A la chasse à la météorite sur la glace antarctique

25/11/12 23:03 - LE_SOIR du 26/11/12 - p. 9
PRISONS
Nouvelle évasion à Saint-Gilles
Un détenu âgé de 23 ans s’est
échappé samedi après-midi
de la prison de Saint-Gilles.
C’est son frère qui lui a permis
de s’évader, en prenant sa pla-
ce en cellule à la suite d’une vi-
site. Il a été mis à la disposition
du parquet. Il s’agit de la deu-
xième évasion de la prison de
Saint-Gilles en l’espace d’une
semaine. (b)
FORCHIES-LA-MARCHE
Fort Chabrol
Un homme s’est retranché
dans sa maison, à Forchies-la-
Marche (Fontaine-L’Evêque),
samedi matin. Cet homme, qui
menaçait de tout faire sauter
avec des grenades, a été inter-
cepté par les forces spéciales.
(b)
© BELGA.
왘Cinq Belges repartent
pour dix semaines sur la
trace de météorites ve-
nues parfois de la Lune
ou de Mars.
왘Objectif : découvrir
des pans insoupçonnés
de l’histoire de la forma-
tion du système solaire.
왘La météo reste dure :
-37 degrés ressentis.
L
a mère des 3 enfants décédés dans l’incendie de leur habi-
tation à Anderlecht pourra assister à l’enterrement, a an-
noncé dimanche le Nieuwsblad op Zondag. Bryan (4 ans),
Justina (3 ans) et Timothé (2 ans) étaient enfermés dans une
chambre au moment où le sinistre s’est déclaré. Leur mère a été
interpellée et inculpée d’homicide involontaire. Elle comparaî-
tra ce lundi devant la chambre du conseil. Si elle n’est pas libé-
rée, elle pourra néanmoins assister à l’enterrement. (b)
AFFAIRE DUTROUX
Lejeune tourne la page
Dans un message publié same-
di sur Facebook, Jean-Denis Le-
jeune a annoncé « avoir défini-
tivement tourné la page de l’af-
faire Dutroux ». Il ne réagira
plus à ce sujet et remercie tou-
tes les personnes qui l’ont sou-
tenu toutes ces années. (b)
La mère à l’enterrement
C
’était le dernier week-end
passé en Belgique pour la
professeur Vinciane Du-
baille, du Laboratoire G-Time,
de la Faculté des Sciences de
l’ULB, avant plusieurs mois. Fin
de semaine prochaine, elle sera
en route pour rejoindre le champ
de glace bleue de Nansen, au sud
de la station Princesse Elisabeth,
en Antarctique. Dès le 3 décem-
bre elle dirigera une équipe de 5
scientifiques belges de l’ULB et
de la VUB pour une mission qui
devrait durer jusqu’au 12 février.
Leur objectif ? Collecter des
météorites, avec l’espoir de rame-
ner un morceau de Mars ou de la
Lune ! Suite au succès des précé-
dentes missions avec la collecte
de plus de 800 météorites dans
la région des Sør Rondane Moun-
tains, l’équipe belge Samba (acro-
nyme pour search for antarctic
meteorites, belgian approach) re-
part sur place. Pourquoi collec-
ter ces débris de l’espace ? Les
météorites apportent de précieu-
ses informations sur les 4,5 mil-
liards d’années d’évolution du
système solaire et des planètes, y
compris la Terre : leur étude ai-
de à mieux comprendre la forma-
tion et l’âge du système solaire,
des planètes, des astéroïdes et
des comètes.
Outre les 5 scientifiques belges
(dont 4 femmes !), l’équipe sera
composée de 3 scientifiques japo-
nais. « La collecte systématique
en ski-doo se concentrera sur les
parties sud et est du champ de
glace bleue de Nansen, explique
Vinciane Dubaille. Les condi-
tions climatiques sont difficiles,
même pour l’été antarctique.
Typiquement, les températures
voisinent avec les moins vingt de-
grés avec une vitesse de vent
moyenne de 50 km/h, impli-
quant une température ressentie
de moins 37 degrés. » Ces condi-
tions météo peu clémentes déter-
minent le rythme des journées
de travail, avec parfois de forts
blizzards qui empêchent toute re-
cherche durant plusieurs jours.
Des fragments datés du début
de la nébuleuse solaire
Durant la mission précédente,
après 13 jours de 4 à 6 heures de
recherche sur le terrain par une
équipe de 5 personnes, le nom-
bre total de météorites retrou-
vées a été de 218, d’une taille va-
riant de 1 à 15 cm. Mais davanta-
ge que le nombre total de spéci-
mens, il s’agit surtout des types
de météorites retrouvés qui ont
été exceptionnels. Ainsi au
moins deux types rares d’achon-
drite, des météorites pierreuses
témoignant de l’activité magma-
tique dans le système solaire, ont
été identifiés. Les chercheurs ont
aussi découvert une chondrite
carbonée, c’est-à-dire une des
météorites les plus primitives
qui ont une composition similai-
re au matériel initial de la nébu-
leuse solaire. Le groupe de re-
cherche collectera aussi des mi-
crométéorites, de diamètre infé-
rieur à 2 mm. Des études récen-
tes ont montré qu’elles peuvent
s’accumuler dans les fentes et
interstices des nunataks (monti-
cule entièrement recouvert de
glace durcie) dans les Frontier
Mountains, Terre de la Reine
Maud. Il devrait y en avoir aussi
dans le champ de Nansen.
■
FRÉDÉRIC SOUMOIS
C
e n’est encore qu’un projet
« à casser », qui n’a pas été
présenté au gouvernement : la
ministre de l’Intérieur Joëlle Mil-
quet (CDH) entend lutter contre
le sexisme au-delà du harcèle-
ment sexuel caractérisé, tel qu’il
est déjà poursuivi par la loi. Sans
doute le récent reportage en ca-
méra cachée de Sofie Peeters au
centre de Bruxelles, montrant in-
sultes, dragues lourdingues ou fi-
latures à objectif sexuel appuyé
a-t-il levé un voile sur la réalité
de ce que peut être la vie d’une
jeune femme ordinaire dans cer-
tains quartiers ou villes…
Mais le texte proposé par la mi-
nistre de l’Intérieur entend dé-
passer les situations particuliè-
res pour définir pénalement le
délit de « sexisme ». Il entend
renforcer la loi de 2007 sur l’éga-
lité des genres qui lutte contre
les discriminations entre les
hommes et les femmes, en péna-
lisant « tout ce qui relève de l’in-
citation à la discrimination, à
la haine ou à la violence à l’en-
contre des personnes d’un sexe
différent ». Joëlle Milquet relève
que « paradoxalement, on répri-
me l’incitation mais pas les faits
eux-mêmes. Etendre la sanction
à l’interdiction de la discrimina-
tion sur le plan pénal, ça n’exis-
tait pas ».
La ministre veut donner une
définition du sexisme, hors dis-
crimination, qui concernerait
« tout geste ou comportement,
verbal ou autres, qui a manifeste-
ment pour objet d’exprimer un
mépris à l’égard d’une personne
d’un autre sexe en raison de son
appartenance sexuelle ou de la
considérer, pour la même rai-
son, comme inférieure ou comme
une personne réduite essentielle-
ment à sa dimension sexuelle, ce
qui conduit à une atteinte grave
à sa dignité ». Tomberait par
exemple sous le coup de la loi un
patron qui n’éprouverait ni ne
manifesterait de mépris pour la
femme, mais prendrait soin de
ne pas en engager pour éviter les
conséquences des grossesses. Il
restera à pouvoir le prouver…
■
Fr. So
LESBRÈVES
SCIENCES La mission espère recueillir un débris martien
SOCIÉTÉ Etendre la répression hors travail
LASOCIÉTÉ
A la chasse à la météorite
sur la glace antarctique
La collecte en ski-doo se concentrera sur les parties sud et est du champ de glace bleue de Nansen. Les météorites tombent partout sur Terre, mais la collec-
te est meilleure sur la glace, parce qu’on repère assez facilement des roches noires sur de la glace blanche. © FACULTÉ DES SCIENCES DE L’ULB.
Une définition
pénale du sexisme
Le Soir Lundi 26 novembre 2012
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