Il faut tirer parti de l’élan que connaît la demande des patients
La révolution médiatique et les applications stimulent la demande de solutions électro-
niques dans le système de la santé. Il faut maintenant tirer parti de cet élan pour la mise en
œuvre de la cybersanté.
Objectif de l’étude
Le Baromètre cybersanté suisse est réalisé depuis 2009, dans le cadre des InfoSocietyDays. C’est à chaque fois
l’occasion d’examiner à fond l’état actuel et l’évolution de la cybersanté en Suisse. L’étude concerne en priorité
le dossier électronique du patient à la veille de son introduction dans les cantons. L’offre et la demande sont
toujours des moteurs du progrès. En interrogeant le corps médical, les hôpitaux, les pharmaciens/nnes, les éta-
blissements médico-sociaux, les services d’aide et de soins à domicile, les autorités et les personnes autorisées
à voter, le Baromètre cybersanté suisse donne une vue d’ensemble de tous les acteurs concernés.
Cybersanté: il faut répondre à la demande croissante
Les offres électroniques dans le domaine de la santé gagnent nettement en popularité auprès du public par rap-
port à l’année dernière. Internet a presque détrôné les sources d’information classiques comme point de contact
pour les thèmes de santé. Les applications pour le fitness et le mouvement, les fonctions de rappel pour la prise
de médicaments ou de mesure de la tension et de la glycémie connaissent une nette hausse de popularité. 62
pourcent des personnes autorisées à voter trouvent la possibilité de demander des ordonnances par e-mail très
ou plutôt importante lorsqu’il s’agit de choisir un médecin et 56 pourcent souhaitent pouvoir prendre des ren-
dez-vous en ligne chez le médecin. Les choses bougent donc de toute évidence dans la demande de technologies
et d’offres dans le domaine de la cybersanté par les patients.
Les professionnels de santé se penchent eux aussi de plus en plus sur les possibilités de la cybersanté bien que
l’évolution soit nettement plus lente. De plus en plus d’institutions disposent certes d’une stratégie propre de
mise en œuvre de la cybersanté, mais la diffusion des offres par les développeurs et les spécialistes informatiques
aux professionnels de santé soignants n’est pas encore très avancée.
Normes communes: après l’élaboration, la mise en œuvre
La cybersanté est maintenant un thème solidement ancré dans la routine des professionnels de santé. Le corps
médical et les pharmaciens/nnes, les hôpitaux et les établissements médico-sociaux, les services d’aide et de
soins à domicile et les cantons sont très intéressés, mais il reste encore beaucoup de travail à faire pour les
informer. Bien que les professionnels de santé expriment un intérêt et un besoin incontestables, les formations
de base et continues dans le domaine de la cybersanté restent des exceptions. Des incertitudes subsistent no-
tamment en ce qui concerne les normes en vigueur autour de la mise en œuvre de la cybersanté. Ces normes
ont été élaborées par le Conseil national et le Conseil des Etats dans le cadre de l’adoption de la Loi fédérale sur
le dossier électronique du patient (LDEP) en été 2015 mais une majorité des groupes de professionnels de santé
interrogés est d’avis que l’état des travaux liés à la cybersanté n’a guère ou pas du tout avancé.
Dossier électronique du patient
En 2017, une majorité des personnes autorisées à voter est en principe disposée pour la première fois à ouvrir
un dossier électronique du patient. 45 pourcent le feraient de leur propre chef, 11 pourcent de plus le feraient
si un spécialiste de la santé le leur recommandait. De plus en plus de personnes autorisées à voter envisagent
certes d’ouvrir un dossier électronique du patient sur Internet mais le rôle du médecin de famille en tant que