SERVICE ÉCONOMIQUE REGIONAL DE BERLIN
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Mittelstand. Sept principales questions ont été abordées: (i) les possibilités, pour les acteurs économiques,
d’exploiter au mieux les possibilités offertes par le numérique tout en minimisant les risques, (ii) les
instruments pouvant contribuer à accélérer la transformation numérique de l’économie, (iii) comment faire
progresser l’Industrie 4.0 aux échelles nationale et internationale, (iv) comment le développement du
numérique dans le Mittelstand peut-il être mieux promu, (v) l’organisation de l’apprentissage et la formation
continue de la main d’œuvre d’aujourd’hui et de demain, (vi) comment favoriser la coopération entre les
entreprises déjà présentes sur le marché et les jeunes startups innovantes, et (vii) la mise en place des
infrastructures nécessaires.
Le ministre de l’Economie et de l’Energie, Sigmar Garbiel, a lancé, à l’occasion du sommet, un appel à
candidature pour la mise en place d’un « coordinateur des hubs » dans le cadre de la « Digital Hub
Initiative », qui devrait comporter entre 10 et 12 hubs (sont déjà sélectionnés : Berlin, Munich, Francfort,
Hambourg et Dortmund).
Le sommet a également été l’occasion de présenter le « D21-Digital-index 2016 »
, qui conclut notamment
que 18 millions d’Allemands (soit 26% des 14 ans et plus) sont à la marge de l’évolution numérique, 30
millions (43%) arrivent à en suivre le rythme et 21 millions (31%) sont à un niveau avancé.
2. La formation dans une société numérique – stratégie politique, bonnes pratiques et zoom sur l’école
Le BMWi a publié, le 16 novembre, un document de position intitulé « Education numérique – la clé vers un
monde en mutation »
. Le projet phare est de créer 1000 établissements d’enseignement professionnel
« 4.0 » du cycle primaire aux établissements d’enseignement supérieur, en incluant la formation
professionnelle continue. Ce projet s’appuie sur le réseau des « centres de compétence Mittelstand 4.0 » et un
investissement de 37 M EUR jusqu’en 2018, pour les équipements numériques, comme les imprimantes 3D.
Les autres principaux objectifs affichés dans le document sont (i) l’insertion dans l’enseignement primaire et
secondaire l’apprentissage de base en informatique, en programmation ainsi qu’en matière d’algorithmes (ii)
la création d’un prix BMWi-SCHULEWIRTSCHAFT, qui récompensera les bonnes pratiques en matière de
coopération entre écoles et entreprises dans le domaine de la formation numérique. Enfin (iii), en partenariat
avec les entreprises et les syndicats, le BMWi cherchera à identifier les nouveaux besoins en termes de métiers
liés au développement/à la transformation numérique et à les encadrer (le BMWi le fait actuellement pour celui
de vendeur/vendeuse dans le e-commerce).
Le second axe, regroupant trois fora consacrés à la formation professionnelle et aux défis du numérique pour
la qualification, a été présenté par le ministère fédéral de l’Education et de la Recherche (BMBF) et par celui
du Travail et des Affaires sociales. Il a rassemblé des représentants des groupes Scheer et Volkswagen, le
président de la Fédération centrale allemande de l’artisanat (ZDH) et la ministre de l’Enfance et de l’Education
de la ville-Etat de Brême.
Le gouvernement fédéral et les Länder ont travaillé conjointement sur des stratégies promouvant
l’utilisation d’outils numériques dans les systèmes d’apprentissage et de formation professionnelle
continue. Les questions évoquées se sont articulées autour de deux axes : (i) pour quel type de main d’œuvre
est-il nécessaire d’élargir les compétences, ou comment élargir l’accès à la formation continue et (ii) la
présentation de la plateforme de stages « JOIN », qui explique comment les réfugiés peuvent s’intégrer sur le
marché du travail.
Les travaux de ces fora s’inscrivent dans la suite du le « pacte numérique » (5 Md EUR au cours des cinq
prochaines années) annoncé en octobre par le BMBF et qui prévoit notamment le développement des clouds
propres aux écoles, de formations professionnelles numériques, l’adaptation des filières ainsi que la création
et le développement de centres de compétences numériques à l’échelle régionale. Le sommet national des TI
a été l’occasion pour la ministre de l’Education et de la Recherche d’annoncer l’ouverture en Allemagne
les deux premières « smart schools » (à Sarrebruck pour l’école primaire et à Saint-Wendel pour le lycée
– tous deux dans la Sarre), qui inclut un volet numérique dans toutes les disciplines.
L’Initiative D21 et Kantar TNS ont également publié dans le cadre du sommet une étude spéciale sur « "L’école
numérique" – le monde de l’enseignement, de l’apprentissage et le cadre de vie : éducation numérique dans le
triangle élève-parents-enseignant ». Celle-ci sonde, élèves, parents et professeurs sur l’utilisation de moyens
Association d’utilité publique créée en 1999 (dont le siège est à Berlin), qui est le principal partenariat allemand pour
les technologies de l’information et de la communication (elle regroupe notamment 200 entreprises et organisations ainsi
que des partenaires publiques fédéraux et des Länder).
Cf. le document dans son intégralité ici pour les germanophones.