La procréation et sa maitrise

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Thème 6 : Procréation
CHAP 14 : LA PROCREATION ET SA MAITRISE
I/ La rencontre des gamètes et le début de la grossesse
A/ Rencontre des gamètes
La rencontre des gamètes est conditionnée au moins en partie par la qualité de la glaire cervicale elle même
dépendante du moment du cycle ovarien : c’est au moment de l’ovulation, grâce aux œstrogènes, que la glaire cervicale
permet le passage des spermatozoïdes en étant plus filante.
La fécondation a lieu dans le tiers supérieur des trompes et n'est possible que pendant une brève période après
l'ovulation la durée de l’ovule (24 à 36 heures) et des spermatozoïdes (3 à 5 jours) ne permettent une fécondation que
pendant un laps de temps court.
Pendant 7 jours environ, la cellule œuf se divise pour former un embryon qui est libre dans les trompes : il finira par se
fixer sur la muqueuse utérine : c’est la nidation.
Figure 1 : Principale étape de la fécondation à la nidation.
Pour facilité la lecture du document, la rencontre des gamètes a été représenté dans la trompe droite et la suite des
étapes suivants la fécondation est représentée du coté gauche.
Thème 6 : Procréation
B/ Début de la grossesse
Après la nidation, le tout jeune embryon sécrète une hormone, la hCG, qui permet le maintien du corps jaune. Cette
hormone à les même effets que la LH et permet au corps jaune de continuer à libérer des oestrogènes et de la
progestérone ce qui aura plusieurs conséquences :
- le maintien de la muqueuse utérine (pas de règles)
- un rétrocontrôle négatif sur l’hypophyse qui empêche toute nouvelle ovulation et croissance de follicules
La disparition temporaire des menstruations et la sécrétion d’HCG par l’embryon, détectable dans le plasma et dans les
urines, signalent le début de la grossesse.
Figure 2 : Relation corps jaune/embryon
II/ Comportement et reproduction
Dans beaucoup d’espèce, il existe une relation directe entre comportement sexuel et sécrétion hormonale.
Chez les mammifères en dehors des homininés, l’acceptation du mâle par la femelle est déterminée par le pic
d’œstrogènes qui précède l’ovulation : c’est le comportement d’œstrus.
Chez le mâle, le comportement de rut est dépendant de la sécrétion de testostérone et des signaux émis par la femelle.
Chez l’homme, il y une dissociation entre hormones et comportement sexuel : l'Homme est capable de maîtriser sa
procréation. Son comportement sexuel est partiellement dissocié de son activité hormonale (partiellement puisque la
testostérone est indispensable à l’érection par exemple).
Thème 6 : Procréation
III/ La maîtrise de la procréation
A/ Régulation des naissances
Pour éviter une grossesse, on distingue les moyens de contraceptions qui permettent d’éviter la conception de l’enfant
et la contragestion qui agit après la fécondation en empêchant la gestation.
Les moyens de contraceptions (avant la fécondation) sont de 2 types :
- les méthodes mécaniques : préservatifs masculins et féminins, diaphragme qui empêchent la fécondation
- les méthodes hormonales qui agissent sur la production des gamètes. C’est le cas de la pilule contraceptive : c’est un
mélange d’œstrogènes et de progestérones qui exercent un rétrocontrôle négatif sur l’hypophyse. L’hypophyse sécrète
moins de LH/FSH et les follicules ovariens ne grossissent plus. Cette méthode offre une triple protection : empêche
l’ovulation (pas de pic de LH), modifie la glaire cervicale et détruit la muqueuse utérine régulièrement par arrêt de la
pilule.
Figure 3 : mode d'action de la pilule contraceptive.
Thème 6 : Procréation
Les méthodes contragestives (après la fécondation) peuvent être utilisées plus ou moins longtemps après la
fécondation :
- le stérilet qui empêche la nidation d’un éventuel embryon agit peu de temps après la fécondation
- le RU486 est une méthode d’avortement : elle agit après la nidation. Elle est autorisée en France dans les 9 premières
semaines de grossesse. Le RU486 présente une analogie avec la progestérone dont elle bloque les effets : la muqueuse
utérine qui ne reçoit plus de progestérone est détruite ce qui provoque les menstruations et donc l’élimination de
l’embryon.
La pilule du lendemain (forte dose d’œstrogènes et/ou de progestérone prise 3 jours après un rapport sexuel risque)
peut être contraceptive ou contragestive : elle provoque un déséquilibre brutal des hormones qui va soit empêcher
l’ovulation soit empêcher la nidation.
B/ Le suivi de la grossesse
Pendant toute la grossesse la femme et son fœtus sont médicalement surveillés grâce à différents moyens
d'investigation. On réalise des échographies et des analyses sanguines afin de détecter d’éventuelles anomalies, par
exemple la trisomie 21 (mesure de certains facteurs sériques, de la clarté nucale) : c’est la phase de dépistage. En cas
de doute, on réalise des examens afin de déterminer le caryotype du fœtus : amniocentèse ou choriocentèse mais ces
examens ne sont pas exempt de risque d’arrêt de la grossesse : c’est la phase de diagnostic.
Dans le cas de la détection d’une anomalie grave, diverses mesures sont mises en œuvre qui peuvent aller jusqu'à
proposer une IVG thérapeutique.
C/ Infertilité et procréation médicalement assistée
Chez un couple fertile, il existe une chance sur 4 d’obtenir une grossesse par cycle. On parle d’hypofertilité si ce taux est
inférieur et d’infertilité si au bout de 2 ans aucune grossesse n’est constatée.
Les causes d’infertilité sont très diverses et la plupart du temps (90%) une solution médicale réglera le problème. La
plupart du temps les infertilités sont liés a :
- des problèmes de quantité, de mobilité ou de normalité des spermatozoïdes
-une absence totale de spermatozoïdes
-une obturation des trompes
- une absence d’ovulation
- des problèmes hormonaux
Différentes techniques médicales peuvent apporter des solutions :
- stimulation ovarienne : injection d’hormone facilitant l’ovulation
- insémination artificielle : injection du sperme dans la cavité utérine
- FIVETE : Fécondation in vitro et transfert des embryons dans l’utérus
- ICSI …
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