Le réseau sur les MII de la FCMII termine sa première étude

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Le réseau sur les MII de la FCMII termine sa première étude
Printemps 2001
La première recherche du réseau sur les MII de la FCMII, portant sur l'amélioration de l'efficacité
d'un stéroïde, le budésonide, en association à des antibiotiques dans le traitement de la maladie
de Crohn active, est terminée.
Les résultats globaux démontrent qu'en général, les antibiotiques n'augmentent pas l'efficacité de
la stéroïdothérapie dans la maladie de Crohn active. Cependant, lorsque les résultats sont
classés par foyer de maladie, l'association d'antibiotiques et de stéroïdes apporte un avantage
marqué pour les patients atteints d'une maladie de Crohn du côlon.
L'étude, menée dans 16 centres au Canada, était dirigée par le docteur Hillary Steinhart, du
Mount Sinai Hospital de Toronto. Les résultats ont été transmis à la semaine canadienne sur les
maladies digestives, qui avait lieu à Banff, en Alberta, en février.
Cent trente-quatre patients admissibles ont participé à l'étude et ont été divisés au hasard pour
recevoir un traitement de budésonide et de placebo ou de budésonide et d'antibiotiques (de la
ciprofloxacine et du métronidazole) pendant huit semaines. Les résultats des deux groupes
étaient analogues, 33 pour cent du groupe prenant du budésonide associé aux antibiotiques
ayant profité d'une rémission, par rapport à 38 pour cent de celui ayant reçu du budésonide
accompagné d'un placebo.
Lorsque les chercheurs ont évalué les résultats de l'association de budésonide et d'antibiotiques
selon le foyer de la maladie, ils ont découvert que 53 pour cent des patients souffrant d'une
maladie de Crohn du côlon profitaient d'une rémission, par rapport à seulement 26 pour cent de
ceux atteints de la maladie de Crohn de l'intestin grêle. Cette observation a incité l'équipe de
recherche à recommander d'axer les prochaines recherches sur les antibiotiques sur les patients
atteints d'une maladie de Crohn du côlon.
«L'étude revêt une très grande importance à plusieurs égards. D'abord, c'est la première
collaboration à vaste échelle du réseau sur les MII de la FCMII, explique le docteur Steinhart.
Ensuite, et surtout, les résultats ont des applications pratiques directes dans le traitement des
personnes atteintes de la maladie de Crohn, car ils démontrent qu'un traitement généralisé et
perçu comme efficace n'est peut-être utile que dans certaines situations et peut s'accompagner
de nombreux effets secondaires.»
L'étude a été rendue possible grâce aux efforts de collecte de fonds des membres de la FCMII et
à une subvention d'AstraZeneca.
Lancé en 1998, le réseau sur les MII de la FCMII vise à relier les chercheurs sur les MII, les
médecins communautaires et les patients du pays pour les études sur les traitements des MII et
sur les causes et les déclencheurs biologiques fondamentaux qui en suscitent l'apparition. La
recherche sur l'association de budésonide aux antibiotiques a fait appel à des patients, à des
chercheurs cliniques et à des médecins de 14 centres médicaux universitaires et deux cabinets
de gastro-entérologie en milieu communautaire au Canada.
Le réseau est perçu comme une entreprise de recherche novatrice, parce qu'il finance des
projets de recherche à vaste échelle qui ne seraient peut-être pas subventionnés autrement et
parce qu'il donne accès à des patients nouvellement diagnostiqués ou dont la maladie a encore
peu évolué. En effet, les chercheurs ont observé que l'absence de données sur les nouveaux
diagnostiqués retarde la progression des recherches. En temps normal, lorsqu'un chercheur voit
un patient dans un établissement de soins tertiaires ou dans une clinique spécialisée dans les
MII, la maladie est grave et complexe. L'observation des premières phases de la maladie devrait
fournir aux chercheurs un aperçu de l'évolution et de la progression des MII.
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