Update on Human Papillomavirus (HPV) Vaccines
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du VPH. Une prévalence globale de 65,2% a été observée
dans la population étudiée (n=1160). La prévalence globale
était plus élevée au Brésil (72,3%) qu’aux États-Unis (É.-U.)
(61,3%) et au Mexique (61,9%). Plusieurs types ont été
décelés chez 25,7% de tous les participants, alors que le
type oncogénique le plus couramment détecté (6,5%) est
le type 16, suivi du type 51 (5,3%) et du type 59 du VPH
(5,3%)(13).
Peu d’études canadiennes ont été publiées sur la prévalence
du VPH ou sur son incidence chez les hommes. Ogilvie
et coll. font état d’une prévalence du VPH de tout
type dans tous les sites (prélèvements au gland, pénis,
prépuce, corps pénien et scrotum) de 69,8% dans une
population fréquentant une clinique d’infections transmises
sexuellement (ITS) pour hommes hétérosexuels de
Vancouver, en Colombie-Britannique(14).
Les études de séroprévalence peuvent aider à comprendre
l’épidémiologie de l’infection, et l’exposition cumulative au
fil du temps a été évaluée dans un nombre limité d’études
chez les hommes(15-17). Deux études axées sur la population
de l’Australie et des É.-U. ont été récemment publiées.
Une étude basée sur un vaste échantillon d’une population
d’Australiens âgée de 0 à 69ans a démontré que la
séroprévalence globale du VPH était considérablement plus
élevée chez les femmes (23,8% (ICà95%:21,8 - 25,8))
que chez les hommes (17,8% (ICà95%:15,7 - 20,0%)).
Ces conclusions rejoignent celles des études précédentes.
Chez les hommes, la séropositivité selon le type varie en
fonction de l’âge, et on observe des pics dans le groupe
d’âge 40 à 49ans pour les types 6 et 11 (15,4% et 9,1%,
respectivement) et dans le groupe d’âge 50 à 59ans pour
les types 16 et 18 (14,3% et 8,2%, respectivement)(18). Les
pics surviennent approximativement dixannées plus tard
chez les hommes que chez les femmes. Les estimations de la
séroprévalence du VPH basées sur une population des États-
Unis dans le cadre de l’étude National Health and Nutrition
Examination Survey (NHANES) réalisée en 2003-2004(19)
ont indiqué une séroprévalence globale du VPH chez les
hommes de 14 à 59ans (n=2128) de 12,2%. Ce résultat
était considérablement moins élevé que pour les femmes
(32,5%), comme il a été observé ailleurs(12, 16, 17, 20, 21). Selon
les auteurs, la séroprévalence plus faible chez les hommes est
probablement due aux différences au niveau de la réponse
immunitaire induite par l’infection à VPH chez les hommes,
plutôt que par des taux d’infection plus faibles(19).
Aucune vaste étude en population n’a été effectuée sur
l’incidence des infections au VPH chez les hommes au fil du
temps. Dans une étude de cohorte prospective portant sur
290 Américains âgés de 18 à 44ans, l’incidence cumulative
d’une nouvelle infection après 12mois était de 29,2% et
de 42,3% pour toute infection par le VPH. L’incidence
selon le type était évaluée à 2,8, 0,5, 4,8 et 0,8 cas pour
1000mois-personnes pour les types 6, 11, 16 et 18 du
VPH, respectivement(22). Dans une autre étude portant sur
290hommes diplômés universitaires, l’incidence cumulative
de toute infection à VPH après 24mois était de 62,4%(23).
Facteurs de risque d’une infection à VPH chez les hommes
Le facteur le plus couramment associé à l’augmentation
du risque de contracter une infection à VPH chez les
hommes est le nombre de partenaires sexuels au cours de
la vie(24-26). Selon Lu et coll., les hommes qui ont indiqué
avoir eu ≥16partenaires sexuels au cours de leur vie
par comparaison à ceux qui en ont eu de zéro à quatre
présentaient un risque élevé d’avoir contracté une infection
à VPH (taux de risque ajusté [TRA] = 2,8 [ICà95%: 1,1
- 7,1]), d’infection par des types oncogènes du VPH (TRA,
9,6 [ICà95%: 2,4 - 37,8]) et d’infection par des types
non oncogènes du VPH (TRA, 3,6 [ICà95%: 1,3 - 9,9]).
Un effet protecteur important associé à la circoncision a été
rapporté de source digne de foi dans la documentation(23-27).
Dans un essai contrôlé randomisé récent portant sur les
circoncisions mené par Auvert et ses collaborateurs en
Afrique du Sud, un risque élevé de VPH a été reconnu chez
14,8% des hommes circoncis et 22,3% des hommes non
circoncis (groupe témoin) (taux de risque ajusté = 0,68
[ICà95%:0,52 - 0,89])(27). Selon Nielson et coll., chez
les participants à l’étude HIM, l’utilisation du condom
durant moins de la moitié de tous les rapports sexuels a été
associée à l’augmentation du risque de contracter le VPH
par comparaison à l’utilisation du condom durant plus de
la moitié de tous les rapports sexuels (rapport de cotes [RC]
ajusté = 2,03; ICà95%: 1,07 - 3,84)(28). Aucune association
significative entre l’âge et la prévalence, l’incidence ou la
durée de l’infection par le VPH n’a été découverte(13, 22).
Verrues anogénitales (VAG) chez les hommes et les femmes
Les VAG constituent un problème de santé publique
considérable en raison du fardeau économique et de la
détérioration de la qualité de vie qu’elles imposent, tant aux
hommes qu’aux femmes. Deux publications récentes ont
fourni des données de base importantes sur l’épidémiologie
des VAG au Canada. Kleiwer et coll.(29) et Marra et coll.(30)