LES AGENTS D’EROSION ET FORMES DE RELIEF 16 août 2014
Chap. 8
EROSION ET MODELE EN MILIEU DESERTIQUE
- Distinguer les types de désert et les caractériser
- Relever les agents d’érosion à l’œuvre
- Décrire les mécanismes d’érosion
- Présenter les différents modelés qui en résultent (modelé de détail et modelé des grandes formes)
INTRODUCTION
Les déserts existent sous toutes les latitudes : déserts chauds (Sahara, Arabie, Iran, Pérou et
Chili septentrional, Australie…), déserts froids (Sibérie, Asie centrale, Patagonie). Ce qui les
caractérise, c’est la très faible quantité de pluie qui tombe annuellement et l’irrégularité
extrême des précipitations
. Aussi le lit des Oueds est-il souvent à sec et la végétation rare. La
pureté de l’air explique les fortes variations de température : le gel est fréquent, même dans
les déserts chauds, la nuit, alors qu’on peut enregistrer 500 au sol dans la journée. Ce climat
désertique est non seulement responsable des modelés de détail (en agissant sur la
désagrégation mécanique ou la décomposition chimique des roches), mais il contribue aussi à
l’élaboration des fromes de relief et de systèmes de pentes, c’est-à-dire qu’il construit des
paysages originaux.
I- LA MISE EN PLACE DU MODELE DE DETAIL PAR LES PROCESSUS
D’ALTERATION
Étant donné la rareté de l'eau et de la végétation en milieu désertique, l'érosion dépend
essentiellement de deux processus : la thermoclastie et l'érosion éolienne.
Etape 1. L'érosion par la thermoclastie
résulte des variations de température sur la roche.
Celles-ci peuvent provoquer, sur le long terme, des fissures qui s'agrandissent
progressivement et qui finissent par faire éclater la roche. Par ailleurs, les variations de
température que subit une roche provoquent des épisodes de dilatation (chaud) et de
contraction (froid) sur une certaine épaisseur. A la longue, des fractures se forment entre la
zone externe qui réagit aux changements de température et la zone interne qui est inerte. Ces
fractures délimitent des feuillets rocheux qui peuvent être enlevés. La thermoclastie est
d'autant plus efficace que la roche est fragile et que l'amplitude thermique est importante.
La gélifraction
(action du gel) intervient dans les déserts d'altitude.
A Ouargla (Sahara algérien), on a noté 62 mm d’eau une année et 0 mm l’année suivante.
La thermoclastie est un processus d'altération physique. Elle correspond à la fragmentation d'une masse
rocheuse en réponse à de fortes variations de la température extérieure.
La gélifraction correspond à la fragmentation d'une masse rocheuse en réponse aux pressions exercées par le
gel et le dégel de l'eau qu'elle contient : en effet, une même quantité d'eau occupe un volume plus grand
(d'environ 9%) à l'état solide qu'à l'état liquide. En gelant dans les vides d'une roche, l'eau tend à les agrandir,
créant ainsi des fractures. Les fragments ainsi créés se désagrègent lors du dégel. De nombreuses répétitions du
cycle gel-dégel sont cependant nécessaires pour réduire une roche en morceaux. Les roches riches en fissures
sont généralement débitées en blocs anguleux par ce processus. Les roches homogènes mais poreuses, se
désagrègent grain par grain.