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ÉTÉ 2002
Ted Hannah est un ami et
bénévole de longue date de
la FCMII. Il a siégé comme
président national, a été
membre de divers comités
et continue de contribuer à
la collecte de fonds de la
Fondation. Son
engagement à trouver un
traitement curatif trouve
son origine dans la lutte de
sa famille contre les MII.
Son père était atteint d’une
maladie qui était
probablement la maladie
de Crohn, et Ted lui-même
a souffert de symptômes
pendant plusieurs années
avant d’obtenir un
diagnostic. Il connaît
également la douleur et
l’incertitude reliées au fait
que deux de ses enfants
souffrent de la maladie de
Crohn.
J’ai lutté contre la maladie de Crohn depuis le début de mes années universitaires. J’ai lutté parce que
deux de mes enfants sont atteints de la maladie de Crohn, et j’ai vécu dans la crainte que mon
troisième porte un jour le même fardeau. Ainsi, tout naturellement, j’avais hâte au jour auquel je
pourrais me détendre et oublier toute cette angoisse, au jour auquel on trouverait un traitement
Les MII sont un facteur de risque reconnu de cancer
colorectal. Auparavant, on croyait que cette augmentation du
risque ne s’observait que chez les personnes atteintes de la
colite ulcéreuse. Cependant, des recherches et de l’information
plus récentes indiquent également un risque accru parmi les
personnes atteintes de la maladie de Crohn.
La Société canadienne du cancer définit le cancer comme une
maladie selon laquelle des cellules anormales de certains
organes ou de certains tissus se multiplient de manière
incontrôlée. En temps normal, les cellules se divisent et
produisent de nouvelles cellules de manière organisée lorsque
l’organisme en a besoin pour maintenir des fonctions
organiques saines ou pour réparer des tissus blessés. En cas de
cancer, les cellules continuent de se reproduire même si
l’organisme n’en a pas besoin. Ce phénomène provoque la
formation d’une masse de cellules, les tumeurs, qui peuvent
être bénignes (non cancéreuses) ou malignes (cancéreuses).
Dans le cas du cancer colorectal, les tumeurs proviennent
généralement des cellules épithéliales qui recouvrent la paroi
interne du gros intestin.
Le cancer du côlon est le troisième cancer nouvellement
diagnostiqué en importance (17 200 nouveaux cas
diagnostiqués en 2001) et la deuxième cause de décès
secondaire au cancer (6 400 en 2001) parmi les Canadiens.
Cependant, il convient de souligner que le cancer du côlon est
également considéré comme l’un des cancers les plus faciles à
prévenir et à guérir s’il est décelé tôt. Environ 90 pour cent des
cancers colorectaux peuvent être traités avec succès s’ils sont
dépistés rapidement.
Tandis que le pourcentage de personnes atteintes d’une MII
qui finissent par souffrir du cancer du côlon est faible (entre
cinq et dix pour cent), le lien entre les deux maladies est bien
démontré. Les facteurs clés sont la durée et le foyer de la MII.
Les personnes atteintes d’une MII depuis plus de dix ans et
celles dont la maladie touche le côlon entier présentent un
risque accru.
Il peut être difficile pour les patients de distinguer les
symptômes du cancer colorectal, car certains d’entre eux,
comme les diarrhées et les saignements rectaux, peuvent
également être des signes de récidive de la MII. Pour cette
raison, les personnes atteintes d’une MII devraient parler avec
leur médecin pour vérifier si elles font partie des catégories à
risque et déterminer les examens et les tests de dépistage
colorectaux qu’ils doivent subir.
Le lien entre le cancer du côlon et
curatif ou, du moins, un meilleur
traitement de la maladie.
Il y a un an, tout semblait vouloir
bien aller. L’état de mes enfants
était stable et je me sentais bien. En
tout cas, c’est ce que je pensais.
Oui, je souffrais de quelques
symptômes dont j’avais parlé à mon
gastroentérologue à ma
consultation annuelle. Une
déglutition barytée et un suivi ont
indiqué la présence de cicatrices
causées par d’anciennes crises, mais
mon bilan sanguin était normal, et
les symptômes ne se comparaient à
rien de ce que j’avais connu
auparavant.
En novembre, j’ai subi une analyse
sanguine parce que j’avais pris un
antifongique et que mon médecin
de famille, du genre prudent,
voulait vérifier ma fonction
hépatique avant de poursuivre le
traitement. Quelques jours plus
tard, il m’a téléphoné pour
m’annoncer que l’analyse révélait
une anémie plutôt grave et que je
devrais en subir une nouvelle pour
plus de sûreté. Celle-ci a donné les
mêmes résultats. En décembre, je
revoyais mon médecin de famille
pour subir un examen approfondi,
y compris une analyse du sang
occulte fécal (SOF), qui indique la
présence de saignements internes.
L’été précédent, une analyse de ce
type avait été normale, mais cette
fois, il y avait des saignements. Tout
à fait ce que je n’avais pas besoin
d’entendre ! Mon médecin et moi
avons d’abord pensé qu’il s’agissait
d’une éventuelle récidive de la
maladie de Crohn, mais nous étions
bien conscients d’autres possibilités.
Je n’étais pas du tout heureux
pendant que j’attendais mon
rendez-vous pour subir une
coloscopie. La pensée d’une grave
récidive après tant d’années de
calme relatif me dérangeait déjà pas
Moi qui pensais pouvoir enfin me
par Ted Hannah
Les MII et le cancer du côlon