Contexte
De répartition mondiale, la maladieest égalementprésente en
France:l’enfouissementaucours dessiècles passés de cadavres
d’animauxmorts de charbonacontribuéàlacontamination
de certainssolsdits«champsmaudits »decertaines régions
(notammentBourgogne,MassifAlpin,MassifCentral)où,
historiquement, desfoyers sontapparus périodiquement.
La bactériepeutsurvivre dans la terresous la formed’une
sporependant de nombreusesannées.Les spores peuvent
être remises en surface,etainsi, contaminer l’herbe, l’eauet
lesplantes fourragèresingéréespar lesanimaux, notamment
aprèsdes travauxdeterrassementoudes pluies d’orage
violentesensaison chaude.
>>> Chez l’Homme,laforme la plus souventrencontrée est
la formeexterne,cutanée,dontl’évolution estgénéralement
favorable(maislamortpeutnéanmoinssurvenirchez 5à
20 %des patients nontraités). Lesformesinternes, viscérales,
gastro-intestinales ou respiratoiresselon la voie d’entrée de
la bactérie, donnent lieuàune septicémie(6) mortelleen
l’absencedetraitement.Laforme respiratoire estlaplus
grave; le pronosticest en généraldéfavorable, en particulier
si un traitementantibiotique massif parvoieparentérale n’est
pasadministrétrèsrapidement.
(6)Septicémie:multiplicationetdissémination généralisée d’un agent pathogène
par la voie sanguine.
Maladie
On observegénéralementdes formes internesducharbon
chez l’animal alorsque chez l’Homme la formeexterne estla
plus fréquente. La fièvre charbonneuse animaleseprésente
le plus souventsous la formed’une maladiesepticémiqueet
hémorragique, aiguë ou suraiguë, évoluant rapidementvers
la mort, parfois sans aucun signe clinique.Les symptômes
observésdans la formesubaiguësont: fièvre, respiration
difficile,incoordination desmouvements, convulsions,
écoulements sanguins parles orifices naturelsetparfois de
l’œdème(5) puis mort;dans certainscas, notammentchez les
espèces moinssensibles(porc,lion),lamaladie peut prendre
uneforme externecaractériséepar un œdème de la langue,
du pharynx, pouvantentraîner la mortpar asphyxie. >>>
(5)Œdème:infiltrationdeliquide dans un tissu.
Modalitésdetransmission
Chez l’animal,l’infectionalieuleplussouvent en pâture
en broutant de l’herbecontaminée, en particulier dans les
endroitsproches de cadavres charbonneuxoupar ingestion,
en stabulation, de fourragesrécoltéssur desparcelles
contaminées. L’Homme peut se contaminer parsouillure
d’uneplaie ou par piqûre accidentelle(formecutanée de
la maladie) lors de manipulationdecarcasses, de denrées
(viandes, abats),deproduits(peaux, poils, laines, cornes,
os)oudecadavres,issus d’animaux infectés.Ces cas sont
historiquement rencontrés en Europe,leplussouventchez des
bouchers, ouvriersd’abattoirs, de tanneriesoudemégisseries,
éleveurs, vétérinairesetéquarisseurs. Unecontamination
parinhalationd’aérosol (forme respiratoire)contenant des
spores bactériennesensuspensiondans lespoussièresest
égalementpossible. L’Homme peut égalementsecontaminer
par ingestiondeviandes ou d’abats(formedigestive de la
maladie) issusd’unanimalmalade ou mortducharbon,
comme cela se produitencoreactuellement dans certains
paysendéveloppement.