qui sont régulièrement mises à jour. Ces recommandations comprennent avant tout traitement les 4
impératifs suivants qui sont indépendante de la localisation tumoral :
1. la nécessité d’une imagerie initiale adaptée (TDM en cas de localisation tronculaire
profonde ou IRM en cas de localisation pariétale thoraco-abdominale, sur les membres, la tête
ou le cou)
2. la nécessité d’une biopsie percutanée coaxiale percutanée de large calibre (14G ou 16G)
sous contrôle radiologique (l’exérèse chirurgicale d’emblée, en bloc et sans effraction
tumorale étant une alternative à la biopsie percutanée uniquement chez l’adulte pour une
lésion superficielle de moins de 3 cm)
3. la nécessité d’une relecture anatomopathologique dans un centre expert.
4. la nécessité d’une discussion en réunion de concertation pluridisciplinaire experte le cas
de tout patient présentant une masse inexpliquée des tissus mous de plus de 3 cm si elle est
superficielle ou quelle que soit sa taille si elle est profonde.
1. Imagerie initiale adaptée
Bien que certains éléments puissent évoquer évoquent le caractère malin de la tumeur (profondeur,
rapidité de croissance, aspect, taille), aucun examen radiologique ne peut garantir un diagnostic précis
et une biopsie doit être obligatoire dans tous les cas. Néanmoins, une imagerie initiale adaptée (TDM
en cas de localisation tronculaire profonde ou IRM en cas de localisation pariétale thoraco-
abdominale, sur les membres, la tête ou le cou) doit être réalisée, non pas à visée diagnostique mais
pour évaluer les modalités de résécabilité de la tumeur. Une analyse correcte de l’imagerie est donc
la première étape du traitement. Elle visera à définir la localisation tumorale exacte (au sein d’un
viscère, du pelvis, de la paroi, du rétropéritoine, d’un membre au sein duquel le caractère
compartimental ou extra-compartimental devra être défini), elle recherchera les contacts tumoraux
avec les gros vaisseaux, avec les nerfs ainsi qu’avec d’autres organes (paroi, diaphragme,
articulation,…)
2. Biopsie percutanée coaxiale percutanée de large calibre
« Je ne parlerai qu’en présence de mon anapath ».
Comme l’imagerie ne peut fournir un diagnostic formel, une biopsie doit être systématique chez les
enfants de moins de 18 ans, en cas de lésion profonde (sous-aponévrotique) quelle que soit la taille, en
cas de lésion superficielle de plus de 3 cm. L’exérèse chirurgicale d’emblée, en bloc et sans effraction
tumorale est une alternative à la biopsie percutanée chez l’adulte uniquement pour une lésion
superficielle de moins de 3 cm. Afin d’éviter le risque de dissémination tumorale sur le trajet, la
biopsie doit utiliser une technique coaxiale. Elle doit être réalisée sous contrôle radiologique afin de
cibler la zone potentiellement plus informative. Elle doit être multiple et de large calibre (> 16G) afin
de permettre une analyse anatomopathologique de qualité (avec notamment congélation et analyse
moléculaire). Enfin, sa réalisation sur la ligne de la future incision avec un tatouage du point d’entrée
permettant une excision du trajet lors de la résection diminue encore le risque de dissémination. Toute
autre technique est à haut risque de dissémination tumorale et n’est pas recommandée.
3. Relecture anatomopathologique dans un centre expert
Le diagnostic anatomopathologique des sarcomes est très difficile. Lorsque l’analyse histologique est
confiée à un pathologiste non-expert, le risque d’erreur diagnostique initiale est de 10 % à 25 % avec
dans 4 % un sarcome pris pour une lésion bénigne et dans 10 % une lésion bénigne prise pour un
sarcome. Conscient des conséquences dramatiques que ces confusions pouvaient avoir, un groupe de
pathologistes experts a créé un réseau de référence en pathologie des sarcomes des tissus mous et des
viscères (RRePS) labellisé par l’Institut National du Cancer (INCa) en octobre 2009 visant à «