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236Cardiologie - Cardinale • Septembre 2011 • vol. 5 • numéro 41
Aspect échographique des sondes de PM
Critères diagnostiques de Tako-Tsubo
4 Dundar C, Tigen K, Tanalp C et al. The prevalence of echocardiographic accretions on the leads of patients with permanent pacemakers. J Am Soc 
Echocardiogr 2011 ; 24 : 803-7.
4 Eitel I, Von Knobelsdor-Brenkenho F, Bernhardt P et al. Clinical characteristics and cardiovascular magnetic resonance ndings in stress (takot-
subo) cardiomyopathy. JAMA 2011 ; 306 : 277-86.
Il  n’est  pas  rare  d’observer  en  échocardiographie  des 
images sur les sondes de PM qui n’ont pas les caractéris-
tiques  de  végétations.  Cette  étude  a  évalué  leur  préva-
lence  et  signification.  Elle  a  inclus  75 patients  (âge  moyen 
60 ans) auxquels un bilan échocardiographique (ETT et ETO) 
et  biologique  (hémocultures,  NFS,  VS,  CRPus)  a  été  effectué 
systématiquement. Trois types d’images surajoutées ont été 
particulièrement recherchés : 
1.  un  aspect  sessile :  image  échogène  immobile,  circulaire, 
causant un épaississement localisé ; 
2.  un  aspect  fibrillant :  image  mobile,  fine  (<  1-2 mm),  de 
quelques mm de long attachée à la sonde ; 
3. l’association des deux. 
Le bilan biologique était normal chez tous les patients. Un 
de  ces  aspects  était  retrouvé  chez  16 patients  (21 %)  en 
Différentes  formes  cliniques  de  cardiomyopathie  de 
stress  (MS)  ont  été  décrites  dans  de  nombreuses 
études  monocentriques.  Cette  étude  multicentrique 
(7 centres  européens  et  nord-américains)  a  évalué prospec-
tivement entre 2005 et 2010, les caractéristiques cliniques et 
pronostiques de 256 patients avec MS.  Chaque patient était 
évalué à l’admission, puis entre un et six mois après l’épisode 
aigu.  Chaque  patient  avait  un  bilan  complet  comportant 
ECG, bio, coronarographie avec ventriculographie et IRM car-
ETT et 21 patients (28 %) en ETO. 17 de ces images étaient 
de  type  pédiculé  (81 %),  2  (9,5 %)  sessiles,  et  2  (9,5  %) 
mixtes. Elles n’étaient présentes que sur la portion atriale 
des sondes. Les patients avec ces images étaient significati-
vement plus jeunes (p = 0,03). Le délai d’observation après 
implantation  variait  entre  2  et  144 mois.  Aucune  endo-
cardite n’est survenue au terme de 5 ans de suivi. Aucune 
différence de mortalité n’était observée entre les patients 
avec et sans image échographique.
Des  images  surajoutées  sont  fréquemment  retrouvées 
sur les sondes de PM à la fois en ETT et ETO. Ces aspects 
et leur prévalence doivent être connus des échocardio-
graphistes  pour  mieux  statuer  dans  les  situations  cli-
niques diciles.
diaque. 81 % des patients (n = 207) étaient des femmes mé-
nopausées, 8 % (n = 20) des femmes < 50 ans, et 11 % (n = 29) 
des  hommes.  Un  facteur  déclenchant  émotionnel  intense 
n’était  retrouvé  que  chez  182 patients  (71 %).  Une  dysfonc-
tion VG (FE 48 % ± 11 %) était présente chez tous les patients. 
Les données d’IRM cardiaque (disponibles chez 239 patients 
(93 %))  retrouvaient  quatre  types  de  ballonisation :  apicale 
(82 %), biventriculaire (34 %), médiane (17 %) et basale (1 %). 
La  MS  était  précisément  identifiée  en  IRM  avec des  critères 
spécifiques (œdème myocardique, aspect de dysfonction VG 
typique ne suivant pas la distribution coronaire, absence de 
nécrose/fibrose,  signes  d’inflammation).  L’IRM  de  contrôle 
(médiane 97 jours) objectivait une complète normalisation de 
la FEVG (66 %) et des paramètres inflammatoires sans fibrose 
significative pour l’ensemble des patients.
Le prol clinique  de la  cardiomyopathie de  stress est 
plus  varié  que  celui  décrit  jusqu’à  présent  (hommes, 
sujets  jeunes,  patients  sans  stress  identié).  L’IRM 
cardiaque réalisée à la phase précoce apporte des in-
formations fonctionnelles et tissulaires qui devraient 
aider à mieux établir ou éliminer le diagnostic.
Journal of the American Society of Echocardiography
Journal of the American Medical Association
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