FICHE PAYS
- 2 - © 2013 – UBIFRANCE
Données économiques en 2012
Principaux indicateurs économiques
Excédent public en % du PIB
Dette publique en % du PIB
Sources : FMI, Commission européenne, INSEE, Ministère de l’économie, Banque de France.
Situation économique et financière du pays
Bénéficiant d’une position stratégique au cœur du Sud-Est asiatique, la cité-État, dont on dit souvent avec raison qu’elle
est gérée comme une entreprise, met tout en œuvre pour créer un environnement économique favorable au
développement et à l’épanouissement des entreprises et des talents : des infrastructures hors pair, des services très
efficaces, un cadre juridique sécurisant, une qualité de vie certaine. La cité-État cumule ainsi les récompenses et les
classements élogieux : 1re destination pour la facilité à faire des affaires pour la 7e année consécutive (classement
« Doing Business » de la Banque mondiale), 2e économie la plus libérale (« Heritage Foundation & Wall Street Journal »),
3e pays le plus compétitif au monde selon le Global Competitiveness Report 2010-2011 du World Economic Forum,
3e place financière d’Asie et 4e pays au monde le plus protecteur en matière de propriété intellectuelle.
Après avoir été frappée durement par la crise financière de 2009, l’économie singapourienne a connu un rebond
exceptionnel avec une croissance de 14,7 % en 2010 suivie d’un atterrissage en douceur en 2011 à 4,8 %. L’année 2012
en revanche a été décevante avec un taux de croissance de seulement 1,3 %, sanction de la très forte ouverture de
l’économie du pays (de l’ordre de 300 %) et de son exposition aux marchés mondiaux, particulièrement les pays
développés victimes de la crise. Le commerce extérieur de la Cité-État a ainsi contribué négativement de 4,8 points à la
croissance du pays, et la production industrielle a stagné, avec + 0,1 % sur l’ensemble de l’année.
La politique budgétaire du gouvernement, légèrement contracyclique et cherchant à répondre à certaines aspirations
sociales de la population, ne devrait pas fondamentalement changer la donne en 2013, où une croissance de l’ordre de
2 % est attendue. Le budget restera excédentaire en 2013 (il existe une sorte de règle d’or qui rend très difficile le vote
d’un budget primaire en déficit à Singapour) et la dette très modérée, bien en-dessous du ratio officiel de 111 % qui
comptabilise des opérations liées au système de retraite que l’on ne retrouve pas dans les autres pays.
L’inflation est tirée par la double hausse des salaires dans un contexte de quasi-plein emploi pour la population locale,
et de l’immobilier avec le maintien d’investissements importants de la part des Singapouriens ou de résidents des
autres pays de la région. Elle devrait rester relativement soutenue, ce qui ne laisse pas présager d’assouplissement de la
politique monétaire de la MAS (Monetary Authority of Singapore). La trajectoire du dollar singapourien devrait donc
continuer d’évoluer dans le sens d’une appréciation par rapport aux devises de référence, mais de manière beaucoup
plus modérée qu’en 2012, année où il avait gagné 6,3 % par rapport au dollar américain.
Politiques fiscale et économique du pays
Singapour s’est considérablement développée depuis son indépendance. Plate-forme commerciale mondiale, Singapour
est une économie très ouverte (les échanges représentent 3 fois le PIB), caractérisée par le poids des réexportations (la
moitié des exportations totales). Ses échanges sont en apparence très ancrés en Asie, qui représente les 2/3 de ses
exportations, mais le pays n’en reste pas moins toujours dépendant de la demande des pays de l’OCDE (un tiers de ses
débouchés directs).