ITEM 174 PRESCRIPTION ET SURVEILLANCE DES ANTIINFLAMMATOIRES STEROÏDIENS ET NON STEROÏDIENS - Prescrire et surveiller un traitement par les anti-inflammatoires stéroïdiens et non stéroïdiens, par voie générale et par voie locale (P). Zéros AINS : - Inhibiteurs de sCox 1 et 2 - Anti-inflammatoire, antipyrétique, antiagrégant plaquettaire - Effets secondaires : o o o o Ulcère gastroduodénal Insuffisance rénale aiguë Hyperkaliémie HTA ANTI-INFLAMMATOIRES NON STEROIDIENS 1. Introduction : Définition Pharmacologie 2. - Ensemble de médicaments symptomatiques inhibiteurs de la synthèse des prostaglandines et de thromboxane - Inhibition de la cyclo-oxygénase (Cox) : Cox 1 : effets antiagrégant et ulcérogène Cox 2 : pas d’effet ulcérogène mais effet pro-thrombogène - Les AINS classiques inhibent les 2 iso-enzymes - Les Coxib inhibent spécifiquement la Cox 2 Caractéristiques des AINS : Antipyrétique Antalgique Antiinflammatoire Antiagrégant plaquettaire Orale Rectale IM IV Locale Digestifs Propriétés thérapeutiques - Contre-indications : o o o o o Ulcère gastroduodénal Grossesse Insuffisance rénale Infection non contrôlée Allergie - En l’absence de CI, arrêter si douleurs épigastriques Voies d’administration Cutanéomuqueux Effets indésirables Rénaux Sd de Reye Vasculaires Grossesse Autres - Interactions médicamenteuses : AVK, sulfamides hypoglycémiants - Association à un IPP si antécédent d’ulcère ou âge > 65 ans Aspirine : - Inhibiteur de la Cox 1 et de la synthèse de thromboxane A2 - Antiagrégant plaquettaire pour les doses comprises entre 75 et 350mg/j - A doses plus élevées, effet antalgique et antiinflammatoire - Attention au syndrome de Reye : encéphalopathie + stéatose microvésiculaire dans la varicelle et la grippe - Durée d’action : 7 jours arrêt 7 jours avant certaines chirurgies 3. - Baisse de la température quelle que soit son origine - Antalgique de palier I des douleurs nociceptives - Action sur la composante vasculaire de l’inflammation - Posologie nécessaire plus élevée que pur les autres effets - Inhibition de l’agrégation plaquettaire - A faible posologie : 75 à 350mg/j - Voie la mieux adaptée aux traitements prolongés - Chez l’enfant - En cas de non-disponibilité de la voie orale - Indications spécifiques : postopératoire et colique néphrétique - Pathologie ostéo-articulaire bénigne - Dyspepsie, gastralgies, nausées - Ulcères gastroduodénaux - Réaction allergique : urticaire, œdème de Quincke - Syndrome de Widal : asthme à l’aspirine, polypose nasale - Insuffisance rénale aiguë : fonctionnelle ou interstitielle - Rétention hydro-sodée - Hyperkaliémie - Aspirine : encéphalopathie + stéatose (varicelle et grippe) - Hypertension artérielle - Fermeture prématurée du canal artériel au 3ème trimestre - Troubles neurosensoriels - Hépatite toxique médicamenteuse Modalités de prescription : Indications Contreindications Précautions d’emploi Administration Posologie Surveillance - - Rhumatisme articulaire microcristallins et spondylarthropathies inflammatoires Rhumatismes inflammatoires aigus : arthrose en poussée, tendinite, bursite Lombalgies aiguës Colique néphrétique aiguë Ulcère gastroduodénal évolutif Insuffisances hépatique, cardiaque ou rénale sévères Infection évolutive Grossesse et allaitement Allergie Risque digestif : Age > 65 ans Antécédents d’ulcère gastro-duodénal Traitement anticoagulant Association à une prescription d’IPP Association au lithium : surdosage par augmentation de la réabsorption tubulaire Association aux diurétiques et aux IEC : hydratation abondante Corticothérapie > 10mg/j Méthotrexate > 15mg/j : toxicité rénale Antidiabétiques oraux Asthme Prise au milieu du repas Prescription à la dose minimale efficace et pour une durée minimale Education du patient Kétoprofène – Ibuprofène® : 3x100mg/j maximum Clinique : Pression artérielle et auscultation cardio-pulmonaire Signes d’ulcère gastro-duodénal Paraclinique : Fonction rénale : débit de filtration glomérulaire INR, lithiémie… ANTI-INFLAMMATOIRES STEROIDIENS - Effets indésirables : o Infections o Neuropsychique o Cutanéomuqueuses o Osseuses o Métaboliques o Musculaires o Oculaires o Digestives o Endocrinologique o Hématologique o Retard de croissance 1. Introduction : Définition 2. - Dérivés des hormones naturelles (cortisol et cortisone) dont ils se distinguent par un effet anti-inflammatoire plus marqué et un effet minéralo-corticoïde moindre Caractéristiques des anti-inflammatoires stéroïdiens : Propriétés thérapeutiques Voies d’administration Anti-inflammatoire Immunosuppressive Orale Intraveineuse Intra-articulaire Inhalée Cutanée - Préthérapeutique : o Foyer infectieux o Glycémie o EAL o Ionogramme o ECG o DMO - Surveillance clinique: TA, T°C, poids - Paraclinique : glycémie, iono, ECG, calcémie, DMO Hypercorticisme Effets indésirables Digestif Infectieux Neuropsychique - Mesures associées : o RHD o Ca, vit. D o Education : pas d’arrêt brutal o Ivermectine Puissance des corticoïdes : - Hydrocortisone : référence - Prednisolone : 4 x plus puissant - Méthylprednisolone : 6 x - Déxaméthasone : 30 x plus puissant Oculaire Endocrinien Hématologique 3. Modalités de prescription : Indications Contreindications Dermocorticoïdes : Classe : - IV : très forte : clobéthasone Bilan préthérapeutique - III : forte : bétaméthasone Excipient : - Pommade et crème : peau - Lotion : cuir chevelu Mesures associées Administration Education - Surveillance Effets : - Atrophie cutanée Surveillance : - Nombre de tubes - - II : modérée : désonide - I : faible : hydrocortisone - Activité anti-inflammatoire - Pas d’antalgie si mécanisme non-inflammatoire - Action immunosuppressive et antiallergique - Dans la majorité des indications - Dans les situations d’urgence et en bolus - Rhumatisme inflammatoire en poussée - Traitement de fond de l’asthme - Dermatose inflammatoire - Obésité facio-tronculaire - Hypertension artérielle - Hypokaliémie et rétention hydro-sodée - Intolérance au glucose et diabète - Hyperlipidémie - Fragilité cutanée et vergetures pourpres - Myopathie des ceintures : CPK normales - Ostéoporose - Ostéonécrose aseptique - Retard de croissance chez l’enfant - Potentialise l’effet ulcérogène des AINS - Infection latente : Tuberculose Anguillulose maligne - Infection à germe opportuniste - Effet orexigène - Excitation et insomnie ; manie - Cataracte sous-capsulaire postérieure - Glaucome chronique à angle ouvert - Blocage de l’axe hypothalamo-hypophysaire - Hypogonadisme : aménorrhée et impuissance - Thrombocytose, lymphopénie et polyglobulie Arrêt - Maladie de Horton : 0,7mg/kg/j Sclérose en plaque : bolus de 1g/j pendant 3 jours Syndrome néphrotique : 1mg/kg/j Toute pathologie inflammatoire ou allergique aiguë Aucune contre-indication absolue Insuffisances cardiaque et hépatique sévère Infection évolutive et vaccins vivants Diabète déséquilibré NFS Ionogramme sanguin avec kaliémie Glycémie et EAL ECG Infectieux : ORL : panoramique dentaire et radiographie thoracique ECBU +/- examen parasitologique des selles IDR : recherche d’une tuberculose latente Ostéodensitométrie Règles hygiéno-diététiques : Régime hyposodé Pauvre en sucres rapides et riche en protide Supplémentation potassique Supplémentation calcique et vitamine D +/- biphosphonates Prévention de l’anguillulose maligne : ivermectine per os Equilibration du diabète et prise en charge des facteurs de risque CV Administration en une seule prise matinale Ne jamais arrêter la corticothérapie de manière brutale si > 10 jours Clinique : Pression artérielle, poids (rétention hydro-sodée) Signes d’hypercorticisme Examen ophtalmologique à la lampe à fente Paraclinique : kaliémie, glycémie, bilan phosphocalcique, ostéodensitométrie Décroissance progressive : Diminution de 10% tous les 15 jours Jusqu’à la dose de 7,5mg/j Relais par hydrocortisone 30mg/j pendant 2-3 mois Arrêt après test au Synacthène si réponse suffisante (pic > 210ng/L)