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2011 soit 1 279 SGD par habitant et par an.
Selon les estimations du Business Monitor
International, un taux de croissance de 2% de la
consommation locale est attendu d'ici 2016, soit
une hausse de la valeur totale de 7,39 Mds SGD
(6,60 Mds USD).
2.2/ Les conséquences sur la distribution
2.2.1 La consommation hors domicile
Avec certains des meilleurs chefs du monde (Guy
Savoy, Daniel Boulud, Joël Robuchon etc…), les
deux complexes touristiques associés aux
casinos (Resorts World Sentosa et Marina Bay
Sands) ont contribué à une forte arrivée de
touristes (13,2 M en 2011). L’industrie
gastronomique singapourienne se positionne sur
un niveau haut de gamme : nombreux
restaurants et d’hôtels se perfectionnent pour être
à la hauteur en embauchant des sommeliers et
des chefs connus.
Avec le retour à une économie florissante, les
Singapouriens reviennent dans les restaurants.
Dopé par la hausse des arrivées touristiques et le
contexte économique favorable, le secteur de
l’hôtellerie/restauration se porte bien. La cité-Etat
dispose de 6 200 établissements
d’hôtellerie/restauration, qui ont généré 1,86 Md
SGD en 2011.
Par ailleurs, on note l’émergence du concept
« Maître de Table » dans les restaurants haut de
gamme. Afin d’offrir une nouvelle expérience
gastronomique, certains restaurants proposent de
préparer le repas au centre de la table des
convives.
2.2.2 La distribution de détail
On constate une expansion rapide des points de
vente spécialisés haut de gamme, ainsi que des
cavistes et des bars à vins. Le phénomène de
féminisation des produits de luxe s’accroît,
découlant des publicités et stratégies marketing
qui ciblent les femmes.
Les acteurs majeurs élargissent agressivement
leurs points de vente afin de maintenir leur
position de leader dans la distribution. A titre
d’exemple, les responsables du groupe Dairy
Farm ont annoncé la multiplication de leurs
supermarchés au sein de la cité-Etat (+100 points
de vente de Shop N Save, Cold Storage et
Market Place). Le groupe Sheng Siong a
également renforcé le nombre de supermarchés
de 16 à 25 en 2012. On constate que l’adoption
des nouvelles technologies est très importante au
sein des grands acteurs de la GMS.
Afin de répondre à la demande croissante de
produits bio et de nourriture certifiée halal dans la
cité-Etat, les chaînes de supermarchés ont
rapidement fait évoluer leurs offres ces dernières
années. Les acteurs de la grande distribution
(NTUC Fairprice et Cold Storage) multiplient les
références et agrandissent les rayons dédiés au
bio. On compte plus de 2 000 références bios
dans les supermarchés locaux. Par ailleurs,
Carrefour et NTUC Fairprice comptent
respectivement plus de 10 000 et 4 000
références destinées aux clients musulmans, soit
une augmentation de 20% entre 2010 et 2011.
Cold Storage, de son côté, qui diffuse les
produits certifiés halal depuis 1998, vient d’ouvrir
un coin barbecue avec des produits certifiés halal
dans le centre commercial de Causeway Point.
2.3 / Impact sur les importations
Le secteur agroalimentaire est parvenu à
maintenir une croissance positive malgré le
contexte difficile de ces trois dernières années
(épidémies, crise économique mondiale…). Avec
un montant de 9,6 Mds EUR en 2011, les
importations du secteur continuent à augmenter
avec une variation moyenne de 24% entre 2009
et 2011. Les principales sources d'importation, en
valeur, sont la Malaisie, l'Indonésie, la France,
l'Australie, la Chine et les Etats-Unis. Les
exportations françaises représentent 9% de
PDM (soit 852 M EUR), en hausse de 22%
entre 2011 et 2010.
La France est le premier fournisseur de vins et
spiritueux avec un total de 726 M EUR, soit 53%
de PDM. Sur le segment de l’alimentation, la
valeur des exportations françaises vers
Singapour est en constante augmentation (+23%
en 2011). La France jouit d’une image de qualité
liée à sa réputation gastronomique, à son savoir-
faire et à ses exigences en termes de sécurité
alimentaire.
3/ Bilan et perspectives
Un des faits les plus marquants, en 2012, sur la
scène singapourienne de l’alimentation, est la
levée de l’embargo imposé à la viande bovine
française depuis 1997 (en réaction à la « maladie
de la vache folle »), par l’autorité sanitaire locale
AVA (Agri-Food and Veterinary Authority of
Singapore). Cette mesure, qui ne porte, pour
l’instant, que sur l’exportation des viandes
désossées, issues d’animaux de moins de 30
mois nés, élevés et abattus en France, devrait
progressivement être étendue aux autres
exportations de produits bovins. Suite à une
récente mission de l’AVA en France, quatre
exportateurs bénéficient d’ores et déjà d’un feu
vert. Cette décision devrait faciliter la réouverture
d’autres marchés de la région (Indonésie,
Thaïlande, Vietnam).
Avec le retour des touristes, le secteur de
l’hôtellerie / restauration a connu une croissance
importante en 2011 (1,86 Md SGD) et appelle à