EXAMEN
THÉORIE DES NOMBRES M2
Documents admis : notes de cours. Le soin de la rédaction compte dans la note. Dans
tout l’examen, p6= 2,Kest une extension finie de Qpet πest une uniformisante de OK.
1. Un calcul de H1
Soit Xun espace de Banach sur Qpmuni d’une action continue (et Qp-linéaire) du
groupe Zpet soit gun générateur topologique de Zp(par exemple g= 1).
1.1. Montrer que l’application H1(Zp, X)X/(1 g)qui à la classe cd’un cocycle
associe l’image de c(g)dans X/(1 g)est bien définie et injective.
Soit Fn=Qp(ζpn)et F=n1Fnet Γn= Gal(F/Fn), de sorte que si n1, alors Γn
est isomorphe à Zp. On note gnun générateur topologique de Γn. Pour k1, on pose
F
n,k =pk1
j=1,p-jζj
pn+k·Fn. Soit Rn:b
FFnla trace normalisée de Tate et Xn= ker(Rn).
1.2. Montrer que Fn+k=FnF
n,1 · · · F
n,k et que XnFn+k=F
n,1 · · · F
n,k.
1.3. Si x=Ppk1
j=1,p-jxj·ζj
pn+kF
n,k, montrer qu’il existe aZ×
p, dépendant du choix de
gn, tel que x= (1 gpk1
n)Pjxj·ζj
pn+k/(1 ζaj
p).
1.4. En déduire que 1gn:F
n,k F
n,k est bijective, et qu’il existe une constante C
indépendante de ktelle que |(1 gn)1(x)| ≤ C|x|si xF
n,k.
1.5. Montrer que 1gn:XnXnest bijective.
1.6. Montrer que H1n,b
F)est un Fn-espace vectoriel de dimension 1.
Si xZ×
p, on peut écrire x=x0·(1 + py)avec xp1
0= 1 et yZp. On pose alors
logp(x) = logp(1 + py) = Pn1(1)n1(py)n/n, de sorte que logp: (Z×
p,×)(Zp,+) est
un morphisme de groupes.
1.7. Montrer que H1(Gal(Qp/Qp),Cp)est un Qp-espace vectoriel de dimension 1, en-
gendré par la classe du cocycle g7→ logpχcyc(g).
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2 THÉORIE DES NOMBRES M2
2. Séries formelles commutant pour la composition
Dans ce problème, on s’intéresse aux séries formelles f(X)∈ OK[[X]] telles que f(0) =
0. Si fest une telle série et si n1, on note fn=f◦ · · · ◦ fla série fcomposée avec
elle-même nfois. Soit Pl’ensemble des f(X) = Pi1aiXi∈ OK[[X]] telles que a1mK,
a16= 0 et telles qu’il existe i2avec ai/mK.
2.1. Montrer que si fPet zmCpavec z6= 0, alors |f(z)|<|z|.
Si fP, soit Λn(f) = {zmCptels que fn(z)=0}, et Λ(f) = n1Λn(f).
2.2. Montrer que Λn(f)est fini pour tout n1, et que Λ(f)est infini.
2.3. Montrer que si f,gPvérifient fg=gf, alors Λ(f) = Λ(g).
Soit Ul’ensemble des u(X) = Pi1aiXi∈ OK[[X]] telles que a1∈ O×
Ket a1n’est pas une
racine de 1. Si uU, soit Λn(u) = {zmCptels que un(z) = z}et Λ(u) = n1Λn(u).
2.4. Montrer que si u,vUvérifient uv=vu, alors Λ(u) = Λ(v).
2.5. Montrer que si fPet uUvérifient uf=fu, alors Λ(f) = Λ(u).
On suppose désormais que u(X) = X+πrα(X)avec r1et α(X)∈ OK[[X]].
2.6. Montrer que up(X) = X+rα(X) + π2rβ(X)avec β(X)∈ OK[[X]].
2.7. En déduire que si s1et kest assez grand, alors upk(X)Xmod πs.
2.8. Montrer que si rvalπ(p) +1 et k0, alors upk(X)X+pkπrα(X) mod pkπr+1.
2.9. Montrer que le cardinal de Λpk(u)est borné indépendamment de k0.
2.10. Montrer que l’on peut étendre par continuité la définition de umà tout mZp.
2.11. Montrer que Λ(u) = k0Λpk(u), puis que Λ(u)est fini.
2.12. Montrer que si uUet si u(X)Xmod π, alors il n’existe pas de fPtelle
que fu=uf.
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