Sinon 0est racine de Pet toutes les racines de P0sont aussi des racines de P. Donc toutes les racines de
P0sont racines de Pavec une multiplicité de un de plus, ce qui n’est possible pour des raisons de degré,
que si Pn’a qu’une seule une racine. Pa donc 0pour seule racine, il est donc colinéaire à un Xkavec k
dans N∗, ce qui termine la question et l’exercice.
Problème
Première Partie
1. On vérifie d’abord que θest linéaire. On a, par définition des opérations dans Cn:
∀(P, Q)∈Cn−1[X]2,∀λ∈C,θ(P+λQ) = ((P+λQ)(z0),(P+λQ)(z1),...,(P+λQ)(zn−1))
= (P(z0) + λQ(z0), P (z1) + λQ(z1), . . . , P (zn−1) + λQ(zn−1))
= (P(z0), P (z1), . . . , P (zn−1)) + λ(Q(z0), Q(z1), . . . , Q(zn−1))
=θ(P) + λθ(Q)
θest donc linéaire.
De plus les C-espaces vectoriels de départ et d’arrivée sont de même dimension n, il reste donc à prouver
que Ker θest réduit au singleton nul : {0Cn−1[X]}. Or si Pest un polynôme de degré au plus n−1tel que
θ(P)=0, alors par définition de θ,Pa pour racines les ncomplexes deux à deux distincts constituant
Z. Ceci entraîne donc que Pest nul puisque deg(P)< n.
θest donc bien un isomorphisme de C-espaces vectoriels .
2. L’application réciproque d’un isomorphisme est un isomorphisme et un isomorphisme transforme une base
en une base d’où : (Lk)k∈∆nest une base de Cn−1[X].
De plus par définition de la base canonique de Cn−1:∀P∈Cn−1[X], θ(P) =
n
P
k=1
P(zk−1)ck. En appliquant
l’isomorphisme θ−1, on obtient : ∀P∈Cn−1[X], P =
n
P
k=1
P(zk−1)Lk. Donc les coordonnées dans (Lk)k∈∆n
d’ un polynôme quelconque Pde Cn−1[X]sont : (P(zk−1))k∈∆n.
3. On constate, vu ce qui précède, que V(Z)est la matrice de passage de la base (Lk)k∈∆nde Cn−1[X]à sa
base canonique, elle est donc inversible.
Deuxième Partie : Matrices circulantes de Mn(C)
1. a) Les lignes ( ou les colonnes) de Cconstituent à l’ordre près la base canonique de Cn,Cest donc
inversible.
b) Par définition, Cir est une partie de Mn(C)qui contient Inpuisque Incommute avec toutes les
matrices de Mn(C).
Soit Met Nquelconques dans Cir et λdans C. On a : (M+λN)C=MC +λCN , mais par choix de
Met N:MC =CM et NC =CN d’où (M+λN )C=C(M+λN )et Cir est stable par combinaison
linéaire. De même : (MN)C=M(NC) = M(CN)=(MC)N= (CM)N=C(M N )et Cir est stable
pour le produit matriciel.
En conclusion, Cir est une sous-algèbre de Mn(C).
c) ) Soit Mune matrice circulante inversible. On a : M−1CM =M−1(CM) = M−1(M C) = C. On
multiplie à droite par M−1, on obtient M−1C=CM−1et on a prouvé que M−1est circulante.
2. a) Cir est un sous-espace vectoriel de Mn(C)( puisque sous-algèbre), il suffit donc de montrer qu’il
contient toutes les puissances de C, ce qui est immédiat car : ∀p∈Z, CpC=Cp+1 =CCp.
b) Il semble plus simple de rédiger le raisonnement à partir des endomorphismes que de faire du calcul
matriciel. On a par définition de C:fC(c1) = cnet si 26k6n, fC(ck) = ck−1. De là par
itérations on tire pour tout pcompris entre 1et n−1: si 16k6p, fp
C(ck) = cn−p+ket si
p+ 1 6k6n, fp
C(ck) = ck−pet aussi fn
C=id. On traduit matriciellement : C0=Cn=Inet si
16p6n−1, Cp=0In−p
Ip0.
Il reste à calculer les puissances de Csupérieures à n. Pour cela si pest dans N, on le divise euclidi-
ennement par n:p=nq +ravec 06r6n−1. On a alors : Cp=Cnq+r= (Cn)qCr=Cret on
connaît Crpar ce qui précède.
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