Uzair Siddiqui, un psychiatre de la ville de Durham. Un astucieux moniteur d'essai clinique,
membre d'un laboratoire pharmaceutique, a découvert que ce médecin avait inventé certaines
des données biologiques concernant la plupart des patients qui auraient participé à l'essai, et
qu’il avait inventé complètement un patient. Les laboratoires d'analyses médicales participant
à cette étude étaient situés dans deux hôpitaux, l'un à l'intérieur et l'autre à l'extérieur de la
ville, et le moniteur n'a pas pu trouver de preuves, dans aucun laboratoire, que des
échantillons avaient été soumis à des analyses. Lorsqu'il a été confondu, le médecin a déclaré
qu'il n'avait pas effectué l'étude lui-même, mais avait délégué cette tâche à son chef de
clinique (un médecin en formation), dont il avait oublié le nom, et qu'il ne savait pas où elle
travaillait aujourd'hui. L'aide de l'association commerciale pour le Royaume-Uni (ABPI) a été
sollicitée, et il n'a pas été difficile d'établir le nom et l'adresse du médecin assistant que le
docteur Siddiqui avait accusé. Cependant elle a farouchement nié toute participation à l'étude,
les preuves qu'elle a apportées ont été acceptées, et confirmées par la suite.
Le cas était grave, et justifiait de prendre des mesures disciplinaires. Mais, comme on peut le
comprendre à cette époque, le laboratoire a été très préoccupé qu'on puisse le critiquer pour
avoir fait une allégation de fraude. En fait, il était contrarié de pouvoir perdre la confiance des
médecins, et par conséquent leurs prescriptions, s'il entreprenait une telle action. Par
conséquent, avec une certaine appréhension, le cas a été soumis au Conseil de l’Ordre des
médecins, je reviendrais sur cette procédure au plus loin. Le docteur Siddiqui a finalement été
déclaré coupable, et il a été radié.
La réaction des médecins de Durham a été exactement celle que le laboratoire redoutait ; ils
ont été furieux qu'un laboratoire pharmaceutique, même s'il était soutenu par l'ABPI, ait osé
porter plainte contre un éminent psychiatre auprès du Conseil de l’Ordre. Ils ont par
conséquent imposé une sanction contre le laboratoire en l'éliminant du centre local de
formation médicale de troisième cycle, auquel tous les laboratoires pharmaceutiques ont
normalement accès pour parrainer des réunions. Heureusement, en deux semaines, il a été
possible de tenir un congrès indépendant à Durham, au cours duquel l'intégralité des faits a été
exposée, le cas ayant été traité dans la plus parfaite confidentialité jusqu'à l'audition du
Comité des règles professionnelles et déontologiques (Professional Conduct Committe) en
public, ce qui a permis de rétablir la situation antérieure.
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