Fiscalité M1 MOS
Emmanuel BAYLE -5-
certains cas, l’Etat et les collectivités territoriales peuvent être assujetties à l’impôt (taxe sur
les salaires, taxe foncière).
On distingue :
- les impôts directs (impôt sur le revenu –IR-) et indirects (taxe intérieure sur les
produits pétroliers – TIPP-) ;
- les impôt locaux (taxe d'habitation et taxe foncière…) – ils sont versés au profit des
collectivités locales - , les impôts d’Etat (IR qui sont versés au profit de l’Etat pour
couvrir les dépenses budgétaires), les impôts versés à des organismes divers (taxe de
chambre de commerce, de chambre des métiers).
L’impôt depuis la 1ère guerre mondiale n’a pas pour seul objectif la couverture des
charges publiques mais aussi un but interventionniste. C’est aussi un instrument
interventionniste de l’Etat sur le plan économique (né de la crise de 1929, l’impôt a eu pour
objectif la relance des économies sinistrées, favoriser l’emploi, l’investissement des
entreprises), social (redistribution) et politique (création de l’impôt sur les grandes fortunes en
1982 devenu l’impôt sur la fortune en 1989).
Les recettes de l'Etat doivent couvrir ses charges. Les recettes fiscales (en milliards
d'euros MMe) proviennent majoritairement de la taxe sur la valeur ajoutée (111,72 soit
presque 40% des recettes de l’Etat). Les autres rendements des impôts sont moins importants :
impôt sur le revenu (52,59 MME soit environ 20%), l’impôt sur les sociétés (37,75 MMe soit
environ 15%), Taxe intérieure sur les produits pétroliers (25,815 MMe soit un peu plus de
10%), les droits d’enregistrement, timbre et taxes indirectes (15,73 MMe) ; autres impôts
directs et taxes assimilées (25,57 MMe).
L’Etat collecte l’impôt au profit des collectivités locales et leur reverse (58,18 MMe) ; il
reverse également (15.8 MME) au profit des Communautés européennes. Le total des
recettes nettes de l’Etat est de 231,16 (évaluation des recettes du projet de budget général de
l’Etat en 2003). Les dépenses de l’Etat se sont élevées en 2004 à 273, 5 milliards d’euros.
Tous les ans, la France est en déficit. Le paiement des intérêts de la dette représente 12% du
budget de l’Etat.
Ces impôts servent à financer les politiques publiques et le fonctionnement des ministères.
Les crédits des principaux ministères sont les suivants :
- Education/recherche 69 milliards d’E. (25% du budget de l’Etat) ;
- Travail, santé et solidarité 31, 6 milliards d’E.(11.55 %) ;
- Défense 40 milliards d’euros (14.6%) ;
Le budget de la culture et de la communication est 6 fois plus que celui du ministère
des sports (400, 62 millions d’euros en 2003 soit un peu moins de 0.2% du budget de l’Etat et
218 millions d’euros via le compte extra budgétaire du trésor le FNDS). Les effectifs
budgétaires du Ministère des Sports sont de 6 000 personnes contre 1 million de personnes
pour le ministère de l’Education.
Au niveau régional, départemental et local la pression fiscale sur le citoyen est différente. Les
régions, les départements et les communes disposent de prélèvements fiscaux plus ou moins
forts par habitant.
La fiscalité est une matière changeante au gré des lois de finances (la plupart des chiffres
présentés par la suite changent tous les ans). Plusieurs mesures fiscales majeures ont été
adoptées depuis le début des années 2000 : par exemple la baisse de la TVA, la diminution de