2 THÉORIE DES NOMBRES M2
2. Séries formelles commutant pour la composition
Dans ce problème, on s’intéresse aux séries formelles f(X)∈ OK[[X]] telles que f(0) =
0. Si fest une telle série et si n≥1, on note f◦n=f◦ · · · ◦ fla série fcomposée avec
elle-même nfois. Soit Pl’ensemble des f(X) = Pi≥1aiXi∈ OK[[X]] telles que a1∈mK,
a16= 0 et telles qu’il existe i≥2avec ai/∈mK.
2.1. Montrer que si f∈Pet z∈mCpavec z6= 0, alors |f(z)|<|z|.
Si f∈P, soit Λn(f) = {z∈mCptels que f◦n(z)=0}, et Λ(f) = ∪n≥1Λn(f).
2.2. Montrer que Λn(f)est fini pour tout n≥1, et que Λ(f)est infini.
2.3. Montrer que si f,g∈Pvérifient f◦g=g◦f, alors Λ(f) = Λ(g).
Soit Ul’ensemble des u(X) = Pi≥1aiXi∈ OK[[X]] telles que a1∈ O×
Ket a1n’est pas une
racine de 1. Si u∈U, soit Λn(u) = {z∈mCptels que u◦n(z) = z}et Λ(u) = ∪n≥1Λn(u).
2.4. Montrer que si u,v∈Uvérifient u◦v=v◦u, alors Λ(u) = Λ(v).
2.5. Montrer que si f∈Pet u∈Uvérifient u◦f=f◦u, alors Λ(f) = Λ(u).
On suppose désormais que u(X) = X+πrα(X)avec r≥1et α(X)∈ OK[[X]].
2.6. Montrer que u◦p(X) = X+pπrα(X) + π2rβ(X)avec β(X)∈ OK[[X]].
2.7. En déduire que si s≥1et kest assez grand, alors u◦pk(X)≡Xmod πs.
2.8. Montrer que si r≥valπ(p) +1 et k≥0, alors u◦pk(X)≡X+pkπrα(X) mod pkπr+1.
2.9. Montrer que le cardinal de Λpk(u)est borné indépendamment de k≥0.
2.10. Montrer que l’on peut étendre par continuité la définition de u◦mà tout m∈Zp.
2.11. Montrer que Λ(u) = ∪k≥0Λpk(u), puis que Λ(u)est fini.
2.12. Montrer que si u∈Uet si u(X)≡Xmod π, alors il n’existe pas de f∈Ptelle
que f◦u=u◦f.