Le colza (Brassica napus ssp. oleifera) de la famille des

Le colza (Brassica napus ssp. oleifera) de
la famille des brassicacées.
L’origine du colza reste obscure. On pense
qu’il s’agit d’un hybride naturel entre un
chou (Brassica oleracea) et une navette
(Brassica rapa ssp. oleifera = Brassica
campestris ssp. oleifera). C’est la première
plante mellifère industrielle de grande im-
portance qui, chaque printemps entre la mi-
avril et la mi-mai, repeint la campagne en
jaune très lumineux. Avec le tournesol et
l’olivier, il fait partie des plantes oléagi-
neuses, c’est-à-dire des végétaux cultivés
pour produire de l’huile. Grâce aux travaux
de sélection, l’huile de colza longtemps mé-
prisée à cause de sa forte teneur en acide
érucique considéré comme cancérigène, est
devenue une des meilleures pour la
consommation humaine. Elle contient de
nombreux acides gras insaturés qui appar-
tiennent aux groupes des omégas 3 et ,de ce
fait, elle est largement conseillée dans le
cadre de la lutte contre les maladies cardio-
vasculaires.
L’huile de colza est également très utilisée
pour la préparation de biocarburants.
Etymologie
Le nom français colza est dérivé du néerlandais koolzaad qui signifie littéralement graine de chou.
Le nom générique latin est celui donné à tous les choux qui, cultivés par les maraîchers (d’où le
nom spécifique oleracea) depuis des siècles, ont donné de nombreuses sélections très diverses.
Très voisin du colza, il existe une sélection à racine tubérisée et comestible, le chou navet ou ruta-
baga (Brassica napus ssp. napobrassica). La sous-espèce oleifera correspond évidemment au fait
que le colza produit de l’huile.
Description
Le colza est une plante bisannuelle semée entre le 15 août et le 15 septembre. La première année,
il se présente sous forme d’une rosette composée de feuilles pétiolées et plus ou moins pennatilo-
bées ou pennatiséquées. Elles sont vert glauque, coriaces et cireuses. L’eau glisse dessus comme
sur un parquet bien entretenu. Le colza résiste à l’hiver et dès les premiers beaux jours, la rosette
s’étire pour engendrer une tige ramifiée d’un bon mètre cinquante de hauteur. Elle s’allonge au fur
et à mesure de la floraison. Sur cette tige, les feuilles alternes, sessiles et embrassantes sont de plus
en plus simples du bas vers le haut.
La floraison qui commence sur la tige principale se poursuit sur les nombreuses ramifications ou
branches latérales de sorte que le colza est en fleur pendant plusieurs semaines. Les fleurs jaune
d’or, très odorantes sont typiques de la famille des crucifères. Elles produisent un abondant nectar
très attractif pour les abeilles. Le miel élaboré est très riche en glucose ce qui est à l’origine de la
cristallisation très rapide de ce produit. Il est commercialisé sous les appellations de miel de prin-
temps ou de miel crémeux. Sa cristallisation très fine est également très appréciée pour servir de
« semence » dans le cadre d’une cristallisation dirigée des miels de fleurs.
Le fruit est une silique contenant les graines qui, par compression, seront à l’origine de l’huile de
colza. Les tourteaux qui résultent de cette opération sont très riches en protéines. Ils servent dans
l’alimentation animale.
Les abeilles mellifères (Apis mellifica) récol-
tent surtout du nectar lorsqu’elles butinent les
fleurs du colza. Cependant, au cours de leur
visite, leur corps pileux se recouvre de nom-
breux grains de pollen. Pour se dépoussierer,
elles s’accordent quelques moments de repos.
Accrochées à la végétation par leurs pattes
avant, elles se nettoient à l’aide des brosses si-
tuées sur les pattes arrières.
Les abeilles solitaires du genre Andrena visi-
tent également les fleurs généreuses du colza.
Les deux premiers miels de l’année dans la plupart des régions de France. A gauche le miel de col-
za, à cristallisation rapide, fine et régulière. Il a un peu l’aspect du saindoux. C’est le miel de prin-
temps ou miel crémeux. A droite, le miel d’acacia (de robinier en réalité) qui sera récolté quelques
semaines plus tard. Il est transparent et reste liquide très longtemps lorsqu’il est pur.
Le saviez vous ?
La fin de floraison du colza coïncide avec le but de la floraison des aubépines (Crataegus laevi-
gata et Crataegus monogyna). Ces plantes, également très mellifères, améliorent nettement la
miellée du colza dans les zones où ces deux espèces cohabitent.
La cristallisation du miel de colza est tellement rapide qu’il lui arrive de cristalliser dans les rayons
si on ne prend pas soin de les récolter sitôt la floraison terminée.
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