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L’édito.
L’édito.
Sandrine Rol
Rédactrice en chef d’Accomex
l a une vision constructive de la place de l'Amérique dans la politique
globale. Il a tourné le dos à l'unilatéralisme. (…) il a un effet apaisant dans les
négociations multilatérales" 1. Le cap des cent jours passé, Barack Obama semble avoir
réussi à rassurer assez largement et à imposer une nouvelle image des États-Unis sur
la scène internationale. Les avis sont plus partagés en matière de politique intérieure,
la coûteuse nécessité de relancer la croissance à court terme risquant à tout moment
de mettre en péril les réformes, tout aussi indispensables, de long terme : "Qu'il s'agisse
de son plan pour les énergies renouvelables, de la santé ou de l'éducation, son horizon
est plus proche de 2020 que des élections de mi-mandat en novembre 2010" 2.
Do they really can? Il est un peu tôt pour le dire… La sagesse tibétaine conseille de ne
pas s'inquiéter…
Alors pourquoi ne pas parier, une nouvelle fois, sur la capacité de rebond de l'économie
américaine ? Pourquoi ne pas rappeler que "le capitalisme américain repose sur la
destruction créatrice, l'innovation" et que de nouvelles opportunités s'offriront aux
entreprises étrangères, aux États-Unis, après la crise ? Pourquoi ne pas gager que le
marasme économique actuel, tout autant que l'espoir suscité par l'élection de
B. Obama, conduira à une évolution de la société américaine, une évolution des menta-
lités et des comportements, au point de déboucher sur une croissance plus "verte" ?
Les États-Unis sont un marché difficile, exigeant, très concurrentiel ; le monde des
affaires y est complexe, le retour sur investissement plutôt long. Mais le marché
américain n'en est pas moins un formidable créateur de richesse auquel toute
entreprise peut prétendre, pour peu qu'elle ait à offrir des produits novateurs et/ou à
forte valeur ajoutée. La taille du marché intérieur, sa solvabilité, la diversité des
populations qui le compose ou encore la jeunesse relative du pays sont autant de
facteurs qui font des États-Unis le premier marché au monde…
Cela était vrai avant la crise, cela restera vrai après la crise… Pourquoi s'en priver ?
"I
“Si le problème a une solution, il ne sert à rien de s'inquiéter.
Mais s'il n'en a pas, alors s'inquiéter ne change rien”.
Proverbe tibétain
(1) Jeffrey D. Sachs, Les Échos, 30 avril 2009.
(2) Pierre de Gasquet, Les Échos, 30 avril 2009.