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Chapitre 6
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grandes orientations ne sont pas toujours faciles à dégager, car la
faiblesse des valeurs initiales, pour certaines divisions de recense-
ment des régions du nord surtout, exagère parfois l’ampleur des va-
riations. Mais certains points ressortent clairement. Dans la plupart
des régions de l’est du Québec situées au sud du Saint-Laurent et
au-delà de 100 kilomètres environ à l’est de Québec, l’emploi con-
naît une croissance moyenne et parfois un recul; il en va de même
dans la plus grande partie de Terre-Neuve et dans certaines parties
de la Nouvelle-Écosse 2 et du Nouveau-Brunswick. Des reculs sont
aussi enregistrés dans la région de Sept-Îles, à cause de l’effondre-
ment des activités minières et sidérurgiques liées au minerai de fer.
Parmi nos onze régions, deux autres retiennent l’attention par leur
performance médiocre, la Gaspésie et l’ouest de Terre-Neuve.
La répartition de la croissance est également révélatrice. Un
cordon de divisions de recensement où la croissance de l’emploi suit
ou dépasse la moyenne se dégage clairement dans un corridor
longeant plus ou moins la route Transcanadienne et les voies du CN
entre Halifax et Edmunston; nous y reviendrons. La performance de
l’Île-du-Prince-Édouard, supérieure à la moyenne, laisse croire
qu’elle profite aussi de ce corridor de croissance. Les deux îlots de
croissance de l’est du Québec coïncident avec deux centres urbains,
Rivière-du-Loup et Rimouski, et englobent les zones environnantes.
Au nord du fleuve, en Abitibi et sur la Côte-Nord notamment, les
tendances sont moins nettes et plus localisées; les hauts et les bas
reflètent la dépendance de ces communautés à l’égard des industries
liées aux ressources naturelles, les mines en l’occurrence, ou envers
un ou deux employeurs importants. Outre l’effet d’une bonne dota-
tion en ressources, la carte fait déjà ressortir l’utilité de la présence
ou de la proximité 1) d’un grand axe de transport et 2) d’un centre
urbain, même de taille intermédiaire.
La figure 6.1 situe la croissance de l’emploi dans les onze
régions par rapport à la moyenne canadienne durant trois périodes.
Un résultat inférieur à 0 signifie une croissance inférieure à la
moyenne, l’écart à celle-ci étant proportionnel à la hauteur du rec-
tangle. Les régions apparaissent par ordre de croissance descen-
dante, de gauche à droite, en fonction des données de 1991-1996.
Comme on pouvait s’y attendre, la plupart ont des taux inférieurs à
la moyenne nationale, et ont donc subi un déplacement relatif de
leur emploi vers d’autres régions. Les plus mauvais résultats sont
ceux de la Gaspésie et de l’ouest de Terre-Neuve, où les taux sont
constamment sous la moyenne, puis ceux du sud de la Nouvelle-