LE COIN DES REDACTEURS DE FN90 Le Mondialisme n°3 Par Jean Saunier On veut démanteler notre identité pour plusieurs raisons. Derrière l’ange libertaire se cache le démon libéral. L’entité libérale favorise l’avoir. L’identité, c’est ce que nous sommes, c’est l’être. Les questions essentielles se réduisent toujours au verbe avoir et au verbe être. Si on supprime la question de l’être, il ne reste que l’idée d’avoir, de possession de biens matériels. Cet objectif de possession est dissimulé par des politiques déguisées en bons sentiments et en principes moraux : antiracisme, tolérance religieuse, ouverture sur l’autre, liberté de l’individu. L’identité libérale détruit les règles, vise à créer un homme nouveau : sans frontières , sans attache physique, spirituelle, familiale, déraciné, décérébré, soumis, interchangeable, asexué, un homo consuméricus qui achète, vend, consomme. L’entité libérale veut éliminer les hérédités des peuples. Le Gestell ou arraisonnement utilitaire, source et justification du cosmopolitisme, explose les obstacles : nos valeurs, nos traditions, notre langue, notre histoire, nos lois. Le Gestell contribue à la disparition des nations, de la famille, de la religion. Il concourt au nivellement des cultures par l’abaissement de la culture générale enracinée dans la Grèce, Rome, les littératures nationales. La négation de la souveraineté rejoint la négation des identités. La souveraineté exprime l’indépendance externe et la suprématie interne de l’Etat. L’article 3 de la constitution de la V° République reprend la Déclaration de 1789 : < La souveraineté nationale appartient au peuple qui l’exerce par ses représentants ou par la voie du référendum >. L’exercice de la souveraineté est donc associé à la Nation, corps collectif indivisible. Une unité juridique et une unité d’âme déterminent cette collectivité politique. Mais un gouvernement des experts et des juges se substitue à ce corps national. Des instances supranationales disposent de pouvoirs souverains, établissent des contraintes juridiques et ne rendent aucun compte. Ces formations empiètent sur le droit national. Ainsi, l’Etat n’exprime plus la souveraineté nationale. Il perd des attributions, il doit exécuter des décisions extérieures. Des éléments favorisent l’émergence d’un cosmopolitisme, des éléments affirment le principe de souveraineté. Un Etat universel et un gouvernement mondial s’opposent à la souveraineté insurpassable de la Nation. Julien Freund, sociologue français , tranche cette ambiguïté : <L’essence conflictuelle de la nature humaine constitue un obstacle insurmontable à la constitution d’un Etat universel. > La nature humaine crée des antagonismes, des litiges. Ce trait conteste la volonté de globaliser, de former un Etat mondial. L’humanité ne peut pas être unifiée, réduite à un. Elle est plurielle. Jean Saunier.