actes journée 18 octobre

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Actes / Synthèse au 28 novembre 2014
Rencontre annuelle des
Professionnels de Santé
Sud-Gironde
Organisé par
Avec le soutien de
Actes / Synthèse au 28 novembre 2014
La rencontre annuelle des Professionnels de Santé en sud-Gironde – 18/10/2014
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Actes / Synthèse au 28 novembre 2014
Sommaire
Ouverture – Introduction .......................................................................... 4
Restitution des Ateliers
1er atelier : « La place des prescriptions anticipées dans le
maintien à domicile ».......................................................................... 5
2ème atelier : « Les sorties d’hospitalisation et les relais du
domicile » .............................................................................................. 7
3ème atelier : « Urgences/alternatives dans la prise en charge
des situations aigües en gériatrie » .................................................. 9
Clôture ....................................................................................................... 12
Annexe : évaluation de la Rencontre ................................................. 14
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Actes / Synthèse au 28 novembre 2014
Animateur
Nicolas César
journaliste Aqui.fr ,
La Croix
Ouverture – Introduction
Dr Vincent
Laborde-Laulhé
Président
ESCALE-SANTE
Elisabeth
Lesparre Elias
ARS Aquitaine
Responsable du
pôle Territorial
Sud – DT 33
Une logique de
parcours de santé
en partenariat avec
tous les acteurs
« L’idée de cette Journée est née il y a un an et lorsque nous en avons parlé
autour de nous elle a suscité beaucoup d’enthousiasme. Dès lors nous ne
pouvions plus faire marche arrière et aujourd’hui nous nous félicitons de son
succès.
Notre principal objectif c’était avant tout « la rencontre » pour se connaitre et
se reconnaitre ; et dans la perspective de nous organiser sur ce territoire entre
professionnels de santé, en fonction de nos ressources.
Le Réseau Escale Santé, qui porte cette initiative avec le soutien de l’ARS
propose aujourd’hui de travailler ensemble avec méthode participative où
chacun doit pouvoir s’exprimer dans un premier temps pendant les ateliers puis
pendant les plénières de restitution.
Nous espérons que cette rencontre fera émerger des idées destinées à faciliter
le parcours de soins des patients sur le territoire. »
« Pour l’ARS c’était une évidence que de soutenir ce temps de réflexion sur
l’articulation ville / hôpital.
En effet, le volet ambulatoire du schéma régional d’organisation des soins
(SROS) a pour ambition d’accompagner l’adaptation de l’offre de soins de 1er
recours sur les territoires, cet accompagnement a notamment pour objectif
d’améliorer la continuité des soins et la complémentarité entre les différents
professionnels de santé publics et privés, dans une logique de parcours de
santé de la personne, fil conducteur de la qualité de prise en charge.
Finalité d’autant plus importante pour l’ARS qu’elle répond à une demande de
l’usager qui est de vivre le plus longtemps possible à domicile, la réponse à ce
souhait premier qui nous remonte oriente l’action de l’ARS sur le soutien à
domicile, qui exige la nécessaire coordination d’une pluralité d’acteurs.
Je tiens à souligner auprès de vous l’importance de la notion de territoire qui a
conduit l’ARS à structurer son action autour des territoires de santé et des
territoires de proximité, en lien avec d’autres partenaires. Ainsi, le territoire de
santé qu’est la Gironde est divisé en 9 territoires de proximité dont celui du
Sud Gironde. La délégation territoriale de l’ARS en Gironde s’est organisée en 3
pôles territoriaux pour s’appuyer sur cette dynamique territoriale pour la mise
œuvre de sa politique ; le pôle Sud (Bordeaux- CUB Sud Ouest- Sud Gironde)
que j’anime avec mon équipe ayant la mission d’être au côté des acteurs du
Sud Gironde.
Le Sud Gironde est comme d’autres territoires riche d’une histoire, d’acteurs
locaux investis, de dynamiques et d’initiatives. Il se distingue notamment par la
diversité et le nombre important d’acteurs et d’opérateurs de santé publics,
privés, libéraux, associatifs qui ont déjà mis en œuvre des démarches de
coordination. C’est aussi un territoire rural vaste qui représente un quart de la
La rencontre annuelle des Professionnels de Santé en sud-Gironde – 18/10/2014
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Actes / Synthèse au 28 novembre 2014
superficie de la Gironde, avec une prédominance des personnes âgées et des
maladies chroniques. On voit donc tout de suite les enjeux d’une bonne
coordination des différents acteurs autour de l’usager. Nous ne partons pas de
rien en Sud Gironde, le projet de santé de territoire élaboré il y a 3 ans a déjà
réuni l’ensemble des partenaires. Selon la politique menée par l’ARS, ce projet
doit être repris et actualisé pour évoluer à court terme vers un contrat local de
santé (CLS), dès lors qu’on aura en préalable bien fondé sur ce territoire la
coordination des professionnels de santé.
Déjà cette journée marquera une meilleure connaissance des professionnels de
santé entre eux et de leurs rôles. Fondamental pour réussir une bonne
coordination et, à l’issue de cette journée qui favorise les échanges, on peut
espérer que d’autres initiatives ou projets émergeront. »
Restitution des Ateliers
1er atelier : « La place des prescriptions anticipées dans le maintien à domicile »
Un cas clinique autour de la réflexion suivante :
•
Comment les professionnels de la santé peuvent-ils anticiper les risques encourus par un patient
en soins palliatifs à domicile ?
•
Comment favoriser le maintien à domicile avec un maximum de confort ? Limiter les risques ?
Accompagner le patient, la famille, les proches et les professionnels ?
•
A partir de quand solliciter une équipe d’accompagnement et de soins palliatifs à domicile ?
Dr Valérie STEFF
Rapporteur
Escale-Santé
« Notre atelier a formulé quatre propositions :
1. Les soins palliatifs sont une affaire de spécialiste, il faut être formé –
professionnalisation
2. Anticiper le retour à domicile avant une sortie d’hospitalisation : quelle
décision, qu’est-ce qui a été annoncé à la famille, est-ce que tout le monde est
au courant ? De façon à identifier les problèmes qui pourraient se poser.
3. Repérer les partenaires de proximité (Libéraux – SSIAD – HAD – Réseau)
4. Et le point peut-être le plus important, il faut savoir qu’il n’existe pas de limite
technique au maintien à domicile
« Dans les cas complexes, au moment où des décisions doivent être prises, ce qui est
important c’est que la personne concernée et son entourage proche soit accompagnés
dans cette étape qui est une fin de vie. »
Ginette POUPARD
Présidente du CISS
Collectif Usagers
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Actes / Synthèse au 28 novembre 2014
Pr Philippe PLAGNOL
Président du Conseil
de Surveillance
Centre Hospitalier
Sud-Gironde
Dr Régine LUPO
Cancérologue
Clinique Sainte-Anne
Dr Didier ROCHE
Médecin Soins Palliatifs
et Equipe mobile de SP
CH Sud-Gironde
Sylvie LABESQUE
Infirmière libérale
Uzeste
« Les compétences et les structures existent, ce qu’il nous manque c’est de la
coordination et surtout j’observe que chacun d’entre nous manque de temps. Les
nouveaux outils existants (ex visio) ou à inventer peuvent nous en faire gagner. Et puis il
faut apprendre à se passer du très chronophage téléphone.
Enfin, on constate souvent qu’il s’agit de bien appréhender la répartition des
compétences entre l’Etat et le Conseil Général. On nous demande d’éviter l’effet 1000
feuilles et que l’on sache précisément qui fait quoi et dans quel ordre. Par moments on
ne sait plus qui on doit appeler. »
« Chaque cas est un cas particulier mais, ce qui est important c’est la coordination, il
faut anticiper. Il faut que les patients et les familles aient bien conscience de la façon
dont ça va se passer et à quoi ils vont être confrontés.
On peut toujours améliorer la coordination, entre soignants sur le terrain. Il faut savoir
créer des liens, une réunion comme celle-ci permet de mieux se connaitre, ce qui est
déjà une bonne chose, et c’est toujours plus facile quand on se connait. Connaitre aussi
les ressources locales, pour chaque famille, chaque patient et chaque professionnel
aussi. »
« On travaille dans deux axes en soins palliatifs. Bien sûr on travaille pour le malade,
pour le soulager mais on travaille aussi pour « le service après-vente » et c’est quoi ? Le
SAV ce sont les survivants, c’est-à-dire comment vit-on après une phase palliative ?
Comment vit-on après avoir accompagné quelqu’un ? On sait que le deuil est
directement lié aux conditions du mourir du proche que l’on a accompagné. Le proche
on a besoin de l’étayer dans toutes ses dimensions. On est tous là pour organiser ce
passage. »
« Je prends souvent l’image du tabouret à trois pieds :
1. Il faut que la famille adhère bien à ce qui va se passer à domicile – sortir c’est bien
mais dans quelles conditions ?
2. il faut que le médecin traitant, qui est le pivot de la prise en charge à domicile, soit
bien informé
3. et ensuite, l’équipe pluridisciplinaire, où tous les intervenants, les infirmières, les
kinés, le pharmacien … doivent être partie prenant du retour à domicile.
Si la famille est en confiance avec les professionnels il n’y a pas de soucis.
Ce que les familles ont besoin d’entendre c’est que le retour à domicile va bien se
passer.
Tout doit être cadré avec une bonne cohésion des équipes, formées si possible mais qui
peuvent avoir une approche différente selon leur intuition. Il faut une écoute
bienveillante et avoir le même langage. Et des outils de partage d’infos : un cahier, les
numéros de téléphones pour appeler … une bonne organisation. Et une écoute de la
collègue, même si elle est occupée moi j’ai besoin de savoir ce qu’il s’est passé avant la
sortie de l’hôpital : quelle alimentation ? quelles étaient les heures de pause ? … »
Intervention de l’ARS
« Je crois utile d’apporter une précision en complément de nos échanges. Nous avons
beaucoup parlé de coordination sans toujours rappeler sa finalité. On ne fait pas de la
coordination pour la coordination mais dans une logique de parcours de santé pour
éviter la rupture des prises en charge qui conduisent à une dégradation de l’état de
santé des personnes et éventuellement à des hospitalisations en urgence et injustifiées
ou à des hospitalisations que l’on aurait pu éviter avec les soutiens adaptés. »
Elisabeth Lesparre Elias
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Actes / Synthèse au 28 novembre 2014
2ème atelier : « Les sorties d’hospitalisation et les relais du domicile »
Un cas clinique autour de la réflexion suivante :
•
Comment communiquer et s’informer mutuellement entre l’hôpital, les prestataires et les
professionnels de santé sur les modalités de sortie, les traitements, les soins, …
•
Quelles possibilités pour le maintien à domicile ? (HAD ou famille d’accueil ou réseau ou
EHPAD, …). Comment optimiser le relais ?
•
Comment les professionnels de la santé peuvent-ils anticiper le retour avec la famille et
l’entourage, les aidants …
Dr Alain LATASTE
Rapporteur
Escale-Santé
« Notre atelier a mis en évidence l’importance du cahier de liaison à domicile qui
permet de recenser les évènements qui se sont passés et de faire des transmissions
entre les différents professionnels.
Chacun de nos réseaux utilise des cahiers de liaisons (le réseau Escale a son cahier, le
HAD, les infirmières, …). Il faudrait un seul cahier commun aux professionnels de santé
du Sud Gironde, avec des procédures partagées.
Les infirmières ont dans leur rôle propre, un acte clinique de coordination. Il faudrait
aussi renforcer ce rôle de coordination. »
« Ce qui nous a immédiatement frappé dans le cas de l’atelier 2 c’est l’absence totale
de coordination. A la fois l’absence de projet thérapeutique et l’absence de
concertation entre les 2 IDE. Tout ceci est très préjudiciable à la qualité du parcours de
soins.
Ginette POUPARD
Présidente du CISS
Collectif Usagers
Par ailleurs, on ne trouve pas d’évaluation globale du patient et donc pas de
proposition.
Il nous semble important de bâtir avec le patient l’accompagnement de vie à domicile
en rapport avec sa pathologie et son état général. »
« Et pour revenir sur la remarque du docteur Lataste, le cahier je l’ai pratiqué à titre
personnel, c’était très utile pour les praticiens à domicile et aussi lorsque le patient était
hospitalisé. »
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Actes / Synthèse au 28 novembre 2014
« La moyenne des durées de séjour est longue, nous avons analysé les raisons. Les
raisons c’est que la population est âgée, il y a des admissions non-programmées, 1/3
des malades sont très fragiles, ils viennent des EHPAD, donc par définition ils ont perdu
la dépendance, et dans les services, nous avions une réactivité tardive en ce qui
concerne l’appel à l’assistante sociale et au SSR. Mais aussi qu’il y avait des problèmes
d’aval en termes d’attente du SSR, de l’HAD et aussi que le SSIAD n’était pas
suffisamment sollicité.
Voilà le constat. Nous avons décidé de faire des actions correctives qui permettent de
diminuer la moyenne de séjour. La plus importante c’est de mettre le malade dans le
bon lit. Ça permet de diminuer la durée du séjour et on sait qu’1/3 des malades qui
séjournent trop longtemps à l’hôpital y perdent une partie de leur autonomie.
Pour les malades qui ne relèvent pas d’une pathologie spécifique mais qui sont très
âgés et poly pathologiques, il faut qu’on ait le concours d’une équipe mobile de
gériatrie, c’est en projet.
Et nous avons décidé depuis 15 jours, de faire venir des spécialistes aux urgences pour
faire des consultations post-urgences, au service des malades, des médecins traitants.
Le malade vient de façon inopinée, on réserve dès le lendemain ou le jour même une
consultation.
On décide pour chaque malade de donner, non pas une durée moyenne de séjour, mais
une date prévisionnelle de sortie. Cette sortie doit être programmée en informant la
famille, faire des efforts pour prévenir le médecin traitant, les équipes d’infirmières, et
faire un courrier de sortie le jour même qui mentionne le diagnostic et le traitement
pour assurer la continuité des soins.
On a toutes les structures nécessaires (90 lits de médecine, 40 lits SSR, 40 lits HAD, 300
lits de SIAD, 5 lits de LISP., une équipe mobile de soins palliatifs, il nous manque 1
équipe mobile de gériatrie. Donc on a ces structures, il faut les faire fonctionner
ensemble. Par ailleurs, la clé c’est la relation médecin à médecin. Il y a 10 ou 15 ans on
avait des durées moyennes de séjours moindres. On traitait plus de malades avec des
durées moyennes de séjours à quatre jours. Il faut y revenir avec des hospitalisations
programmées et un contact de médecin à médecin. »
Dr Bernard
CAUMONT
Médecin chef
du pôle médecine
CH Sud Gironde
Marie-Pierre CLAISSE
Cadre de santé HAD
CH Sud-Gironde
Magalie FLEURIMONT
Directrice du centre de
soins du Réolais – SSIAD
« Pour entrer et sortir d’une HAD tout se fait sur prescriptions médicales. C’est le
médecin coordinateur qui valide les entrées et les sorties. Quand le patient quitte le
HAD nous contactons les infirmières libérales qui s’occupaient de lui et on organise une
rencontre au domicile du patient pour les prises en charges (pansements …).
Nous travaillons en permanence avec les médecins traitants qui sont les pivots du
séjour en hospitalisation. Et nous avons au domicile du patient un classeur (son dossier
hospitalier) à la disposition du kiné ou autres intervenants.
Nous avons fait un travail avec les syndicats des pharmaciens pour la prise en charge
des patients pendant le HAD (ils ne doivent pas utiliser leur carte vitale). On
communique avec eux par fax pour les informer que leur patient est en HAD.
Tout se fait par tél et on aimerait bien passer sur une messagerie sécurisée ou sur
d’autres modes de communication. A ce jour, nous n’avons pas encore de dossier
informatisé mais pour les demandes d’admissions on a une plateforme centralisée
« Trajectoire » partagée entre les différents services.»
« Sur le réolais on a mis en place un classeur pour tous les intervenants y compris les
aides à domiciles. Ce qui est compliqué à domicile c’est de définir les rôles de chacun tt
en respectant les souhaits du patient. On a 1 infirmière coordinatrice qui passe ses
journées à coordonner. Ce n’est pas toujours évident, on travaille avec une quarantaine
de médecins et nous n’avons pas de système d’info partagé entre les professionnels de
santé mais ça fonctionne.
Le problème c’est la coordination. Non pas la coordination intramuros chez le patient
car ça, on le développe et on a compris l’intérêt de la démarche qualité. Mais il reste la
coordination à l’extérieur, entre nous – professionnels de santé, un manque de
communication qui peut mettre en danger le patient..»
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Actes / Synthèse au 28 novembre 2014
Dr Jean-Michel
ROUCHES
Médecin Gériatre Chef
de pôle réhabilitation
gériatrie - CH SG
« De tout ce que j’ai pu entendre aujourd’hui, j’ai retenu que nos personnes âgées
étaient de plus en plus fragiles et forcément âgées.
Le but c’est d’avoir une intervention hospitalière qui soit la plus courte possible et
anticipée. C’est pourquoi nous souhaitons favoriser une hospitalisation directe, sans
passer par les urgences qui ne sont pas adaptées aux personnes âgées. Par ailleurs,
nous développons la filière gériatrique avec l’ouverture récente d’un court séjour
gériatrique.
Enfin, nous dirons qu’une hospitalisation réussie, c’est une hospitalisation dont la sortie
est préparée dans les premiers jours de l’admission. Quand tout est en place au
moment de la sortie et que les acteurs sont informés, qu’ils attendent le malade, alors
pour nous c’est une hospitalisation réussie.»
3ème atelier : « Urgences/alternatives dans la prise en charge des situations aigües en gériatrie »
Un cas clinique autour de la réflexion suivante :
•
Qu’est-ce qu’une situation d’urgence en gériatrie et où adresser le patient ?
•
Comment anticiper dès le départ un retour à domicile durable et éviter les ré hospitalisations ?
Dr Vincent LABORDELAULHE
Rapporteur
Escale-Santé
« Quels constats et comment optimiser demain ?
Le cas présenté est devenu une urgence gériatrique mais nous aurions pu anticiper. Le
problème c’est qu’il n’y a pas de décisions entre professionnels ce qui signe un manque
de coordination entre confrères. La perte d’autonomie, dénutrition ... n’a pas été
anticipée non plus.
Notre atelier propose de pouvoir consulter l’avis d’un gériatre par téléphone ou
d’orienter vers le court séjour de gériatrie maintenant que ce service existe. Il existe
également l’hospitalisation en service de médecine locale avec des compétences en
gériatrie.
On s’est rendu compte que les informations ne passaient pas bien entre les médecins,
entre les professionnels entre eux, entre le malade et son médecin, entre le malade et
l’entourage.
Il faudrait que le médecin traitant participe, en quelque sorte, à la décision
d’orientation et de sortie d’hospitalisation de son patient. Ce serait important.
Intérêt aussi d’avoir un logiciel, un outil de communication entre les différents
intervenants, à l’heure des smartphones et des tablettes il y a des choses qui existent.
Un élu dans le groupe a proposé, quand la personne est seule, est-ce qu’on ne pourrait
pas désigner « un aidant d’office » … Au niveau des mairies, des associations, avoir un
référent qui permet d’alerter et d’anticiper. »
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« Pour nous usagers, cet atelier pose la question de la place des bénévoles des
associations de patients qui peuvent être un des acteurs de l’accompagnement.
Effectivement ils ont des compétences qui sont différentes de celles de professionnels
mais qui sont de réelles compétences. Et les associations de malades organisent euxmêmes des formations à l’accompagnement.
« Désigner d’office » … cela semble difficile car il y a la liberté du patient et de la famille.
Maintenant, pour quelqu’un qui est fondamentalement isolé, il faut engager un travail
de négociation avec les travailleurs sociaux et la personne elle-même.
Ginette POUPARD
Présidente du CISS
Collectif Usagers
Et sur un tout autre sujet, nous proposons de développer dans la proximité des programmes
d’éducation thérapeutique : « je vous le dis tout crument, il y en a assez de ces programmes
d’éducation thérapeutique hospitalo-centrés. »
« Les clés d’une bonne organisation c’est
l’anticipation, connaitre bien son malade dans toute
sa globalité, cela passe par l’appel des familles, du
médecin traitant, de l’infirmière … Arriver à savoir
ce que veut le malade, la famille aussi car parfois
nous avons des familles qui n’en peuvent plus …
« épuisement de l’aidant ».
Dr Florence CAYREPORTRON
Médecin Gériatre
Service court séjour
gériatrique CH S
Dr Véronique
HOSTYN
Médecin Urgentiste
CH Sud-Gironde
Nous avons préparé une plaquette avec quelques
questions simples qui permettent d’évaluer le
besoin d’un bilan gériatrique et de trouver
rapidement le numéro de téléphone du service, les
noms des médecins afin de programmer une
hospitalisation court séjour (admission directe sans
passer par les urgences).»
« Est-ce qu’il y des situations urgentes en gériatrie ? Pour moi c’est surtout un
problème de coordination et d’anticipation sauf exception.
Les risques sont facilement identifiables : l’âge, l’isolement social, poly-pathologique
donc fragile, poly-médiqués donc risques d’effets indésirables avec l’interaction des
médicaments, chutes à répétitions … arrivée aux urgences. Mais cela est dommage car
le service des urgences est un lieu de stress pour ces patients âgés (pas de
renseignements, de données sur le médecin traitant, pas de numéro de téléphone …).
Alors il nous faut « trouver une solution … pour un placement ou un retour à domicile ».
En fait une hospitalisation aurait pu être programmée au regard de toutes ces
sonnettes d’alarme.
Il existe des hospitalisations courtes de 48h qui permettent de faire un bilan, de revoir
le traitement et l’environnement qui peuvent éviter des passages répétés aux urgences.
Je trouve bien aussi qu’il existe des associations, des bénévoles au niveau des mairies,
qui rassurent et accompagnent ces personnes. « On peut compter les uns sur les
autres ».
Médecin responsable de l’équipe médico-sociale APA, vous dites « une hospitalisation peut servir
de déclencheur à la prise en charge »
Dr Marc FRIOUX
Médecin EMS
APA – CG 33
« Bien qu’on dise que la prise en charge à domicile n’a pas de limite, la limite humaine
est quand-même là, très facilement, ou même pour les intervenants professionnels …
quand ce sont des situations qui durent. Parfois on est confronté à des problèmes où un
maintien à domicile devient difficile : anxiété de rester seul chez soi, pathologies
douloureuses … Finalement, dans le maintien à domicile, il n’y a pas de limite
technique, mais dans un certain nombre de cas on se retrouve tous ensemble autour
d’une table (…) et on en conclut que le maintien à domicile est dépassé.
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Actes / Synthèse au 28 novembre 2014
Mais on oublie l’élément important, c’est la personne elle-même Et aussi malade
qu’elle soit parfois, elle n’a qu’une seule volonté c’est de rester chez elle.
Oui c’est la question, qu’est-ce que vous faites dans ce cas-là ?
L’hospitalisation qui est vécue comme un échec de la prise en charge à domicile parfois,
quelque fois elle nous rend bien service. Finalement, il y a un élément déclenchant,
« un électrochoc », c’est de se retrouver aux urgences. A partir de là nous allons
pouvoir travailler sur d’autres solutions que le maintien à domicile. Il ne faut pas
forcément le voir comme un échec.
Le Conseil Général a une politique de maintien à domicile par le biais des CLIC, des
équipes APA et il y aussi un dispositif que peu de médecins généralistes connaissent,
c’est l’APA en urgence. Il existe deux raisons de déclencher une APA en urgence :
Le retour à domicile après une hospitalisation non programmée ;
La défaillance de l’aidant qui se retrouve hospitalisé alors qu’il s’occupe d’une
personne malade à domicile.
Les libéraux peuvent nous contacter directement. Simplement il faut faire une
approche de la situation sur le plan de la dépendance, de la perte d’autonomie et non
centrée sur la pathologie (grille AGGIR).
(N° VERT du CG33 : 0800 00 33 33 – demander le médecin de garde APA) ».
Les réactions de la salle
« Il faut nuancer, l’urgence existe chez la personne âgée mais il y a effectivement des
malades qui sont dans une urgence ressentie et la seule porte où ils peuvent se
rattacher c’est l’hôpital.
Il faut trouver des solutions, des hospitalisations programmées, donner des plaquettes
sur le court séjour gériatrique, oui mais aussi sur tous les services de l’hôpital, avec tous
les noms et les numéros de téléphones pour que cela fasse vraiment une collaboration
réseau ville-hôpital.
Mme Poupard nous dit que l’éducation thérapeutique est hospitalo-centrée mais c’est
d’abord pour le malade, centré sur le malade, c’est de l’éducation de soins souvent
pour une maladie chronique et en plus, c’est fait complètement avec les moyens du
bord, avec nos propres équipes, souvent sans aucun moyen supplémentaire.»
Dr Bernard
CAUMONT
«Effectivement il manque des réseaux de bénévoles sur le sud Gironde. Les bénévoles
commencent à accompagner à l’hôpital et continuent à domicile, cela permet la
continuité, c’est rassurant, c’est de la continuité dans l’accompagnement, c’est ce qu’on
essaye tous de faire.
Je donne la parole à Mr SAHUN – ancien président de l’association Alliance qui est une
association de bénévoles pour les personnes en soins palliatifs.»
Dr Valérie STEFF
Roger SAHUN
«Les bénévoles Alliance sont tous formés à la démarche palliative et à la confidentialité.
A l’hôpital on peut participer au Staff et suivre aussi un patient avec une équipe mobile
de soins palliatifs.
Création en 1999 d’un troisième pied dans le binôme : médecin / malade
Les trois pieds : Le malade et sa famille, l’équipe médicale et maintenant le bénévole.
Alliance, association reconnue d’utilité publique.»
Association Alliance
Une infirmière
libérale
«Nous demandons aux infirmiers de l’hôpital de nous appeler directement pour nous
donner les renseignements. La situation à la campagne est extrêmement complexe et
explosive et effectivement nous cherchons à avoir de l’aide donc le réseau Escale nous
parait bien ...»
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Actes / Synthèse au 28 novembre 2014
Clôture
« Les 3 mots clés qui sont revenus et me semblent bien résumer nos échanges :
 L’anticipation
 La coordination à plusieurs niveaux (médecin/malade, avec l’entourage et
entre professionnels)
 Le partage d’informations.
Les outils : nous allons faire un état récapitulatif de tous les outils évoqués ce matin
pour les adresser aux invités et faire une synthèse.
Escale Santé est d’ores et déjà un réseau d’appui à la coordination. Nous utilisons l’outil
Globule qui va vous être présenté par Solange Ménival et nous travaillons sur une base
de données commune, pour recenser l’offre de soins et les services en sud Gironde.
Cette base de données nous souhaitons la mettre à la portée de tous les professionnels,
pas directement, mais avec un secrétariat qui sache l’utiliser et soit capable de donner
une réponse rapidement.
Je tiens à vous remercier pour la qualité des travaux ce matin et à remercier ceux qui
nous ont soutenus pour l’organisation notamment l’ARS et les 2 laboratoires ».
Dr Vincent LABORDELAULHE
Président
Escale-Santé
France BERETERBIDE
Directrice Adjointe du
Centre Hospitalier SudGironde
Solange Ménival
Vice-Présidente en charge
de la santé et des
formations sanitaires et
sociales au Conseil
Régional d’Aquitaine
«Des idées innovantes, vous en avez eu aujourd’hui c’est sûr. Je pense même que
nous allons faire un débriefing avec tous les médecins et les cadres ici remerciés pour
leur présence aujourd’hui et voir comment améliorer nos pratiques. L’hôpital c’est
déjà un monde en soi et il faut qu’il se coordonne toujours mieux avec ses partenaires
extérieurs.
Il y a déjà eu un projet de santé de territoire sur le sud Gironde en 2009, qui a
rassemblé tous les acteurs ici représentés et au-delà et qui avait abouti à un projet de
santé de territoire. En était ressorti un projet de plateforme de territoire qui a encore
tout son sens aujourd’hui. Il y a des choses qui fonctionnent parce que les
fonctionnements sont clairs, il y a des spécialités où on a creusé la chose, et là ça
marche bien, et puis d’autres où il reste des terrains à défricher. Il faut savoir ce qui
fonctionne, ce qui ne fonctionne pas, ce que l’on a comme ressources, ce qu’il
manque et surtout, pouvoir formaliser et systématiser les relations entre les
professionnels, c’était l’objet de cette plateforme. Elle répondait aussi à ce qu’a
souligné M. Plagnol, il faut éviter l’effet mille-feuilles et l’objet de cette plateforme
c’était vraiment de mettre un place une coordination globale sur le territoire.
Malheureusement, faute de financement, elle n’a pas pu voir le jour. Mais elle reste
complétement d’actualité. Surtout aussi, pour porter des projets d’innovation
technologique car nous en avons besoin de nouveaux outils aujourd’hui. Au-delà du
fait que le téléphone doit re-fonctionner bien plus qu’il ne fonctionne aujourd’hui
entre les médecins, c’est une évidence mais il y a aussi le manque de temps, tout le
monde en a témoigné ce matin. C’est pourquoi il nous faut aujourd’hui des outils qui
aident les professionnels à communiquer sans pour autant passer par des temps de
coordination qui sont de plus en plus difficiles à organiser.
Les contrats locaux de santé vont dans la droite file de la plateforme.»
«Depuis 10 ans je suis vice-présidente au Conseil Régional, en charge de la santé et de
la formation, et je travaille à trouver des solutions en concertation avec les
professionnels de santé, sur ce que l’on a appelé « la désertification médicale », puis
au retrait hospitalier dans certaines zones territoriales d’Aquitaine, ce qui fait que l’on
doit trouver des solutions pour les professionnels, renforcer leurs coopérations, de
manière à rendre nos territoires attractifs et permettre aux professionnels de
s’installer dans tout le territoire d’Aquitaine.
Nous utilisons donc nos processus d’innovation puisque c’est l’Agence Régionale de
Santé qui est en responsabilité sur la répartition des professionnels et sur la
couverture territoriale. Donc nous travaillons en étroite collaboration avec eux par le
biais de l’innovation. Nous avons des groupes de travail avec les professionnels
libéraux et aussi, avec le CHU de Bordeaux et avec l’université.
La rencontre annuelle des Professionnels de Santé en sud-Gironde – 18/10/2014
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Actes / Synthèse au 28 novembre 2014
Nous cherchons à mettre en relation les acteurs clés du territoire d’Aquitaine pour
trouver des solutions. Ici Globule est une illustration mais il y a d’autres solutions.
Aujourd’hui nous sommes en train d’expérimenter la plateforme PAACO : Plateforme
Aquitaine d’Aide à la Communication en santé, avec l’ARS et TéléSanté Aquitaine, qui
va plus loin que le dispositif Globule de tchats sécurisés santé, journal de transmission
multimédia … etc. Il y a aussi des agendas partagés multi-vues, des annuaires, des
relevés de constantes et puis des fiches métiers normalisées ou spécifiques … qui
peuvent s’agglomérer à d’autres logiciels déjà existants et qui sont bâties à partir des
besoins. C’est une offre qui est à destination des professionnels de santé en situation
de mobilité et qui est aussi, en connexion avec le DMP, pour ceux qui l’utilisent.
Sur tous ces projets et en lien avec la rencontre d’aujourd’hui qui vise à améliorer les
dispositifs de territoires, le Conseil Régional peut être à vos côtés comme il est aux
côtés de l’ARS. Il existe plusieurs dispositifs dans lesquels vous pouvez puiser
informations et financements. Tout d’abord, PAACO, ce dispositif existe, vous pouvez
vous connecter sur le site de l’ARS ou du Conseil Régional pour en savoir davantage.
Ensuite, le CR vient de lancer un appel à manifestation d’intérêt – AMI, qui s’appelle
« territoire numérique de proximité ». Dans ce dispositif il y a un volet « santé de
proximité ». Là aussi, vous pouvez trouver des outils et répondre par des propositions
de projet de territoire pour vous équiper en matériel numérique.
Il y a un autre AMI plus récent, en lien avec le maintien des personnes âgées à
domicile avec des outils numériques (tablettes, iPhone, …) partagés entre les
professionnels de santé et les assistants de vie. Cet AMI est tourné vers la formation
des assistants de vie qui ont un rôle central pour soulager les aidants familiaux. On est
( 1)
suivi dans cet AMI par une économiste, Michèle DEBONNEUIL
et à titre
expérimental si le Sud-Gironde est candidat nous pourrons avoir des procédures
dérogatoires pour former ces assistants de vie.
Mais que ce soit en matière d’innovation technologiques, innovations
organisationnelle ou de formation rien ne pourra se faire si vous ne vous êtes pas
soudés autour d’un projet commun issu par exemple de la réflexion sur la plateforme
ou de ce que vous initiez ici avec Escale et l’ARS. Les collectivités comme le conseil
régional peuvent vous y aider on peut trouver aussi des fonds européens sur le volet
innovation mais l’objectif c’est de trouver à terme un modèle économique pour
fonctionner à terme sans l’aide des collectivités.»
Réaction de la salle
« S’agissant de formation, à l’hôpital Sud-Gironde de Langon, en cancérologie nous
travaillons avec l’organisme de formation Clavis qui fait une partie théorique sur
Bordeaux et la partie pratique peut se faire sur Langon. Début 2014 nous avons ainsi
formé 9 infirmières libérales d’Aquitaine et nous sommes à la disposition de celles ou
ceux qui voudront se former ». Marie-Pierre CLAISSE
Clémence TRESCA
« Je rappelle avant de clôturer nos échanges que sur toutes ces questions de
coordination et d’outils partagés, le réseau Escale Santé est ici pour venir en appui
pour des situations complexes. Et nous pouvons mettre à disposition l’outil PAACO.
Dans un premier temps c’est ouvert aux médecins et en fonction de l’évolution de la
législation il est prévu d’ouvrir aux autres professionnels de santé notamment
infirmiers ». Contact Escale Santé : Tél.: 05 57 31 01 29 - www.escale-sante.fr
Directrice - Escale-Santé
1
Administrateur de l'Insee et inspecteur général des finances française, s'est fait surtout connaître par son action dans le
développement du Plan de développement des services à la personne, ses analyses des services à la personne et par la
création et l'analyse du concept d'« économie quaternaire ».
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Actes / Synthèse au 28 novembre 2014
Annexe : évaluation de la Rencontre
69% des participants ont complété la fiche d’évaluation
94% des participants se disent
satisfaits ou très satisfaits
98% des participants se disent
satisfaits ou très satisfaits
90% des participants se disent
satisfaits ou très satisfaits
92% des participants se disent
satisfaits ou très satisfaits
La rencontre annuelle des Professionnels de Santé en sud-Gironde – 18/10/2014
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Actes / Synthèse au 28 novembre 2014
96% des participants se disent
satisfaits ou très satisfaits
98% des participants se disent
satisfaits ou très satisfaits
92% des participants se disent
satisfaits ou très satisfaits
90% des participants se disent
satisfaits ou très satisfaits
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Actes / Synthèse au 28 novembre 2014
Rencontre organisée en partenariat avec
Escale Santé
70 rue Abel Gourgues
33210 LANGON
Tél. : 05 57 31 01 29
Fax : 05 35 54 41 92
www.escale-sante.fr
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