climat - Vincent Lafourcade

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LA REPARTITION DE LA POPULATION CANADIENNE,
RESULTAT DE LA SITUATION GEOGRAPHIQUE DE SON PAYS
Le Canada est au nord du continent Américain
et n’a de frontière terrestre qu’avec les EtatsUnis d’Amérique.
C’est le deuxième plus grand pays du monde
en termes de superficie avec 9 984 670 km².1
Ses espaces ont une géographie très variée :
hauts reliefs, grande région de lacs, larges
territoires côtiers.
Localisation du Canada sur le continent Américain
Situation géographique : caractéristiques
relevant de la position du Canada sur le globe
terrestre:
- topographie (cf diapo 3)
- climat (cf diapo 5)
- frontières (cf diapo 9)
- aléas sismiques et climatiques (cf diapo 12)
C’est pourquoi, lors de notre étude nous tenterons d’expliciter :
En quoi la situation géographique du Canada conditionne-t-elle
la répartition de l’aménagement de l’espace ?
Nous analyserons :
- la répartition géographique de la population actuelle du Canada,
- son rapport avec la topographie du pays,
- son adaptation aux divers climats,
- les risques engendrés par les aléas climatiques,
- les infrastructures mises en place avec les pays frontaliers.
Chaque carte est réalisée suivant la projection mondiale Latitude/Longitude WGS84.
¹http://www.statcan.gc.ca/tables-tableaux/sum-som/l02/cst01/phys01-fra.htm
1
Le déséquilibre nord/sud de la répartition de la population canadienne
2
La répartition de la population canadienne,
localisée en quatre grands foyers.
La répartition de la population canadienne présente un fort déséquilibre nord/sud. Ainsi la grande
majorité de la population vit au sud du pays. Quatre grands foyers de population peuvent être
distingués :
À l’extrême sud-ouest la Colombie-Britannique, avec 4,6 millions d’habitants (ville principale :
Vancouver)¹.
Au sud-ouest les provinces d’Alberta et de Saskatchewan et Manitoba avec Edmonton, avec
6,2 millions d’habitants (villes principales : Calgary, Edmonton et Winnipeg).
Au sud-est les provinces d’Ontario et de Québec, avec 21,5 millions d’habitants (villes
principales: Hamilton, Toronto, Ottawa, Montréal, Québec).
À l’extrême sud-est, les provinces du Nouveau-Brunswick, Île du Prince Édouard et NouvelleÉcosse avec 1,8 habitants millions (ville principale : Halifax)
Ce déséquilibre semble dépendant de nombreux facteurs distincts tels que la topographie, le climat,
les aléas climatiques ou encore sismiques et la proximité avec les États-Unis d’Amérique, que nous
allons traiter respectivement dans la suite de l’étude.
¹ http://www.statcan.gc.ca/tables-tableaux/sum-som/l02/cst01/demo02a-fra.htm
3
Une topographie limitatrice de l’urbanisation
4
Une géographie caractéristique et variée.
La géographie du Canada est marquée par d’importants reliefs qui présentent une contrainte à
l’urbanisation.
À l’ouest se trouve la chaîne de la Cordillère qui se divise en trois parties :
◦ côté ouest, les montagnes côtières, où se trouve le point culminant du Canada, le Mont
Logan à 5959 mètres d’altitude,
◦ au centre, les montagnes regroupées sous le nom de plateaux montagneux,
◦ et enfin à l’est de la chaîne, les Rocheuses dont le point culminant est le Mont Robson à
3954 mètres d’altitude.¹
Au cœur des terres se trouvent de grands plateaux à faible altitude, bordés d’un large réseau
hydrographique.
L’archipel Arctique au nord compte plusieurs sommets culminants à plus de 2000 mètres
comme le mont Barbeau sur l’île d’Ellesmere haut de 2616 mètres ou encore le Mont Odin à
2147 mètres sur l’île de Baffin.
À l’est du pays se trouve la chaîne des Appalaches qui s’étend des États-Unis d’Amérique en
Alabama, au Canada dans la province de Terre-Neuve. Sur le territoire canadien les sommets
y sont peu élevés, le plus haut étant le Mont Jacques Cartier qui culmine à 1268 mètres
d’altitude.
¹ http://www.larousse.fr/encyclopedie/divers/g%C3%A9ographie_physique_du_Canada/186049
5
Une hydrographie étendue et morcelée.
Le Canada est le pays qui compte le plus grand nombre de lacs
et d’eaux intérieures au monde. Le système hydrographique
canadien est très dense et varié. On trouve les grands lacs,
marquant en partie la frontière avec les États-unis d’Amérique
ainsi que de grands fleuves qui sont un atout pour le transport
de personnes et de marchandises. On peut notamment citer le
fleuve Saint-Laurent, dans la province du Québec.
De grandes villes canadiennes se situent à proximité des
premiers contreforts montagneux. En effet, les villes de
Vancouver, Calgary ou encore Edmonton se trouvent à
proximité de la Cordillère à l’ouest, tandis que les Appalaches
sont bordées par les villes de Québec et Montréal.
Ville de Vancouver
Source : http://www.vte.qc.ca/fr/destinations/immersion/vancouverimmersion.html
Le fleuve Saint-Laurent
Source : http://www.ec.gc.ca/stl/default.asp?lang=Fr&n=F46CF5F8-1
Ville de Calgary à proximité de la
Cordillère
Source : http://www.ucalgary.ca/cip/
6
Des espaces aménagés et anthropisés.
Les canadiens se sont donc en partie affranchis des contraintes topographiques du pays en
s’installant notamment à proximité des grandes chaînes de montagne sans toutefois s’implanter
dans les hauts sommets.
De plus, la population canadienne a su adapter l’espace à ses besoins. En effet, dans ce pays qui
compte 40% d’espaces boisés¹, les forêts ne sont pas aménagées dans le nord qui est la zone la
moins peuplée. A contrario elles ont été aménagées dans le sud, afin de répondre aux impératifs
économiques du pays. Il s’agit donc là des espaces boisés à proximité des villes.
Forêt naturelle du parc national du Wapusk
Source : http://everythingchurchill.com/park-areas/
L’aménagement forestier durable en interaction
avec les activités pétrolières
Source : http://www.canadiangeographic.ca/boreal/map/?path=francais/themes/foret-amenagee
¹http://www.sfmcanada.org/francais/overview.asp?tID=1
7
Répartition générale des climats canadiens
8
Un climat scindé en trois ceintures,
influant sur la répartition de la population.
•
Le nord du pays est caractérisé par des climats froids:
– Arctique : l'hiver est très long (environ 9 mois), les
températures sont perpétuellement négatives. L'été est
très court tandis que le printemps et l’automne ne sont
que de courtes périodes de transition.
– Subarctique : il s’agit d’un climat intermédiaire entre
le climat tempéré et le climat polaire. Les étés sont peu
chauds et les hivers rigoureux.
Ces régions sont inhospitalières, les conditions climatiques
étant très difficiles, d’autant plus que de nombreuses terres
sont continuellement recouvertes de glace.
L’arctique canadien, un espace inhospitalier
Source : http://www.radiocanada.ca/emissions/la_tribune/2010/chronique.asp?idChronique=117479
•
Plus au sud, se trouvent des déclinaisons du climat boréal,
plus ou moins humides, caractérisées par des hivers
froids avec des températures négatives mais des étés
doux¹.
Ces régions sont des zones climatiquement intermédiaires.
¹http://geographie.chez-alice.fr/index_fichiers/theorie/Ch11_Climat/climats_canada.html
9
Un climat scindé en trois ceintures,
influant sur la répartition de la population.
•
Le centre sud du Canada est caractérisé par un climat de prairies, à savoir des étés chauds et
…………secs et des hivers très froids.
A l’extrême sud est se rencontrent des climats tempérés caractérisés par des températures douces et
des pluies régulières, avec 4 saisons bien marquées.
Enfin le climat dans la Cordillère est grandement influencé par l’altitude, au sommet des
……...montagnes le climat est très froid et sec, tandis qu’il est chaud et très sec au bas des reliefs.¹
La majeure partie de la population canadienne vit dans
les zones tempérées ou de prairies au sud du pays.
Ces espaces bénéficient en effet de conditions
climatiques favorables à l’installation humaine,
contrairement au nord.
Les conditions climatiques ont donc en partie influencé
l’implantation de la population canadienne au sud du
pays.
Prairie, Saskatchewan au Canada
Source : http://www.branimirphoto.ca/stock/pop_html/saskatchewan/SK-2106-1729.html
¹http://geographie.chez-alice.fr/index_fichiers/theorie/Ch11_Climat/climats_canada.html
10
Répartition des aléas sismiques et climatiques au Canada
11
Un pays soumis à des aléas sismiques,
Le Canada est soumis de par sa position géographique à
différents aléas.
Le pays se trouve en effet sur des limites de plaques
lithosphériques dont le mouvement peut entraîner des séismes.
Les zones sismiques les plus actives du pays figurent aussi
parmi les plus peuplées avec les plus grandes villes :
– à l’ouest : le Sud de la Colombie-Britannique se trouve à
proximité de la plaque lithosphérique Juan de Fuca, une
des plus actives au monde.
– à l’est, au sud de la région Québec, la faille Longan a déjà
engendré plusieurs séismes.
Les zones les plus sujettes à l’aléa sismique sont donc les plus
peuplées. La répartition de la population canadienne ne
tiendrait alors pas réellement compte de l’aléa sismique. C’est
pourquoi on parle de risque élevé.
Limites de plaques lithosphériques
Source : http://warma941.free.fr/Site%201/la_theorie_des_plaques.html
12
mais aussi confronté aux aléas climatiques.
Le Canada est aussi soumis à des aléas climatiques :
Les inondations : ces dix dernières années les plus
importantes ont eu lieu au sud des provinces de
Québec et Ontario ainsi qu’au sud de la région
d’Alberta sous forme de violents ouragans.
Inondation parc national du Yoho le 07/13/2012
Les tornades : plus de 70 tornades frappent chaque
année le Canada, même si peu d’entre elles causent
des dégâts. Elles sont principalement localisées au
sud du pays, dont les plus actives sont répertoriées
sur les régions d’Alberta et d’Ontario.
Le sud des régions de Québec et d’Ontario, où la densité
de population est la plus élevée du pays, est soumise à de
nombreux aléas : les séismes, les tornades et les inondations.
Aux vues de la carte, la présence de ces aléas sur ces régions
n’a pas conditionné la répartition de la population
canadienne sur d’autres terres.
Source : http://www.pc.gc.ca/fra/pn-np/bc/yoho/ne/chancellor.aspx
Dégâts d’une tornade à Leamington (Ontario) le 07/06/2010
Source : http://www.radio-canada.ca/regions/Ontario/2010/06/06/001leamington_etat_urgence.shtml
13
Infrastructures du Canada et des pays frontaliers
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Un aménagement de l’espace tourné
vers les Etats-Unis d’Amérique.
Les infrastructures canadiennes se concentrent en majorité dans le
sud du pays, tournées vers les États-Unis d’Amérique.
– Les aéroports principaux se situent dans les grandes villes du
sud comme Montréal, Ottawa ou encore Québec, Calgary et
Vancouver.
– Le réseau routier et ferroviaire canadien est très peu présent
au nord et permet dans le sud les échanges transfrontaliers avec
les États-Unis d’Amérique.
– Le Canada est le pays disposant du plus long littoral au monde¹.
De ce fait, de nombreux ports ont été aménagés au sud du pays,
sur les façades Atlantique et Pacifique. En outre, les grands
lacs, marquant la frontière du Canada avec les États-Unis à l’est,
sont une des voies de communications principales entre le nord
des États-Unis et le Canada.
On notera également l’absence de lien avec l’état d’Alaska au
nord-ouest, bien que faisant parti des États-Unis d’Amérique.
Ce phénomène peut s’expliquer par la rudesse du climat.
Aéroport de Calgary, Alberta, Canada
Source : http://www.yyc.com/
Port de Valleyfield sur le Saint-Laurent, Québec
Source : http://www.portvalleyfield.com/index.php/fr/
¹http://www.ec.gc.ca/envirozine/default.asp?lang=Fr&n=82B538B3-1
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Des flux d’échanges entre Canada et Etats-Unis.
L’ensemble de ces infrastructures témoignent des intenses échanges entre les États-Unis et le
Canada. En effet, en 2009, les échanges de biens et de services entre ces deux pays se sont élevés à
592,8 milliards de dollars. Ainsi l’économie du Canada est principalement orientée vers les
États-Unis :
– 61,7% des importations Canadiennes proviennent des États-Unis.
– les exportations canadiennes vers les États-Unis représentent 20% du Produit Intérieur Brut
(PIB) du Canada¹.
De plus se trouvent à la frontière plusieurs villes jumelles dont Sault Saint Marie, Niagara Falls
ainsi que le jumelage Detroit/Windsor qui sont à cheval sur la frontière entre les deux pays. Ces
villes, essentiellement disposées de part et d’autre des grands lacs témoignent des liens et des
échanges importants existant entre les deux pays.
La proximité avec les États-Unis d’Amérique a grandement influencé l’implantation de la
population canadienne au sud du pays. Les premiers liens culturels et économiques ont donc été des
facteurs déterminants dans l’installation des foyers de population, entraînant l’expansion des villes
et la création de nouvelles.
¹http://www.international.gc.ca/commerce/strategy-strategie/r1.aspx?lang=fra&view=d
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La population canadienne lors de sa répartition a favorisé les liens culturels, se positionnant de
préférence le long de la frontière sud avec les Etats-Unis d’Amérique, les infrastructures
mises en place étant dirigées vers ce pays. Ainsi l’économie du pays est tournée vers le gros
pôle américain.
Elle a su aménager son espace, comme en profitant de ses nombreuses côtes pour multiplier
les ports et ainsi accroître ses capacités d’échanges de marchandise ou encore en aménageant
les forêts du sud du pays, à proximité des grandes villes.
Elle a évité certaines contraintes géographiques comme les grandes chaînes de montagnes,
ou encore les climats trop rudes comme la ceinture arctique et ses terres glacées. Cependant la
zone des grands plateaux du centre du pays, actuellement peu peuplée, pourrait faire office
d’une future localisation des populations, son climat boréal étant adapté à l’urbanisation.
Néanmoins, la population canadienne n’a à priori que très peu tenu compte des contraintes
liées aux aléas, qu’ils soient sismiques ou climatiques. Ainsi même si les plus grandes villes
sont sujettes à de forts risques, les enjeux culturels et économiques semblent déterminants et
avoir primer sur les autres facteurs.
Sur un pays vaste à la géographie très variée, les liens culturels et économiques du Canada
sont donc des facteurs déterminants dans l’installation de la majorité de sa population, ce qui
a engendré ce déséquilibre nord/sud avec les grandes villes localisées au sud, à proximité des
Etats-Unis d’Amérique.
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