REPR´
ESENTATIONS ORDINAIRES DE GL2(Qp) ET COMPATIBILIT´
E5
o`u b
H1(Kp
1(M))g
Lest l’espace propre de b
H1(Kp
1(M))Lpour l’action des op´erateurs
de Hecke (hors Np) et pour les valeurs propres de g,χpest la composante en pdu
caract`ere des ad`eles finis de Qd´eduit de χ,nr(x)est le caract`ere non-ramifi´e de
Q×
penvoyant psur xet «an »d´esigne l’induite parabolique localement analytique.
En fait, un r´esultat plus pr´ecis est d´emontr´e dans le texte (o`u l’on utilise plutˆot
la cohomologie `a support compact, cf. §5.5). Notons qu’une injection comme dans
le th´eor`eme 1.1.4 n’est pas unique `a cause de la pr´esence de la repr´esentation
galoisienne associ´ee `a g(de dimension 2) dans l’espace propre b
H1(Kp
1(M))g
L.
Le th´eor`eme 1.1.4 s’obtient de la mani`ere suivante : `a la forme surconvergente
gcorrespond un point de la courbe de Hecke (ou «eigencurve ») de Coleman-
Mazur ([17]). Par la th´eorie de [21], si JBb
H1(Kp
1(M))Lest la repr´esentation du
tore de GL2(Qp) obtenue apr`es application du foncteur de Jacquet p-adique JB`a
b
H1(Kp
1(M))L, `a ce point est associ´e un sous-espace propre de JBb
H1(Kp
1(M))L
pour l’action du tore et des op´erateurs de Hecke (hors Mp) : dans notre cas il
s’agit du sous-espace propre pour le caract`ere nr(αp)| | ⊗nr(α−1
p)χ−1
pε2−k| |−1. On
d´eduit alors grosso-modo le th´eor`eme 1.1.4 d’une loi d’adjonction pour le foncteur
JB(sauf dans un cas essentiel qui n´ecessite plus de travail, cf. ci-dessous).
On d´emontre alors le th´eor`eme 1.1.2 comme suit.
On montre d’abord facilement que le morceau IndGL2(Qp)
B(Qp)η2⊗η1C0est toujours
contenu dans Πp(f). Supposons que σp(f) est scind´ee. En appliquant le th´eor`eme
1.1.4 `a la forme surconvergente gdonn´ee par le th´eor`eme 1.1.3 et en tordant par
εk−1, on obtient une injection continue IndGL2(Qp)
B(Qp)η1ε⊗η2ε−1an →Πp(f) d’o`u
une immersion ferm´ee IndGL2(Qp)
B(Qp)η1ε⊗η2ε−1C0→Πp(f). Ainsi Πp(f) contient
dans ce cas la somme directe des deux induites paraboliques continues, c’est-`a-
dire B(σp(f)). Notons que l’on ne peut pas appliquer le th´eor`eme 1.1.4 `a la forme
surconvergente e
fcar e
fest alors pr´ecis´ement «mauvaise ».
Supposons maintenant que σp(f) n’est pas scind´ee. Alors, Πp(f) ne peut contenir
le morceau IndGL2(Qp)
B(Qp)η1ε⊗η2ε−1C0car en appliquant `a l’inverse le raisonnement
pr´ec´edent et en utilisant la description cohomologique des formes surconvergentes
ordinaires due `a Hida, on aurait e
fdans l’image de θk−1ce qui impliquerait σp(f)
scind´ee (en fait, on montre une assertion un peu plus faible sur e
fqui suffit `a
entraˆıner σp(f) scind´ee, cf. th´eor`eme 5.7.2). Mais le th´eor`eme 1.1.4 appliqu´e cette
fois `a la forme e
f(qui n’est plus «mauvaise ») donne une injection continue :
IndGL2(Qp)
B(Qp)η1| |k−1ε2−k⊗η2| |1−kεk−2an →Πp(f)
d’o`u on d´eduit une immersion ferm´ee B(σp(f)) →Πp(f) car, par d´efinition,
B(σp(f)) est l’unique compl´et´e p-adique unitaire de la repr´esentation localement
analytique IndGL2(Qp)
B(Qp)η1| |k−1ε2−k⊗η2| |1−kεk−2an. Avec un peu plus de travail,
on obtient la multiplicit´e 1 du (ii) du th´eor`eme 1.1.2. Notons que le th´eor`eme 1.1.4
est dans ce cas particuli`erement d´elicat car on est dans une situation de «pente