Direction de l'épidémiosurveillance et de la santé animale
200, chemin Sainte-Foy, 11e étage Québec (Québec) G1R 4X6
Téléphone : 1 800 463-5023 Télécopieur : (418) 380-2169
MODES DE TRANSMISSION À L’HUMAIN
Chez l’humain, l’infection se transmet essentiellement par contact de la peau ou des muqueuses, dont les conjonctives,
avec de l’eau, des aliments, le sol ou tout autre élément contaminé par l’urine des animaux infectés ou les tissus
placentaires et fœtaux provenant des avortements. La transmission peut aussi survenir au cours de loisirs tels que la
baignade ou la nage dans des étangs ou des lacs contaminés. La maladie constitue un risque professionnel chez les
travailleurs exposés à de l’eau ou à des animaux contaminés, comme les personnes travaillant dans le secteur des eaux
usées, les agriculteurs et le personnel des cliniques vétérinaires.
RECOMMANDATIONS GÉNÉRALES
Pour que l’infection par Leptospira interrogans soit transmise d’un chien à l’autre ou à l’humain, il faut qu’il y ait
contact, direct ou indirect, avec le sang ou autres secrétions en période de bactériémie ou avec l’urine dans les semaines
ou les mois qui suivent la fin de la bactériémie.
En clinique vétérinaire, il est recommandé de :
q Porter des gants de latex et un sarrau à manches longues lors de tout contact avec un animal potentiellement
atteint de leptospirose ou l’ayant été dans les mois précédents. Les leptospires peuvent être excrétés dans
l’urine pendant des mois, voire des années, suivant la disparition des signes cliniques.
q Éviter d’entrer en contact avec l’urine des animaux infectés ou suspectés de l’être, qu’ils soient malades ou en
convalescence. L’installation d’un cathéter urinaire relié à un sac étanche est recommandée en clinique afin d’éviter
la contamination de l’environnement.
q Si de l’urine est répandue sur le plancher, couvrir soigneusement avec des serviettes de papier et appliquer une
solution d’hypochlorite de sodium à 1 % de la périphérie vers le centre; laisser agir au moins 30 minutes avant de
procéder au nettoyage. Faire tremper la serpillière dans un désinfectant en permanence. Porter des gants durant ces
opérations.
q Respecter de bonnes mesures d’hygiène personnelle, principalement le lavage des mains après chaque manipulation
et en fin de journée.
q Éviter de manger, fumer, boire ou entreposer de la nourriture dans l’animalerie.
q Changer la tenue de travail personnelle quotidiennement.
À la maison :
q Éviter d’entrer en contact avec l’urine des animaux infectés ou suspectés de l’être, qu’ils soient malades ou en
convalescence. Porter des gants et des vêtements protecteurs lors de l’administration des soins à ces animaux.
q Éviter de manger, boire ou fumer lors du soin des animaux (toilettage, entretien de la cage à la maison s’il y a lieu).
q Respecter de bonnes mesures d’hygiène personnelle, principalement le lavage des mains après chaque manipulation.
q Respecter rigoureusement le protocole de vaccination recommandé par le médecin vétérinaire.
q Contrôler la vermine et ne pas laisser les chiens s’approcher des animaux de la faune.
q Éviter de laisser les chiens boire ou marcher dans des mares d’eau auxquelles les animaux de la faune ont accès, par
exemple dans les parcs publics.
q Éviter de se baigner dans des étangs pouvant être contaminés.
q Clôturer les potagers de façon à en empêcher l’accès aux animaux.
Si vous pensez avoir été exposé à un animal atteint de leptospirose, veuillez communiquer avec votre médecin de
famille dans les plus brefs délais.
AUTEURE : Dre Chantal Vincent, coordonnatrice aux zoonoses
Téléphone (418) 380-2100, poste 3110
Télécopieur (418) 380-2169