Rencontre des gamètes et début de grossesse

publicité
(1 semaine)
Rencontre des gamètes et début de
grossesse
Introduction :
Aspect comportemental :
Chez les mammifères non hominidés, l’acceptation du mâle par la femelle est déterminée
par la sécrétion d’oestrogènes (oestrus). Il existe donc une relation directe entre le
comportement sexuel et la sécrétion hormonale. Chez le mâle, le comportement de rut est
dépendant de la sécrétion de testostérone et des stimuli émis par la femelle.
L'Homme est capable de maîtriser sa procréation
comportement sexuel de son activité hormonale).
(il
dissocie
partiellement
son
TP6 : Grossesse et régulation des naissances.
1 La fécondation et le début de grossesse.
1.1 De la fécondation à la nidation.
La fécondation, qui a lieu dans la partie supérieure des
trompes, n'est possible que moins de 24 heures après l'ovulation.
Pendant cette période, la glaire cervicale peut être franchie par
les spermatozoïdes.
Remarque : en raison de la durée de vie de 72 heures des
spermatozoïdes, cela porte à 4 jours la période de fécondité
(période pendant laquelle tout rapport sexuel peut être
fécondant).
Si la fécondation a lieu, l'embryon s'implante dans la
muqueuse utérine après 6 à 7 jours : c'est la nidation.
Document 11 : fécondation et nidation.
1.2 Le maintien de la grossesse.
L'ébauche du placenta (chorion) sécrète une hormone, l'HCG
(human chorionic gonadotrophin). cette hormone stimule le corps
jaune qui continue donc de sécréter de la progestérone.
La progestérone empêche la destruction de la muqueuse
utérine et les contractions du muscle utérin, ce qui permet la
poursuite de la gestation.
Au-delà de trois mois, le placenta cesse de produire l'HCG et
produit directement la progestérone.
Document 12 : le maintien de la grossesse.
1.3 Conclusion.
La rencontre des gamètes est conditionnée au moins en partie par la qualité de la glaire
cervicale. La fécondation a lieu dans le tiers supérieur des trompes et n'est possible que
pendant une brève période après l'ovulation.
Après la fécondation et la nidation, la sécrétion de l'hormone HCG par le tout jeune embryon
permet la poursuite de l'activité du corps jaune et, par conséquent, la sécrétion de
progestérone indispensable au maintien de la muqueuse utérine au début de la grossesse.
1/3
2 La maîtrise de la procréation.
2.1 La régulation des naissances.
2.1.1 La contraception hormonale.
Les « pilules contraceptives » empêchent la rencontre des gamètes de deux manières :
•
les hormones ovariennes de synthèse bloquent le développement des follicules, donc l'ovulation
par rétrocontrôle négatif sur le complexe hypothalamo-hypophysaire,
•
ces hormones rendent aussi la glaire cervicale imperméable aux spermatozoïdes.
2.1.2 La contragestion hormonale.
Elle comprend deux méthodes qui empêchent la gestation :
•
la « pilule du lendemain » (ou pilule d'urgence) contient des doses massives d'hormones. Elle
empêche l'ovulation si elle n'a pas encore eu lieu, et surtout elle rend impossible la nidation en
provoquant l'élimination d'une partie de la muqueuse utérine,
•
le RU 486 est un antagoniste de la progestérone qui se fixe sur les mêmes récepteurs que celle-ci
sans induire de réponse biologique. La progestérone ne peut plus alors se fixer sur les récepteurs
utérins occupés par le RU 486, cela entraîne donc des règles anticipées, anulant ainsi la nidation
de l'embryon (elle peut être utilisée jusqu'à la 5ième semaine de grossesse).
Remarque : le couple peut utiliser d'autres moyens contraceptifs pour empêcher la rencontre des
gamètes (préservatifs masculin et féminin, stérilet...).
Exercice 1 page 354
2.2 L'aide médicalisée à la procréation.
2.2.1 Le suivi de la grossesse.
Questions 1 à 3 page 343
La première échographie est réalisée à 12 semaines d'aménorrhée. Elle permet de mettre en évidence
un marqueur de la trisomie 21, la clarté nucale, dont une trop grande épaisseur (supérieure à 3 mm)
traduit un risque élevé de trisomie 21.
Le dosage des protéines fœtales HCG et AFP dans le sang maternel, réalisé entre 15 et 18 semaines
d'aménorrhée, permet de dépister certaines anomalies graves, dont la trisomie 21.
Remarque : en cas de trisomie 21, la concentration en HCG est deux fois plus élevée, et la
concentration en AFP (alpha fœtoprotéine produite au niveau de la vésicule vitelline et du foie) est plus
faible (2/3 de la concentration normale).
Mais ces méthodes de dépistage ne donnent aucune certitude sur l'état trisomique ou non du fœtus.
La réalisation du caryotype du fœtus par amniocentèse ou choriocentèse apporte alors une certitude
sur l'état trisomique ou non du fœtus.
Pendant toute la grossesse la femme et son foetus sont médicalement surveillés grâce à différents
moyens d'investigation (analyses sanguines, échographies et si des doutes apparaissent, amniocentèse
ou choriocentèse pour dépister une anomalie grave du fœtus).
Remarque : dans ce dernier cas, l'IVG (interruption volontaire de grossesse) est proposée et elle est
possible jusqu'au terme de la grossesse.
2/3
2.2.2 Infertilité et procréation médicalement assistée.
Question 1 page 345
L'infertilité peut être d'origine féminine (troubles de l'ovulation, altérations des trompes) ou masculine
(nombre insuffisant, absence, immobilité ou anomalie de structure des spermatozoïdes). Les gamètes ne
peuvent donc pas se rencontrer, il ne peut pas y avoir fécondation.
Questions 1 à 3 page 347
La Fivete (fécondation in vitro et transfert d'embryons).
Elle est proposée en cas d'obstacle à la rencontre des gamètes, elle comprend cinq étapes :
•
blocage de l'action de l'hypothalamus sur l'hypophyse par injection d'un antagoniste de la GnRH
qui se fixe sur les mêmes récepteurs que celle-ci sans induire de réponse de l'hypophyse,
•
stimulation ovarienne par injection de FSH de synthèse afin d'obtenir plusieurs follicules mûrs,
•
injection de HCG qui mime les effets du pic de LH afin de provoquer l'ovulation puis prélèvement
des ovocytes,
•
fécondation in vitro entre les ovocytes recueillis et des spermatozoïdes,
•
transfert des embryons dans l'utérus de la mère qui a subit un traitement à base de progestatifs
après l'ovulation.
Questions 4 et 5 page 347
L'ICSI (intra cytoplasmic sperm injection).
Elle est utilisée lorsque les spermatozoïdes du conjoint sont anormaux (immobiles). Elle consiste à
introduire directement un spermatozoïde dans le cytoplasme de l'ovocyte.
2.3 Conclusion.
La contraception hormonale féminine s'appuie sur l'ensemble des connaissances acquises
sur la régulation hormonale de la physiologie sexuelle.
La contraception hormonale masculine est encore à l'état de recherche.
Dans le cas de la détection d’une anomalie grave, diverses mesures sont mises en œuvre qui
peuvent aller jusqu'à proposer une IVG thérapeutique.
Différentes techniques médicales peuvent apporter des solutions en cas d'infertilité :
insémination artificielle, FIVETE, ICSI.
3/3
Téléchargement