Implications thérapeutiques des virus non B Dr Jérémie

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Implications thérapeutiques
des virus non B
J. Leporrier,
Service de Maladies Infectieuses & Tropicales
CHU de Rouen
[email protected]
Plan
Problématique
La diversité génétique influence-t-elle
l’évolution naturelle
La diversité génétique influence-t-elle
l’efficacité/le choix des traitements
Fondements de la diversité
génétique
RT: taux de réplication d’environ 109
particules/jour
erreur d’appariement 1/1O5
5-10 recombinaisons/cycle
Chronicité de l’infection génère une
population hétérogène (quasi espèces),
en évolution constante
Pression de sélection
Diversité génétique du VIH
Répartition géographique des sous-types de VIH
et recombinants
The Challenge of HIV-1 Subtype Diversity, NEJM 2008 358; p1594
En France en 2009
VIH-2: 1,7%, plus élevée chez les
personnes nées en Afrique
subsaharienne (4,1) vs 0,4% nées en
France
Non-B environ 40%, plus élevée chez
les personnes nées en Afrique
subsaharienne (71%) vs nées en France
(25%) mais augmente de 20 à 25%
2005 et 2009
Surveillance de l'infection à VIH-sida en France,
2009 BEHweb, 2010
Conséquences de cette
diversité
Influence sur l’histoire naturelle
Transmission
Evolution
Incertitudes concernant la sensibilité à
certains ARV
VIH-2 et VIH-O exigent des techniques
de BM spécifiques
Influence sur l’histoire naturelle:
La transmission
Sous type C: plus de transmission
materno-fœtale/B et plus de transmission
sexuelle E, A et D?
données contradictoires & non confirmées
par les études de surveillance, alors que
les CRFs augmentent
Yang, Li & al. Genetic diversity of HIV-1 in Western Kenya: subtype-specific
differences in MTCT, AIDS17(11)
Blackard & al. HIV-1 LTR subtype and perinatal transmission J Virology 287(2)
Murray & al Effect of HIV-1 viral genotype on MTCT JID 39(3)
Influence sur l’histoire
naturelle: L’évolution
Sous type C & D CRFs contenant sous type D:
augmentation de la mortalité, de la vitesse de
progression de la maladie, de la CV, diminution
plus rapide des CD4 & échappement plus
rapide (OR 1,8 et 2,7)
E et CFR_AE: CV plus élevée et taux de
transmission plus élevé
=> Sous types D, C puis G, E et AE ?
Does genetic diversity of HIV-1 non-B subtypes differentially impact disease progression in treatment-naïve HIV-1 infected individuals? : A
systematic review Of evidence: 1996-2010, JAIDS 2012
Ovanabutra et al Male viral load and heterosexual transmission of HIV-1 subtype E in northern Thailand. J Acquir Immune Defic Syndr
2002(29)
Sous type O
Diffusion limitée au Cameroun
En France prévalence estimée 0,1%
Pas de différence évidente dans
l’histoire naturelle, VIH-O aurait un
fitness inférieur au VIH-2 et au VIH-1
Arien KK et al The replicative fitness of primary HIV-1 group M, HIV-1 group O
and HIV-2 isolates J Virol 2005(79)
VIH-2
Potentiel évolutif plus lent que VIH-1
(réplication moins importante?)
Co-infection VIH-1 possible
Cohorte française: probabilité de
développer pathologie classante 8%
S. Matheron & al Factors associated with clincal progression in HIV-2
infected patients: the french ANRS cohort AIDS 2003 (17)
Influence sur la réponse au
traitement: VIH-1 non B
Pas de différence fondamentale en
terme de réponse virologique en phase
chronique ou de primo-infection
Etudes concordantes
Bouchaud O, Le Moing V, Simon F, et al. Similar short-term
efficacy of antiretroviral therapy in patients infected with HIV B
and non-B subtype strains in France. J Acquir Immune Defic
Syndr 2011;56:e67-9
Bannister et al. HIV-1 subtypes and response to combination
antiretroviral therapy in Europe. Antivir Ther 2006;11:707-15
Pillay D et al. Impact of human immunodeficiency virus type 1
subtypes on virologic response and emergence of drug
resistance among children in the Paediatric European Network
for Treatment of AIDS (PENTA) 5 trial. J Infect Dis
2002;186:617-25
Etudes multicentriques
d’enregistrement
Atazanavir, Raltégravir et Darunavir vs
Efavirenz ou Lopinavir: 5-10% de non B
Elvitegravir activité équivalente B
et non B
Rockstroh et al. Clinical efficacy of raltegravir against B and non-B subtype HIV-1 in phase III
clinical studies. AIDS 2011;25:1365-9
Lataillade 9th Impact of HIV viral diversity and baseline resistance on treatment outcomes and
the emergence of resistance: the CASTLE study 48-week results, Glasgow 2008
Dierynck et al. In vitro susceptibility and virological outcome to darunavir and lopinavir are
independent of HIV type-1 subtype in treatment-naive patients. Antivir Ther 2010;15:11619
RAMs to EFV, ETV, NVP & RPV among ARV naïve HIV-1 infected patients
in Thailand where CRF01_AE is predominant subtype
Somhuek Sungkanuprph & al, poster M-104 CROI 2012
Nombreux facteurs confondants
Scherrer et al: Improved virological outcome in
Caucasians infected with HIV-1 non-B subtypes
compared with subtype B. Clin Infect Dis 2011;53
Origine ethnique niveau, socio-culturel, genre, âge…
Emergence de questions éthiques?
Influence sur la réponse au
traitement: VIH-O
Resistance naturelle aux NNRTI (181C),
ETV a montré une efficacité
Grand polymorphisme du gène de la
protéase
Activité in vitro au T20 démontrée
Raltégravir, activité montrée in vitro et
in vivo
Influence sur la réponse au
traitement: VIH-2
Resistance naturelle aux NNRTI y compris de
2ème génération
Resistance naturelle au T20
IP: moins bonne sensibilité in vitro à
amprénavir, atazanavir et tipranavir,
Lopinavir, darunavir et saquinavir sont à
privilégier
Sensibilité au raltégravir et elvitegravir in
vitro, cas rapportés en clinique
Messages
VIH-1 non B en augmentation,
semblent répondre au traitement
comme B
VIH-1 O: rare, nécessitent des test
adaptés, pas de NNRTI sauf ETV
VIH-2:évolution plus lente, nécessitent
des techniques spécifiques, privilégier
lopi/r ou daru/r
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