Atelier : Saine alimentation et sécurité alimentaire Pourquoi cet atelier? Les regroupements locaux de partenaires soutenus par Québec en Forme travaillent à la création d’environnements favorables à la saine alimentation. Mais dans plusieurs milieux, les réalités d’insécurité alimentaire semblent faire obstacle. Est-ce possible de travailler à la fois la saine alimentation et la sécurité alimentaire? Il s’agit d’une question importante à laquelle plusieurs coordonnateurs sont confrontés. Dans certains milieux qui œuvrent depuis de nombreuses années à combattre la faim par le don alimentaire, cela semble peu réaliste aux intervenants qui peinent à se procurer des aliments de haute valeur nutritive. Et s’il y en a de disponibles, on se trouve confronté à la difficulté d’influencer graduellement et avec professionnalisme (pour s’assurer de ne pas créer d’effets pervers) pour des choix plus fréquents d’aliments de hautes valeurs nutritives par les personnes qui vivent la pauvreté. Qu’est-ce que nous avons fait? L’atelier, Saine alimentation et sécurité alimentaire, permettait, dans un premier temps, de démystifier ce que sont la saine alimentation, la sécurité alimentaire et l’insécurité alimentaire. Bien que la saine alimentation et la sécurité alimentaire aient toutes deux leurs particularités, l’atelier a permis de mettre en lumière des zones communes qui peuvent être travaillées en même temps. Un travail de co-construction a permis de faire ressortir divers types de projets pouvant se trouver dans cette zone commune. Une murale en trois couleurs, pour placer les projets à l’intérieur de trois axes de travail (qui sont souvent retrouvé sur le terrain), a été bâtie durant la journée afin de résumer ces discussions (voir schéma 1). Nous avons aussi construit en parallèle, un tableau des enjeux rencontrés lors de la réalisation de ces projets, les solutions testées, les partenaires incontournables, ainsi que la façon de les approcher (voir tableau 1). Cet atelier ne prétendait pas répondre à toutes les questions, mais plutôt à clarifier le sujet et à se donner un lieu de rencontre afin de réfléchir ensemble sur ce qui est envisageable, de partager sur ce qui est expérimenté, de se réseauter et de partager nos connaissances mutuelles. Insécurité alimentaire L’insécurité alimentaire; un problème vécu par les personnes qui manquent de revenu pour se nourrir adéquatement. 1 L’insécurité alimentaire, telle que mesurée par l’Enquête sur la santé des collectivités canadiennes (ESCC) de Statistique Canada1, se définit comme un accès inadéquat ou incertain aux aliments en raison d’un manque de ressources financières. Cela peut aller de la peur de manquer de nourriture à la privation de nourriture une journée entière en l’absence d’un revenu suffisant pour se nourrir. Selon l’ESCC, un ménage en situation d’insécurité alimentaire modérée présente des signes que la qualité ou la quantité d’aliments consommés sont compromises en raison de problèmes financiers (6 % des ménages en 2012). Tandis qu’un ménage en situation d’insécurité alimentaire grave présente des perturbations plus importantes des apports et habitudes alimentaires et peut être vécu sur une plus longue période de temps consécutive (2 % des ménages). http://www.statcan.gc.ca/pub/82-625-x/2013001/article/11889-fra.htm Page 1 sur 10 Sécurité alimentaire La sécurité alimentaire; une vision idéale, holistique et universelle. Plusieurs définitions de la sécurité alimentaire existent. Le ministère de la Santé et des Services sociaux a retenu cette définition, dans le cadre de référence en matière de sécurité alimentaire2 : accès physique et économique à une nourriture suffisante, saine et nutritive permettant à toute la population de satisfaire ses besoins nutritionnels et ses préférences alimentaires pour mener une vie saine et active. La sécurité alimentaire est un concept englobant, qui inclut également les principes suivants : Chacun a, à tout moment, les moyens tant physiques qu’économiques d’accéder à une alimentation suffisante pour mener une vie active et saine; L’aptitude de chacun à acquérir des aliments est assurée; L’accès à une information simple, fiable et objective qui permet de faire des choix éclairés est assuré; Les aliments proprement dits sont satisfaisants sur le plan nutritionnel et acceptables sur le plan personnel et culturel; Les aliments sont obtenus d’une manière qui respecte la dignité humaine; La consommation et la production d’aliments reposent sur des valeurs sociales à la fois justes, équitables et morales; Les aliments sont produits et distribués d’une manière respectueuse d’un système agroalimentaire durable. Saine alimentation La saine alimentation, beaucoup de zones communes avec la sécurité alimentaire : approche populationnelle, échelle individuelle et environnementale. Selon la vision de la saine alimentation pour la création d’environnements alimentaires favorables à la santé, du gouvernement du Québeci3, une alimentation saine est constituée d’aliments diversifiés et donne priorité aux aliments de valeur nutritive élevée sur le plan de la fréquence et de la quantité. En plus de leur valeur nutritive, les aliments véhiculent une valeur gastronomique, culturelle ou affective. La saine alimentation se traduit par le concept d’aliments quotidiens, d’occasion et d’exception, de même que par des portions adaptées aux besoins des personnes. Les divers milieux doivent présenter une offre alimentaire en concordance avec leur mission où la proportion des aliments quotidiens, d’occasion et d’exception pourra varier. Critères à considérer : Offre alimentaire composée d’une diversité d’aliments de bonne valeur nutritive (4 groupes du Guide alimentaire canadien); Aliments sains offerts plus souvent et en plus grande quantité (fréquence et quantité); Aliments disponibles répondent aux préférences culturelles et aux goûts; Plaisir, satisfaction associée au partage d’un repas (acte social); Hygiène, salubrité et allergies; Aliments issus d’un système agroalimentaire durable. 2 3 Ministère de la Santé et des Services sociaux. Cadre de référence en matière de sécurité alimentaire, mise à jour 2008, 37 p. Consulter le site Internet Vision de la saine alimentation. Rencontre des coordonnateurs – octobre 2014 – Atelier : sécurité alimentaire Page 2 sur 10 Les zones communes que nous avons trouvées À la suite de la définition de ce que représentent la saine alimentation et la sécurité alimentaire, un travail de groupe a permis de dégager des zones communes de travail entre la saine alimentation et la sécurité alimentaire, tel que perçues par les participants. Photos : travaux sur les zones communes entre la saine alimentation et la sécurité alimentaire encerclées ou encadrées avec la même couleur. Quatre zones communes principales peuvent être envisagées : L’accès physique aux aliments adéquats (en mauve sur la photo); L’accès économique aux aliments adéquats (en rouge sur la photo); La capacité de maximiser son alimentation par des connaissances, compétences et services d’entraide à proximité (en vert sur la photo); L’importance mis sur la qualité des aliments (quantité et valeur nutritive adéquate pour maintenir la santé, valeur personnelle et culturelle adéquate) que l’on peut résumer par une norme favorable (en orange sur la photo). Des principes de base communs à respecter se dégagent également, soit l’importance de permettre dans ce que l’on planifie, des systèmes alimentaires durables et équitables. Il est entendu que des priorités différentes sont mises selon le contexte des populations ciblées et que les actions sont adaptées au contexte. Rencontre des coordonnateurs – octobre 2014 – Atelier : sécurité alimentaire Page 3 sur 10 SCHÉMA 1 : Divers types de projets pouvant être communs Référence de quelques projets du schéma 1 Type de projet Concertation régionale – projet accès bouffe santé Un projet de recherche action où l’on s’adapte. On cherche à identifier des mécanismes d’approvisionnement en produits frais pour la distribution dans le réseau communautaire. Région, nom du projet, responsable (ou lien) Projet en Mauricie-Centre-du-Québec Concertation régionale/Projet Accès Bouffe Santé Jean Carpentier, Chargé de projet Mandataire Développement bioalimentaire Centre-du-Québec : bioalimentairecq.ca Quelques documents intéressants : Bilan préliminaire du projet : http://bioalimentairecq.ca/client/bilanpreliminiairepa-ccmc_realisations_20140113.pdf Approvisionnement : http://bioalimentairecq.ca/client/schemaapprovdistributiondenrees_20130501.pdf Initiatives provinciales d’aide : http://bioalimentairecq.ca/client/listeinitiatives_provincialer%C3%A9gionaleautres.pdf Ententes avec détaillants vs surplus : http://bioalimentairecq.ca/client/rencontre_adaq.pdf Rencontre des coordonnateurs – octobre 2014 – Atelier : sécurité alimentaire Page 4 sur 10 Chantier en sécurité alimentaire OPÉRATION RADIS Il s’agit d’acteurs engagés pour mettre en place des solutions qui permettront d’améliorer l’approvisionnement et la distribution d’aliments sains et à prix abordables auprès des résidents mal desservis ou en situation de pauvreté. Épicerie-Coopérative Solidaire OBNL avec 2 services (1) de dépanneur communautaire pour famille à faible revenu et (2) d’épicerie solidaire, ouverte à tous, qui ressemble à une vraie épicerie. ou Coopérative avec divers services comme cuisine collective où l’on peut faire du bénévolat, où il y a de l’aide et de la formation pour un retour à l’emploi (CV, budget, etc.). Marché de Quartier Marché saisonnier 8 semaines l’été Marché ambulant Projet de marché mobile favorisant la vente de produits moins chers, de seconde catégorie pour certains légumes et fruits. Projet à Montréal Chantier Sécurité alimentaire Opération radis (renforcement et accompagnement pour le développement d’initiatives en saine alimentation) Sophie-Sylvie Gagner, coordonnatrice du RLP d’Ahuntsic [email protected] (438) 492-4269 Voir le document descriptif du projet : Descriptif Opération radis_28oct.docx Projets à Laval Épicerie solidaire de Chomedey en Forme Annie Robinette, coordonnatrice du regroupement Chomedey en forme (en liaison avec Marlène Paradis qui connait bien le projet) bureau : (450) 688-9800 cell : (514) 972-5496 [email protected] Projets à Laval Épicerie coopérative solidarité communautaire Juliette Labossière Projets à Laval Marché de quartier Juliette Labossière Projet en Montérégie Caravane mobile Maude St-Hilaire, coordonnatrice [email protected] Rencontre des coordonnateurs – octobre 2014 – Atelier : sécurité alimentaire Page 5 sur 10 Centre communautaire alimentaire Un centre qui augmente l’accès aux aliments sains de façon à maintenir la dignité, construire la santé et la communauté et mettre au défi les inégalités. Projet de Toronto Community food center Rotem Ayalon, conseillère à Québec en Forme [email protected] Un exemple : http://www.thestop.org/home Pour d’autres références afin de travailler sur l’accessibilité en contexte de pauvreté, voir le document de la rencontre de coordonnateur 2013… Références pour passer à l’action en saine alimentation : http://www.quebecenforme.org/media/229887/QEF_Rencontre-Coordo_REFERENCESSA_novembre_2013.pdf TABLEAU 1 : Quelques enjeux et solutions dans la zone commune saine alimentation/sécurité alimentaire Enjeux Mobilisation des acteurs autour d’une vision commune (sécurité alimentaire/saine alimentation/aliments locaux); Solutions Approche d’ouverture, donnant-donnant, travail ensemble, rencontrer plusieurs objectifs à la fois; Présenter un plaidoyer lors d’un forum pour développer une vision commune; Partenaires de soutien pour faciliter l’intégration des diverses thématiques lors de projets d’accessibilité, d’environnements favorables, de zonage, de politiques favorables aux jardins et à l’agriculture urbaine, etc. Comprendre que les efforts pour diminuer l’insécurité alimentaire doivent se poursuivre et que l’action commune saine alimentation/sécurité alimentaire agit au niveau de la réduction d’impact de la défavorisation; Partenaires Multisectoriel (santé, communautaire, développement économique, éducation, commerce, politique, municipal, citoyen, développement durable…); Multipalier (local, régional, provincial). Approche Écoute des partenaires, considération des craintes, travail ensemble, répondre aux divers besoins; Les besoins peuvent devenir des opportunités. Culture; changement de pratique pour mener plusieurs objectifs à la fois (dépannage, intégration sociale, autonomie alimentaire, amélioration d’accès, plaidoyer…); Lieu de rencontre et partage; Faire rayonner les bons coups; Explorer le volet économie sociale; Fusion de deux organisations; Travailler avec des organismes complémentaires; Formation des intervenants; Organismes avec expertise variée (jardinage, saine alimentation, cuisine, famille, développement social, dépannage, inclusion sociale, jeunesse…); Secteur de la santé; Argumentaire adapté; Approche donnant-donnant Rencontre des coordonnateurs – octobre 2014 – Atelier : sécurité alimentaire Page 6 sur 10 Rentabilité et viabilité à long terme d’un service en alimentation pour améliorer l’accès aux aliments de haute valeur nutritive, en milieu défavorisé (marché, coopérative, kiosque, caravane mobile…); Plan d’affaire et étude de marché; Visibilité d’un marché (église, rue principale…); Jumelage avec un événement rassembleur; Ouvrir à différentes clientèles (mixité des usagers); Bénévolat; Promotion auprès des citoyens; Notion de groupe d’achat avec institutions variées (ex. : CPE, CSSS…) pour avoir un revenu régulier pour approvisionner une épicerie générale; Tester l’approvisionnement avec un intermédiaire qui fait affaire avec plusieurs producteurs; MAPAQ; CLD, CRÉ, Table de quartier, Ville/MRC; Maraichers locaux; Argumentaire adapté; Préparation, connaissance des besoins; Mobilisation citoyenne (plus volatile à cause de la pauvreté ou de contexte multiculturel); Achalandage dans un marché de proximité; Suffisamment de membres pour une coopérative; Participation des clientèles visées; Informer les gens sur l’offre qu’ils recevront. Exemple : Aliments disponibles en magasin selon la demande des membres lors d’un sondage. Lier un marché à un évènement rassembleur avec services gratuits (ateliers culinaires, prêt de livres, jeux…). Une communauté autour du marché; Le plus de partenaires possible autour de la table (bibliothèque, maison de la famille…) responsabilités partagées; Budget pour publicité; Pour la mobilisation citoyenne, trouver des implications à la mesure de la capacité des gens ex : peinturer les murs lors du démarrage d’une coopérative; Organisateurs communautaires des CSSS; Agents de développement social; Organismes communautaires variés; Bibliothèque; Bailleurs de fonds; Représentation citoyenne; Argumentaire adapté; Non-connaissance en agro alimentation Bien s’entourer dès le départ avec des acteurs qui s’y connaissent; Table de concertation avec expertise agroalimentaire, agrotourisme, circuits courts, commerce alimentaire…; Syndicat des producteurs maraichers; MAPAQ; Utilisation des réseaux existants, des concertations existantes; Participation des acteurs du secteur agroalimentaire Comité-mobilisation pour inclure les acteurs en agro alimentation dans les discussions; Mieux connaitre les producteurs, répondre à leurs besoins, considérer leurs freins (ex. manque de temps, besoin de rentabiliser…); Chargés de projet dédiés à ces projets- personne Producteurs locaux; Syndicat des producteurs maraichers; Commerçants; Transformateurs; Avant de parler d’entente avec le secteur agroalimentaire, il faut se préparer, il faut bien connaître nos propres besoins et forces- ex. : savoir qui des Rencontre des coordonnateurs – octobre 2014 – Atelier : sécurité alimentaire Page 7 sur 10 référence pour interagir avec maraîchers ‒ comité de suivi spécifique- relation de confiance; organismes du réseau communautaire est intéressé à un approvisionnement, les quantités nécessaire d’aliments et qui a la possibilité d’entreposer et acheter; Bien connaître les partenaires; Partenariat donnant/donnant; Bâtir avec; Argumentaire adapté Équipement et main d’œuvre pour un marché (entrepôt, table, tentes…) Simplifier : Heure 5 à 8 h, endroit favorisant hygiène et salubrité des aliments (à l’ombre); Avoir les bons partenaires autour de la table; Partir de ce qui existe (avoir un bon portrait des leviers existant); Élus municipaux; Ville/MRC; Maraichers; Représentation citoyenne (besoins); Financement à long terme Planifier un projet par petites étapes en fonction du financement disponible par les partenaires; Faire des projets pilotes; Partenariat avec de multiples acteurs, dont les universités, qui prendraient en charge la problématique sociale; Partenaires régionaux (CRÉ, CLD, ATI, RUI,…); Universités; Bailleurs de fonds (lutte à la pauvreté, solidarité et inclusion sociale, Québec en Forme, Centraide…); Entreprises; Tables de quartier; Permis de vente, lois, règles. Entente avec partenaires locaux qui peuvent donner accès à un terrain (école, église, CPE…); Aliments non transformés=règlementation moins lourde; Politique alimentaire ou familiale municipale favorable Milieux de vie et institutions Municipalités Postes saisonniers avec multiples compétences; Roulement de personnel; Salaire compétitif. Stabilité au niveau du lien avec OBNL (poste régulier); Rencontre des coordonnateurs – octobre 2014 – Atelier : sécurité alimentaire Argumentaire adapté Page 8 sur 10 Prix compétitifs, aliments locaux Rechercher et explorer les cas où cela fonctionne; Consulter des experts qui s’intéressent au problème; Organismes qui cherchent à valoriser les aliments locaux comme Équiterre, NatureAction, etc. Locaux pour épicerie solidaire Partenariat avec Banque alimentaire pour prêt d’un local permettant la transformation fruits/légumes seconde main; Lieu permettant achalandage (terminus de train); Banque alimentaire; Commerces et institutions; Méconnaissance des ressources en sécurité alimentaire Faire connaître ce qui existe; Réseautage; Réseau communautaire et de la santé Absence de concertation Mise sur pied d’une table de concertation en sécurité alimentaire. Mobilisation des fédérations agroalimentaires Démarche de sensibilisation Accès physique Groupe d’achat Compétition entre commerçants et organismes (guerre des prix) Groupe d’achat; Produits locaux; Complémentarité avec l’offre de l’épicier; Travailler ensemble; Compétition entre organismes de dépannage alimentaire Soulever le problème avec eux; Disponibilités, sélection intéressante de fruits et légumes En saison, restreindre l’offre des fruits et légumes à huit semaines afin d’avoir une offre complète. Stigmatisation Approche globale semblable aux centres communautaires alimentaires (Food community Center); Travailler avec les gens; Rencontre des coordonnateurs – octobre 2014 – Atelier : sécurité alimentaire Réseau de la santé; Champions en agro alimentation CASAL, CRÉ, Centraide, Maraichers, table de quartier, Ville. Organismes avec expérience; Food community Center Canada Page 9 sur 10 Valorisation des bénévoles; Accompagnement des usagers du dépannageintervenant bien formé pour cela. Transport réfrigéré Partenariat pour financement, rentabilisation des activités pour couvrir les frais récurrents… Rencontre des coordonnateurs – octobre 2014 – Atelier : sécurité alimentaire Page 10 sur 10