concurrence ? Philippe Ascone : Nous investissons. Nous avons renouvelé notre ERP, nous avons investi dans une aire de peinture, nous avons renouvelé notre table plasma de découpe et l’un de nos deux bancs de sciage perçage… Notre objectif est de faire en sorte qu’en fin d’année notre nouvelle organisation, nos nouveaux outils informatiques, nos nouvelles machines, l’amélioration de la motivation du personnel, nous obtenions 10 % de gains de productivité. Nous devons être meilleurs parce qu’aujourd’hui la différence entre français, espagnols et portugais se fait sur le coût de la main-d’œuvre uniquement. Jusqu’à présent la compétitivité des Espagnols et des Portugais, notamment au tout début de la crise, n’était pas si flagrante. Mais ils ont amélioré la leur et il continue à le faire. Donc si nous n’améliorons la nôtre, dans cinq ans nous sommes morts. En dehors des problèmes de coûts, nous avons un autre gros désavantage vis-à-vis de cette concurrence depuis le 1er juillet 2014 : l’EN 1090. Principalement à cause de l’interprétation qui en a été faite sur son application. Pendant deux ans, pour de multiples raisons, on nous a dit « ne vous inquiétez pas en juillet 2014 ça ne sera absolument pas obligatoire…, le délai va être repoussé il y aura des aménagements… ». Total tout est à faire maintenant et c’est indispensable de le faire, puisque les Espagnols et les Portugais l’appliquent, eux, depuis juillet 2014 et l’utilisent comme argumentation commerciale. Nous avons donc entrepris de nous faire certifier. Pour ce faire, nous collaborons avec le CTICM. Notre audit est programmé pour le début décembre de cette année. Nous travaillons sur la possible traçabilité de nos produits avec des codes-barres et des douchettes informatiques qui vont permettre d’incrémenter des nomenclatures d’expédition, mais également de CMI 3-2015 46 suivre le cycle de production. Lorsqu’une pièce sera terminée l’information remontera directement via le logiciel de gestion de production… et alimentera la vue projetée en 3D dans l’atelier. CMI - Vous souhaitez gagner en compétitivité notamment en motivant les salariés, comment allez-vous vous y prendre ? Philippe Ascone : Nous voulons rendre notre entreprise et notre métier beaucoup plus convivial et attrayant. Nous commençons à avoir des difficultés à recruter. Jusqu’à présent nous avions un vivier extraordinaire avec les enfants d’agriculteurs pour qui le travail est naturel. Être métallo en atelier de charpente ou monteur sur chantier c’est dur, alors ce vivier était excellent. Mais aujourd’hui nous avons des difficultés à trouver des gens pour faire ce métier. Nous voulons donc le rendre plus attractif et rendre l’entreprise elle aussi plus attrayante. C’est d’autant plus important que nous sommes cinq charpentiers dans un rayon de 10 km, la concurrence est donc forte. Pour rendre l’atelier plus attrayant, nous y installons de la réalité virtuelle. Pourquoi ? Parce qu’aujourd’hui les personnes de l’atelier ne savent pas à quoi servent les pièces ni même à quoi ressemble le bâtiment qu’ils fabriquent. J’ai eu un déclic le jour où une personne de l’atelier m’a parlé d’une superbe charpente qui se montait à Pau, or elle sortait de notre atelier et il avait, sans le savoir, participé à sa fabrication… Cela montre bien qu’ils ne savent pas ce qu’ils fabriquent ni même parfois qui est notre client. Lorsque l’on est très sectorisé et spécialisé avec un bureau d’études un atelier etc., très peu de gens dans l’entreprise ont une vision globale de notre travail… J’ai décidé qu’il devait en être autrement. Au fil de la fabrication nous projetterons dans l’atelier à l’aide d’une image virtuelle la progression de la fabrication de la charpente. Il défilera aussi des photos des chantiers en cours de montage et du bâtiment terminé. On utilisera aussi le système pour communiquer les informations classiques à véhiculer auprès du personnel. C’est aussi dans le cadre de l’amélioration de l’attractivité de l’entreprise que nous avons inauguré notre « cantine » début mai de cette année. Nous voulions réduire la coupure du déjeuner à une heure afin de réduire la durée de présence en entreprise tout en ayant la même durée du temps de travail. L’entreprise finance les repas à 100 %. Déjeuner ensemble, tout comme boire un café autour de la machine, permet de créer de la mixité, du dialogue, du lien, de se connaître donc tout simplement contribue à renforcer la culture de notre entreprise. ÉDITIONS DU CTICM de Vient pa raî tre ! Guide d’élaboration d’un CCTP relatif au lot « structure en acier » de bâtiments ou installations industrielles courants Sous la direction de Patrick Le Chaffotec - ISBN : 978-2-902720-46-0 – 88 pages - Format numérique uniquement 50 €TTC tal, un ire en mé Constru re métier art, not n directio fotec Sous la ck Le Chaf tri de Pa N RATIO O B A L d’É ents GUIDE TP C re en acier » dnetsbâtim C n u ’ tu ra d s cou « struc lle au lot ustrie relatif llations ind a ou inst fs ux neu trava Ce guide rassemble toutes les informations utiles à l’établissement d’un CCTP relatif au lot « structure en acier » d’une opération courante de bâtiment, et ce dans le cadre en vigueur aujourd’hui des normes dites européennes (EN 1090 et Eurocodes). Tout est passé en revue : documents de référence, description de l’ouvrage et des travaux à réaliser, conception et études, matériaux et produits, fabrication, montage et consistance du dossier d’exécution. Les interfaces entre lots sont spécifiquement étudiées. La liste des données ou options à définir, précisant ce qui est de la responsabilité du prescripteur et ce qui peut, voire devrait, être laissé à l’initiative de l’entreprise, est dressée. Ce guide s’adresse au prescripteur, rédacteur du CCTP, les informations qu’il contient sont également capitales pour l’entreprise et l’organisme de contrôle technique. Construire en métal, un art, notre métier ASSISTANCE Assistance téléphonique L’assistance technique contribue à faciliter et encourager le choix des solutions métalliques, et permet aux praticiens d’obtenir des réponses concrètes à leurs interrogations au quotidien. Elle est délivrée aux constructeurs métalliques mais également à l’ensemble des acteurs du secteur de la construction métallique. Il s’agit généralement de conseils ou renseignements ne nécessitant pas d’études approfondies, et qui sont donc donnés à titre gratuit. Dans le cas où la demande d’assistance nécessite une étude particulière de plus longue durée, un devis est alors proposé dans le cadre des prestations d’ingénierie et de conseil. Thèmes Contacts Téléphone Courriel RÉGLEMENTATION ET NORMALISATION Eurocodes : statut, avancement Valérie Lemaire 01 60 13 83 37 [email protected] Réglementation et normalisation française Valérie Lemaire 01 60 13 83 37 [email protected] 01 60 13 83 30 [email protected] Réglementation « sécurité incendie » pour bâtiments et ICPE Patrice Russo CONSTRUCTION MÉTALLIQUE - GÉNÉRALITÉS Analyse globale des structures Alain Bureau 01 60 13 83 56 [email protected] Assemblages boulonnés Anthony Rodier 01 60 13 83 66 [email protected] Assemblages soudés Dominique Semin 01 60 13 83 43 [email protected] Dynamique des structures - Vibrations Mladen Luki 01 60 13 83 68 [email protected] 01 60 13 83 69 [email protected] 01 60 13 83 43 [email protected] Comportement des structures soumises au séisme PS92, Pierre-Olivier Martin EC8 PS-MI Exécution des structures métalliques : fabrication, Dominique Semin montage, tolérances Fatigue Mladen Luki 01 60 13 83 68 [email protected] Justification du comportement (à froid) des structures par l’expérimentation Alain Bureau 01 60 13 83 56 [email protected] Logiciels utilisés en CM Jean-Claude Delongueville 01 60 13 83 42 [email protected] Rupture fragile Mladen Luki 01 60 13 83 68 [email protected] Vérification des sections et des éléments. Flambement, déversement, voilement local Alain Bureau 01 60 13 83 56 [email protected] Voilement des plaques et EC3-1-5 Pierre-Olivier Martin 01 60 13 83 69 [email protected] Calcul des coques et EC3-1-6 Tien Minh Nguyen 01 60 13 83 67 [email protected] 01 60 13 83 59 [email protected] CONSTRUCTION MIXTE Bâtiments mixtes acier-béton (planchers, poteaux,...) Philippe Beguin MATÉRIAUX Aciers inoxydables et EC3-1-4 Alain Bureau 01 60 13 83 56 [email protected] Boulonnerie – Fixations Anthony Rodier 01 60 13 83 66 [email protected] Soudage Dominique Semin 01 60 13 83 43 [email protected] Produits d’enveloppe en acier Stéphane Herbin 01 60 13 83 63 [email protected] ÉLÉMENTS DE STRUCTURE ET OUVRAGES PARTICULIERS Cheminées et EC3-3-2 Patrick Le Chaffotec 01 60 13 83 40 [email protected] Chemins de roulement et EC1-3/EC3-6 Dominique Semin 01 60 13 83 43 [email protected] Conception des structures de bâtiment Philippe Beguin 01 60 13 83 59 [email protected] CMI 3-2015 48 G RAT U I T E PA RT IC I PAT ION L’EN 1090 DANS LES ENTREPRISES DE CONSTRUCTION MÉTALLIQUE RETOURS D’EXPÉRIENCE les Régionales 2 e CY CLE 20 1 5 Actualisez vos connaissances… Conception : Obea communication | Crédit photo : ©Thinkstock en profitant de l’expertise du CTICM à l’occasion de cette ½ journée d’information et d’échange Le CTICM accompagne l’ensemble des acteurs de la construction métallique dans leur appropriation des normes EN 1090 2 thèmes abordés : OV EM BRE L IL L E 0 3 N OV EM BRE METZ 24 N ÉC E M B R E LYO N 15 D • LA DÉMARCHE DE MARQUAGE CE Frédérique Algranti, Chef du Service Certification • QUESTIONS RÉCURRENTES SUR LES ASPECTS «SOUDAGE» DE L’EN 1090-2 Dominique Semin, Chef du Service Formation, IWE r questions su Pour toutes 2 journée : 1/ e tt ce e d t n e m le le dérou haffotec Patrick le C néral Adjoint Directeur Gé PROGRAMME LILLE - METZ - LYON 9H00 / 10H30 La démarche de marquage CE 10H30 / 11H00 Pause 11H00 / 12H30 Questions récurrentes sur les aspects «soudage» de l’EN 1090-2 13 83 40 Tél. : 01 60 icm.com te affo c@ct plech ASSISTANCE Thèmes Contacts Téléphone Courriel ÉLÉMENTS DE STRUCTURE ET OUVRAGES PARTICULIERS (suite) Éléments minces formés à froid et EC3-1.3 Dominique Semin 01 60 13 83 43 [email protected] Ponts métalliques et mixtes EC3-2 et EC4-2 Daniel Bitar 01 60 13 83 38 [email protected] Poutres alvéolaires Alain Bureau 01 60 13 83 56 [email protected] Pylônes et pylônes haubanés et EC3-3.1 Patrick Le Chaffotec 01 60 13 83 40 [email protected] Silos et réservoirs et EC1-4/EC3-4 Patrick Le Chaffotec 01 60 13 83 40 [email protected] Stabilisation d’un bâtiment par les parois - Effet diaphragme Mladen Luki 01 60 13 83 68 [email protected] Escaliers et garde-corps Anthony Rodier 01 60 13 83 66 [email protected] Structures en aluminum Mladen Luki 01 60 13 83 68 [email protected] ACTIONS Actions climatiques : neige et vent - Règles NV et EC1 Laëtitia Molina 01 60 13 83 72 [email protected] Actions d’exploitation (charges) Laëtitia Molina 01 60 13 83 72 [email protected] Combinaisons d’actions Laëtitia Molina 01 60 13 83 72 [email protected] Actions sismiques PS92 et EC8 Pierre-Olivier Martin 01 60 13 83 69 [email protected] Actions en cas d’incendie EC 1-1.2 Christophe Thauvoye 01 60 13 83 21 [email protected] États limites de service - Flèches admissibles Philippe Beguin 01 60 13 83 59 [email protected] DÉVELOPPEMENT DURABLE Construction métallique et développement durable Stéphane Herbin 01 60 13 83 63 [email protected] Protection anticorrosion des structures métalliques Stéphane Herbin 01 60 13 83 63 [email protected] Performances thermiques et énergétiques de bâtiments à ossature Amor Ben Larbi métallique 01 60 13 83 61 [email protected] Performances acoustiques de bâtiments à ossature métallique Philippe Beguin 01 60 13 83 59 [email protected] Étanchéité à l’air de bâtiments à ossature métallique Amor Ben Larbi 01 60 13 83 61 [email protected] 01 60 13 83 27 [email protected] 01 60 13 83 26 [email protected] Christophe Renaud 01 60 13 83 27 [email protected] Christophe Renaud 01 60 13 83 27 [email protected] Comportement au feu des parcs de stationnement Bin Zhao 01 60 13 83 16 [email protected] Flux thermique émis par un feu d’entrepôt (Flumilog) Christophe Thauvoye 01 60 13 83 21 [email protected] Produits de protection des structures contre l’incendie Christophe Renaud 01 60 13 83 27 [email protected] 01 60 13 83 15 [email protected] PHYSIQUE DU BÂTIMENT INCENDIE Calcul du comportement au feu des éléments de second œuvre à ossature métallique Christophe Renaud Calcul du comportement au feu des structures mixtes. Application Gisèle Bihina de l’EC4-1.2 Calcul du comportement au feu des structures en acier et aluminium – Application des EC3-1.2 et EC9-1.2 Comportement au feu des entrepôts, bâtiments industriels et centres commerciaux à simple RDC CERTIFICATION Marquage CE des produits de construction métalliques CMI 3-2015 50 Frédérique Algranti LES BOULONS Votre fabricant ! FABRICANT FRANÇAIS ET EUROPÉEN DE BOULONS HAUTE TECHNOLOGIE, UTN EST L’UNE DES DERNIÈRES ENTREPRISES À PERPETUER LE SAVOIR-FAIRE ET LA QUALITÉ FRANÇAISE ! UTN, reprise en 1997 par la famille Borgnet, n’a cessé de se moderniser et de développer ses fabrications permettant de satisfaire les attentes du marché. BOULONS HR (Haute Résistance) Classe 8.8 et 10.9 bruts et galvanisés à chaud. NORMES NF EN 14399 parties -1, -2, -3 et -6. Certifiés NF et CE. Aptes à la précontrainte. 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