CHABBAT CHALOM
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CHABBAT CHALOM
N° 2055
Chabbat Vâêrâ
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26 Têvêth 5772 20-27 janvier 2012
UNE DELIVRANCE PROMETTEUSE
Au début de notre Sidra, Hachem annonce à Moshé la prochaine sortie d’Egypte.
Le texte nous dit : « C’est pourquoi, dis aux enfants d’Israël : Je suis l’Eternel : Je veux vous
soustraire
aux tribulations de l’Egypte, et Je vous
délivrerai
de leur servitude, et Je vous ferai
sortir
avec un bras étendu, et par de grands jugements. Je vous
prendrai
pour moi comme
peuple… » (Vaéra ch. 6 ; 6-7).
A ce passage, le Midrach nous enseigne que l’expression « c’est pourquoi » a dans notre
tradition une signification de promesse.
De plus, les quatre termes employés dans ce verset font référence à une libération en quatre
temps à l’époque de la sortie d’Egypte.
C’est la raison pour laquelle nous buvons quatre coupes de vin le soir du Seder, chaque coupe
correspondant à une étape de délivrance.
Il y a lieu de se demander pourquoi Hachem a-t-Il besoin de promettre qu’Il réalisera la
libération d’Egypte ?
Le Maguid de Doubno nous propose la réponse suivante.
Lorsque nous utilisons plusieurs mots pour définir une seule notion, cela signifie que ce que l’on
cherche à énoncer n’est encore qu’en devenir et n’est pas encore achevé.
Par exemple, une personne qui est au milieu de la construction d’une maison, dira qu’il y a des
murs, un sol, des fenêtres et un toit. Par contre, une fois l’œuvre terminée, on parlera de
« maison », terme unique définissant l’ensemble de la chose.
Lors de la sortie d’Egypte, la libération n’était pas définitive car d’autres exils allaient suivre.
C’est pourquoi, pour définir cette délivrance, le texte de la Torah a recours à quatre expressions
différentes.
Par contre, la « Geoula » finale, à l’époque du Messie, n’est pas définie que par un seul mot.
En effet, à l’ère Messianique, le peuple juif connaîtra son salut définitif.
La sortie d’Egypte a constitué la cessation en quatre étapes de l’asservissement égyptien, mais
non la délivrance totale pour notre peuple.
Nous pouvons illustrer cette idée par l’allégorie suivante.
Une personne présentant différents symptômes d’une maladie (maux de tête, perte d’appétit,
troubles du sommeil) consulte son médecin.
Soit, celui-ci peut le guérir immédiatement et alors, point de longs discours, il lui administre le
traitement adéquat.
Soit, il faut attendre la saison propice à la guérison, et pendant ce temps, le médecin va surtout
promettre au malade, afin qu’il ne se décourage pas, que, la saison venue, il sera totalement
guéri.
Nous comprenons maintenant aisément pourquoi Hachem devait promettre à son peuple qu’il
sera libéré.
Puisque la sortie d’Egypte, définie par quatre expressions de liberté, ne sera que temporaire, les
Bné Israël auraient pu tomber dans une situation de déception.
Hachem voulait rassurer et maintenir l’espoir de son peuple, lui promettre que la véritable
délivrance, la « Geoula », sera effective en temps voulu.
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