l'entraînement. La phosphocréatine mise en réserve dans les muscles est un précurseur de
l'adénosine triphosphate (ATP) qui fournit de l'énergie aux cellules musculaires.
L'élévation des taux de créatine dans l'organisme favoriserait le renouvellement de l'ATP
lors de courtes séances d'exercice intense et accélérerait la synthèse de phosphocréatine
après l'effort. Il semble cependant qu'il y ait un point de saturation au delà duquel les
muscles n'accumulent plus de créatine, ce qui rend toute dose supplémentaire ultérieure
inefficace. Ainsi, on a remarqué que les athlètes qui s'entraînent de façon intensive et les
personnes qui possèdent déjà des taux élevés de créatine ne bénéficient pas d'une dose
supplémentaire. De même, elle serait inutile chez les personnes de plus de 60 ans.
La créatine favorise également la rétention d'eau dans les muscles, ce qui a pour effet
d'augmenter le poids et le volume musculaire.
Historique
C'est le chimiste français Michel Chevreul qui a découvert la créatine en 1832. En 1847,
on se rend compte qu'elle joue un rôle dans le fonctionnement des muscles lorsqu'on
constate que la chair des renards tués à la chasse contient dix fois plus de créatine que
celle de leurs congénères en captivité. Bien que les chercheurs se soient intéressés aux
propriétés pharmacologiques de la créatine dans les années 1970 et 1980, il aura fallu
attendre la seconde moitié des années 1990 pour voir se multiplier les recherches
scientifiques sur cette substance, à la suite d'un engouement sans précédent des athlètes
pour celle-ci. Toutefois, ce domaine de recherche est encore jeune, ce qui explique qu'on
dispose de peu de données sur les effets de sa consommation à long terme sur la santé.
Au cours des dernières années, certains ont voulu voir, dans les exploits de divers athlètes
de haut niveau, une conséquence directe de la consommation de créatine sous forme de
supplément. Des médias ont monté l'affaire en épingle et bientôt l'idée circulait disant que
la prise de créatine supplémentaire était utile, voire essentielle à la performance sportive.
Si bien qu'aujourd'hui, l'emploi de cette substance est largement répandu chez les athlètes
professionnels, les athlètes universitaires, les athlètes amateurs et les adeptes de sports de
loisir, ainsi que les athlètes en herbe; en 1999, on estimait qu'il s'en était vendu
4 000 tonnes.
Le Comité International Olympique (CIO), de même que la majorité des associations
sportives et athlétiques, autorisent l'emploi de la créatine. Bien que certains acteurs de la
lutte antidopage s'y intéressent de près, elle reste, pour l'instant, tout à fait légale et son
emploi ne fait l'objet d'aucun interdit.
Principales sources alimentaires
C'est à partir de l'arginine, la glycine et la méthionine, trois acides aminés présents dans
les protéines alimentaires, que l'organisme synthétise la créatine. La viande et le poisson
en sont les principales sources. Il faut environ 500 g de l'un ou de l'autre de ces aliments
pour fournir 2,5 g de créatine à l'organisme.
Recherches
Performance sportive : Plusieurs études portant généralement sur de petits échantillons
de participants – le plus souvent des hommes adultes à l'entraînement – semblent indiquer
qu'un supplément en créatine pourrait améliorer les performances physiques lorsqu'il