Depuis juillet 2004, Cassini tourne autour de Saturne, et Huygens s’est posé sur Titan en janvier 2005.
Nos connaissances sur le système saturnien en sont révolutionnées. La dynamique de la haute atmos-
phère de Saturne est très mouvementée. Les anneaux sont un champ d’ondes et de vagues qui se su-
perposent à une régularité mathématique. Les petits satellites sont étranges, voire «spongieux». Chacun
des 6 satellites de taille intermédiaire est un monde à lui tout seul, bien différent des autres. Et la mission
ne fait que commencer, puisque qu’un quart seulement des survols programmés ont déjà eu lieu. Nous
attendons la suite avec impatience.
16 nov.
Pierre THOMAS
Professeur - Laboratoire de sciences de la Terre - CNRS/ENS Lyon
Cassini / Saturne
L’observation par satellite de la surface de Mars stimule la mise au point de nouvelles techniques que l’on
teste sur la Terre avant d’envoyer des missions sur la planète rouge. Parmi ces techniques, l’observation
radar est particulièrement performante en milieu désertique car elle permet de «voir» à travers une cou-
che épaisse de sable sec. Sur Terre, l’imagerie par radar a été testée sur des zones désertiques comme
le Sahara, et les résultats sont à la hauteur des espérances : on révèle les structures géologiques du
sous-sol. Parmi celles-ci, des structures circulaires intriguent l’oeil du chercheur par leur similitude avec
les cratères des surfaces de la Lune ou de Mars. Reste à aller dans le désert, à la quête des traces de
possibles impacts de météorites : comment l’exploration de la planète Mars permet de redécouvrir la
Terre...
14 dec.
Bruno REYNARD
Directeur de recherches - Laboratoire de sciences de la Terre - CNRS/ENS Lyon
De l’exploration de Mars à la découverte
de cratères dans le Sahara oriental
La constante de Hubble, qui mesure l’expansion de l’univers, est extrêmement difcile à déterminer.
Calculée par l’astronome E. Hubble dans les années 1930, elle a été révisée de nombreuses fois. Les
déterminations récentes, qui prennent en compte des biais statistiques subtils, donnent une valeur
environ dix fois plus faible que la valeur historique.
La plupart des modèles cosmologiques montrent que la constante de Hubble doit changer avec l’âge de
l’univers. Des mesures récentes, basées sur l’observation de supernovae lointaines, accréditent une telle
variation, en montrant que l’expansion est accélérée. Mais, quelques zones d’ombre demeurent. Nous
ferons le point sur ces questions en plein essor, desquelles pourrait émerger une vision nouvelle de notre
univers et de la physique.
11 jan.
Georges PATUREL
Astronome - Centre de recherche astronomique de Lyon- Observatoire de Lyon
Résultats récents sur la constante de
Hubble et l’expansion de l’univers
2005
2005
2006