semaine, plus rarement d’anomalies unguéales. Les lésions histologiques sont différentes de celles de l’acné, constituées
principalement par une réaction inflammatoire. En général, elles régressent en cours de traitement et disparaissent
sans séquelle à l’arrêt du traitement. Elles peuvent cependant nécessiter des traitements symptomatiques : hydratation
cutanée, antihistaminiques ou hydroxyzine (Atarax®) en cas de prurit, antiseptiques locaux. Leur traitement n’est pas
encore bien codifié. Dans certains cas, l’utilisation de corticoïdes locaux, voire d’antibiotiques locaux ou par voie
générale en cas de surinfection, peut être nécessaire. L’intérêt des traitements de l’acné est discuté, d’autant qu’ils
peuvent aggraver la sécheresse cutanée.
Environ 5 % des patients ont une réaction d’hypersensibilité. Elle se traduit généralement par des symptômes à type
de fièvre, frissons, dyspnée ou éruption. Une réaction d’hypersensibilité sévère survient chez environ 2 % des patients,
généralement lors de la première injection ou à son décours immédiat. Il peut alors s’agir de signes d’obstruction des
voies aérodigestives supérieures (bronchospasme, stridor, etc.), d’urticaire, et surtout d’hypotension.
Actuellement, on ne dispose pas de données précises d’utilisation chez le sujet âgé de plus de 75 ans, ou chez les
patients ayant une insuffisance rénale ou des anomalies marquées du bilan hépatique.
Erbitux®, en association avec l’irinotécan, est indiqué dans le cancer colorectal métastatique exprimant l’EGFR après
échappement à l’irinotécan.
Il est intéressant de noter qu’une étude récente suggère l’absence de corrélation entre l’existence d’une expression
de l’EGFR recherchée en immunohistochimie et l’efficacité du cétuximab dans le cancer colorectal (4).
Il s’agit de flacons de 50 ml contenant 100 mg de cétuximab à conserver au réfrigérateur. Après ouverture, le flacon
doit être utilisé immédiatement. Erbitux®est administré par voie intraveineuse, sans être mélangé avec d’autres médi-
caments, à la dose initiale de 400 mg/m2en 2 heures, puis de manière hebdomadaire à la dose de 250 mg/m2en une
heure. Le débit ne doit pas être supérieur à 5 ml/mn (300 ml/heure). Un filtre de 0,2 à 0,22 µm doit impérativement
être placé sur la ligne de perfusion, car la solution peut contenir des particules visibles. L’administration peut se faire
par une pompe à perfusion, un système de goutte à goutte ou une seringue électrique. L’irinotécan doit être admi-
nistré au moins une heure après la fin de la perfusion de cétuximab.
Du fait du risque de réaction allergique sévère, certaines règles sont à respecter impérativement : proximité d’un
médecin, surveillance clinique pendant la perfusion et au minimum une heure à son décours, prémédication par anti-
histaminique, disponibilité d’un chariot de réanimation. L’administration en hôpital de jour est possible si ces conditions
sont respectées.
En cas de réaction d’hypersensibilité de grade 1 ou 2, la vitesse de perfusion peut être ralentie. En cas de réaction
d’hypersensibilité de grade 3 ou 4, la perfusion doit être arrêtée et le traitement définitivement interrompu.
Ayant obtenu un agrément dès une étude de phase II, le développement de la molécule dans le cancer colorectal se
poursuit. Des essais de phase II de première ligne en association au schéma FOLFIRI ou FOLFOX présentés au congrès
de l’ASCO de 2004 ont montré des taux de contrôle de la maladie très prometteurs. Des études randomisées de
phase III en association à ces schémas en première ou deuxième ligne sont en cours. Des essais en situation adjuvante
devraient aussi démarrer rapidement.
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1. Saltz LB, Meropol NJ, Loehrer PJ Sr et al. Phase II trial of cetuximab in patients with refractory colorectal cancer that expresses
the epidermal growth factor receptor. J Clin Oncol 2004;22:1201-8.
2. Saltz L, Rubin M, Hochster H et al. Cetuximab plus irinotecan (CPT-11) is active in CPT-11-refractory colorectal cancer that
expresses Epidermal Growth Factor Receptor (EGFR). Proc Am Soc Clin Oncol 2001;19:A7.
3. Cunningham D, Humblet Y, Siena S et al. Cetuximab monotherapy and cetuximab plus irinotecan in irinotecan-refractory metasta-
tic colorectal cancer. N Engl J Med 2004;351:337-45.
4. Chung KY, Shia J, Kemeny NE et al. Cetuximab shows activity in colorectal cancer patients with tumors that do not express the epi-
dermal growth factor receptor by immunohistochemistry. J Clin Oncol 2005 ; [Epub ahead of print].
Cétuximab et cancer colorectal métastatique
Fiche
N°32
Fiche
technique
La lettre de l’hépato-gastroentérologue - n° 2 - vol. VIII - mars-avril 2005
82
Intitulé
de l’AMM
Présentation
Administration
Surveillance
Perspectives
dans le cancer
colorectal
Références
bibliographiques