Les Echos observe enfin que « les pathologies psychiatriques […] représentent à elles seules
15% du budget de l’assurance-maladie. La facture dépasse 21 milliards d’euros par an. […]
Le diabète, l’hypertension et l’excès de cholestérol arrivent juste derrière. Ces trois
pathologies représentent une dépense de près de 20 milliards d’euros ».
« Les maladies cardiovasculaires totalisent 11% des dépenses, soit plus de 15 milliards
d’euros. Quant aux cancers, qui frappent près de 2 millions de patients, ils coûtent plus de 11
milliards d’euros par an à l’Assurance-maladie », conclut le journal.
Les personnes âgées de 60 ans et plus, au nombre de 15 millions aujourd’hui. Parmi elles,
environ 3 % sont dépendantes. L’enjeu aujourd’hui est de mieux prévenir les fragilités et
les pathologies chroniques liées au vieillissement et de préserver la notion de plaisir, besoins
affectifs ou sexualité épanouie y compris.
Les maladies chroniques ? « Elles touchent 17 millions de personnes en France, résume-t-il.
Et leur nombre ne cesse d’augmenter. » Neuf millions sont reconnues en affection de longue
durée (ALD) « utilisant 65 % du budget de la Sécu : « l’épidémie » de maladies chroniques
est le principal problème de la santé en France ».
Les raisons de cette augmentation sont triples, selon le professeur Grimaldi. Avec d’abord le
vieillissement de la population (et de fait l’augmentation des maladies neurodégénératives).
Avec aussi la modification de l’environnement (l’alimentation, la sédentarité, etc.). Avec,
enfin, une « médecine qui fait des progrès suffisants pour éviter que les maladies soient
mortelles mais insuffisants pour les guérir ». Un diabétique ne meurt plus si vite. « Il est
traité, dialysé, greffé… » Mais sa maladie devient chronique. Tout comme le cancer ou le sida
sont aujourd’hui devenus des maladies chroniques…
Les maladies chroniques se traduisent par des affections de longues durées qui, pour la
plupart, évoluent lentement. Les maladies chroniques sont la première cause de mortalité dans
le monde, elles sont en effet responsables de 63% des décès. Du diabète à la sclérose en
plaque en passant par la maladie de parkinson ou la scoliose, il existe environ 30 maladies
chroniques plus ou moins grave.
Quel que soit la maladie chronique dont souffre la personne, les dépenses médicales vont être
élevées car la maladie va s’étaler sur de nombreuses années et nécessiter un suivi régulier.
Certains soins seront remboursés à 100% par la sécurité sociale mais en majorité, la prise en
charge de la plupart des soins reviendra aux ménages.
Plus de neuf millions de personnes, soit un assuré du régime général sur six, souffrent d’une
maladie chronique. Par maladie chronique, on entend une affection de longue durée,
évolutive, souvent associée à une invalidité et à la menace de complications graves. Font
notamment partie des maladies chroniques : les maladies cardio-vasculaires, le cancer,
l’insuffisance respiratoire chronique, l’insuffisance rénale chronique, le diabète, parfois
lourdement handicapantes comme la sclérose en plaques et les maladies neuromusculaires, et
aussi des « maladies rares » comme la mucoviscidose et la drépanocytose, enfin des maladies
transmissibles persistantes, comme le Sida ou l’hépatite C, des troubles mentaux de longue
durée (dépression, schizophrénie).
De fait la population mondiale vieillit et la prévalence des maladies chroniques augmente, de
sorte que la demande de services de soins de santé est interminablement, croissante et les
moyens de la prise en charge des frais engendrés, diminuent.