1er août 2013 Recherche économique Carlos Leitao Économiste en chef 514 350-3000 [email protected] Sébastien Lavoie Économiste en chef adjoint 514 350-2931 [email protected] Marie-Claude Guillotte Économiste 514 350-2925 [email protected] Abonnement : Martine Bérubé 514 350-3006 [email protected] @vmbleconomie Bilan semestriel : « Modeste » croissance économique aux États-Unis. Taux hypothécaires : La tendance haussière n’est pas appelée à se renverser. Regain temporaire de la consommation au Canada. La production de biens ternie par le secteur des ressources. L’Observateur 1er août 2013 Marie-Claude Guillotte Économiste Bilan semestriel : « Modeste » croissance économique aux ÉtatsUnis Jusqu’à maintenant la semaine a été particulièrement active sur la scène américaine avec la publication des données sur l’emploi dans le secteur privé, la première estimation de la croissance du PIB au 2e trimestre et le communiqué du Comité de politique monétaire de la Réserve fédérale (FOMC). Le département du Commerce a également publié des révisions historiques de la croissance économique. À ce sujet, les participants au marché étaient fébriles dans l’attente des résultats. Ces derniers ont été pris de surprise par l’ampleur des révisions tablant sur une récession moins sévère en 2008-09 et une reprise plus vigoureuse. La croissance en 2012 a plutôt été de 2,8 % au lieu du 2,2 % estimé auparavant, ce qui creuse l’écart avec le Canada (1,7 %). Et pour ce qui est du 2e trimestre, l’économie réelle aurait crû de 1,7 % selon la première estimation, c’est plus qu’anticipé, mais cela survient aux dépens d’une révision à la baisse de la croissance au 1er trimestre, 1,1 % au lieu du 1,8 % précédemment estimé. Il reste que l’activité économique a tourné mollement durant la première moitié de l’année (1,4 %). Ainsi, bien qu’on ait pu s’attendre à des indications supplémentaires concernant le calendrier d’une réduction graduelle d’achats d’actifs dans son communiqué, le FOMC a préféré rester muet à ce sujet. En fait, il a souligné le rythme « modeste » de la croissance économique au premier semestre, alors qu’il le qualifiait de « modéré » auparavant. Cela est évidemment tributaire d’une inflation terne, la principale inquiétude de la Réserve fédérale. Or, le FOMC a reconnu dans son communiqué qu’une inflation « continuellement sous son objectif de 2 % pourrait poser des risques pour la performance économique ». Pente de la courbe des rendements (10 ans - 2 ans) C’est aussi ce à quoi s’attend le marché obligataire alors que le rendement des obligations 10 ans du Trésor américain se situait autour de 2,60 % en fin de journée mercredi, presque 100 points de base au-dessus de son niveau enregistré il y a exactement 3 mois (1,66 % le 1er mai). En somme, il faut s’attendre à ce que l’accentuation de l’écart entre les rendements des obligations 2 ans et 10 ans persiste aux États-Unis comme au Canada (voir graphique). Taux hypothécaires : La tendance haussière n’est pas appelée à se renverser Au Canada, la publication d’indicateurs économiques moins encourageants par rapport aux États-Unis n’a pas empêché les taux obligataires de suivre le cours de ceux observés sur le marché américain. Comme nous l’avons déjà spécifié, le marché obligataire canadien « importe » en quelque sorte la politique monétaire américaine. Ainsi, la remontée des taux obligataires signifie des coûts de financement plus élevés pour les institutions financières canadiennes. Conséquemment, la hausse récente des taux hypothécaires fixes1 est là pour durer et est appelée à se poursuivre. Également, cela devrait se produire en dépit des effets sur la concurrence découlant d’une croissance plus faible du volume de prêts hypothécaires par rapport à l’année dernière, le ralentissement du marché immobilier canadien étant bien enclenché depuis l’été dernier. Le montant total déboursé par les banques à chartes canadiennes en prêts hypothecaires diminue d’un trimestre à l’autre (voir graphique). La croissance de leurs actifs liés aux hypothèques résidentielles au 2e trimestre de 2013 a été la plus faible depuis la récession (1 % en variation trimestrielle) alors celle des actifs liés aux prêts commerciaux a affiché son rythme le plus élevé depuis le début de 2011. Ceci dit, malgré une compétition accrue entre les prêteurs hypothécaires, les taux fixes devraient tout de même conserver leur tendance haussière. 3.00 Banques à charte canadiennes : Montant déboursé en hypothèques 2.25 2.25 67500 67500 60000 60000 1.50 1.50 52500 52500 0.75 0.75 45000 45000 37500 37500 30000 30000 3.00 États-Unis (en millions de $, données trimestrielles désaisonnalisées) Canada 0.00 0.00 -0.75 -0.75 05 06 07 Source: Haver Analytics 08 09 10 11 12 13 Tout compte fait, le ton légèrement plus pessimiste du communiqué du FOMC ne change pas la donne, nous nous attendons toujours à un désengagement graduel de la Réserve fédérale face à son programme d’achat d’actifs qui pourrait débuter en octobre (pour plus de détails, veuillez consulter notre analyse suivant la publication du communiqué du FOMC de mercredi). 22500 22500 02 03 04 05 06 07 Source: Bank of Canada /Haver Analytics 08 09 10 11 12 1 Ici nous faisons surtout allusion aux taux fixes, car les taux variables fluctuent davantage en fonction du taux cible de financement à un jour qui, au Canada, ne devrait pas augmenter avant le dernier trimestre de l’année prochaine. Pour plus de détails sur l’orientation de la politique monétaire canadienne, veuillez consulter les rapports suivants : Politique monétaire - Banque du Canada et L'Observateur du 19 juillet. 2 L’Observateur 1er août 2013 Taux moyen des prêts hypothécaires (5 ans) % Taux obligataire à échance de 5 ans % 12 12 10 10 8 8 6 6 4 4 2 2 0 0 95 00 Sources: Bank of Canada /Haver Analytics 05 10 Regain temporaire de la consommation au Canada Quant à l’impact de ce relèvement des taux sur les dépenses des ménages, cela reste à voir. Étant donné que le point de départ de l’augmentation des taux est déjà historiquement bas, ce contexte ne devrait pas nuire à l’abordabilité des habitations à court terme. Entre temps, la croissance du crédit aux ménages augmente à un rythme modéré, mais les données du 2e trimestre sur la consommation donnent un son de cloche différent. En fait, après avoir diminué d’intensité en début d’année, les dépenses de consommation auraient effectué un retour en force au 2e trimestre et devraient contribuer à 80 % de la croissance de l’activité réelle selon nos calculs en s’accélérant de 2,5 % (variation trimestrielle annualisée). En effet, comme prévu le secteur des services a affiché une forte progression de sa production en mai (0,5 %) : les détaillants, les grossistes, les services immobiliers, les restaurateurs et les services d’hébergement ont fait de bonnes affaires. Cela est particulièrement relié à la température exceptionnelle tant attendue après un printemps plutôt pluvieux et très froid particulièrement dans les Prairies. Conséquemment, plusieurs activités agricoles et corvées du « grand ménage du printemps » ont été reportées en mai. La progression a été particulièrement élevée dans les magasins de matériaux de construction et de matériel et fournitures de jardinage et chez les grossistes de fournitures agricoles. En temps normal, la saisonnalité est censée être retirée dans l’évolution des données afin d’avoir une meilleure idée de la tendance. Toutefois, la réalité de nos jours est que les variations de température sont loin d’être « normales » d’une année à l’autre et cela peut affecter la lecture des données. Il faut donc extrêmement porter attention à cela. D’ailleurs, la bonne performance du secteur des services ne devrait pas se reproduire en juin. Pour en revenir aux consommateurs, une telle progression des dépenses devrait se renverser pour plusieurs raisons dont les revenus du travail qui augmentent plus lentement, mais aussi puisque la contribution provenant l’effet de richesse immobilière sur la croissance de la consommation sera moins significative que durant la dernière décennie. La hausse des taux jumelée au resserrement des règles hypothécaires en matière de refinancement et d’autorisation de marge de crédit hypothécaire ainsi que l’appréciation plus faible, voire l’éventualité d’une dépréciation, de la valeur des actifs immobiliers feront en sorte que l’équité immobilière ne pourra être utilisée comme auparavant pour contribuer à l’augmentation des dépenses des ménages. Entre l’automne 2006 et la mi-2012, les limites de refinancement sont passées d’un ratio prêt-valeur de 100 % à 80 % et depuis juillet 2012, les nouvelles marges de crédit hypothécaire autorisées ne peuvent être utilisées au-delà d’un ratio prêt-valeur de 65 %, auparavant 80 %. Bref, cela limitera l’augmentation de l’endettement des propriétaires en les incitant à utiliser leur actif immobilier comme mécanisme d’épargne plutôt que comme mécanisme de dépenses. Selon des calculs effectués par la Banque du Canada la moitié de sommes obtenues en prêts ou marges de crédit garantis par la valeur des propriétés a été « consacrée aux dépenses de consommation courantes et à la rénovation ou encore à l’achat d’une autre propriété » au cours des années 2000. Ceci étant dit, la progression des dépenses de consommation ralentira et se rapprochera de celle des revenus des ménages. La production de biens ternie par le secteur des ressources Quant au secteur de la production de biens, ce dernier a affiché un deuxième recul mensuel consécutif en mai (-0,3 %). Malgré une légère progression du secteur manufacturier et une forte croissance de l’agriculture et de la foresterie depuis le début de l’année cela pourrait ne pas être suffisant pour contrebalancer les difficultés du secteur de l’extraction minière, pétrolière et gazière alors que le secteur de la construction fait du surplace. Plus précisément, la production réelle à l’échelle nationale a été freinée par une réduction de l’extraction de pétrole brut à partir des sables bitumineux pour un deuxième mois consécutif. Même si des arrêts temporaires de production à des fins de maintenance ont créé de la distorsion dans les données, il n’en demeure pas moins que les perspectives pour ce secteur sont moins encourageantes. D’abord, en juin, les inondations en Alberta ont forcé le ralentissement de la production de pétrole : Suncor a annoncé la réduction temporaire de sa production de pétrole suite à l’arrêt préventif du réseau de pipelines dans la région de Fort McMurray. Ensuite, dans les prochains mois, l’écart de prix entre les cours du pétrole WTI et WCS, soit le prix que reçoivent les producteurs de pétrole lourd albertains, pourrait s’élargir de nouveau. À la fin juillet, le cours WTI est retombé à 105 $ US le baril, alors qu’il avait touché son niveau le plus élevé depuis février 2012 quelques jours auparavant. Toutefois, le prix WCS, a chuté davantage creusant l’écart de prix à 20 $ US, le plus élevé en deux mois. Est-ce un signe que le bond du prix WTI observé en juillet n’était que temporaire? Certains facteurs pointent dans cette direction : la production au sud de la frontière se situe à un sommet en plus deux décennies et l’économie chinoise montre des signes de ralentissement. Il ne faut pas oublier que la Chine consomme l’équivalent de la moitié de la consommation mondiale de pétrole. Néanmoins, en ce qui concerne le prix WCS, les perspectives à moyen terme sont encourageantes. Comme l’a précisé la Banque du Canada dans son rapport sur la politique monétaire de janvier, des « améliorations au chapitre du transport et du raffinage devraient à moyen terme entraîner une réduction des écarts relatifs au WCS ». En attendant, l’incertitude continue de planer, et cela nuit aux investissements dans ce secteur. 3 L’Observateur 1er août 2013 En outre, les perspectives moins encourageantes entourant la Chine et les pays émergents (voir l’Observateur du 25 juillet pour plus de détails à ce sujet) ont poussé à la baisse les cours mondiaux des matières premières, surtout celles reliées aux métaux. Cela signifie de nouvelles difficultés pour l’industrie minière canadienne qui devrait voir sa production s’affaisser dans les prochains mois. Déjà au Québec, les difficultés se font sentir et même jusqu’au sein du marché immobilier où les prix à Val-d’Or et Sept-Îles ont chuté de plus de 10 % en glissement annuel au cours du 2e trimestre selon les dernières données compilées par la Fédération des chambres immobilières du Québec (FCIQ). Qui plus est, une importante nouvelle publiée cette semaine concernant l’industrie de la potasse vient relever le niveau d’incertitude d’un cran pour le secteur minier canadien. Sans trop entrer dans les détails étant donné la difficulté de cerner les réelles intentions du producteur russe (Uralkali) dans cette situation de quasi-cartel, déjà en présence d’une abondance de l’offre. La décision du producteur russe de rompre les liens avec son partenaire biélorusse a eu un effet drastique sur les prix et pourrait stopper des investissements majeurs en Saskatchewan sans oublier l’impact à la baisse sur les volumes de vente de potasse au 3e trimestre, jumelé à une possible réduction de la production. Les impacts nets pour l’économie canadienne sont encore difficiles à évaluer, et le demeureront tant et aussi longtemps qu’il n’y aura aucun doute que la décision du producteur russe puisse être annulée. La production de potasse demeure minime en proportion de l’économie canadienne (0,5 % du PIB et 1,5 % des exportations). Néanmoins, la baisse du prix des engrais advenant une chute durable du prix de la potasse entraînera une réduction des coûts de production pour les agriculteurs nord-américains, favorisant du même coup une hausse de leurs revenus. En terminant, bien que la production réelle ait augmenté pour un cinquième mois d’affilée, sa croissance a peu impressionné en mai. En prenant en considération un recul de 0,4-0,5 % en juin, un recul considérable que l’on peut attribuer en bonne partie à des situations temporaires survenues en Alberta et au Québec, le PIB aurait crû de 1,4 % durant la première moitié de l’année par rapport à la même période l’an dernier. Pour le 2e trimestre, les comptes économiques qui seront publiés par Statistique Canada à la fin du mois d’août devraient afficher une croissance trimestrielle annualisée du PIB réel de 1,5 %. Cela peut paraître relativement faible étant donné le bond observé dans la consommation, mais il reste que les heures travaillées, un bon indicateur de la tenue de l’activité économique, ont stagné au 2e trimestre. Au final, le portrait ne change pas, la croissance demeure modeste et la reprise s’essouffle. Les efforts de reconstruction dans le sud de l’Alberta de même que la fin de la grève dans l’industrie de la construction au Québec devraient donner de l’élan à la croissance économique canadienne au 3e trimestre. Cela pourrait ne pas être suffisant pour changer la donne alors que des vents défavorables soufflent sur le secteur pétrolier, gazier et minier tel que mentionné précédemment. Néanmoins, nous anticipons que l’accélération de la croissance de l’économie américaine bénéficiera aux exportations canadiennes et les effets positifs sur l’activité économique devraient être plus significatifs en 2014. Marie-Claude Guillotte | Économiste PIB réel par industrie au Canada (var. mensuelle en %) 1 1.5 1.5 Services Biens 1.0 1.0 0.5 0.5 0.0 0.0 -0.5 -0.5 -1.0 -1.0 -1.5 -1.5 10 11 Sources: Statistics Canada /Haver Analytics 12 4 L’Observateur 1er août 2013 Prévisions nord-américaines Prévisions de taux d'intérêt et de taux de change Données historiques 2009 2010 2011 2012 2013T1 2013T2 2013T3 2013T4 2014T1 2014T2 2014T3 2014T4 2015T4 0,43 0,33 1,23 2,34 3,23 3,85 0,59 0,56 1,54 2,48 3,24 3,77 1,00 0,91 1,36 2,05 2,78 3,29 1,00 0,94 1,12 1,39 1,88 2,45 1,00 0,96 1,00 1,30 1,88 2,50 , 1,00 1,00 1,22 1,80 2,44 2,90 1,00 1,00 1,20 2,05 2,70 3,00 1,00 1,05 1,30 2,10 2,80 3,10 1,00 1,05 1,40 2,20 2,90 3,20 1,00 1,05 1,40 2,20 3,00 3,25 1,00 1,10 1,60 2,50 3,10 3,60 1,50 1,60 1,80 2,75 3,25 3,80 2,00 2,05 2,40 2,85 3,75 4,30 Taux cible des fonds fédéraux Bons du Trésor 3 mois Obligations 2 ans Obligations 5 ans Obligations 10 ans Obligations 30 ans 0,125 0,15 0,96 2,19 3,26 4,08 0,125 0,14 0,70 1,93 3,22 4,25 0,125 0,05 0,45 1,52 2,78 3,91 0,125 0,09 0,28 0,76 1,80 2,92 0,125 0,07 0,25 0,77 1,87 3,10 0,125 0,04 0,36 1,41 2,52 3,68 0,125 0,10 0,35 1,60 2,80 3,70 0,125 0,10 0,40 1,70 2,90 3,75 0,125 0,10 0,50 1,90 3,10 3,90 0,125 0,10 0,60 2,00 3,20 4,10 0,125 0,10 0,90 2,40 3,40 4,20 0,125 0,25 1,00 2,50 3,50 4,30 1,50 1,50 2,10 3,00 4,00 4,75 Dollar canadien ($É.-U./$C) Dollar canadien (Euro/$C) Euro ($É.-U./Euro) Yen (Yen/$É.-U.) 0,88 0,63 1,39 93,7 0,97 0,73 1,33 87,8 1,02 0,73 1,39 79,7 1,00 0,78 1,29 79,8 0,98 0,77 1,28 94,1 0,95 0,73 1,30 100,0 0,93 0,72 1,29 101 0,93 0,72 1,30 102 0,94 0,71 1,32 103 0,95 0,70 1,35 106 0,96 0,70 1,37 108 0,96 0,70 1,38 110 0,98 0,70 1,40 115 Canada Taux cible du financement à un jour Bons du Trésor 3 mois Obligations 2 ans Obligations 5 ans Obligations 10 ans Obligations 30 ans États-Unis Données de fin de trimestre et moy ennes annuelles * au 9 juillet 2013 5 L’Observateur 1er août 2013 Revue des marchés : Obligations et devises International : Rendements des obligations à 2 ans Rendement (%) -4 sem.- 1 trimestre 0,36 0,20 1,19 0,92 -0,83 -0,72 - 1 an 01-janv-13 0,24 0,26 1,10 1,15 -0,86 -0,89 31-juil-13 0,33 1,16 -0,83 -1 sem. 0,34 1,15 -0,81 Allemagne France Portugal Espagne Belgique Pays-Bas Italie 0,15 0,25 4,66 1,90 0,28 0,21 1,88 0,17 0,29 5,53 1,92 0,35 0,25 1,83 0,18 0,29 5,62 2,20 0,39 0,20 2,09 -0,01 0,13 3,05 1,70 0,13 0,04 1,35 -0,07 0,09 8,02 5,10 0,37 0,00 3,77 0,02 0,07 3,68 2,75 0,14 0,06 1,94 Suisse Royaume-Uni Australie Japon 0,01 0,32 2,38 0,12 0,03 0,38 2,49 0,13 -0,02 0,43 2,56 0,14 -0,08 0,22 2,58 0,12 -0,44 0,10 2,76 0,10 -0,12 0,37 2,71 0,10 31-juil-13 2,58 2,45 0,13 -1 sem. 2,61 2,48 0,13 Allemagne France Portugal Espagne Belgique Pays-Bas Italie 1,67 2,29 6,44 4,62 2,57 2,06 4,40 1,66 2,28 6,42 4,69 2,56 2,04 4,38 1,65 2,27 7,27 4,63 2,60 2,05 4,39 1,19 1,69 5,69 4,14 1,96 1,59 3,90 1,37 2,10 11,11 6,75 2,65 1,67 5,92 1,41 2,04 6,82 5,17 2,09 1,57 4,41 Suisse Royaume-Uni Australie Japon 1,04 2,34 3,78 0,79 1,04 2,40 3,68 0,78 1,00 2,38 3,80 0,87 0,60 1,66 3,10 0,60 0,46 1,52 3,03 0,78 0,48 1,93 3,34 0,81 États-Unis Canada Écart États-Unis - Canada International : Rendements des obligations à 10 ans États-Unis Canada Écart États-Unis - Canada Rendement (%) -4 sem.- 1 trimestre 2,63 1,66 2,42 1,68 0,21 -0,02 - 1 an 01-janv-13 1,56 1,82 1,71 1,84 -0,15 -0,02 Provinces : Rendements des obligations à 10 ans Rendement au 26-juil-13 2,43 3,19 3,20 3,39 3,26 3,37 3,32 3,32 3,35 3,16 3,32 Canada Alberta Colombie-Britannique Île-du-Prince-Édouard Manitoba Nouveau-Brunswick Nouvelle-Écosse Ontario Québec Saskatchewan Terre-Neuve & Labrador 26-juil-13 Écarts (p.b.) contre Canada -1 sem. -4 sem.- 1 trimestre - 1 an 75,5 76,5 96,0 82,5 94,0 88,5 88,5 91,5 72,5 88,5 75,0 76,0 96,0 82,0 94,0 88,0 88,0 93,0 73,0 88,0 76,0 78,0 98,0 84,0 96,0 91,0 90,0 96,0 75,0 90,0 81,0 84,0 105,0 90,0 102,0 97,0 96,0 103,0 80,0 96,0 31-juil-13 -1 sem. 1,03 0,97 1,03 0,97 1,05 0,95 1,01 0,99 0,90 1,52 97,89 1,33 0,08 0,44 0,16 0,92 1,53 100,26 1,33 0,08 0,45 0,16 0,91 1,53 99,92 1,30 0,08 0,44 0,16 1,03 1,56 97,39 1,32 0,08 0,50 0,16 83,0 88,0 112,0 94,0 111,0 104,0 103,0 111,0 85,0 103,0 01-janv-13 68,0 76,0 100,0 83,0 93,0 89,0 90,0 98,0 72,0 90,0 Devises Canada (dollar canadien / US$) Canada (US$ / dollar canadien) Australie (dollar australien/US$) Royaume-Uni (US$/£) Japon (Yen/US$) Euro (US$/Euro) Peso mexicain (Peso/US$) Réal brazilien (Real/US$) Yuan chinois (Yuan/US$) Tableau mis à jour en date du : Devises -4 sem.- 1 trimestre - 1 an 01-janv-13 (%) 1,01 3,9 0,99 -3,8 1,05 1,55 78,44 1,22 0,07 0,49 0,16 16,3 6,9 12,5 -0,8 -0,5 11,2 -1,7 2013-08-01 6 L’Observateur 1er août 2013 Revue des marchés : Graphiques sur le revenu fixe Rendement des bons du trésor -- 3 mois % Rendement des obligations fédérales -- 10 ans % 6,0 6,0 5,0 Canada É.-U. 4,0 2,0 3,0 1,0 2,0 Canada -- courbe des rendements mai-12 mai-11 mai-10 États-Unis -- courbe des rendements % 4,0 mai-09 1,0 mai-06 mai-13 mai-12 mai-11 mai-10 mai-09 mai-08 mai-07 mai-06 0,0 É.-U. mai-08 3,0 % Canada mai-07 4,0 mai-13 5,0 4,0 3,5 3,5 31-juil-13 3,0 -1 mois 2,5 -1 an 3,0 31-juil-13 2,5 -1 mois 2,0 2,0 1,5 1,5 1,0 1,0 0,5 0,5 -1 an 0,0 0,0 3m 6m 2a 5a 10a 3m 30a Écart de rendements (Canada moins É.-U., en points de pourcentage) 110 31-juil-13 90 -1 mois 70 -1 an 2a 5a 10a 30a Écart de rendements des obligations à 2 ans (Can-É.-U., pts de base) 140 120 50 100 30 80 10 6m 60 -10 40 -30 -50 août-13 mai-13 févr.-13 nov.-12 30a août-12 10a mai-12 5a févr.-12 2a nov.-11 6m août-11 3m mai-11 20 -70 7 L’Observateur 1er août 2013 Revue des marchés : Bourses et matières premières Sommaire des marchés boursiers Niveau juil-31-13 Variation (%) Haut 52 Bas 52 (-1S) (-4S) (-13S) (-52S) 1-Jan-13 Canada S&P/TSX S&P/TSX 60 S&P/TSX Small Cap Index 12 487 715 558 12 879 741 616 11 507 656 518 -1,5 -1,9 -0,9 2,8 2,7 3,1 1,3 1,7 1,5 7,5 7,8 -1,9 0,0 -0,2 -5,6 Etats-Unis S&P 500 Dow Jones Nasdaq 1 686 15 500 3 626 1 696 15 568 3 626 1 353 12 542 2 837 0,0 -0,3 1,3 4,4 3,4 5,3 6,5 5,4 9,9 22,6 19,5 24,2 16,7 16,9 18,3 6 621 8 276 3 993 13 668 21 884 1 341 5 036 48 234 6 840 8 531 4 051 15 627 23 822 1 636 5 203 63 312 5 606 6 606 3 232 8 534 19 145 1 233 4 243 45 044 0,0 -1,2 0,8 -7,2 -0,4 -2,0 0,3 -0,3 6,3 5,7 7,9 -2,8 8,6 6,1 6,5 7,1 2,6 4,3 3,5 -0,9 -3,6 -4,0 -2,1 -13,3 15,9 22,5 20,2 58,2 10,4 -2,4 17,6 -14,3 11,0 7,2 8,3 30,0 -4,8 -13,0 7,3 -22,2 International Royaume-Uni - FTSE 100 Allemagne - DAX France - CAC 40 Japon - Nikkei 225 Hong Kong - Hang Seng Russie - RST Australie - ASX All Ordinaries Brésil - Bovespa Performance sectorielle du S&P/TSX Niveau juil-31-13 S&P/TSX Énergie Matériaux de base Produits industriels Produits de consommation discrétionnaire Produits de consommation de base Soins de santé Services financiers Technologies de l'information Services de télécommunications Services publics Variation (%) Haut 52 Bas 52 (-4S) (-13S) (-52S) 1-Jan-13 12 487 12 879 11 507 -1,5 2,8 1,3 7,5 0,0 254 225 121 140 302 82 206 32 109 212 272 354 122 143 306 82 209 34 124 235 232 211 90 112 225 60 170 22 106 201 -1,5 -5,3 -0,5 -0,3 -1,1 0,4 -1,3 4,5 -0,5 -0,7 3,0 2,3 3,4 0,6 8,1 2,0 4,4 3,2 -1,3 3,7 5,5 -8,2 11,2 4,2 10,6 20,7 5,3 -3,6 -9,6 -6,3 2,5 -23,7 34,2 23,7 32,9 22,5 20,1 45,4 2,7 -4,6 1,8 -31,3 24,9 13,1 21,7 29,5 7,5 20,9 -2,2 -5,5 Matières premières Niveau juil-31-13 Londres -- Or (US$/once) Londres -- Argent (US$/once) Cuivre (US$/LB) Pétrole brut (West Texas Int.) (US$/baril) Gaz naturel (Henry Hub) (US$/MMBTU) (-1S) 1324,15 19,47 3,12 105,03 3,46 Haut 52 1791,75 34,89 3,85 108,05 4,37 Bas 52 1192,00 18,70 3,03 84,44 2,65 (-1S) (-4S) (-13S) (-52S) 1335,00 1250,00 1454,75 1599,00 20,15 19,77 23,27 27,31 3,18 3,12 3,08 3,38 105,39 101,24 91,03 88,91 3,71 3,52 4,32 3,20 1-Jan-13 1678,88 30,00 3,64 91,82 3,40 Mise à jour: 2013-08-01 8 L’Observateur 1er août 2013 Indicateurs économiques nord-américains Canada Période Chang. mens. (en % ou niveau) Courant Précédent Changement cumulatif - 3 mois - 1 an Produit intérieur brut (PIB) Livraisons manufacturières Mises en chantier ( ' 000) * Ventes au détail Balance commerciale (M$) * mai mai juin mai mai 0,3% 0,7% 194 1,9% 336 0,1% -2,1% 199 0,2% -839 0,6% -1,9% 181 2,1% -267 1,6% -3,2% 228 3,6% -1 467 Création d'emploi ( ' 000) * * Taux de chômage * Salaires (taux horaire moyen)*** juin juin juin 0 7,1 2,2% 95 7,1 2,3% 107 7,2 2,1% 242 7,3 3,8% Inflation globale Inflation excluant aliments et énergie Prix des produits industriels Prix des matières premières juin juin juin juin 1,2% 1,3% 0,3% 0,3% 0,8% 1,1% 0,0% 0,2% 1,0% 1,4% -0,4% -1,7% 1,3% 1,6% 0,6% 4,0% États-Unis Période Chang. mens. (en % ou niveau) Courant Précédent Chang. cumulatif - 3 mois - 1 an ISM - manufacturier * ISM - non-manufacturier * Production industrielle * Taux d'utilisation des capacités de production * juin juin juin juin 50,9 52,2 99,1 77,8 49,0 53,7 98,7 77,7 51,3 54,4 99,1 78,2 50,2 50,2 97,1 77,7 Confiance des consommateurs * Ventes au détail Balance commerciale (M$) * juillet juin mai 85,1 0,4% -45 027 84,1 0,5% -40 149 76,4 1,1% -43 836 72,3 5,7% -42 430 Mises en chantier ( ' 000) * Vente de maisons existantes Prix médian des maisons existantes juin juin juin 836 -1,2% 5,5% 928 3,4% 5,9% 1 005 2,8% 16,5% 757 15,2% 13,5% Création d'emplois non-agricoles ( ' 000) * * Taux de chômage * Salaires (taux horaire moyen)*** juin juin juin 195 7,6 2,0% 195 7,6 2,0% 589 7,5 1,8% 2293 8,2 1,5% Inflation globale Inflation excluant aliments et énergie Prix des produits industriels finis - excluant aliments et énergie juin juin juin juin 1,8% 1,6% 0,8% 0,2% 1,4% 1,7% 0,5% 0,1% 2,0% 1,9% 0,6% 0,3% 1,7% 2,2% 2,5% 1,6% * niveau * * changement depuis 1 mois, 3 mois et 1 an * * * changement annuel en % Tableau mis à jour en date du : 2013-08-01 9 L’Observateur 1er août 2013 Prévisions nord-américaines Canada Variation trimestrielle annualisée en % (sauf indication contraire) Moyennes annuelles 2012T4 2013T1 2013T2 2013T3 2013T4 2014T1 2014T2 2014T3 2014T4 e e 4 trim./4 trim. 2012 2013 2014 2012 2013 2014 PIB réel 0,9 2,5 1,5 2,1 1,3 2,5 2,2 2,7 2,9 1,7 1,6 2,2 1,0 1,9 2,6 Consommation des ménages Investissement des entreprises Bâtiments non résidentiels Machines et materiel Construction résidentielle Dépenses gouvernementales Exportations Importations Inflation IPC global ** Indice de référence ** Taux de chômage (%) * Emploi Mises en chantier (milliers) Profits des entreprises ** (1) PIB nominal 2,2 5,2 6,5 3,1 -1,1 2,2 0,8 -3,1 0,9 0,7 1,5 -0,7 -4,7 1,3 6,2 1,2 2,5 1,5 2,0 1,0 2,0 0,7 2,1 0,7 1,7 4,6 6,0 3,0 3,0 2,7 0,2 1,8 1,9 3,5 4,0 3,0 -5,0 -1,2 4,3 2,4 1,9 4,9 6,0 3,5 4,0 1,2 3,0 2,0 1,9 5,4 6,5 4,0 2,0 -0,5 3,3 2,3 2,2 6,1 7,0 5,0 2,0 1,3 3,3 2,7 2,2 6,6 7,5 5,5 2,0 1,4 3,7 2,7 1,9 5,5 6,9 5,2 6,1 1,0 1,5 3,1 1,8 3,2 3,3 1,4 -0,9 1,3 1,8 0,8 1,9 4,7 5,7 3,6 1,3 0,6 3,0 2,2 2,1 4,9 5,3 4,3 3,6 2,0 -2,7 1,7 1,7 2,6 3,4 1,6 -1,3 0,9 3,2 1,5 2,0 5,7 6,7 4,5 2,5 0,8 3,3 2,4 0,9 1,2 7,2 2,4 202 -18,9 2,8 0,9 1,3 7,1 0,8 174 -10,3 4,0 0,8 1,2 7,1 1,3 195 -0,6 3,1 1,4 1,5 7,2 -0,2 170 4,6 3,9 1,7 1,6 7,1 0,9 160 9,3 3,2 1,7 1,7 7,0 1,2 160 6,5 4,3 1,8 1,8 6,9 1,2 165 6,7 4,0 1,8 1,9 6,8 1,3 170 6,0 4,6 1,8 1,9 6,8 1,3 175 4,7 4,8 1,5 1,7 7,3 1,2 215 -8,2 3,4 1,2 1,4 7,1 1,1 175 0,3 3,2 1,8 1,8 6,9 1,0 168 6,0 4,0 0,9 1,2 1,6 -18,9 2,1 1,7 1,6 0,7 9,3 3,6 1,8 1,9 1,2 4,7 4,4 * taux moy en de la période; ** v ariation annuelle en %; (1) av ant impôts. en date du 1 août 2013 Le présent document est publié à titre d’information seulement. Il ne doit pas s’interpréter comme un guide de placement ni comme une offre de vente ou une sollicitation d’achat des titres qui y sont mentionnés. L’auteur est au service de Valeurs mobilières Banque Laurentienne (VMBL), une filiale en propriété exclusive de la Banque Laurentienne du Canada. L’auteur a pris toutes les mesures usuelles et raisonnables pour vérifier que les renseignements qui y figurent sont tirés de sources considérées comme fiables et que les procédures utilisées pour les résumer et les analyser sont fondées sur les pratiques et les principes reconnus dans le secteur des placements. Toutefois, les forces du marché sous-jacentes à la valeur des placements peuvent évoluer de façon soudaine et importante. Par conséquent, ni l’auteur ni VMBL ne peuvent donner quelque garantie que ce soit en ce qui concerne l’exactitude ou l’intégralité de l’information, de l’analyse et des opinions qui y figurent ou leur utilité ou pertinence dans une situation donnée. 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