Analyse transversale de l`évolution des besoins en compétences

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Analyse transversale de l’évolution
des besoins en compétences dans
19 secteurs économiques
Rapport préparé par Oxford Research pour le compte de la
DG Emploi, affaires sociales et égalité des chances
Janvier 2010
Cette publication a été commandée dans le cadre du Programme communautaire pour l’emploi et la solidarité sociale – PROGRESS (2007-2013).
Ce programme est piloté par la direction générale de l’emploi, des affaires sociales et de l’égalité des chances de la Commission européenne. Il a été
conçu pour soutenir financièrement la mise en œuvre des objectifs de l’Union européenne dans les domaines de l’emploi et des affaires sociales,
comme indiqué dans l’Agenda social, contribuant ainsi à la réalisation des objectifs de la stratégie de Lisbonne dans ces domaines.
Ce programme sur sept ans cible l’ensemble des parties prenantes qui peuvent contribuer à façonner l’élaboration d’une législation et de politiques
sociales et de l’emploi appropriées et efficaces dans les 27 pays de l’UE, chez les membres de l’AELE-EEE ainsi que chez les candidats et précandidats à l’UE.
La mission de PROGRESS est de renforcer la contribution communautaire en vue de soutenir l’engagement des États membres. PROGRESS servira à:
- fournir une analyse et apporter un conseil politique dans ses domaines de compétence;
- surveiller et rendre compte de la mise en œuvre de la législation et des politiques communautaires dans les domaines qu’il couvre;
- favoriser une politique de transfert, d’éducation et de soutien eu égard aux objectifs et aux priorités des États membres de l’UE; et
- relayer les vues des parties prenantes et de la société au sens large.
Pour de plus amples informations, veuillez consulter: http://ec.europa.eu/social/main.jsp?catId=327&langId=fr.
Les informations contenues dans cette publication ne reflètent pas nécessairement la position ou l’opinion de la Commission européenne.
Ce rapport a été préparé d’octobre à décembre 2009 par
Oxford Research A/S
Falkoner Allé 20, 4. sal
2000 Frederiksberg
Danemark
www.oxfordresearch.dk
Table des matières
1. Introduction
2
2. Méthodologie
3
3. Principales tendances économiques
6
4. Facteurs de changement
31
5. Scénarios
34
6. Aptitudes et compétences émergentes
42
7. Stratégies
46
8. Principales constatations
47
9. Recommandations
49
10. Synthèse
52
1
1. Introduction
Dans son nouvel agenda social pour la modernisation de l’Europe, l’Union européenne s’engage en faveur de la création d’emplois et
de l’égalité des chances pour tous, en vue de garantir que la société dans son ensemble puisse profiter des bienfaits de la croissance.
Cet agenda a pour objectif de moderniser les marchés du travail de manière à aider les citoyens à saisir les chances qu’offrent la
concurrence internationale, les avancées technologiques et l’évolution démographique, tout en protégeant les plus vulnérables. Son
objectif global doit être vu à la lumière de l’agenda de Lisbonne pour une Europe compétitive et socialement équitable.
Afin de favoriser une gestion stratégique des ressources humaines et d’ainsi améliorer la compétitivité de l’Europe sur la scène
économique mondiale, la Commission européenne souligne l’importance d’élaborer de meilleurs outils et méthodes en vue
d’anticiper les tendances et les changements sur le marché européen du travail. C’est dans ce contexte qu’elle a commandé
plusieurs études sectorielles globales en 2008 et 2009 (disponibles sur http://ec.europa.eu/restructuringandjobs). Le principal
objectif de ces études consistait à établir et à analyser l’évolution de l’innovation, des compétences et de l’emploi dans chacun des
secteurs choisis, en tenant compte des contextes mondial, national et régional de ce secteur, afin d’anticiper les changements
possibles en matière d’emplois et de besoins en compétences d’ici 2020. Les études ont été réalisées par les contractants suivants:
TNO (organisation néerlandaise pour la recherche scientifique appliquée), le SEOR (Université Erasmus de Rotterdam), le ZSI (Centre
d’innovation sociale), Oxford Research A/S, Alphametrics Ltd, Ismeri Europa, Economix Research and Consulting, l’Institut
technologique du Danemark, DKRC Research and Consulting, IKEI Research and Consulting, Eurostrategies sprl et Alpha Group.
Le présent rapport consiste en une analyse transversale de ces études sectorielles. Là où les études sectorielles se concentrent sur
des caractéristiques et évolutions propres à chaque secteur, la présente analyse vise à relever les points communs dans les
changements des différents secteurs et à regrouper les secteurs en fonction de leurs évolutions communes, historiques et
prévisionnelles, en matière d’emploi et de compétences. L’étude est structurée selon la méthode EFM (European Foresight
Methodology), qui a été utilisée pour 18 des 19 études sectorielles incluses dans l’analyse transversale.
Cela fait plusieurs décennies que des études sectorielles sont réalisées. C’est toutefois la première fois qu’une analyse complète et
approfondie, reposant sur une méthodologie unique, se penche simultanément sur un grand nombre de secteurs, couvrant la
majeure partie de l’emploi en Europe. Le volume de données comparables, tant qualitatives que quantitatives, constitue une
occasion unique d’obtenir un tableau cohérent du processus de restructuration en cours en Europe et de mettre le doigt sur des
stratégies permettant de préserver et d’améliorer la compétitivité de l’UE en redéployant l’économie vers de nouvelles activités
offrant une valeur ajoutée plus grande et susceptibles de créer de nouveaux emplois de meilleure qualité. Dans le cadre de cette
étude, les conclusions du rapport ont également été présentées lors du «Restructuring Forum: Sector’s New Skills for New Jobs» qui
s’est tenu à Bruxelles les 7 et 8 décembre 2009.
2
2. Méthodologie
L’étude se fonde principalement sur les résultats de 19 études sectorielles (répertoriées dans le tableau ci-dessous), qui couvrent
ensemble quelque 60 % de l’emploi total dans l’UE. Pour une meilleure lisibilité, les noms des secteurs seront abrégés dans la suite
de l’étude (p. ex. électricité, gaz, eau et déchets = électricité). Toutefois, l’analyse couvre bel et bien l’ensemble de chaque secteur.
Secteurs inclus dans l’étude transversale
Automobile
Ameublement
Construction navale
Santé et travail social
Industrie chimique, produits pharmaceutiques, caoutchouc et
plastique
Hôtels, restaurants et services traiteur (HoReCa)
Informatique, électronique et appareils optiques
Matériaux non métalliques
Construction
Autres services, entretien et nettoyage
Industrie de la défense
Poste et télécommunications
Distribution et commerce
Impression et édition
Électricité, gaz, eau et déchets
Textiles, vêtements et cuirs
Ingénierie électromécanique
Transports et logistique
Services financiers
L’étude s’est déroulée selon les quatre grandes étapes suivantes:
1.Compilation: collecte de toutes les données des études sectorielles (cf. annexe 9). Lorsque cela s’est révélé nécessaire, des
données complémentaires ont été obtenues auprès d’Eurostat ou d’autres sources pertinentes.
2.Validation: vérification des dernières informations et prévisions sectorielles disponibles en vue d’évaluer si la crise économique
actuelle est correctement prise en compte par les études sectorielles.
3.Multi-corrélation: analyse des schémas caractéristiques analogues entre secteurs, de manière à pouvoir dégager les grandes
tendances de l’économie et de l’emploi.
4.Dégagement des tendances et paradigmes: regroupement des secteurs présentant des évolutions analogues et détection de
plusieurs paradigmes d’évolution.
3
2.1 La méthode EFM (European Foresight Methodology)
La structure du rapport suit la méthode EFM (European Foresight Methodology) mise au point par le Professeur Maria João
Rodrigues avec l’aide de la Commission européenne. Cette méthode a été élaborée en vue de réaliser des analyses sectorielles
complètes et de formuler des prévisions en matière d’émergence de nouvelles aptitudes et de compétences dans l’Union
européenne. Elle a par ailleurs servi de base méthodologique à toutes les études sectorielles individuelles (une méthode analogue,
mais quelque peu différente, a néanmoins été appliquée dans l’étude portant sur le secteur de la construction). La méthode EFM
comporte dix étapes. Huit d’entre elles ont été utilisées dans l’étude relative aux études sectorielles:
•Étape 3: présenter et analyser les principales tendances de l’économie et de l’emploi, ainsi que les structures du secteur
•Étape 4: relever les principaux facteurs de changement du secteur (économie, technologie, organisation, etc.)
•Étape 5: détecter des profils professionnels, aptitudes et compétences sectoriels émergents ou changeants
•Étape 6: élaborer des scénarios sectoriels possibles et recenser leurs implications pour les tendances en matière d’emploi
•Étape 7: analyser les implications des différents scénarios en matière de compétences et profils professionnels
•Étape 8: relever les choix stratégiques que doivent faire les entreprises pour répondre à leurs besoins en compétences
•Étape 9: détecter les implications pour l’enseignement et la formation
•Étape 10: présenter les principales recommandations
Les données des rapports sectoriels ont été collectées auprès de diverses sources:
•Consultation de rapports, analyses, publications statistiques, documents de politique et communications existants, émanant des
partenaires sociaux, de l’UE et d’autres sources
•Réunions et consultations sectorielles avec les partenaires sociaux et d’autres parties prenantes au niveau de l’UE
•Entretiens avec des experts, dont des représentants d’universités, entreprises, partenaires sociaux et organisations
internationales concernées
•Statistiques d’Eurostat, de la European Labour Force Survey (LFS) et du CEDEFOP
•Enfin, les résultats des études sectorielles ont été présentées pour discussion à un panel de grands experts européens du secteur
concerné, issus d’établissements de formation, des cercles de la R&D, d’entreprises et des partenaires sociaux.
4
2.2 Accent sur l’emploi direct
Il importe de souligner que les études sectorielles, et donc l’étude transversale, ne couvrent que les tendances et évolutions de
l’emploi sectoriel direct. Comme l’illustrent les chaînes d’approvisionnement ci-dessous, beaucoup des secteurs étudiés créent
aussi de nombreux emplois indirects aux deux extrémités des chaînes de valeur et d’approvisionnement. Cela semble être tout
particulièrement le cas de la production, tandis que les services semblent présenter des chaînes d’approvisionnement plus courtes.
Le poids de certains secteurs pour l’économie européenne est donc souvent plus grand que ne le suggère leur part dans l’emploi
communautaire.
Exemple: construction
Architectes, ingénieurs,
fournisseurs de matériaux
et d’équipements, etc.
Construction d’immeubles,
routes, etc.
à proprement parler
Immobilier,
agences de location, etc.
Exemple: construction automobile
Fournisseurs de matériaux,
de composants,
d’équipements, etc.
Construction et assemblage
de véhicules automobiles
à proprement parler
Marketing, distribution et
vente de détail, etc.
Exemple: autres services - nettoyage
Détergents, ustensiles et
équipements, marketing, etc.
Services
de nettoyage
à proprement parler
5
3. Principales tendances de l’économie et de l’emploi
Le poids économique des différents secteurs varie en fonction de l’emploi qu’ils génèrent et de leur valeur ajoutée. Le plus grand
des 19 secteurs étudiés, et de loin, tant en matière de valeur ajoutée que de part dans l’emploi européen, est celui de la
distribution et du commerce, suivi par la santé et le travail social. Certains secteurs des services comme l’HoReCa, le construction et
surtout l’industrie textile, pèsent davantage en termes d’emploi que de valeur ajoutée, ce qui indique leur coefficient de maind’œuvre élevé, tandis que d’autres, davantage axés sur la connaissance généralement, comme les finances et l’industrie chimique,
sont bien plus importants en matière de valeur ajoutée que d’emploi.
Valeur ajoutée totale (en milliards EUR) 2006
Part dans l’emploi européen (%) 2006
**
*
**
***
*
Sources: études
sectorielles et Eurostat
2009 . Cf. annexes 4 et 9.
* 2004
** 2005
*** 2007
*
Valeur ajoutée totale
pour l’électromécanique:
s/o
6
Si l’emploi et la valeur ajoutée totale attestent l’ampleur et l’importance d’un secteur donné, le taux de croissance de la valeur
ajoutée peut indiquer dans quelle mesure ce secteur parvient à optimiser son efficacité, à renforcer sa compétitivité, à introduire
des produits ou services nouveaux ou porteurs d’une plus grande valeur ajoutée ou si le secteur est en perte du vitesse, comme
dans le cas de l’électromécanique et de l’industrie textile.
Lorsque l’on examine la croissance de la valeur ajoutée entre 1995 et 2006, il est manifeste que plus de la moitié des secteurs ont
connu des taux de croissance supérieurs à la croissance moyenne du PIB de l’UE au cours de la même période. Toutefois, sept
secteurs ont présenté des taux de croissance inférieurs, et deux secteurs, l’ingénierie électromécanique et l’industrie textile, ont
même enregistré une baisse de leur valeur ajoutée.
Croissance annuelle de la valeur ajoutée entre 1995 et 2006 (%)
8
6
4
Average EU growth of GDP
2
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0
**
*
Sources: études
sectorielles et Eurostat
2009. Cf.annexes 4 et 9.
* 2000-2006
** 1999-2004
-6
7
La figure ci-dessous illustre l’ampleur de la valeur ajoutée par travailleur dans les différents secteurs. La valeur ajoutée moyenne
par travailleur peut être considérée comme une indication de la productivité dans un secteur donné. Très souvent, les secteurs
fortement axés sur les connaissances présentent une productivité plus élevée que les autres. Ce phénomène se reflète en partie
dans la figure ci-dessous. Le secteur avec, et de loin, la valeur ajoutée la plus élevée par travailleur est l’électricité, suivie par les
finances, la poste et les télécoms, l’industrie chimique et l’informatique. Parmi les secteurs présentant la plus faible valeur ajoutée
par travailleur, citons l’HoReCa, les autres services et l’industrie textile.
Productivité: valeur ajoutée par travailleur (en euros) 2006
Sources: études sectorielles et Eurostat 2009. Cf. annexes 3 et 9. Aucune donnée comparable n’est disponible
pour le secteur électromécanique.
8
Le tableau suivant illustre l’évolution historique de la part dans l’emploi de (tous) les secteurs des services et de (tous) les secteurs
industriels et de production dans l’UE. Il est manifeste que la part des secteurs des services dans l’emploi total de l’UE n’a cessé
d’augmenter depuis le début des années 80, à la faveur d’une baisse de la main-d’œuvre industrielle, ce qui indique l’importance
croissante des services dans l’économie européenne.
Tendances historiques en matière d’emploi (UE-27)
70
60
Service
employment
50
40
%
30
Industrial
employment
20
10
20
06
20
04
20
02
20
00
19
98
19
96
19
94
19
92
19
90
19
88
19
86
19
84
19
82
19
80
0
Source: Gapminder 2009. Cf. annexe 5
9
3.1 Niveaux d’éducation
La part des travailleurs diplômés de l’enseignement primaire, secondaire ou supérieur diffère considérablement d’un secteur à
l’autre. On observe toutefois, dans le secteur des services, une tendance à la cohabitation d’une très forte proportion de
travailleurs avec un niveau d’éducation primaire uniquement et d’un pourcentage relativement élevé de travailleurs ayant fait des
études supérieures. En revanche, dans les secteurs de production, les travailleurs avec un niveau d’enseignement secondaire
dominent. Ceci est probablement dû au fait que, traditionnellement, les secteurs européens de production emploient de nombreux
artisans et ouvriers qualifiés, lesquels ont souvent atteint l’enseignement secondaire, alors que les secteurs des services (inclus
dans cette étude) ont principalement besoin d’une main-d’œuvre manuelle peu qualifiée, avec une formation limitée.
Niveau de formation en 2007: études supérieures
Niveau de formation en 2007: enseignement secondaire
Tertiary
S
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20%
30%
40%
50%
60%
70%
80%
90%
100%
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Primary
Remarque: les niveaux d’éducation suivent la classification ISCED: primaire = ISCED 1, secondaire = ISCED 2, 3 et 4, supérieur = ISCED 5 et 6
(cf. http://www.unesco.org/education/information/nfsunesco/doc/isced_1997.htm pour une définition détaillée des niveaux ISCED)
Source: Eurostat LFS 2008. Cf. annexe 6. Aucune donnée comparable n’est disponible pour la distribution et le commerce, la construction, l’automobile ni la défense.
10
Comme le montre clairement le tableau suivant, les secteurs présentant la plus forte proportion de travailleurs diplômés de
l’enseignement primaire sont les secteurs des services à fort coefficient de main-d’œuvre, comme l’industrie textile, la santé et le
travail social, les autres services et l’ameublement.
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Primary
Secondary
Tertiary
Niveau d’éducation en 2007:
enseignement primaire
Educational level: sorted by tertiary level
0%
10%
20%
30%
40%
50%
60%
70%
80%
90%
100%
Source: Eurostat LFS 2008. Cf. annexe 6.
Aucune donnée comparable n’est disponible
pour la distribution et le commerce, la
construction, l’automobile, ni la défense.
11
Toutes les études sectorielles (à l’exception de celle portant sur la construction navale) font état d’une hausse du niveau de
formation des employés. Cette tendance se reflète également lorsque l’on examine l’évolution générale du niveau d’éducation de
la population européenne (voir la figure ci-dessous). Depuis 2001, on enregistre une forte hausse dans la part des citoyens
diplômés de l’enseignement supérieur, de même qu’une baisse significative du nombre de diplômés de l’enseignement primaire et
secondaire inférieur.
Indice du niveau d’éducation général de la population dans l’Europe des 27
Niveau d’éducation le plus élevé atteint chez les 25-64 ans
Remarque: les niveaux d’éducation suivent la classification ISCED: primaire = ISCED 1, secondaire = ISCED 2, 3 et 4, supérieur = ISCED 5 et 6
(cf. http://www.unesco.org/education/information/nfsunesco/doc/isced_1997.htm pour une définition détaillée des niveaux ISCED)
Source: Eurostat 2009. Cf. annexe 6.
12
3.2 Professions
Pour comprendre la structure de l’emploi dans les différents secteurs et être en mesure d’anticiper les changements en matière de
compétences et d’emplois, il importe également de se pencher sur les structures professionnelles des secteurs concernés. Le
tableau ci-dessous fournit un aperçu de la part des métiers hautement qualifiés, qualifiés et peu qualifiés (emplois peu et non
qualifiés) dans les secteurs sélectionnés en 2007. Les cercles en traits pointillés rouges désignent les secteurs avec une forte
proportion de personnes dans la fonction correspondante. Les tableaux suivants présenteront et expliqueront plus en détail les
regroupements opérés.
Métiers
Secteur
H ig h ski lled (n o n -m an u al)
L o w skil led n o n -m an u al
Sk illed m a nu a l
El em en tar y oc cu p atio n s
A u t o m o ti ve*
30,3
9, 1
55 ,4
5, 2
C h em i cal
44,0
12, 7
34 ,2
9, 1
C o m p u t er
53,6
10, 6
31 ,6
4, 2
33
46
14
6
E lectri cit y
45,7
17, 7
32 ,3
4, 3
E lectro m e ch an ica l en g in ee rin g
34,9
10, 4
49 ,7
5
F in an c e
57,6
40, 2
0 ,5
1, 7
F u rn it u re
21,0
11, 7
58 ,9
8, 4
H ea lt h an d so ci al w o rk
54,0
36, 8
2 ,2
1, 8
H o R eC a
22,3
62, 2
2 ,8
12, 7
N o n -m etalli c
22,8
9, 4
59 ,1
8, 7
O t he r s ervi ces
34,1
30, 8
9 ,2
25, 9
P o st & t ele
34,4
41, 3
11 ,9
12, 4
P rin tin g & p u b lish in g
46,9
13, 2
27 ,7
12, 2
S h ip bu il di n g
25,5
7, 0
62 ,6
5
T ext ile
18,4
11, 2
62 ,9
7, 5
T ran s p or t
21,5
21, 2
48 ,2
9, 1
D is tr ib u tion & t rad e*
* Données de 2006
Source: Eurostat LFS 2008. Aucune donnée comparable n’est disponible pour les secteurs de la construction et de la défense.
Remarque: la ventilation des personnes employées par profession repose sur la classification CITP 88-COM. Hautement qualifiés = 1. Membres de l’exécutif et des corps
législatifs, dirigeants et cadres supérieurs, 2. Professions intellectuelles et scientifiques et 3. Techniciens et professions intermédiaires. Peu qualifiés non manuels = 4.
Employés de type administratif et 5. Personnel des services et vendeurs de magasin et de marché. Qualifiés manuels = 6. Artisans et ouvriers des métiers de type
artisanal, 7. Agriculteurs et ouvriers qualifiés de l’agriculture, de la sylviculture et de la pêche et 8. Conducteurs d’installations et de machines. Postes non qualifiés = 9 .
Ouvriers et employés non qualifiés. Pour une description détaillée des classifications CITP, voir: http://www.ilo.org/public/french/bureau/stat/isco/isco88/major.htm.
13
Part des travailleurs hautement qualifiés ** dans les secteurs en 2007
Prof. intellect. et
scientif.,
techniciens et
prof. interméd.
Dirigeants, cadres
sup., membres de
l’exécutif et des
corps législatifs
* Données de 2006
** Travailleurs hautement qualifiés = 1. Membres de l’exécutif et des corps législatifs, dirigeants et cadres supérieurs, 2.
Professions intellectuelles et scientifiques et 3. Techniciens et professions intermédiaires. Pour obtenir une description
détaillée des classifications CIPT, voir: http://www.ilo.org/public/french/bureau/stat/isco/isco88/major.htm.
Source: Eurostat LFS 2008 et études sectorielles. Cf. annexe 1. Aucune donnée comparable n’est disponible pour les secteurs de
la construction et de la défense.
Parmi les travailleurs hautement
qualifiés, citons les dirigeants, cadres
supérieurs
et
les
professions
intellectuelles et scientifiques, soit, le
plus souvent, des personnes ayant suivi
des cursus relativement longs et/ou
possédant des connaissances spécialisées
dans un domaine donné. Une forte
proportion de travailleurs hautement
qualifiés dans un secteur indique une
forte intensité de connaissance. Les
secteurs avec les parts les plus élevées
de ces travailleurs sont la santé et le
travail social, l’informatique, les finances,
l’impression et l’édition, l’électricité et
l’industrie chimique.
Les secteurs présentant la part la plus
faible de travailleurs hautement qualifiés
sont, de manière assez logique, les
secteurs à fort coefficient de maind’œuvre exigeant relativement peu de
connaissances, comme l’ameublement,
l’industrie textile, les transports et
l’HoReCa.
Ce sont l’HoReCa et le secteur de la
distribution et du commerce qui
présentent la plus forte proportion de
cadres supérieurs. Ceci est plus que
probablement lié à la nature dynamique
de ces deux secteurs, qui comportent de
nombreuses jeunes entreprises, PME et
micro-entreprises.
14
Part des travailleurs qualifiés** dans les secteurs en 2007
Parmi les travailleurs
qualifiés, citons entre
autres les artisans et les
ouvriers qualifiés. Les
secteurs avec une forte
proportion
de
travailleurs
qualifiés
sont donc, typiquement,
ceux qui supposent une
quelconque forme de
production artisanale.
* Données de 2006
** Travailleurs manuels qualifiés = 6. Artisans et ouvriers des métiers de type artisanal, 7. Agriculteurs et ouvriers qualifiés de
l’agriculture, de la sylviculture et de la pêche et 8. Conducteurs d’installations et de machines. Pour obtenir une description détaillée
des classifications CIPT, voir: http://www.ilo.org/public/french/bureau/stat/isco/isco88/major.htm.
Lorsque l’on examine ce
tableau,
il
est
également
manifeste
que
les
secteurs
présentant la plus forte
part de travailleurs
qualifiés
sont
les
secteurs traditionnels
de
la
production
européenne,
comme
l’automobile,
la
construction
navale,
l’ameublement
et
l’industrie textile, qui
ont traditionnellement
un
grand
besoin
d’artisans qualifiés.
Source: Eurostat LFS 2008 et études sectorielles. Cf. annexe 1 . Aucune donnée comparable n’est disponible pour les secteurs de la
construction et de la défense.
15
Part des travailleurs peu qualifiés** dans les secteurs en 2007
Les travailleurs peu qualifiés
couvrent
deux
catégories
professionnelles: les professions
peu qualifiées non manuelles et les
professions non qualifiées.
Les
postes
non
manuels
comprennent entre autres des
professions telles que secrétaires,
caissiers, comptables, personnel
des services de protection,
serveurs et gouvernantes. Les
postes
non
qualifiés
se
caractérisent généralement par des
tâches manuelles très simples,
telles que le nettoyage, la vaisselle,
la vente en rue, l’entretien de base
des bâtiments et jardins, etc.
* Données de 2006
**Professions non manuelles peu qualifiées = 4. Employés de type administratif et 5. Personnel des services et vendeurs
de magasin et de marché. Postes non qualifiés = 9 . Ouvriers et employés non qualifiés. Pour obtenir une description
détaillée des classifications CIPT, voir: http://www.ilo.org/public/french/bureau/stat/isco/isco88/major.htm.
Source: Eurostat LFS 2008 et études sectorielles. Cf. annexe 1 . Aucune donnée comparable n’est disponible pour les
secteurs de la construction et de la défense.
Une forte part de travailleurs peu
et/ou non qualifiés indique donc
généralement une forte intensité
de main-d’œuvre et une intensité
relativement
faible
de
connaissance.
Les
secteurs
présentant la plus forte proportion
de ces travailleurs sont la
distribution et le commerce,
l’HoReCa, la poste et les télécoms
et les autres services.
16
La figure ci-dessous illustre l’évolution de la proportion des principales professions dans les secteurs sélectionnés entre 2000 et
2007. Comme vous pouvez l’observer, la plupart des secteurs ont connu un véritable bouleversement sur une période assez
brève. Par ailleurs, il semble y avoir une tendance générale à la hausse de la part des travailleurs hautement qualifiés et à la
baisse du nombre de travailleurs qualifiés. Dans certains secteurs, comme la poste et les télécoms, l’industrie textile et l’HoReCa,
on assiste aussi à une augmentation de la proportion des postes non qualifiés.
Estimation de l’évolution de la part des professions entre 2000 et 2007
* Données de 2006
Source: Eurostat LFS 2008 et études sectorielles. Cf. annexe 1 . Aucune donnée comparable n’est disponible pour les secteurs de
la construction et de la défense.
17
Dans la figure ci-dessous, les secteurs ont été regroupés en trois grandes catégories: 1) les services, 2) la production et 3) les
services et la production combinés. Dans ces trois catégories, la part des travailleurs hautement qualifiés a augmenté entre 2000
et 2007. Autre point commun: une légère hausse dans la part des emplois très peu qualifiés.
Lorsque l’on examine la part des travailleurs qualifiés, on constate une chute significative dans les secteurs de la production et
des services combinés, et une baisse modérée dans les services. La part des postes non manuels peu qualifiés semblent
également en recul, surtout dans les services.
Estimation de l’évolution de la part des professions entre 2000 et 2007
HoReCa
Distribution et commerce
Transports
Autres services
Santé et travail social
Finances
Poste et télécoms
Électricité
Impression et édition
(Bâtiment: s/o)
Ameublement
Textile
Mat. non métalliques
Informatique
Électromécanique
Automobile
Construction navale
Produits chimiques
(Défense: s/o)
Source: estimations basées sur Eurostat LFS
2008 et les études sectorielles. Cf. annexe 1.
Aucune donnée comparable n’est disponible
pour les secteurs de la construction et de la
défense.
18
Amélioration des qualifications et déqualification
Niveau
d’amélioration des
qualifications
Secteurs
Élevé
Industrie chimique, informatique, finances, impression
Moyen
Automobile, défense, électricité, électromécanique,
ameublement, santé et travail social, poste et télécoms,
autres services.
Faible
Construction navale, construction, distribution et
commerce, HoReCa, matériaux non métalliques, textiles,
transports.
Statique
Néant
Déqualification
Néant
Toutes les études sectorielles font
état de tendances à l’amélioration
des qualifications. Pour regrouper
les secteurs selon ce critère, il est
donc nécessaire d’examiner de
plus près le niveau et le rythme de
cette amélioration dans chacun
des secteurs concernés.
Par exemple: dans les secteurs de
l’industrie
chimique,
de
l’informatique, des finances, de
l’impression, le niveau de
l’amélioration des compétences
actuelle et anticipée semble
relativement élevé, tandis que
celui des secteurs des services à
haut coefficient de main-d’œuvre,
tels l’HoReCa ainsi que la
distribution et le commerce,
semble être très faible.
L’amélioration des qualifications se définit comme une croissance marquée des postes hautement qualifiés et/ou
qualifiés.
La déqualification se définit comme une croissance marquée des postes peu et/ou non qualifiés.
Source: évaluations basées sur les données Eurostat LFS et sur des rapports qualitatifs émanant des études
sectorielles.
19
Lorsque l’on examine l’évolution générale dans les professions de la main-d’œuvre européenne entre 2002 et 2008, on constate
une tendance claire à la polarisation. Le nombre d’emplois hautement qualifiés est en nette hausse, tandis que le nombre
d’emplois manuels qualifiés a baissé. Dans le même temps, le nombre de postes très peu qualifiés est resté plus ou moins stable,
avec une légère augmentation. Comme nous l’avons vu précédemment, la baisse du nombre d’emplois qualifiés semble être
étroitement liée à l’évolution dans les secteurs traditionnels de la production en Europe, habituellement fondés sur les artisans et
autres ouvriers qualifiés. Beaucoup de ces secteurs sont mis à rude épreuve par une concurrence internationale acharnée, et de
nombreuses activités de production ont été externalisées ou délocalisées ces 10 à 15 dernières années.
Évolution de la part des professions dans l’Europe des 27
Source: Eurostat 2009. Cf. annexe 2.
Remarque: la ventilation des personnes employées par profession repose sur la classification CITP 88-COM. Hautement qualifiés = 1. Membres de l’exécutif et des corps législatifs,
dirigeants et cadres supérieurs, 2. Professions intellectuelles et scientifiques et 3. Techniciens et professions intermédiaires. Peu qualifiés non manuels = 4. Employés de type
administratif et 5. Personnel des services et vendeurs de magasin et de marché. Qualifiés manuels = 6. Artisans et ouvriers des métiers de type artisanal, 7. Agriculteurs et ouvriers
qualifiés de l’agriculture, de la sylviculture et de la pêche et 8. Conducteurs d’installations et de machines. Postes non qualifiés = 9 . Ouvriers et employés non qualifiés. Pour une
description détaillée des classifications CITP, cf. http://www.ilo.org/public/french/bureau/stat/isco/isco88/major.htm.
20
3.3 Part des travailleuses, dirigeantes et cadres supérieures
Part des travailleuses, dirigeantes et cadres supérieures dans les secteurs (2007)
He alth & social w ork
Othe r s e rvice s
Te xtile
De nombreuses études sectorielles indiquent
l’importance d’améliorer la capacité à
recruter davantage de femmes (ou d’hommes
selon l’équilibre hommes/femmes actuel) afin
de répondre aux défis futurs en matière de
compétences et d’embauche.
HoRe Ca
La proportion actuelle de travailleurs et de
travailleuses révèle aussi clairement que de
nombreux secteurs sont confrontés à un
déséquilibre entre hommes et femmes. Parmi
les secteurs «masculins», citons l’automobile,
la construction et la construction navale.
D’autres secteurs, tels que la santé et le
travail social, comptent en revanche une nette
majorité de travailleuses.
Finance
Dis tribution & trade
Printing
Che m ical
Post & te le
Com pute r
Furniture
Point commun de la plupart des secteurs: les
femmes sont relativement peu nombreuses
aux postes de direction en comparaison avec
la proportion de la main-d’œuvre féminine
totale.
Non-m e tallic
Ele ctricity
Trans port
Part des employées
De fe nce
Part des femmes à
des postes de
direction
Electrom e chanical
Shipbuilding
Cons truction
Autom otive
0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
Sources: études sectorielles et Eurostat LFS 2008. Cf. annexe 7.
21
3.4 Une main-d’œuvre vieillissante
Le vieillissement de la main-d’œuvre et la nécessité de compenser les départs sont des problèmes communs à de nombreux
secteurs. Comme l’indiquent les figures ci-dessous, la part des personnes âgées de 50 ans et plus dans l’UE augmentera
considérablement d’ici 2015, débouchant sur un défi général en matière de maintien des effectifs. Si l’on examine les prévisions
en matière d’immigration à destination de l’UE en comparaison avec le nombre de personnes quittant l’UE, le problème de maind’œuvre se fait d’autant plus criant. En effet, en 2015, ce solde sera négatif.
Dans de nombreux secteurs, le besoin énorme de remplaçants génère également des
défis en matière de transfert de compétences et de connaissances entre travailleurs
partant à la retraite et nouvelles générations.
Evolution démographique dans les principales tranches d’âge de l’UE
Source: Commission européenne, Vers une Europe pour tous les âges (1999)
22
3.5 Schémas communs dans l’évolution sectorielle
Pour résumer les principales tendances en matière d’économie et d’emploi, plusieurs coordonnées, regroupant les secteurs en
fonction de différents paramètres, seront présentées dans les pages qui suivent. Ceci devrait permettre de mieux comprendre en
quoi les différentes catégories de secteurs suivent une évolution analogue. Comme nous le verrons clairement, le principal clivage
entre secteurs, selon leur évolution, apparaît entre services et production.
La figure ci-contre illustre comment s’effectue le
regroupement graphique des secteurs. La taille
des cercles fait référence à la part des secteurs
dans l’emploi communautaire (2006). Par
conséquent, plus le cercle est grand, plus grande
est la part dans l’emploi européen.
Paramètre 1
Exemple
6
Secteur 2
4
Par conséquent, les coordonnées servent à
illustrer le sens général de l’évolution dans les
différentes catégories de secteurs et ne doivent
pas être considérées comme une image
numérique exacte des différents secteurs.
Secteur 1
Secteur 3
2
Paramètre 2
Les données des figures proviennent d’Eurostat et
des études sectorielles (présentées ci-avant. Voir
aussi annexe 9). Les axes sans valeurs (nombres)
précises indiquent que les données ont un
caractère qualitatif. Ceci signifie que l’évaluation
par Oxford Research de l’évolution du paramètre
concerné repose sur l’analyse qualitative des
rapports sectoriels.
Secteur 4
-6
-4
-2
2
-2
4
6
Secteur 6
-4
Secteur
5
-6
23
Lorsque l’on recoupe la
croissance de l’emploi et de
la valeur ajoutée, il apparaît
clairement que la croissance a
essentiellement concerné les
secteurs des services.
Croissance annuelle de l’emploi (%) 2000-2006
Croissance annuelle de la valeur ajoutée (%) 19952006
Croissance de
l’emploi et de la
valeur ajoutée
6
Distribution
et commerce
4
Services:
secteurs
à
forte
croissance, alliant une création
significative d’emplois à une forte
hausse de la valeur ajoutée.
HoReCa
Autres services
Transports
2
Poste et télécoms
Santé et
travail social
Ameubleme
nt
-6
-4
-2
Électromécanique
-2
Construction
Construction
navale
Électricité
2 Automobile 4
6
Informatique
Non métalliques
-4
Impression
Industrie
chimique
Textile
-6
Remarque: aucune donnée comparable sur la croissance de la valeur ajoutée pour les secteurs de la défense et des finances.
Production:
excellence
européenne. La plupart des secteurs
de production ont enregistré un
recul
en
matière
d’emploi,
accompagné
d’une
croissance
élevée à moyenne de la valeur
ajoutée. Ceci suggère un plus grand
souci d’excellence et un intérêt
accru pour les activités à valeur
ajoutée dans ces secteurs, tandis
que les activités de production
rudimentaires ont été externalisées
et délocalisées.
Le secteur européen du textile et
du cuir semble être l’un des plus
durement
touchés
par
la
compétition internationale accrue et
par les coûts de production
beaucoup plus faibles dans les
économies en développement. Une
grande partie de la production a été
délocalisée au cours des dix à vingt
dernières années, ce qui a entraîné
des pertes d’emploi et une baisse de
l’activité en Europe. Cette évolution
se reflète aussi dans plusieurs des
graphiques ci-après.
24
Sur cette page, la croissance de
l’emploi a été mise en relation
avec le nombre actuel de
fonctions délocalisées dans les
secteurs.
Croissance annuelle de l’emploi (%) 2000-2006
6
Nombre actuel de fonctions délocalisées
Poste et télécoms
«Secteurs stables» (services): ces
secteurs gagnent en importance du fait:
•d’une forte croissance de l’emploi;
•d’un faible degré de délocalisation;
•d’une hausse dans les emplois
hautement qualifiés;
•du besoin constant de main-d’œuvre
qualifiée et peu qualifiée.
4
HoReCa
Autres
services
Transports
Distribution
et commerce
2
Santé et
travail social
Électricité
Ameublement
Finances
Construction
Électromécanique
Impression
Produits
chimiques
Faible
Élevée
Automobile
-2
Matériaux non
métalliques
Croissance de
l’emploi et
tendance à la
délocalisation
Construction
navale
Informatique
-4
Textile
-6
Défense
«Secteurs en mutation» (production):
ces secteurs sont en pleine
restructuration du fait:
•d’une croissance de l’emploi faible
voire nulle;
•d’un haut degré de délocalisation;
•d’une augmentation des emplois
hautement qualifiés (souci d’excellence);
•d’une baisse significative du besoin de
main-d’œuvre qualifiée.
«Secteurs mobiles»
mobiles» (production): ces
secteurs semblent dans une large
mesure quitter l’UE:
•Fort recul de l’emploi
•Fort degré de délocalisation
•Baisse du nombre d’emplois
hautement qualifiés
•Baisse considérable des emplois
manuels qualifiés et peu qualifiés
Remarque: la délocalisation se définit
comme la relocalisation par une société
d’un processus d’entreprise d’un pays
vers un autre.
25
Croissance annuelle de l’emploi (%) 2000-2006
Amélioration des
qualifications et
croissance de
l’emploi
1
6
Niveau actuel d’amélioration des qualifications
HoReCa
2
4
Autres services
Santé et
travail social
Transports
3
2
Construction
Distribution
et commerce
Poste et télécoms
Ameublement
Produits
chimiques
Finances
Électricité
Faible
Construction
navale
-2
Automobile
Électromécanique
Matériaux non
métalliques
-4
Textile
-6
Défense
Impression
Élevé
e
Informatique
Lorsque l’on examine le
niveau d’amélioration des
qualifications dans les
secteurs en relation avec la
croissance annuelle de
l’emploi, on observe un lien
possible entre une forte
amélioration
des
qualifications
et
une
croissance de l’emploi faible
voire nulle, et vice-versa:
1.Faible amélioration des
qualifications + croissance de
l’emploi: essentiellement les
secteurs des services à faible
intensité de connaissance avec
une forte main-d’œuvre manuelle
et une faible possibilité de
délocalisation.
2.Amélioration des qualifications
moyenne + croissance de
l’emploi: essentiellement les
secteurs des services à intensité
de connaissance moyenne
supposant de nombreuses tâches
hautement manuelles.
3.Forte amélioration des
qualifications + croissance de
l’emploi faible à nulle: secteurs
des services ou de production à
forte intensité de connaissance
avec une sensibilité moyenne ou
élevée à la délocalisation et un
souci d’excellence élevé.
26
Croissance annuelle de l’emploi (%) 2000-2006
6
4
HoReCa
Transports
2
Poste et télécoms
Électromécanique
0
Électricité
30
-2
Autres
services
35
Produits
chimiques
40
Santé et
travail social
Finances
Impression
45
50
55
Ameublement
Informatique
Matériaux non
métalliques
-4
60
Travailleurs diplômés de l’enseignement primaire (%)
2007
Construction
navale
Textile
-6
Enseignement
primaire et croissance
de l’emploi
Dans les trois pages
suivantes, la croissance de
l’emploi sera mise en
relation avec le degré de
formation des travailleurs,
de manière à déterminer le
besoin qu’ont les secteurs
de travailleurs diplômés de
l’enseignement
primaire,
secondaire ou supérieur.
Le fort besoin en mainmain-d’œuvre
’œuvre
diplômé
diplômée de l’
l’enseignement
primaire semble essentiellement
concerner les secteurs des
services
à
intensité
de
connaissance faible à moyenne.
Ces secteurs présentent des taux
de croissance de l’emploi élevés
et une forte proportion de
travailleurs
diplômés
de
l’enseignement primaire.
L’industrie textile est également
un secteur présentant une forte
part de main-d’œuvre diplômée
de l’enseignement primaire.
Toutefois, le secteur a perdu de
nombreux emplois manuels et
peu qualifiés ces dix dernières
années, ce qui tend à indiquer un
besoin plus faible en travailleurs
avec un niveau d’enseignement
primaire.
Remarque: aucune donnée comparable
disponible pour la distribution et le
commerce, la construction, l’automobile
et la défense
27
Croissance annuelle de l’emploi (%) 2000-2006
6
6
HoReCa
Autres
services
2
Transports
Poste et télécoms
Santé et
travail social
0
Construction
Ameublement
navale
Finances
30
35
40
45
-2
Produits
Impression chimiques
50
55
Électricité
Informatique
Électromécanique
Matériaux non
métalliques
-4
Textile
-6
-6
Enseignement
secondaire et
croissance de l’emploi
60
Travailleurs diplômés de l’enseignement secondaire (%)
2007
4
Le fort besoin en diplômé
diplômés de
l’enseignement
secondaire
semble principalement concerner
les secteurs des services à
intensité
de
connaissance
moyenne à élevée, comme la
poste et les télécoms, les finances
et les transports. Ces secteurs
présentent des taux de croissance
de l’emploi hauts à moyens et une
part élevée de travailleurs
diplômés de l’enseignement
secondaire.
De nombreux secteurs de
production présentent une forte
proportion
de
travailleurs
diplômés de l’enseignement
secondaire mais ont aussi
enregistré un recul dans la
demande de travailleurs qualifiés,
ce qui indique également un recul
dans le besoin en diplômés de
l’enseignement secondaire. La
nécessité de remplacer les
départs massifs pourrait toutefois
dans une certaine mesure générer
une nouvelle demande dans des
secteurs donnés.
Remarque: aucune donnée comparable
disponible pour la distribution et le
commerce, pour la construction, pour
l’automobile et pour la défense.
28
Croissance annuelle de l’emploi (%) 2000-2006
Autres
services
4
HoReCa
Transports
2
Santé et
travail social
Construction
navale
Finances
Ameublement
Poste et télécoms
0
2
3
-2
Matériaux non
métalliques
4
5
Produits
chimiques Impression
6
Électroméca
nique
7
Informatique
-4
Textile
-6
Enseignement
supérieur et
croissance de l’emploi
Travailleurs diplômés de l’enseignement supérieur (%)
2007
6
Le fort besoin d’
d’une mainmaind’œuvre
’œuvre titulaire d’
d’un diplôme
de l’
l’enseignement supé
supérieur
semble concerner tant les
secteurs des services que la
production. Bien que l’emploi ait
reculé dans de nombreux secteurs
de production ces dernières
années, le fait que la part des
professions intellectuelles et
scientifiques et des techniciens de
haut vol augmente dans ces
secteurs indique un besoin
constant, voire croissant, de
collaborateurs
diplômés
de
l’enseignement supérieur.
Électricité
8
Remarque: aucune donnée comparable
disponible pour la distribution et le
commerce, pour la construction, pour
l’automobile et pour la défense
29
Dans la figure ci-contre,
la croissance de l’emploi
a été mise en relation
avec le poids de la maind’œuvre
vieillissante
dans
les
secteurs
retenus, indiquant la
nécessité,
pour
ces
secteurs, de recruter de
nouveaux effectifs et de
remplacer les travailleurs
sur le départ:
Croissance annuelle de l’emploi (%) 2000-2006
Poids actuel de la main-d’œuvre vieillissante
6
Distribution
et commerce
4
HoReCa
Autres services
Transports
2
Poste et télécoms
Ameublement
Électricité
Faible
Produits
chimiques
Finances
Santé et
travail
social
Impression
Électroméc
anique
Automobile
-2
Informatique
Matériaux non
métalliques
Élevé
e
Construction
navale
-4
Croissance de
l’emploi et
vieillissement de la
main-d’œuvre
Construction
Textile
«Secteurs vieillissants»
Secteurs
présentant
généralement des défis de
recrutement
urgents
ou
émergents directement liés à
une main-d’œuvre vieillissante
alliée à une croissance de
l’emploi.
«Secteurs jeunes»
jeunes
Secteurs confrontés à des défis
de recrutement urgents ou
émergents liés à la croissance
de l’emploi, mais peu à une
main-d’œuvre vieillissante.
-6
Défense
30
4. Facteurs de changement
Une fois cartographiées les principales tendances de l’économie et de l’emploi, l’étape suivante de la méthode EFM consiste à
identifier les grandes causes de changement. Dans les encadrés ci-dessous, vous trouverez une liste des principaux moteurs du
changement dans les secteurs à l’étude d’ici 2020. Ces facteurs sont tous fortement présents dans les études sectorielles et ont
tous un impact majeur sur les structures, l’emploi et les besoins en compétences des secteurs (voir annexe 9). Ils ont été classés en
trois grands groupes, à savoir 1) Facteurs économiques; 2) Facteurs sociaux et politiques; et 3) Facteurs techniques et naturels.
Facteurs
Facteurs économiques
économiques
•• Evolution
Evolution économique
économique
••Croissance
Croissance ou
ourécession
récession
•• Mondialisation
Mondialisation
••Délocalisation
Délocalisationet
et externalisation
externalisation
••Concurrence
émanant
Concurrence émanantdes
des
économies
économiesémergentes
émergentes
••Nouvelles
Nouvellespossibilités
possibilitésde
de
débouchés
débouchésdans
dansles
leséconomies
économies
émergentes
émergentes
Facteurs
Facteurs sociaux
sociaux et
et politiques
politiques
•• Segmentation
Segmentation du
du marché
marché
••Individualisation
Individualisation
••Préoccupations
Préoccupationsclimatiques
climatiqueset
et
sanitaires
sanitaires
•• Règlementation
Règlementation
••Climat
Climat
••Santé
Santé
••Sécurité
Sécurité
•• Vieillissement
Vieillissement
••Main-d’œuvre
Main-d’œuvre
••Clients
Clients
Facteurs
Facteurs techniques
techniques et
et naturels
naturels
•• TIC
TIC et
et numérisation
numérisation
•• R&D
R&D
••Nouveaux
Nouveaux concepts
concepts de
de
commercialisation
commercialisationet
etmodèles
modèles
commerciaux
commerciaux
••Nouveaux
Nouveauxmatériaux
matériaux
••Nouveaux
Nouveaux procédés
procédés
•• Prix
Prix de
de l’énergie
l’énergie
••Pétrole,
Pétrole,gaz
gazet
etélectricité
électricité
Le tableau figurant à la page suivante illustre l’impact de sept des principaux facteurs de changement sur chacun des secteurs.
Comme vous pourrez le voir, les facteurs qui possèdent la plus grande influence sur la plupart des secteurs sont la concurrence des
économies émergentes, le climat et la protection de l’environnement, les TIC et la numérisation, ainsi que la R&D. Par ailleurs, il
semble que, globalement, les secteurs de production soient plus sensibles aux différents facteurs que la plupart des secteurs des
services.
31
Impact de certains facteurs sélectionnés sur les secteurs
Concurrence
des économies
émergentes
Délocalisation
et
externalisation
Climat et
protection de
l’environnement
Vieillissement
de la maind’œuvre
TIC et
numérisation
R&D
Prix de
l’énergie
Somme
Automobile
++
++
++
++
++
++
++
14
Construction navale
++
++
++
++
+
++
+
13
Produits chimiques
+
++
++
+
+
++
++
11
Informatique
++
++
+
+
++
++
-
10
Construction
-
-
+
++
+
+
++
7
Défense
++
++
+
+
++
++
+
11
Distribution et
commerce
++
+
++
++
++
+
++
12
-
-
++
-
+
++
++
7
Électromécanique
++
++
+
-
++
++
+
10
Finances
++
+
-
+
++
++
-
8
Ameublement
+
+
++
-
+
+
-
6
Santé et travail social
-
-
-
++
+
+
-
4
HoReCa
+
-
+
-
++
-
+
6
Mat. non métalliques
++
+
++
-
++
++
++
11
Autres services
-
++
-
-
-
-
-
2
Poste et télécoms
+
-
+
-
++
++
-
6
Impression
++
+
+
++
++
+
+
10
Textiles
++
++
++
+
+
+
++
11
Transports
+
++
++
++
++
+
++
12
Somme (++=2 +=1 -=0)
25
23
25
19
29
27
21
Secteur/Facteur
Électricité
++ Fort impact + Impact moyen - Faible impact
32
4.1 Principaux défis et chances
Toutes les études sectorielles contiennent une analyse des principaux points forts, faiblesses, chances et menaces des secteurs. Les
défis et chances les plus courants et les plus marqués sur les 19 secteurs sont présentés dans les encadrés ci-dessous (voir aussi
annexe 9). Les défis et chances sont étroitement liés. En d’autres termes, la plupart de ces défis, s’ils sont relevés avec fruit,
renferment aussi de grandes potentialités pour nombre d’entreprises européennes. Sans compter que, comme vous pourrez le
voir, les principaux défis et chances sont aussi en prise directe avec les principaux facteurs de changement.
Défis
Défis
•• Concurrence
Concurrence des
des économies
économies émergentes:
émergentes:
production
production et
et R&D
R&D
•• Préoccupations
Préoccupations et
et règlementations
règlementations climatiques
climatiques et
et
environnementales
environnementales
•• Risques
Risques de
de pénuries
pénuries de
de main-d’œuvre
main-d’œuvre et
et de
de
compétences
compétences du
du fait
fait de
de la
la mauvaise
mauvaise image
image d’un
d’un
secteur
secteur auprès
auprès des
des jeunes
jeunes candidats,
candidats, du
du
vieillissement
vieillissement de
de la
la main-d’œuvre
main-d’œuvre et/ou
et/ou des
des
difficultés
à
attirer
des
femmes
(ou
difficultés à attirer des femmes (ou des
des hommes)
hommes)
Chances
Chances
•• Marchés
Marchés émergents
émergents
•• Nouvelles
Nouvelles solutions
solutions favorables
favorables au
au climat
climat et
et
respectueuses
respectueuses de
de l’environnement
l’environnement
•• Spécialisation
Spécialisation et
et excellence
excellence (la
(la demande
demande
mondiale
mondiale en
en produits
produits et
et services
services spécialisés
spécialisés va
va
croissant)
croissant)
•• Automatisation
Automatisation et
et numérisation,
numérisation, synonymes
synonymes
d’un
d’un fort
fort potentiel
potentiel d’innovation
d’innovation et
et de
de la
la
possibilité
d’optimiser
les
processus
de
possibilité d’optimiser les processus de travail
travail et
et
de
de production
production et
et de
de les
les rendre
rendre plus
plus sûrs
sûrs
33
5. Scénarios
Une part non négligeable de la méthodologie EFM consiste à élaborer plusieurs scénarios sectoriels différents décrivant des
évolutions possibles et à déterminer l’impact de ces scénarios sur l’emploi et les besoins en compétences. Les scénarios des études
sectorielles ont été élaborés suivant la méthode illustrée dans les figures ci-dessous. L’horizon temporel des scénarios a été fixé à
2020.
Quatre scénarios ont été élaborés en recoupant
une sélection de facteurs sur deux axes, chaque
scénario avec sa combinaison propre de facteurs
dominants. Les facteurs devaient avoir un impact
important et être incertains (il devait être difficile
de prévoir leur évolution à venir). Par ailleurs,
comme le montrent les deux schémas, les
scénarios ont été créés en recoupant des facteurs
endogènes et exogènes. Les données de base des
différents scénarios ont été fournies par des
experts sectoriels.
Scénario
Scénario22
Exogène
Scénario
Scénario33
Certain
Scénario
Scénario44
Incertain
Endogène
34
La figure ci-contre
constitue
un
exemple pratique
d’élaboration de
scénario.
Cet
exemple émane
de
l’étude
portant sur le
secteur de la
distribution et du
commerce.
Exemple:
Distribution et commerce
Les
pages
suivantes
présentent
les
caractéristiques
et implications de
chacun
des
scénarios sous la
forme de listes à
puces.
Commerce
Commerce
ouvert
ouvert24h/24
24h/24
Galeries
Galeries
commerciales
commerciales
Boutiques
Boutiques
virtuelles
virtuelles
Boutique
Boutique
spécialisée
spécialisée
Source: étude «distribution et
commerce»
35
5.1. Implications des scénarios: exemple de la distribution et du
commerce
Commerce
Commerce
ouvert
ouvert
24h/24
24h/24
•
•
•
•
•
•
Consommation partout, tout le temps
Forte segmentation du marché
Hausse parallèle du commerce électronique
Sites et heures d’ouverture souples
Main-d’œuvre flexible
Augmentation du nombre de gestionnaires
spécialisés et de fonctions de marketing et de
vente
• Niveau d’emploi général: stable
• Domination du commerce électronique
• Commerces virtuels
• Augmentation de la demande en transports
(services de livraison)
• Augmentation du nombre de gestionnaires et de
fonctions spécialisées, surtout dans le commerce
électronique
Galeries
Galeries
• Domination des boutiques physiques
commerciales
commerciales
• Les clients optent pour des achats «tout en
un»
• Galeries commerciales: tout à un seul endroit
• Domination des marques mondiales
• Augmentation du nombre de fonctions de
service et de vente. Baisse du nombre de
gestionnaires de PME.
• Niveau d’emploi général: stable
• Domination des boutiques physiques
• Commerces de proximité, produits locaux
• Spécialités et produits uniques
• Augmentation du nombre de gestionnaires de
PME, de fonctions de service et d’artisans
• Niveau d’emploi général: en hausse
• Niveau d’emploi général: en baisse
Boutiques
Boutiques
virtuelles
virtuelles
Boutique
Boutique
spécialisée
spécialisée
Source: étude «distribution et commerce»
36
5.2 Impact de la crise
financière
La plupart des analyses sectorielles et
scénarios ont été élaborés avant que l’on
connaisse l’ampleur exacte de la crise
financière. Oxford Research a donc effectué
des études de validation basées sur les
dernières informations relatives à l’impact
de la crise sur les secteurs concernés (pour
l’essentiel, émanant d’articles de presse et
de communications de l’UE et des acteurs
des secteurs). La mesure de l’impact de la
crise sur les secteurs se fonde sur des
évaluations qualitatives effectuées par
Oxford Research sur la base de ses
recherches documentaires.
Impact de la crise financière sur les secteurs
Secteur/Facteur
Perte
d’emplois
Restructurations d’entreprises
(faillites d’acteurs dominants, changement
Somme
(++=2 +=1 -=0)
de mains, etc.)
Automobile
++
++
4
Construction navale
s/o
s/o
s/o
Produits chimiques
+
-
1
Informatique
+
-
1
Construction
++
++
4
Défense
-
-
0
Distribution et
commerce
+
+
2
Électricité
-
-
0
Électromécanique
+
+
2
Les secteurs les plus durement touchés
semblent être:
•Automobile
•Finances
•HoReCa
•Textile
•Transports
•Bâtiment
Finances
++
++
4
Ameublement
+
+
2
Santé et travail social
-
-
0
HoReCa
++
++
4
Mat. non métalliques
s/o
s/o
s/o
Autres services
+
-
1
Les secteurs les moins touchés semblent
être:
•Défense
•Électricité
•Santé et travail social
•Poste et télécoms
Poste et télécoms
-
-
0
Impression
+
-
1
Textile
++
++
4
Transports
++
+
3
++ Fort impact + Impact moyen - Faible impact
37
5.3 Impact des scénarios sur l’emploi
Oxford Research a formulé des prévisions d’emploi pour les 19 secteurs, s’appuyant sur des données historiques, sur l’impact
prévisible sur l’emploi des différents scénarios sectoriels et sur les informations disponibles en matière d’impact de la crise
financière sur les secteurs (cf. annexe 8). Les prévisions d’emploi basées sur les scénarios ont été élaborées en évaluant la situation
«cumulée» ou «moyenne» de l’emploi dans les différents cas de figure de chaque étude sectorielle. Il convient de souligner que la
plupart des scénarios ne contiennent que des indications qualitatives de l’évolution possible de l’emploi. En conséquence, ces
prévisions doivent être considérées comme une indication approximative de l’évolution possible.
Lorsque l’on regroupe les prévisions en matière d’emploi selon qu’elles concernent les secteurs des services, les secteurs de la
production ou les secteurs de la production et des services, il apparaît clairement que l’emploi dans la production en Europe
continuera globalement à diminuer, tandis qu’il augmentera dans les services. Par ailleurs, la crise financière semble accélérer
l’évolution déjà en cours, avec une perte d’emploi soutenue dans les secteurs de production traditionnels. De nombreuses études
sectorielles présentent néanmoins des scénarios assez positifs, faisant état d’une consolidation et/ou d’une croissance de l’emploi
dans de nombreux secteurs de production. Les prévisions «post-crise» laissent en effet présager une consolidation de l’emploi total
dans la production, et une nouvelle hausse de l’emploi dans les services.
Les prévisions sont présentées aux pages suivantes.
38
Indice d’emploi pour les 19 secteurs
2001 - 2003: EU-25
Index
Basé sur des données historiques (Eurostat 2009), des étudesEmployment
de validation
et des scénarios (cf. annexe
8)
2004 - 2012: EU-27
140
Other services, m aintenance and
cleaning
130
Hotels, restaurants and catering
120
Transport
Health and social w ork
110
Distribution, trade
Construction
Com puter, electronic and optical
products
Building of ships and boats
Electromechanical engineering
Electricity, gas, w ater and w aste
Non-m etallic m aterials
Post and telecom m unications
Furniture
Automotive sector
Financial services
Printing and publishing
Chem icals, pharm aceuticals, rubber
and plastic products
100
90
80
Defence industry
70
60
50
Textiles, apparel and leather products
40
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
The economic crisis
Post economic crisis
Source: études de
validation
Source: somme des
scénarios
39
Indice d’emploi consolidé
Basé sur des données historiques (Eurostat 2009), des études de validation et des scénarios (cf. annexe 8)
Source: études de
validation
Source: somme des
scénarios
40
Croissance annuelle de l’emploi (%) 2000-2006
Distribution
et commerce
Prévisions en matière de croissance de l’emploi (dans les
études sectorielles)
6
Construction
4
HoReCa
Autres
services
Construction
navale
2
Poste et télécoms
Transports
Santé et
travail social
Baisse
Automobile
Ameublement
Impression
Électricité
-2
Mat. non
métalliques
Finances
Électroméca Produits
chimiques
nique
-6
Défense
Services: secteurs à forte
croissance.
Croissance
historique et prévisions de
croissance de l’emploi élevées.
Hausse
Informatique
-4
Textile
Lorsque l’on recoupe la
croissance historique de
l’emploi
avec
sa
croissance future telle
que projetée dans les
études
sectorielles,
l’évolution et le clivage
entre
secteurs
des
services
et
de
la
production
se
confirment.
Croissance et
prévisions de
croissance de
l’emploi
Remarque:
les
prévisions
d’emploi ont été élaborées en
évaluant
la
situation
«cumulée» ou «moyenne» de
l’emploi dans les différents
scénarios de chaque étude
sectorielle. Il convient de
souligner que la plupart des
scénarios ne contiennent que
des indications qualitatives de
l’évolution
possible
de
l’emploi. Par conséquent, ces
prévisions
doivent
être
considérées
comme
une
indication approximative de
l’évolution possible.
41
6. Compétences émergentes
Après avoir élaboré les scénarios et établi des prévisions en matière de croissance de l’emploi, les études sectorielles se penchent
sur l’impact des différents cas de figure sur les besoins en compétences et sur les compétences émergentes. Elles mentionnent à
cet égard une myriade d’aptitudes et de compétences émergentes. Certaines de ces compétences semblent néanmoins plus
représentées que d’autres dans les différents secteurs. Elles sont répertoriées dans les encadrés ci-dessous. Les compétences
émergentes ont été classées en trois grandes catégories: 1) Compétences sociales et culturelles; 2) Compétences techniques; et 3)
Compétences managériales. Par ailleurs, de nombreux secteurs semblent présenter une tendance à la polyvalence et un besoin en
nouvelles combinaisons d’aptitudes et compétences. Ainsi, des compétences managériales telles que la gestion financière et la
planification stratégique semblent de plus en plus demandées dans des fonctions traditionnellement sans lien avec la gestion.
Compétences
Compétences sociales/culturelles
sociales/culturelles
•• Compétences
Compétences interculturelles
interculturelles
•• Travail
Travail d’équipe
d’équipe
•• Autonomie
Autonomie dans
dans le
le travail
travail
•• Esprit
Esprit d’entreprise
d’entreprise et
et
d’innovation
d’innovation
Compétences
Compétences techniques
techniques
•• TIC
TIC et
et compétences
compétences informatiques
informatiques
(tant
(tantau
auniveau
niveauutilisateur
utilisateurqu’expert)
qu’expert)
•• Compétences/connaissances
Compétences/connaissances liées
liées
aux
aux nouveaux
nouveaux matériaux
matériaux et
et
procédés
procédés
•• Compétences
Compétences en
en matière
matière de
de santé
santé
(
en
lien
avec
et
d’environnement
et d’environnement (en lien aveclala
santé,
santé,le
leclimat
climatet
etles
lessolutions
solutions
environnementales)
environnementales)
Compétences
Compétences managériales
managériales
•• Gestion
Gestion interculturelles
interculturelles
•• Gestion
Gestion de
de la
la chaîne
chaîne de
de valeur
valeur àà
l’international
l’international
•• Gestion
Gestion financière
financière internationale
internationale
•• Gestion
Gestion «verte»
«verte» (mise
(miseen
enœuvre
œuvre et
et
gestion
gestionde
depolitiques
politiqueset
et solutions
solutions
favorables
au
climat
et
favorables au climat et
respectueuses
respectueusesde
del’environnement)
l’environnement)
++ Polyvalence
Polyvalence et
et nouvelles
nouvelles combinaisons
combinaisons de
de compétences
compétences et
et aptitudes
aptitudes
(p.
(p.ex.
ex.alliance
alliancede
dedeux
deuxensembles
ensemblesde
decompétences
compétencesrelevant
relevantnormalement
normalementde
dedeux
deuxfonctions
fonctionsdifférentes
différentesdans
dansune
unemême
mêmeorganisation)
organisation)
Le tableau figurant à la page suivante illustre l’importance des types de compétences émergentes sélectionnés dans chaque
secteur. Les types de compétences retenus sont les compétences sociales et culturelles, les compétences techniques et les
compétences managériales. Comme le montre ce tableau, les compétences émergentes les plus demandées semblent se situer au
niveau des compétences techniques (hard skills) et des compétences sociales et culturelles (soft skills).
42
Types et importance des aptitudes et compétences émergentes au niveau sectoriel
Secteur / type
d’aptitude ou de
compétence
Nouvelles
combinaisons de
compétences
(++=2, +=1 -=0)
(voir page 41)
Nouvelles
compétences
managériales
-
++
++
++
6
Construction navale
++
++
+
+
6
Industrie chimique
++
++
+
+
6
Informatique
++
++
+
+
6
Construction
-
++
+
+
4
Défense
+
+
+
+
4
Distribution et
commerce
++
+
++
+
6
Électricité
++
++
++
+
7
Electromécanique
+
++
+
++
6
Finances
+
+
+
++
5
Ameublement
+
++
+
+
5
Santé et travail social
++
++
++
+
7
HoReCa
++
+
+
++
6
Mat. non métalliques
+
++
++
+
6
Autres services
++
++
+
+
6
Poste et télécoms
+
+
+
+
4
Impression
++
++
++
+
7
Industrie textile
++
++
++
+
7
Transports
++
-
+
-
3
Somme (++=2, +=1 -=0)
28
31
26
22
Automobile
Nouvelles compétences
sociales et culturelles
Nouvelles compétences
techniques
(voir page 41)
++ Hautement demandées + Moyennement demandées - Faiblement demandées
Somme
43
6.1 Compétences émergentes au niveau des fonctions
De nombreuses études sectorielles relèvent l’émergence de nouvelles compétences au niveau des fonctions. Compte tenu de la
variété des stratégies suivies et des différentes définitions appliquées en matière de compétences et de professions dans les études
sectorielles, il n’est pas possible de dresser une liste exhaustive des principales compétences qui se font jour dans tous les types de
fonctions. Dans de nombreuses études sectorielles, il a toutefois été possible de répertorier les compétences et aptitudes
émergentes dans les fonctions de gestion ainsi que dans les activités de production et de services de base. Elles figurent dans les
encadrés ci-dessous.
Fonctions
Fonctions de
de production
production et
et de
de services
services
Gestion
Gestion
•• TIC
TIC et
et compétences
compétences informatiques
informatiques (niveau
(niveau utilisateur)
utilisateur)
•• Gestion
Gestion interculturelle
interculturelle et
et diversité
diversité
•• Compétences
Compétences interculturelles
interculturelles
•• Gestion
Gestion de
de la
la chaîne
chaîne d’approvisionnement
d’approvisionnement àà
•• Travail
Travail d’équipe
d’équipe
•• Polyvalence
Polyvalence (alliance
(alliancede
dedeux
deuxensembles
ensemblesde
decompétences
compétencesrelevant
relevant
normalement
normalementde
dedeux
deuxfonctions
fonctionsdifférentes
différentesdans
dansune
unemême
même
organisation)
organisation)
•• Autonomie
Autonomie dans
dans le
le travail
travail
•• Connaissances
Connaissances en
en matière
matière de
de santé
santé et
et de
de durabilité
durabilité
environnementale
environnementale
l’international
l’international
•• Gestion
Gestion financière
financière internationale
internationale
•• Gestion
Gestion «verte»
«verte» (mise
(miseen
enœuvre
œuvreet
etgestion
gestionde
depolitiques
politiqueset
et
solutions
solutionsfavorables
favorablesau
auclimat
climatet
etrespectueuses
respectueusesde
del’environnement)
l’environnement)
•• Connaissances
Connaissances stratégiques
stratégiques en
en matière
matière de
de TIC
TIC et
et de
de
solutions
solutions électroniques
électroniques
•• Esprit
Esprit d’entreprise
d’entreprise et
et d’innovation
d’innovation
•• Esprit
Esprit d’entreprise
d’entreprise et
et d’innovation
d’innovation
44
6.2 Compétences émergentes dans les secteurs des services et de la production
Comme l’illustrent les encadrés ci-dessous, certaines compétences et aptitudes émergentes, telles que les compétences en TIC et
en informatique, sont, grosso modo, d’égale importance tous secteurs confondus, tandis que d’autres ont un poids variable selon
les types de secteur. Ainsi, si les secteurs des services semblent être très demandeurs de compétences douces/sociales telles que
les compétences interculturelles ou la résolution de conflits, les compétences émergentes dans la production ont plus souvent trait
aux nouveaux procédés et matériaux et à l’internationalisation des chaînes d’approvisionnement et de valeur.
Secteurs
Secteurs des
des services
services
•• Compétences
Compétences interculturelles
interculturelles
•• Résolution
Résolution de
de conflits
conflits
•• Polyvalence
Polyvalence
Tous
Tous secteurs
secteurs
•• TIC
TIC et
et compétences
compétences en
en informatique
informatique
((tant
tantau
auniveau
niveau utilisateur
utilisateurqu’expert)
qu’expert)
Secteurs
Secteurs de
de la
la production
production
•• Compétences
Compétences et
et connaissances
connaissances
liées
liées aux
aux nouveaux
nouveaux matériaux
matériaux
•• Compétences
Compétences en
en matière
matière de
de santé
santé et
et
•• Compétences
Compétences et
et connaissances
connaissances
d’environnement
(liéesààla
lasanté,
santé,au
au
d’environnement (liées
liées
liées aux
aux nouveaux
nouveaux procédés
procédés
climat
climatet
etaux
auxsolutions
solutions
environnementales)
environnementales)
•• Esprit
Esprit d’entreprise
d’entreprise et
et d’innovation
d’innovation
•• Gestion
Gestion de
de la
la chaîne
chaîne de
de valeur
valeur àà
l’international
l’international
•• Travail
Travail en
en équipe
équipe
•• Autonomie
Autonomie dans
dans le
le travail
travail
•• Nouvelles
Nouvelles combinaisons
combinaisons d’aptitudes
d’aptitudes et
et
de
de compétences
compétences
45
7. Stratégies en vue de répondre aux besoins en main-d’œuvre et en
compétences
Exemple: comment répondre à la demande en gestionnaires de PME dans le secteur de la
Avant d’en arriver aux conclusions
finales et aux recommandations de
l’étude transversale, examinons les
stratégies
permettant
aux
entreprises, établissements de
formation et autres acteurs
pertinents de répondre aux besoins
en matière de main-d’œuvre et de
compétences, telles qu’ébauchées
par
les
différentes
études
sectorielles.
distribution et du commerce?
Dans le cadre ci-contre, vous
trouverez un exemple de ces
stratégies. Celui-ci concerne la
manière de répondre à la demande
en gestionnaires de PME dans le
secteur de la distribution et du
commerce.
La
plupart
des
stratégies
s’apparentant en fait davantage à
des recommandations, elles ont été
incluses
dans
le
volet
«Recommandations» du présent
rapport.
Source: étude «distribution et commerce»
46
8. Principales constatations
L’une des principales constatations de l’étude sectorielle transversale semble être la polarisation des besoins en matière de maind’œuvre et de compétences. En d’autres termes:
•
Recul des emplois qualifiés (p. ex. artisans, etc.)
•
Hausse modérée des emplois peu ou pas qualifiés (p.ex. professions non qualifiées)
•
Forte hausse des emplois hautement qualifiés (p. ex. professions intellectuelles et scientifiques, cadres, etc.)
Autre conclusion manifeste: comme par le passé, la plus forte croissance de l’emploi au cours des 10 à 15 prochaines années
concernera les secteurs des services. Par ailleurs, contrairement à ce qui se passe dans de nombreux secteurs de production, la
demande en main-d’œuvre à la fois peu et hautement qualifiée n’a cessé d’augmenter dans les secteurs des services. On peut donc
en conclure que:
•Les services continueront à gagner en importance dans l’économie européenne ces 10 à 15 prochaines années.
La production a quant à elle enregistré de nombreuses pertes d’emploi ces dix dernières années, surtout parmi la main-d’œuvre
qualifiée. Toutefois, du fait d’un accent plus marqué sur la spécialisation et sur de nouvelles activités à valeur ajoutée, la production
européenne semble désormais davantage tendre vers l’excellence, avec pour corrélats une plus grande valeur ajoutée et des
emplois plus qualifiés:
•La production européenne tend à la spécialisation et à l’excellence, ce qui signifie une perte d’emplois significative en maind’œuvre qualifiée mais une hausse des fonctions hautement qualifiées
Indépendamment des pertes d’emploi et des autres évolutions structurelles, on note une tendance claire à l’amélioration des
qualifications:
•Amélioration des qualifications dans tous les secteurs tant sur une base historique que prévisionnelle
•Hausse des niveaux de formation dans tous les secteurs
47
Autre thématique commune aux études sectorielles: la disparition des clivages traditionnels entre secteurs, due, le plus souvent,
aux nouvelles technologies, à de nouvelles demandes de la clientèle et à des chaînes d’approvisionnement et de valeur plus vastes.
Cette évolution donne naissance à de nouveaux profils professionnels et à de nouvelles demandes en matière de compétences et
de formation des travailleurs:
•Besoin de nouveaux types et éventails de collaborateurs et de formations dans la plupart des secteurs
•Les profils professionnels et tâches traditionnels sont de plus en plus mélangés, ce qui exige de nouvelles combinaisons de
compétences et aptitudes
Lorsque l’on examine les compétences et aptitudes émergentes, on constate que les nouveaux besoins en compétences de
nombreux secteurs se situent essentiellement dans des domaines étroitement liés aux grandes tendances de la politique et de
l’économie mondiales, dont le climat, les TIC et l’internationalisation accrue des marchés et chaînes d’approvisionnement:
•Les nouvelles aptitudes et compétences sont plus particulièrement liées à la durabilité (environnement, climat, santé, etc.), aux
TIC et à l’internationalisation de la main-d’œuvre, des marchés et des chaînes d’approvisionnement.
Dans le même temps, en l’absence de mesures appropriées, de nombreux secteurs seront confrontés à de graves difficultés en
matière de recrutement et de compétences au cours des prochaines années. Le vieillissement de la main-d’œuvre, de mauvaises
conditions de travail et/ou une image médiocre se solderont, pour de nombreux secteurs, par une pénurie de main-d’œuvre et de
compétences:
•Risque élevé de pénurie de compétences (et de main-d’œuvre) dans de nombreux secteurs du fait du vieillissement de la maind’œuvre, d’une mauvaise image du secteur auprès des jeunes candidats et/ou de difficultés à attirer les femmes
• Secteurs de la production: déficit d’image, forte technicité (p. ex. construction navale, (production d’)énergie)
• Secteurs des services: mauvaises conditions de travail et perspectives de carrière médiocres (p. ex.: HoReCa, autres services )
48
9. Recommandations
Les recommandations suivantes sont les plus mentionnées dans les études sectorielles. Viennent d’abord les recommandations de
nature générale quant à la manière de renforcer l’innovation et d’améliorer les compétences et l’emploi dans les secteurs étudiés
et dans l’économie européenne en tant que telle, puis les recommandations plus spécifiques en matière d’enseignement et de
formation. Enfin, ces recommandations sont mises en parallèle avec les principales constatations, en vue de fournir une vue
d’ensemble de la corrélation entre elles.
9.1 Recommandations générales
•Renforcer l’innovation et la R&D
•Investir massivement dans le capital humain
•Améliorer l’image du secteur – surtout auprès des jeunes candidats
• Améliorer les conditions de travail
• Améliorer les perspectives de carrière et d’évolution personnelle – surtout pour les travailleurs peu qualifiés
•Améliorer la collaboration entre tous les acteurs
•Favoriser et renforcer le dialogue social
•Soutenir les programmes et politiques en faveur de la diversité visant à:
• conserver les travailleurs âgés (prolongation de la vie active)
• attirer les travailleuses et cadres féminines
• intégrer et attirer les travailleurs immigrés et les expatriés
•Mettre au point des systèmes de suivi sectoriels en matière d’emploi, d’aptitudes et de compétences
•Favoriser la création de grappes d’entreprises et la mise en place de réseaux transfrontaliers (pour des projets de formation et de
R&D conjoints)
49
9.2 Recommandations en matière d’enseignement et de formation
La majeure partie des recommandations abordées dans les études sectorielles concernent l’enseignement et la formation. Les
recommandations les plus fréquentes et les plus importantes à cet égard semblent être les suivantes:
•Adapter et moderniser l’enseignement et la formation professionnels, de même que les systèmes éducatifs en général
•Accroître la souplesse du système éducatif (les nouveaux modèles commerciaux exigent de nouvelles compétences)
•Inclure des approches interdisciplinaires et multidisciplinaires dans l’enseignement
•Une coopération plus étroite entre acteurs est importante afin d’adapter le système éducatif aux nouveaux besoins en matière
de compétences
•Favoriser les compétences sectorielles de manière précoce, en revoyant les formules d’enseignement
•Renforcer l’utilisation des programmes d’apprentissage et de tutorat
•Mettre davantage l’accent sur l’enseignement des compétences culturelles et sociales dans le système éducatif
•Normaliser et certifier les formations et compétences à l’échelle européenne en vue de garantir la libre circulation des
travailleurs
•Élaborer des programmes d’enseignement et de formation spéciaux ou conjoints pour les PME
•Mettre au point des outils d’apprentissage numériques et en ligne de grande qualité
•Créer une culture de l’apprentissage tout au long de la vie
•Favoriser l’amélioration des compétences et la formation ou la reconversion en interne des travailleurs
50
9.3 Regroupement des recommandations en fonction des principales constatations
Les principales constatations ont été mises en parallèle avec les recommandations appropriées ou pertinentes, afin de fournir une
vue d’ensemble du lien qui existe entre elles. Dans l’ensemble, il semble exister une bonne corrélation entre les principales
constatations et les recommandations formulées dans les études sectorielles.
Constatations
Recommandations correspondantes
Amélioration des compétences dans tous les secteurs
Coopération entre les acteurs en vue d’adapter le système éducatif
Culture de l’apprentissage tout au long de la vie
Investissement massif dans le capital humain
Renforcement et amélioration des compétences et de la formation en interne
Recours accru aux programmes d’apprentissage et de tutorat
Soutien à la création de grappes d’entreprises et de réseaux transfrontaliers (formation, R&D)
Croissance de l’emploi dans les secteurs des services
Adaptation et modernisation du système d’enseignement et de formation professionnels
Intégration de plus de compétences sectorielles dans l’enseignement
Accent sur les compétences sociales et interculturelles dans l’enseignement
Amélioration des conditions de travail et des perspectives de carrière
Excellence dans la production européenne
Adaptation et modernisation du système d’enseignement et de formation professionnels
Intégration de plus de compétences sectorielles dans l’enseignement
Culture de l’apprentissage tout au long de la vie (amélioration des qualifications)
Renforcement et amélioration des compétences et de la formation en interne
Optimisation de l’innovation
Soutien à la création de grappes d’entreprises et de réseaux transfrontaliers (formation, R&D)
Disparition des frontières entre secteurs et nouvelles
combinaisons de compétences
Renforcer la souplesse du système éducatif
Intégration d’approches interdisciplinaires et multidisciplinaires dans l’enseignement
Coopération entre les acteurs en vue d’adapter le système éducatif
Émergence de nouvelles aptitudes et compétences,
surtout dans le domaine des TIC, de
l’internationalisation et de la durabilité
Coopération entre les acteurs en vue d’adapter le système éducatif
Culture de l’apprentissage tout au long de la vie
Renforcement et amélioration des compétences et de la formation en interne
Intégration d’approches interdisciplinaires et multidisciplinaires dans l’enseignement
Pénurie de main-d’œuvre et de compétences du fait
du vieillissement, d’une mauvaise image et de
l’incapacité à attirer les femmes
Amélioration des conditions de travail et des perspectives de carrière
Culture de l’apprentissage tout au long de la vie
Renforcement et amélioration des compétences et de la formation en interne
Recours accru aux programmes d’apprentissage et de tutorat
Certification européenne de la formation et des compétences (mobilité des travailleurs)
Soutien aux programmes en faveur de la diversité (femmes, travailleurs étrangers et âgés)
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10. Synthèse: tendances communes de l’évolution sectorielle
En bref, on peut relever quatre grandes tendances communes aux secteurs, ou paradigmes, qui regroupent les principales évolutions de
ceux-ci dans l’Union européenne:
•Le soleil se lève à l’est
•Excellence européenne
•Attention à la marche: polarisation des besoins en compétences
•Vers des emplois plus «verts»
Vous trouverez ci-après une brève description des caractéristiques de ces grandes tendances ou paradigmes.
Le soleil se lève à l’est
Nombre de secteurs européens sont aujourd’hui confrontés à une
concurrence accrue de la part de pays voisins de l’UE et de pays asiatiques. Le soleil se lève à l’est
Les activités de production
Ceci a eu pour conséquence le déplacement, ces dix dernières années, de se déplacent vers l’est
nombreuses fonctions (généralement des tâches de transformation et
d’assemblage rudimentaires) vers l’est, un phénomène qui gagne aussi de
plus en plus les activités à plus fort coefficient de connaissance. Si à l’origine,
cette délocalisation s’est essentiellement effectuée au bénéfice des
nouveaux États membres, elle concerne désormais de plus en plus les pays
voisins de l’UE, les pays d’Asie et d’autres économies émergentes.
C’est dans les secteurs de production (et surtout des textiles, de la défense
et de l’automobile) que cette évolution est la plus marquée, mais un
phénomène similaire s’observe aussi dans le tourisme. Le tourisme de
masse vers l’Europe de l’Est et certains pays d’Asie s’est considérablement
accru, et la concurrence de l’Asie et d’autres économies émergentes dans le
tourisme haut de gamme est également en hausse.
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Excellence européenne
Les fonctions de transformation, d’assemblage et de service rudimentaires étant
délocalisées hors Europe, les entreprises européennes misent désormais sur des activités à
forte valeur ajoutée et à haut coefficient de connaissance, notamment dans le domaine de
la R&D, des tests, du marketing, de la vente, de la gestion de la chaîne de valeur et de la
gestion financière. Ceci génère une plus forte valeur ajoutée et crée un besoin accru en
main-d'œuvre hautement qualifiée. La concurrence internationale se renforce également
dans ces activités, mais, ici, l’Europe se montre compétitive et sera à même de maintenir sa
position de centre d’excellence mondial en matière technologie et de savoir-faire.
Excellence européenne
Accent sur les activités à fort
coefficient de connaissance
C’est dans les secteurs de production (et surtout de l’ameublement, de l’automobile, de
l’informatique, de la construction navale et de l’électromécanique) que cette évolution est
la plus marquée, mais elle s’observe aussi dans une certaine mesure dans les secteurs des
services à caractère international comme les transports ou la distribution et le commerce).
Attention à la marche: polarisation des besoins en main-d’œuvre
Plusieurs secteurs font état de besoins en compétences croissants, qui vont de pair avec
une demande constante en main-d’œuvre manuelle peu qualifiée (postes peu ou non
qualifiés). En effet, certaines fonctions restent hautement manuelles et ne peuvent être
délocalisées. Dans le même temps, l’internationalisation, la segmentation des marchés et les
nouvelles exigences complexes de la clientèle engendrent un besoin accru en gestionnaires
hautement qualifiés, en experts techniques et administratifs, ainsi qu’en personnel de
service spécialisé, etc. Une autre tendance liée à la polarisation des besoins en compétences
réside dans la baisse de la part des travailleurs qualifiés.
Polarisation des besoins en compétences
Besoin accru en main-d’œuvre hautement et très
peu qualifiée
M-o
hautement
qualifiée
M-o peu
qualifiée
Polarisation
M-o qualifiée
Cette tendance touche la plupart des secteurs mais elle est particulièrement marquée dans
les secteurs des services, comme la poste et les télécoms, la distribution et le commerce ou
encore les transports. Ce recul du nombre de travailleurs qualifiés s’observe toutefois
surtout dans les secteurs de production.
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Vers des emplois plus verts
La sensibilisation de plus en plus grande des consommateurs et des hommes politiques aux
changements climatiques et la nécessité de réduire les émissions de CO2 et la consommation
énergétique donnent lieu à un besoin croissant en compétences et emplois liés aux
solutions, technologies et services favorables au climat et respectueux de
l’environnement. L’Europe est aujourd’hui l’une des pionnières mondiales en matière de
compétences et technologies vertes, de sorte que ses perspectives d’avenir sont
prometteuses.
Vers des emplois plus verts
Accent sur les compétences
vertes et les technologies
durables
Cette tendance à des compétences et à des emplois plus «verts» touche tous les secteurs,
mais c’est surtout sur les secteurs avec un fort impact direct sur le climat et
l’environnement, tels les transports, l’électricité et l’automobile, que s’exerce la pression
politique, puissant moteur dans ce domaine.
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