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Montebourg retourne au charbon
LE MONDE | 23.04.2014 à 10h41 • Mis à jour le 24.04.2014 à 03h16 | Par Alain Faujas
Voilà dix ans que la France n'exploite plus de grandes mines en métropole. Le 23 avril 2004, son dernier puits de
charbon de la Houve, à Creutzwald (Moselle), fermait. Quelques semaines plus tard, le 2 juillet, c'était au tour de la
mine d'or de Salsigne (Aude) de mettre la clé sous la porte.
Hélas, l'Hexagone ne recelait pas un sous-sol riche en filons à l'instar du bassin du Congo dont on parle comme d'un
« scandale géologique » tellement il est prolifique ! Le charbon français coûtait trois fois plus cher que le charbon
étranger. Les pouvoirs publics ont opté pour l'importation. Résultat, les compagnies minières ne se comptent même
plus sur les doigts d'une main : Eramet (nickel, manganèse) et Areva (uranium). Des nains à côté de l'anglo-saxon
BHP Billiton, du brésilien Vale ou du chinois Minmetals.
Depuis dix ans, il ne reste plus aux diplômés des écoles des mines d'Alès, Nancy ou Paris, qu'à fuir la géologie où
leurs aînés brillèrent, mais qui ne concerne plus que les matériaux de construction comme le plâtre (Saint-Gobain)
ou les argiles (Imerys). La culture minière de la France et les emplois qu'elle générait ont disparu.
Quelle mouche a donc piqué le ministre de l'économie, Arnaud Montebourg, alors ministre du redressement
productif, lorsqu'il a déclaré le 21 février, lors d'une visite de la carrière de gypse de Montmorency (Val-d'Oise)
qu'il voulait « créer une Compagnie des mines de France », afin de « réengager la France dans la bataille
mondiale, qui est menée par les Etats pour accéder aux ressources naturelles »...
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