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geoffbond@naturaleater.com chapitre 8 – Le lien entre la nourriture et les maladies www.naturaleater.com
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Ces maladies sont caractéristiques de la civilisation moderne. Elles sont inconnues parmi les tribus
primitives, telles que les Aborigènes australiens, les Tarahumaras, les Hounzas et même les
Esquimaux. D’après ce que nous savons, elles étaient également inconnues de nos ancêtres du
Pléistocène. Quelle est donc l’origine de ces maladies ? Le problème principal est le bouleversement
de l’équilibre hormonal et plus particulièrement celui de l’insuline, la thrombine et l’adrénaline.
Lorsque ces hormones sont présentes dans le sang en quantités anormales, elles provoquent des
dommages. Quels types de dommages ? Elles agissent sur les parois des vaisseaux sanguins de
diverses manières, ce qui entraîne la production de plaques et de caillots sanguins.
Si l’on se souvient ce qui avait été dit au chapitre 5, les hydrates de carbone néfastes et les mauvaises
graisses sont les responsables à incriminer. Ces aliments ne sont pas naturels pour l’homme et le
hasard a voulu qu’ils soient extrêmement nocifs pour la biochimie humaine.
Dans quelle mesure ces maladies sont-elles réversibles ? Tout dépend ! L’objectif primordial devra
consister à stopper l’évolution du mal. Les risques d’attaques d’apoplexie et de thrombose peuvent
être rapidement réduits en changeant d’habitudes alimentaires. Le thromboxane, l’hormone concernée
en premier lieu, diminue quasiment du jour au lendemain en supprimant les mauvaises graisses.
L’hypertension s’atténue plus ou moins en l’espace de quelques mois. Quant aux lésions artérielles,
elles poseront davantage de problèmes. La priorité consistera à stopper la dégradation.
Mais notre histoire des lésions artérielles a une suite ! En effet, l’origine des protéines absorbées a son
importance également. Les protéines animales ont un potentiel athérogénique (qui endommage les
artères) très élevé, en particulier les protéines du lait (la caséine) qui sont les plus dangereuses. Il faut
donc en limiter la consommation. Qu’en est-il des protéines végétales ? Un indice sur ce qui suit !
Elles sont, quant à elles, bénéfiques pour les parois artérielles.
Ainsi, la stratégie consistera à supprimer de votre alimentation les hydrates de carbone néfastes, les
protéines animales et les mauvaises graisses et de freiner ainsi la corrosion du système
cardiovasculaire. Si vous respectez ces recommandations, votre corps sera en mesure de commencer à
réparer certains dégâts.
Ce travail de réparation sera facilité si le corps a un bon apport en nutriments. C’est là que les fruits,
les salades et les légumes entrent en scène. Souvenez-vous qu’au début de ce chapitre nous avons
beaucoup parlé des antioxydants ? Ils nous sont particulièrement utiles pour empêcher les radicaux
libres d’endommager la paroi artérielle. De plus, les aliments végétaux, avec leurs fibres, assurent un
fonctionnement harmonieux des hormones cardiovasculaires.
Voilà pour ce qui est des artères, des thromboses et des attaques d’apoplexie, mais qu’en est-il de
l’hypertension ? Contrairement à ce que l’on pense, le sel n’est pas toujours le responsable à
incriminer. Il endommage toutefois les artères ; le mieux est donc de le réduire au maximum.
L’hypertension peut être également maîtrisée grâce à une alimentation riche en végétaux. Nous y
revoilà ! Des études, telles que l’étude « DASH »1, montrent qu’une alimentation riche en fruits,
salades et légumes permet de réduire considérablement la pression artérielle.
Et que montrent les études réalisées sur les races d’hommes jouissant d’une bonne santé et dont
l’espérance de vie est très longue ? Des études sur des tribus telles que les Vilcabambas des Andes et
les Tarahumaras du Mexique montrent que ces peuples n’ont pas d’hypertension et que l’incidence des
maladies cardiovasculaires est très basse.
Leur pression artérielle dépasse rarement 130/75, même chez les centenaires. De surcroît, ces
populations comptent 13 fois plus de centenaires que les États-Unis. Comment ces peuples vivent-ils ?
Ils ont une activité physique intensive et un régime alimentaire très proche de l’alimentation naturelle
selon la méthode Bond. Ils mangent beaucoup de végétaux, peu ou pas de viande et de lait.