CHINE - FICHE PROVINCE
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Climat : la région connait un climat continental avec des températures moyennes de - 10 à - 7° en hiver et de 17 à
24°l’été. Le Sud est froid et humide ; le Nord plus chaud et sec.
Ressources naturelles : le charbon (exploité à Shizuishan) constitue la principale ressource minérale du Ningxia, qui
dispose également des réserves de gypse les plus importantes du pays. Pétrole et gaz naturel (le champ pétrolier de
Shaan-Gan-Ning, à la frontière des trois provinces du Shaanxi, du Gansu et du Ningxia, compte parmi les 100 plus
importants de la planète) sont également présents dans le sous-sol, de même que le sodium, le magnésium,
l’ammoniac, la cyanamide calcique (calcaire utilisé comme engrais), le niobium et le tantale (dont la région assure
80 % de la production mondiale).
Histoire et données politiques
Le territoire du Ningxia actuel a été sinisé au IIIe siècle avant JC, lors de sa conquête par la
dynastie des Qin. C’est aussi de cette période que datent les premiers canaux d’irrigation
de région, construits sur le Fleuve Jaune et qui permettent à l’agriculture régionale de se
développer. Au XIIIe siècle de notre ère, Yinchuan est conquis par Gengis Kahn et la région
passe sous domination mongole. Lorsque la dynastie Yuan entame son déclin, au
XIVe siècle, des populations turcophones s’installent au Ningxia et contribuent à forger son
identité musulmane. Entre 1862 et 1877, le Ningxia sera ainsi le principal théâtre de la
« Grande révolte musulmane », menée par les Hui. Durant l’entre-deux-guerres, période
dite des Seigneurs de la guerre, Ma Hongkui, général musulman du Kuomintang, est
gouverneur militaire du Ningxia. Jouissant d’une autorité absolue sur la province, cet
anticommuniste virulent met un point d’honneur à faire exécuter tous les militants
« rouges » qui pénètrent la région – jusqu’au (second) Front uni de 1937. En 1950, Ma
Hongkui fuit vers les États-Unis cependant que le Parti communiste étend son impérium sur
l’ensemble du pays. Sans surprise, les musulmans du Ningxia sont l’objet de nombreuses
persécutions durant la Révolution culturelle : mosquées et monuments sont détruits tandis que se multiplient les
autodafés d’écrits religieux. La Réforme et l’ouverture renverse toutefois la tendance : l’autonomie accordée aux Hui
au sein de la région est réaffirmée et un programme gouvernemental prend en charge la restauration de nombreuses
mosquées. Aujourd’hui, le pouvoir central cherche à faire du Ningxia la base avancée des relations avec le monde
arabe, ainsi qu’un centre financier pour le commerce avec les pays musulmans.
Statut administratif : l’existence du Ningxia comme unité administrative autonome a fait l’objet de vastes débats
depuis la fin des Qing. En 1914, la République de Chine fusionne le Ningxia avec la Province du Gansu, avant de l’en
détacher en 1928 ; puis, en 1949, le territoire est amputé de 80 % de sa superficie pour enfin être partagé entre la
Mongolie intérieure et le Gansu en 1954. Le Ningxia renaît toutefois 1958 et voit même son territoire étendu grâce à
l’absorption d’une section de la Mongolie intérieure en 1969 ; le retour à la configuration précédente est néanmoins
entériné dix années plus tard ‒ et les frontières de la région n’ont plus évolué depuis lors.
La région est actuellement divisée en cinq villes-préfecture (Yinchuan, Shizuishan, Wuzhong, Zhongwei, Guyuan) ; le
niveau inférieur est constitué de 22 divisions en comtés (comtés, villes-comtés, districts) et de 229 villes et villages.
Comme il l’est de coutume, le gouverneur d’une région autonome doit appartenir à l’une des ethnies minoritaires de
la circonscription. Depuis mars 2013, Mme LIU Hui, de la minorité Hui, qui occupe ces fonctions.
Principales villes (2013) : Yinchuan est le principal moteur de l’économie régional, qui, en 2013, génère près de la
ville moitié de son PIB (49,6 %) et concentre près des trois quarts (74,9 %) de son commerce extérieur. Pour sa part, la
de Shizuishan a intégré en 2008 la liste des « villes dont les ressources sont épuisées » (资源枯竭型城市) dressée par
le Conseil des affaires de l’État. Elle bénéficie à ce titre de subventions et de certaines politiques privilégiées de la part
de la NDRC.