Perspectives d’investissement – 3e trimestre 2014
d’intérêt et que l’Europe et le Japon cherchent d’autres moyens pour
stimuler la croissance. Le dollar canadien a perdu 4,7 %, l’euro 7,7
% et le yen 7,6 %. Des périodes de forte appréciation du dollar
américain ont souvent été associées avec l’instabilité sur les marchés
émergents dans le passé, alors que le coût des prêts en dollars
américains s’accroît pour les emprunteurs étrangers.
Les perspectives pour l’inflation à court terme sont bénignes. Les
marchés obligataires semblent indiquer que les inquiétudes quant à
l’inflation sont en régression. Le graphique ci-dessous fournit une
approximation de l’évaluation du niveau d’inflation escompté par le
marché obligataire pour les cinq prochaines années, avec comme
point d’origine dans cinq ans. La faiblesse récente des prix des
ressources et la croissance globale plus lente à la fin du troisième
trimestre ont contribué à la baisse des expectatives quant à
l’inflation. États-Unis 5 ans: seuil de rentabilité 5 ans
Marchés obligataires
Les marchés obligataires ont été pris en étau entre deux forces au
cours du 3e trimestre. Les investisseurs en obligations déterminaient
quand et dans quelle mesure les banques centrales aux États-Unis,
au Canada et en Angleterre augmenteraient les taux d’intérêt de court
terme, alors que la faible croissance et les perspectives en Europe
nécessitaient des taux moins élevés. Il en a résulté, pour l’Amérique
du Nord, des taux de court terme plus élevés et une chute des taux
de long terme, tout en procurant au marché obligataire canadien une
hausse de 1,1 % au 3e trimestre. Les obligations de sociétés ont
moins progressé que leurs contreparties du gouvernement fédéral
puisque l’accroissement de la volatilité à la fin du trimestre a affecté
l’intention des investisseurs d’ajouter du risque additionnel.
Marchés boursiers
Les marchés boursiers ont connu des résultats mitigés en Amérique
du Nord, des gains en Asie et des pertes en Europe. Cette pause n‘est
pas surprenante après de solides gains récemment, accompagnée par
les tensions géopolitiques et la croissance globale décevante. Les
mouvements de devises que nous avons soulignés précédemment ont
eu un impact important sur les rendements pour les investisseurs
canadiens sur le marché américain alors qu’un léger gain seulement
a pu être enregistré en dollars américains. À la fin du trimestre, les
marchés des actions ont connu une rotation des titres plus cycliques
vers les titres plus défensifs et un renversement des titres de moindre
qualité vers des titres de plus grande qualité, ce qui fut bénéfique
pour les portefeuilles de grande qualité. Le rythme des fusions et
acquisitions, une des mesures du sentiment des marchés, continue de
s’accroître puisque les transactions de l’année jusqu’à maintenant
totalisent presque 900 milliards $ mondialement, sans être
l’équivalent des extrêmes de 2006-2007, mais en dépassant la
moyenne. L’évaluation attribuée à des entreprises telles que Alibaba,
aussi bien qu’à des titres de biotechnologie, où la rémunération en
bénéfices ne surviendra que loin dans le futur, remet en lumière
l’attraction relative qu’exerce notre portefeuille central constitué de
titres de qualité solides, qui produisent un flux de trésorerie
substantiel.
3 mois 1 an 5 ans 10 ans 15 ans
S&P/TSX -0,6 20,4 8,7 8,5 7,7
S&P 500 ($C) 6,1 30,2 16,6 6,8 3,0
S&P 500 ($US) 1,1 19,7 15,7 8,1 4,9
Russell 2000 ($US) -7,4 3,9 14,3 8,2 7,9
DJIA ($C) 6,3 22,5 12,8 4,1 1,5
DJIA ($US) 1,3 12,6 11,9 5,4 3,4
MSCI EAEO Net ($C) -1,2 13,3 7,4 5,0 2,0
MSCI EAEO Net ($US) -5,9 4,3 6,6 6,3 3,9
Nikkei 225 ($US) Japon -0,9 1,8 7,4 5,8 0,6
Shanghai ($US) Chine 18,3 11,9 1,4 10,9 6,7
BSE Sensex ($US) Inde 2,2 41,3 5,5 15,1 9,6
-3,4 4,7 4,8 11,0 9,3
Univers FTSE TMX Canada
1,1 6,3 4,9 5,4 6,0
FTSE TMX Canada Bons du Trésor 91 jrs
0,2 0,9 0,9 2,0 2,5
$C/$US -4,7 -8,0 -0,8 1,3 1,8
Converti en dollars canadiens au taux de 16 heures à Londres.
Rendements annualisés pour les périodes supérieures à 1 an.
Rendements des marchés - Périodes terminées le 30 septembre 2014
Stratégie d’investissement
La liquidité extraordinaire qui a été injectée dans le système
financier américain au cours des six dernières années tire maintenant
à sa fin. D’une certaine façon, c’est une section typique du cycle
d’affaires. Alors que la croissance reprend, les banques centrales
retirent les stimuli qui ont été introduits lors de périodes de faible
croissance économique et les marchés boursiers font face à plus de
volatilité, mais peuvent toutefois s’apprécier puisque les taux de
croissance sont en expansion. Ce cycle d’affaires particulier diffère
en amplitude, alors que les États-Unis ont connu une plus grande
régression et une reprise plus lente en dépit des niveaux
extraordinaires de soutien de la part de la Réserve fédérale. La
volatilité des marchés financiers associée avec le retrait du soutien
sera sans doute plus importante que d’habitude, mais cela ne signifie
nullement que l’expansion du cycle d’affaires sera inversée. Les prix
des ressources plus modérés en présence d’une croissance plus faible
en dehors de l’Amérique du Nord maintiendront les pressions
inflationnistes sous contrôle à court terme et devraient contrer toute
pression sur les taux d’intérêt de long terme. Les excès de
l’économie doivent encore se former alors que certains secteurs, tels
que l’investissement en capital, se comportent de la même façon
qu’en milieu du cycle des affaires.
Cet environnement favorise encore les actions par rapport aux
obligations. En tant que firme, nous sommes prédisposés à des
allocations en actions élevées puisque leurs perspectives de
rendement à long terme sont plus favorables que les obligations ou
l’encaisse. Bien que les actions comportent une plus grande
volatilité, notre philosophie qui consiste à concentrer nos
investissements dans des entreprises de grande qualité bénéficiant de
solides flux de trésorerie, dans le contexte de notre horizon
d’investissement à long terme, diminue les inquiétudes quant à la
volatilité. Pour les investisseurs dont l’horizon est plus à court terme,
nous comprenons le désir de réduire le risque du portefeuille après
des gains importants. Cependant, nous considérons que les
perspectives limitées d’une récession aux États-Unis restreint les
reculs des marchés des actions à des corrections occasionnelles,
lesquelles ont toujours été difficiles à prédire.
2
2.2
2.4
2.6
2.8
3
3.2
1/2/2013 4/2/2013 7/2/2013 10/2/2013 1/2/2014 4/2/2014 7/2/2014 10/2/2014
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